Les robots aspirateurs sont des outils de nettoyage domestique bien pratiques, mais les utilisateurs réguliers connaissent leurs limites. Cela s’exprime principalement par des blocages dus à des objets laissés au sol, une mauvaise analyse de l’environnement, des zones peu ou mal traitées. Ajoutez à cela que si vous désirez utiliser un robot capable de réaliser un nettoyage humide, il faut mettre de l’eau dans le réservoir dédié et ne pas oublier de laver la serpillière après usage.
La promesse du nettoyage des sols totalement automatisé est donc un peu surfaite, enfin jusqu’à présent. En effet, avec son Roborock S7 MaxV Ultra, le constructeur nous fait miroiter un robot assez intelligent pour identifier et éviter les obstacles. Avec en plus un dock multifonction qui vide automatique le bac à poussière, remplit le réservoir d’eau du robot et recueille les eaux sales après avoir lavé la serpillière. Trop beau pour être vrai ? Nous allons vous le dire immédiatement.
La fiche technique
Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par le constructeur.
Design
Roborock soigne le look de son nouveau fer de lance. Nous avons encore une fois un produit de forme ronde (35 cm de diamètre), qui profite ici de lignes soignées et d’une belle coque en plastique mat. À l’arrière, sur les côtés, un marquage rouge vif nous fait penser soit au sport automobile, soit à un film de SF. Ce n’est pas non plus une icône de la mode, mais pour un robot aspirateur, il est loin d’être laid.
Avec une hauteur de 9,6 cm, il se situe dans la moyenne haute. Il passera sous de nombreux meubles tant que la hauteur de leurs pieds dépasse les 9,7 cm. La qualité de fabrication est impeccable, Roborock sait faire des robots beaux et solides. À l’avant du capot, nous avons trois boutons : le premier lance un nettoyage spot, le second lance un cycle de nettoyage automatique et enfin, le dernier en forme de maison sert à renvoyer le robot à sa base.
La partie inférieure de ce Roborock affiche une configuration classique, avec une belle brosse latérale en fils de nylon et surtout une brosse centrale qui se compose uniquement de pales en caoutchouc.
La configuration des roues est très classique, mais nous nous rendons compte que, comme la majorité des robots intelligents, la motorisation manque de puissance. En effet, le robot n’arrive pas à passer le pied d’un sèche-linge (2 cm de hauteur) que le Roborock S6 lui pourtant passe sans sourciller. Un obstacle ne doit pas dépasser les 1,5 cm, au risque de ne pouvoir le franchir… et il aura de toute façon un peu de mal.
Des bacs à ne pas manipuler
Le Roborock S7 MaxV Ultra intègre deux bacs. Le premier, dédié aux poussières, est situé sous le capot, avec une configuration très classique. Il intègre un filtre HEPA, un second pour les poussières et offre une belle capacité de 400 ml.
Le bac à eau de 200 ml est lié au module serpillière à vibration. Les deux bacs sont assez faciles à manipuler, même si celui à poussière demande du doigté pour l’ouvrir sans en mettre partout. En théorie, vous n’avez aucune raison de les manipuler régulièrement.
La station de vidage
Si le Roborock S7 MaxV Ultra à un certain style, ce n’est pas du tout le cas de sa base. Alors que Ecovacs fait des efforts esthétiques sur la station du Deebot X1 Omni, mais il faut bien l’avouer au prix d’une hauteur très supérieure (40 x 60 x 30 cm), nous avons ici un produit basique, en plastique noir doté de trois bacs différents. Ce n’est pas très joli, mais au moins l’encombrement reste maîtrisé (42,2 x 50,4 x 42 cm), surtout en hauteur.
Chacun des bacs a un rôle : le plus à droite, sert à l’autovidange du bac à poussière. Le contenu est stocké dans un sac à remplacer en moyenne tous les 1 à 2 mois. Le bac du milieu sert à stocker de l’eau propre qui sera utilisée pour remplir le réservoir d’eau du robot et pour le nettoyage de la serpillière comme de la base.
Le dernier sert à récupérer les eaux sales. Si les promesses sont bien tenues, nous sommes devant un robot capable de réellement s’occuper de l’aspiration et du nettoyage humide des sols en toute autonomie.
Les capteurs embarqués
Pour atteindre le niveau d’intelligence promis, Roborock n’a pas d’autre choix que de suréquiper son robot de capteurs. Ainsi, nous avons un télémètre laser dans le dôme, des capteurs infrarouges sur les côtés et l’incontournable bumper en demi-cercle à l’avant. En dessous, nous trouvons des capteurs antichute pour éviter les incidents dans les escaliers ou sur une terrasse.
