Depuis le lancement du premier modèle en 2015, la gamme de souris MX Master de Logitech est considérée comme l’un des meilleurs choix pour la bureautique. Le dernier modèle en date, la MX Master 3S, vient d’être annoncée et elle apporte quelques nouveautés appréciables, dont notamment un nouveau capteur optique et un nouveau clic. Nous avons eu l’occasion de la tester pendant une vingtaine de jours, voici notre avis.
Design et ergonomie de la Logitech MX Master 3S
Il s’agit ici d’une déclinaison « S » de la MX Master 3, ce qui signifie en substance qu’il n’y a pas énormément de changements. Esthétiquement tout du moins. La Logitech MX Master 3S reprend donc le design de celle qu’elle vient remplacer, ce qu’on ne va évidemment pas blâmer puisque cette dernière corrigeait déjà les principaux problèmes de la 2e itération de la gamme. Elle peut donc facilement s’adapter à toutes les tailles de mains et tous les types de grips.
Naturellement, elle va avoir tendance à favoriser la prise en paume avec son dos bien bombé pour épouser la forme de la main et son rebord sur la gauche, légèrement concave pour accueillir parfaitement le pouce. À ce titre, c’est une souris qui est pensée à 100 % pour les droitiers. Malgré cette forme, si vous êtes plutôt du genre à tenir votre souris en griffe ou du bout des doigts, c’est également possible.
Alors que la mode est à l’allègement des souris, la MX Master 3S reste pour sa part une souris plutôt lourde avec ses 142 grammes sur la balance. En ce sens, elle s’adresse vraiment à un usage bureautique.
La coque du mulot est en partie en plastique recyclé (27 % pour la souris « graphite », 22 % pour la « gris pâle ») au revêtement peau de pêche plutôt moelleux sous la main, mais elle n’est pas amovible. N’espérez donc pas y trouver un emplacement dédié au dongle Logi Bolt, il faudra le transporter séparément, au risque de le perdre.
Sur le dessous, on note la présence du bouton ON/OFF, d’un bouton permettant de permuter entre 3 appareils différents et 4 patins bien positionnés qui permettent une glisse parfaite. À l’avant, toujours un port USB-C
Des boutons silencieux
Comme ses prédécesseuses, la MX Master 3S est dotée de 5 boutons, 2 molettes et un switch permettant de débrider la molette MagSpeed. Encore une fois, ce n’est pas une surprise ici puisqu’il s’agit de la même configuration que celle de la MX Master 3.
On retrouve donc avec plaisir la molette de pouce, sur le côté gauche, sur laquelle on peut attribuer un scroll horizontal, la gestion du volume ou encore le changement d’onglets par exemple. Une fois qu’on y a goûté, il devient difficile de s’en passer. Juste en dessous, les deux traditionnels boutons (retour / suivant) sont bien placés, simples d’accès et avec un clic franc, tandis que le dernier bouton se trouve sur l’ailette qui dépasse. Cette zone de clic est relativement restreinte par rapport à la MX Master 2 et il faut donc s’habituer à appuyer du côté de la phalange proximale lors d’une prise en paume. Pour être honnête, on en vient presque à oublier qu’il existe tellement le geste est peu naturel, mais il a le mérite d’être là et peut se montrer particulièrement efficace pour gérer les bureaux virtuels puisqu’il suffit de cliquer et de glisser la souris pour passer de l’un à l’autre.
La grosse nouveauté se situe au niveau des deux boutons principaux. Tout le mécanisme a été revu pour réduire le bruit du clic de 90 % par rapport à la génération précédente et le résultat est vraiment bluffant. Le clic ne fait plus aucun bruit, et vous pourrez jouer à Cookie Clicker dans l’open space sans déranger vos collègues de bureau. Au premier abord, c’est très troublant à utiliser, il manque quelque chose pour ressentir une expérience complète, mais on s’y fait très rapidement et le retour du bouton est suffisamment marqué pour conserver de bonnes sensations. En définitivement, c’est donc une très agréable surprise.
MagSpeed, la molette « magique » ?
Quand on parle de la gamme MX Master, on pense immédiatement à la molette et à ses deux modes de scroll. L’un cranté pour un scroll contrôlé, l’autre libre pour un scroll rapide. Cette molette MagSpeed Electromagnetic permet selon Logitech de parcourir 1000 lignes par seconde lorsqu’on la débraye et c’est réellement plaisant lorsqu’il est nécessaire de faire défiler de nombreuses pages dans un document.
