Test de la chaise Backforce One Plus : fabrication allemande, confort spartiate

 
Le fabricant Allemand Backforce lance son siège gaming OnePlus sur le marché. Nous l’avons testé pendant plusieurs semaines.
Source : Anthony Wonner – Frandroid

Depuis plusieurs années, les chaises à destination des joueurs de jeu vidéo séduisent les marques. Facilement vendable par des influenceurs, ces chaises arborent souvent un design davantage pensé pour imiter les codes de la compétition automobile, plutôt que celles du confort pour notre dos.

La marque allemande Backforce entend se faire une place sur ce marché concurrencé avec un produit très personnalisable, capable de porter les couleurs d’une chaîne de streaming.

La chaise Backforce One Plus

La marque est née en 2019 avec l’ambition de créer la chaise idéale pour les joueurs et le secteur de l’esport. Elle est issue du fabricant allemand Interstuhl pour la fabrication des chaises avec une garantie de 10 ans sur chaque produit. C’est une très bonne nouvelle pour l’empreinte carbone du produit, face aux chaises fabriquées en Asie, mais aussi pour les conditions de travail à la fabrication.

Source : Anthony Wonner – Frandroid

La chaise Backforce One Plus que nous testons ici est commercialisée à partir de 684,46 euros par la marque sur son site, taxes et livraison incluses. La particularité est de pouvoir personnaliser l’apparence de son siège à travers de nombreuses options, le coloris bien sûr, mais aussi les étiquettes qui apparaitront au niveau des épaules. De quoi avoir une chaise aux couleurs d’une chaine Twitch ou d’une équipe d’e-sport.

Source : Anthony Wonner – Frandroid

Dernière précision, ce siège s’adresse à des personnes mesurant entre 151 et 192 cm pour un poids situé entre 45 et 130 kg.

Peu d’explications au montage

La première étape de n’importe quel test de chaise, c’est évidemment le montage. Les instructions se limitent à une feuille de papier décrivant 15 étapes avec des schémas, sans aucun texte descriptif. On doit avouer que pour certaines étapes, nous n’avons pas trouvé les schémas très explicites, malgré notre longue expérience de montage de meuble suédois.

Source : Anthony Wonner – Frandroid

Le montage se divise en trois grandes étapes. D’abord le montage du socle avec les 5 roues à fixer à la main, puis le siège à attacher sur le socle et enfin le dossier à monter sur le siège. Si les deux premières parties demandent simplement d’imbriquer des parties, la troisième va vous demander de l’huile de coude et préférablement d’être à deux pour terminer le montage.

Une petite heure à tout comprendre et visser correctement, et nous avons désormais notre chaise One Plus prête à être utilisée. Il faut quand même confesser que nous avons été un peu déçus par ces étapes de montages. Entre le plastique qui craque, les vis un peu difficiles à installer et les instructions qui manquent de clarté, nous n’avons pas eu l’impression de faire face à un produit premium. Tempérons en indiquant que le montage en quelques étapes avec seulement six vis en tout et pour tout reste simple, malgré les schémas.

Un design trop inspiré de l’automobile

Ce sentiment ne s’est clairement pas amoindri avec notre évaluation du design et de la fabrication du siège. À commencer par une idée de BackForce que nous trouvons pour le moins critiquable : l’ajout d’un logo illuminé à l’arrière de la chaise. La marque fournit avec son siège un petit logo illuminé par une LED et amovible. C’est donc une pièce d’électronique, une batterie, une lampe, qui n’ont qu’un intérêt esthétique très faible. On mettait en avant le bilan carbone d’un produit construit en Europe, mais ce point nous a vraiment déçus. D’autant que la petite lampe a le culot de se recharger en microUSB, une connectique que l’on espérait avoir éradiquée il y a plusieurs années.

Source : Anthony Wonner – Frandroid

À l’image de la petite lumière recouverte d’un plastique qui craque dès qu’ont appui un peu pour l’allumer, le siège n’aspire pas particulièrement confiance quant à la qualité de la fabrication du siège, malgré le pédigrée du fabricant et la longue durée de garantie. Évidemment, c’est le genre de chose qu’il faudrait évaluer sur une très longue durée pour savoir si les finitions auront raison du siège ou non. Après plusieurs semaines de test, notre exemplaire ne souffrait d’aucun défaut. C’est déjà un bon signe.

Source : Anthony Wonner – Frandroid

Parlons donc des matériaux utilisés pour fabriquer ce siège. La partie où l’utilisateur s’assied est recouverte d’un tissu doux au toucher alors que le dos fait le choix d’un faux cuir donnant des allures de baquet à la chaise. Sur ces points, notre seul reproche sera la texture douce qui a tendance à facilement attirer le gras et les poussières et qui sera pénible à entretenir. C’est notamment le cas des accoudoirs.