Nous sommes face à un équipement certes haut de gamme, mais aussi très classique. Le constructeur a ajouté à l’avant une caméra RGB et surtout un scanner 3D, complétant l’ensemble par un processus neuronal. De plus, il dispose d’une torche pour mieux visualiser les lieux sombres comme le dessous d’un canapé ou un couloir sans fenêtre. L’afflux de données des différents capteurs et scanners permet au robot de mieux modéliser leur environnement et surtout d’identifier, puis de contourner les obstacles.
Application et gestion
L’app Roborock est maintenant connue et brille par sa simplicité d’usage, surtout qu’elle a été repensée pour être encore plus épurée.
Le processus d’installation est tout aussi simple et rapide qu’avec les autres robots de la marque. Comptez moins de cinq minutes pour finaliser le processus.
La page d’accueil de l’app affiche le ou les robots en votre possession. Il est possible dès cet endroit de lancer plusieurs cycles de nettoyages différents. Ainsi, sous la ligne Usage, nous avons plusieurs programmes comme Après repas, à lancer après avoir cuisiné par exemple, ou Nettoyage complet pour traiter l’intégralité de votre domicile. Vous pouvez bien sûr créer vos propres programmes rapides ou modifiez les existants.
Il est possible de traiter complètement ou justes quelques pièces dès l’accueil de l’app // Source : Yazid Amer — Frandroid
En réalisant un appui sur l’image du robot, nous entrons dans le vif du sujet, son contrôle complet. La première partie de l’affichage nous donne le bilan du dernier nettoyage (surface traitée et le temps de nettoyage) et le niveau de batterie. Nous avons ensuite la carte et juste en dessous le panneau de contrôle qui est le véritable centre névralgique de l’app. A partir de là, vous pouvez paramétrer le nettoyage pièce par pièce (puissance d’aspiration, niveau d’humification de la serpillière) ou ne traiter que des zones précises.
Les trois onglets permettent de choisir la stratégie de traitement du sol (appartement complet, par pièce ou une zone précise définie). A droite, l’icône en forme « ventilateur » permet de paramétrer la puissance des différents modes de nettoyage. Le dernier onglet nommé Perso est une vraie mine d’or. Vous pouvez choisir l’ordre dans lesquelles les pièces seront nettoyées et, pour chacune, paramétrer le niveau d’aspiration et de nettoyage humide.
La page des Paramètres propose de nombreuses fonctionnalités et nous vous conseillons de prendre cinq minutes pour affiner la configuration.
Cela va de la langue de la voix du robot, en passant par la possibilité d’éviter les tapis ou d’affiner les paramètres de la reconnaissance d’objet.
Enfin, ce robot peut être contrôlé à la voix via Amazon Alexa ou Google Assistant.
Entretien et accessoires
Avec sa brosse centrale en pales de caoutchouc, il y aura très peu d’effet d’enroulement autour. Certes, cela arrive, mais au lieu de devoir nettoyer la brosse après chaque usage ou une fois tous les deux-trois jours, l’opération ne sera pas à renouveler plus de deux à trois fois par mois. La brosse latérale est plus sensible au phénomène, mais les blocages sont extrêmement rares.
Néanmoins, nous regrettons que Roborock n’ait pas prévu de petit outil de nettoyage avec coupe-fils.
Entretien de la base
Roborock nous promet donc un véritable nettoyage, totalement automatisé. Il faut pourtant s’occuper de la base et nous nous rendons compte que la promesse omet quelques petits détails. En ce qui concerne la partie poussière, aucune difficulté le sac devra être remplacé une fois tous les deux mois, tous les mois si vous en avez un usage intensif.
Le bac à eau a une contenance de 3 L, il suffit de le remplir régulièrement d’eau claire. Si vous utilisez un produit détergent, ce qui n’est pas conseillé, pensez à faire un rinçage régulièrement afin d’éviter que des dépôts de détergent deviennent corrosifs. Roborock propose son propre produit doux que nous n’avons pas testé.