Passer d’un mode à l’autre se fait d’un simple clic sur le bouton qui se situe sous la molette, mais il est également possible de débrayer directement en donnant un grand coup de molette (fonction SmartShift). Et c’est là où le bât blesse. La molette ne réagit pas toujours de la même manière et, même après plusieurs semaines d’utilisation, je ne me suis toujours pas fait à son scroll erratique. S’il est facile de faire défiler rapidement une page, le scroll ligne par ligne est particulièrement cranté pour éviter de débrayer, ce qui donne parfois l’impression de faire défiler la molette à outrance pour arriver à parcourir quelques lignes seulement. Dans son réglage d’origine tout du moins. Heureusement, l’option « Défilement fluide » du logiciel Logi Options+ permet globalement de régler ce souci. Il faut le savoir…
Le logiciel Logitech change la vie
Dans l’ensemble, Logi Options+ offre des fonctionnalités peu courantes qui rendent l’expérience Logitech particulièrement complète et agréable. Ce logiciel, qui permet de gérer tous les appareils récents de la marque, donne évidemment la possibilité de paramétrer l’action de chaque bouton, non seulement sur le système, mais aussi au cas par cas pour chaque logiciel. Cela vous permet par exemple de régler le son de votre PC avec la molette secondaire, mais de gérer la taille du pinceau si Photoshop est ouvert au premier plan. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
Outre le réglage des boutons, la sensibilité du capteur (nous y reviendrons) et le style de défilement des molettes, Logi Options+ permet également de gérer les fonctions Easy Switch et Flow, deux fonctionnalités pensées pour ceux qui travaillent sur plusieurs appareils à la fois. La première se contrôle en réalité depuis le dessous de la souris, puisqu’il s’agit de changer d’appareil en cliquant sur le bouton de Switch. Depuis Options+, on peut ainsi voir quel appareil est attribué à quel numéro.
Mais la fonction la plus intéressante est Flow : elle permet de passer d’un ordinateur à l’autre de manière transparente. En configurant correctement les deux appareils (voire les trois), on peut ainsi avoir une continuité en passant d’un appareil à l’autre en déplaçant son curseur sur les bords de l’écran, comme s’il s’agissait en réalité de deux (ou trois) écrans connectés au même PC. Et si vous préférez, vous pouvez choisir de ne passer de l’un à l’autre qu’en appuyant sur la touche CTRL. Un outil qui devient rapidement indispensable pour quiconque travaille sur plusieurs machines en simultané.
Précisons néanmoins que Logi Options+ n’est disponible qu’avec les périphériques les plus récents de Logitech et qu’il faudra toujours passer par le Logitech G Hub pour les plus anciens. C’est d’ailleurs là un reproche plus général que l’on peut faire à cette souris qui inaugure une nouvelle technologie pour un produit grand public de la marque.
Logi Bolt, le nouveau Bluetooth
Logitech ne simplifie pas son écosystème. On trouve au catalogue de la marque des appareils équipés de différents types de connexion. Les produits gaming nécessitant une très faible latence se connectent via un dongle « Lightspeed », les produits de bureautique via un dongle « Unifying » et les produits de bureautique professionnels nécessitant une sécurité accrue via un dongle « Logi Bolt ». Pour la première fois, la technologie Logi Bolt s’invite sur la version grand public d’un produit, obligeant ceux qui auraient un ancien clavier Logitech par exemple à multiplier les dongles, les trois protocoles n’étant pas compatibles entre eux.
J’ai par exemple chez moi un clavier Logitech G915 connecté en Lightspeed, un casque Logitech G Pro X Wireless (aussi en Lightspeed) et donc une MX Master 3S connectée en Logi Bolt… pour autant de dongles accrochés aux ports USB de ma tour. Le Lightspeed est ici en cause, mais le Logi Bolt n’étant pas compatible avec les produits Unifying, si vous avez un vieux clavier MX Keys par exemple, vous subirez le même souci.
Notons au passage que si vous avez perdu ou oubliez votre dongle, il est toujours possible de connecter la MX Master 3S en Bluetooth pour des performances peu ou prou similaires.
Pour ce qui est des performances, la MX Master 3S se comporte très bien. Si le Logi Bolt n’est pas aussi réactif que le Lightspeed, la latence reste suffisante pour de la bureautique et même dans un open space rempli d’appareils sans fil, je n’ai jamais rencontré de problème d’interférences.
Quant à la sensibilité de la souris, elle passe de 4000 à 8000 DPI, y compris sur une surface en verre, ce qui la rend particulièrement adaptée aux configurations avec des écrans en très haute définition. Cela permet notamment de déplacer son curseur très rapidement sur des écrans 4K, 5K ou plus. Par ailleurs, il est possible de régler cette sensibilité par paliers de 50 DPI entre 200 et 8000 DPI.
Malgré cette hausse de sensibilité, on reste encore loin des 20 à 25 000 DPI des souris gaming. Ajoutez à cela la latence plus élevée et son poids et vous comprendrez que ce n’est pas ce mulot qui vous amènera en finale de la ligue Valorant.
Une autonomie longue durée
À l’heure de la rédaction de ces lignes, Logitech ne nous a pas communiqué l’autonomie de la MX Master 3S. On peut néanmoins supposer que l’autonomie est similaire à celle de la MX Master 3, à savoir 70 jours.
Comme expliqué en préambule de ce test, nous avons eu l’occasion de tester la MX Master 3s pendant une vingtaine de jours. Autant dire que nous n’avons pas eu besoin de la recharger depuis son déballage et il nous reste encore 40 % d’autonomie. De plus, elle se charge rapidement : 1 minute au bout d’un câble lui permet de récupérer de quoi tenir au moins 3 heures. Voilà qui est rassurant pour les urgences.
Prix et disponibilité de la Logitech MX Master 3S
La Logitech MX Master 3S est proposée au prix conseillé de 129,99 euros, soit le même prix que la MX Master 3.
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