Source : Anthony Wonner – Frandroid

Un confort… rigide

Pour ce qui est du confort de ce siège, la marque a fait le choix d’une construction en « sandwich ». Si nous avons évoqué plus tôt les finitions en similicuir, il s’agit bien des finitions extérieures. Sous le revêtement, le fabricant intègre de la mousse et une couche de bois pour assurer à la fois de la rigidité et de la flexibilité. C’est aussi ce dossier en bois et faux cuir qui va assurer le soutien lombaire. On ne retrouve pas ici le petit coussin que certaines marques aiment fournir, et qui est le plus souvent déconseillé par les médecins. En revanche, impossible d’ajuster ce soutien lombaire puisqu’il est intégré au dossier. Les sièges ergonomiques notamment chez Herman Miller proposent des solutions pour ajuster ce point important du dos.

Source : Anthony Wonner – Frandroid

On a donc un siège BackForce avec un dossier très rigide, qui va vous forcer à adopter une posture plutôt droite. Ce n’est pas au goût de tout le monde, et l’on a jugé le dossier un peu trop rigide pour nous propres goûts. À vous de voir si vous préférez ce genre de siège ou si vous êtes plutôt adepte des sièges ergonomiques ou des chaises à confort rembourré. Aucun problème en revanche avec l’assise en mousse à l’aspect doux. Nous n’avons jamais rencontré de problèmes de confort sur ce point, même après de longues journées d’utilisation.

Dans l’ensemble, la chaise BackForce One Plus propose donc un bon confort d’utilisation, mais ne s’adresse pas à tout le monde. Celles et ceux qui apprécient un support très rigide pour une assise fixe y trouveront leurs comptes. Les autres se tourner vers des sièges plus souples.

Des réglages laborieux

Sur son site officiel, Backforce met en avant les nombreux réglages proposés sur son siège. Comme dans toutes choses, il y a la quantité et la qualité. Listons ce qui est proposé.

  • Réglage en hauteur de l’assise
  • Verrou de l’inclinaison en avant/arrière du dossier et de l’assise
  • Réglage de l’assise en profondeur
  • Réglage des accoudoirs en avant ou en arrière
  • Réglage de l’espace entre les accoudoirs
  • Réglage de l’inclinaison de l’assise
  • Réglage de l’angle des accoudoirs par rapport au dossier

On a donc un choix assez large de réglages, ce qui est évidemment plaisant pour ajuster le siège à ses préférences. On est toutefois un peu déçu par la mise en œuvre des réglages en question. Par exemple, le réglage des accoudoirs passe par des boutons à maintenir enfoncé pour régler.

Source : Anthony Wonner – Frandroid

Cela pousse à faire des réglages par à-coup et non dans la finesse. Les différentes manipulations se font sur des éléments en plastique et qui n’inspirent pas totalement confiance.

C’est l’un des points qui nous ont déçus lors de notre test, d’autant qu’il s’agit de l’une des premières interactions que l’on a avec le produit, puisqu’on souhaite rapidement l’ajuster après le montage.

Prix et date de sortie de la Backforce One Plus

La chaise Backforce One Plus est disponible directement sur le site de la marque à partir de 684,46 euros. Le constructeur commercialise aussi le modèle Backforce One que nous n’avons pas testé, à partir de 533 euros sur Amazon.


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Note finale du test
6 /10
C'est un petit six qu'obtient la chaise BackForce One Plus en sortie de nos semaines de tests. Tout d'abord, on apprécie la longue garantie et la fabrication en Allemagne du produit, garantie d'une empreinte carbone plus maitrisée, et c'est important en 2022. Le montage du siège est relativement simple, mais assez mal expliqué par la notice fournie. Le mieux sera tout de même de s'y prendre à deux. Une fois cette étape passée et des réglages nombreux, mais pénibles à ajuster, on a un siège de bureau prêt à l'emploi.

Au bout de plusieurs semaines, on en vient à la conclusion que le siège BackForce One Plus pourrait trouver son public chez qui cherche un siège avec une assise confortable, mais un dossier très rigide forçant à adopter une posture très droite. Le siège ne répond donc pas au canon des sièges ergonomiques conçu pour accompagner le travailleur pendant des dizaines d'heures sur des années, mais plutôt à celui des sièges de gamer, conçu pour donner se donner un look, au détriment parfois de l'ergonomie et du dos. Heureusement, il ne reproduit pas tous les codes du siège gaming, et on sent tout de même le fabricant historique de sièges allemand à la manœuvre, notamment dans la qualité de fabrication.

Reste un bémol, cette petite lampe microUSB à recharger régulièrement et fabriqué dans un plastique bon marché. On aurait vraiment pu s'en passer.


Points positifs
BackForce One Plus

  • Fabriqué en allemagne

  • Montage simple avec quelques vis seulement

  • Garantie 10 ans

Points négatifs
BackForce One Plus

  • Un siège cher (au prix des premiers ergonomiques)

  • Les réglages manquent de finesse

  • La lampe microUSB inutile

  • La notice un peu confuse

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