Vient le gros morceau, le bac à eau sale. Il réceptionne principalement l’eau provenant du nettoyage de la serpillière. Résultat, un conglomérat de résidus, bactéries, poussières qui cohabitent dans une eau stagnante. Quand le bac est plein, vous avez simplement à le vider dans les toilettes. Mais nous vous conseillons un rinçage à l’eau claire pour éliminer la « boue » qui s’agglutine au fond. Surtout qu’avec le temps, il peut se dégager une odeur désagréable. Alors oui, ce n’est pas très ragoûtant, mais est-ce mieux quand vous passez la serpillière à la main ? Ensuite, le rinçage peut s’effectuer toutes les deux à trois semaines si vous avez un usage classique (un cycle par jour). Si vous avez un usage intensif, alors réalisez l’opération toutes les semaines a minima et aucun risque de mauvaises odeurs.
Enfin, dernier point taquin : le support où se pose le robot. En effet, s’y agglomèrent rapidement poussière et résidus. Ce n’est pas très esthétique et vous devrez donc passer l’aspirateur dessus assez régulièrement.
Entretien de la serpillière
La serpillière est donc nettoyée automatiquement par le dock, subissant un système mécanique qui va la frotter pour la rendre, en théorie, pimpante. Il faudra donc également nettoyer la partie chargée de nettoyer la serpillière.
La promesse est belle, mais le rendu après plusieurs nettoyages un peu moins glorieux…
Le résultat est en demi-teinte. Certes cela est propre, mais moins que si vous passiez la serpillière à la machine à 60° ou avec toute l’énergie de vos mains. Néanmoins nous allons relativiser, ce processus même imparfait apporte une réelle valeur ajoutée pour l’entretien des sols au quotidien.
Performances et usages
La cartographie
Le Roborock S7 MaxV Ultra offre une cartographie de haute volée, supérieure encore à celle du S7 et se positionne dans le Top 3 avec le iRobot Roomba j7+ et le Yeedi vac 2 pro. Nous obtenons une carte précise, les pièces sont très bien définies, tout comme les obstacles.
Roborock propose d’afficher une carte en 3D qui est certes amusante, mais fondamentalement pas très utile. Le mode Matrix nécessite que vous balayiez chaque pièce avec votre smartphone pour obtenir une modélisation 3D très précise de votre environnement. Assez bluffant, mais l’utilité pratique est ici également nulle.
Il est possible de modifier les pièces, fusion, séparation, mais nous notons tout de même que ce S7 MaxV est le meilleur de la famille en ce qui concerne la cartographie et l’identification des pièces.
Enfin, pour plus de réalisme, vous pouvez placer des meubles virtuels sur la carte. En théorie, le robot doit les détecter, mais dans notre configuration, il n’a identifié que le lit et le meuble de télévision, pas le canapé, ni les tables ou les bibliothèques. Notez que positionner un meuble n’empêche pas le robot de passer en dessous si ses pieds sont assez haut.
Navigation et détection d’obstacle
Ce S7 MaxV Ultra est un véritable virtuose quand il se déploie dans un domicile. Il sait parfaitement effectuer un traitement en premier des bords et ensuite du reste de la pièce avec un mouvement en zigzag. Ce robot est très intelligent et pourtant, il se montre parfois d’une belle stupidité.
Certains obstacles fixes semblent le perturber. Cela peut être un pied de table, une porte-fenêtre ouverte qui forme un angle un peu serré. Et il s’acharne plusieurs dizaines de secondes, parfois plus d’une minute, avant de changer de stratégie, voire de s’arrêter en indiquant qu’il est « bloqué ». Sur des sols très sombres, nous nous sommes rendu compte qu’il perdait en efficience. Il semble totalement perdu et même s’il fait le job, il le fait en prenant plus de temps. Mais il est arrivé qu’il nous indique être bloqué au milieu d’une moquette noire… sans aucun obstacle en vue. Le système de navigation utilise une caméra qui joue sur les contrastes et la luminosité pour identifier son environnement, ce qui pourrait expliquer sa maladresse sur sol sombre. Si vos sols sont clairs, par contre, il est d’une efficacité redoutable.
Ainsi, si vous déplacez la table basse du salon ou laissez traîner vos chaussettes, ce robot sait reconnaître et parfois identifier les obstacles. Cette dernière information est affichée sur la carte avec une icône en forme de plot de signalisation. Cliquez dessus et vous aurez une photo de l’obstacle.
Nous l’avons donc mis face à des excréments d’animaux, une voiture radio commandée, un cheval Playmobil, un câble USB et une chaussure. Bonne nouvelle, il détecte tous les obstacles possibles et les évite avec talent. Mais nous devons nuancer notre propos. Prenons la chaussure, le robot ne va pas l’effleurer. Mais si les lacets traînent au sol, ils risquent d’être capturés. Certes, cela ne semble pas bloquer la machine à chaque fois, mais cela peut arriver. Le câble USB lui est évité tant qu’il n’est pas étendu sur toute sa longueur, sinon il risque d’être embarqué.
Pour les déjections animales, le S7 MaxV Ultra est très prudent, il les contourne en prenant vraiment ses distances, évitant ainsi tout incident désagréable à gérer par la suite. Enfin, le cheval est bien évité, mais un jouet pour chat de moins de 2 cm de hauteur a été happé.
Au final, ce produit propose une des meilleures technologies d’identification et d’évitement des obstacles. Certes, ils ne sont pas toujours reconnus avec précision, mais ils sont bel et bien repérés. Reste que nous sommes déçus par l’IA qui identifie régulièrement les mêmes pieds de meubles comme des obstacles et semble les redécouvrir à chaque cycle de nettoyage. Nous aurions aimé pouvoir enrichir l’IA en précisant l’identification d’objet non catalogué par le robot.
Efficacité du nettoyage
L’aspiration
Sur sol dur, le Roborock S7 MaxV Ultra offre d’excellentes prestations. Il capte ainsi de 85 à 90 % des résidus, à peine moins sur un tapis à fils courts. Comme toujours, ceux à fils longs sont les plus récalcitrants avec ici de 75 % de résidus récupérés. Les bords et les plinthes sont très correctement traitée. Il ne rate aucune zone et vous pouvez vérifier sur la carte les déplacements effectués. Notez que le robot démarre son processus en nettoyant la serpillière et qu’il retourne régulièrement à son dock pour la laver de nouveau. Ce qui allonge un peu le processus de nettoyage.
Le nettoyage humide
Côté lavage, nous retrouvons la technologie à vibration de Roborock. Le résultat est toujours aussi bon sur les tâches légères du quotidien. Nous l’avons donc poussé dans ses retranchements en l’envoyant affronter des taches plus incrustées, comme du café, du cola ayant séché 24 heures. Deux passages éliminent totalement les traces du second, il en faudra trois pour le premier. Les taches très grasses de ketchup et de maquillage ne sont pas totalement effacées, mais le travail est déjà bien avancé. Aucun autre robot ne fait vraiment mieux, sauf ceux dotés de patins rotatifs. Le résultat est alors meilleur, mais il restera tout de même des traces visibles. Optez au minimum pour deux passages si vous avez des taches incrustées, un troisième donnera le meilleur résultat. Cela tombe bien, l’app permet de choisir un, deux ou trois passages par cycle.
Ce n’est pas le meilleur robot pour laver les sols, mais il se situe dans la tranche supérieure. Notez que face à un tapis, la serpillière est relevée de 5 mm pour éviter de l’humidifier. Si vous avez des tapis avec des fils plus longs, il vaut mieux définir sur la carte une zone tapis que le robot évitera en mode nettoyage humide.
Niveau bruit ce robot n’est pas le plus discret, mais il ne dépasse pas les bornes. En mode silencieux, nous avons mesuré 65 dB à 5 cm et 55 dB à deux mètres. En mode Standard, nous obtenons 69 dB à 5 cm et 60 dB à deux mètres. Enfin, en mode Max, nous obtenons respectivement 73 dB et 68 dB. La base lors du vidage du bac à poussière du robot émet une pollution sonore de 75 à 80 dB à 5 cm, 65 à 70 dB à 2 m et environ 50 dB si vous êtes dans la pièce à côté.
La base elle émet une pollution de 95 dB à 1 mètre quand elle vide le bac à poussière du robot et environ 86 dB mesurés si vous êtes dans une pièce adjacente. Le remplissage du bac à eau, le nettoyage de la serpillière eux émettent en gros 85 db à un mètre et 76 db quand nous sommes dans une pièce adjacente.
Autonomie
En ce qui concerne l’autonomie, nous flirtons avec les 2h30 en mode Standard. En mode Maximum, comptez environ 1h45 et en mode Eco facilement plus de cinq heures. Nous avons effectué ces mesures en optant à chaque fois pour une aspiration et un nettoyage humide du sol. Si vous n’utilisez qu’une des fonctions, l’autonomie n’en sera donc que meilleure.
Prix et disponibilités du Roborock S7 MaxV Ultra
Le Roborock S7 MaxV Ultra est commercialisé au prix de 1490 euros (le robot sans le dock est à 799 euros) sur le site de Roborock, ainsi qu’auprès de revendeurs partenaires.
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