Habitué des montres sportives haut de gamme avec ses modèles Vantage V2, Grit X Pro ou Ignite 2, Polar a lancé mi-avril deux nouvelles montres connectées taillées pour le sport et optimisées pour la course à pied, pour débutants comme pour sportifs confirmés, les Polar Pacer et Pacer Pro. Alors que les deux montres se différencient par quelques fonctions et éléments de design, voici le test complet de la Polar Pacer Pro.
Fiche technique
Modèle | Polar Pacer Pro |
---|---|
Dimensions | 45 mm x 45 mm x 11,5 mm |
Technologie | Li-Po |
Définition de l’écran | 240 x 240 pixels |
Dalle | MIP |
Mémoire interne | 0,032 Go |
Poids | 41 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Non |
Indice de protection | MIL-STD-810G |
Prix | 350 € |
Fiche produit |
La montre de ce test nous a été fournie par Polar.
Design
« Ta montre, on dirait un bracelet qu’on file dans les hôpitaux ». Cette réflexion de mon frère, plutôt sèche, n’est cependant pas à prendre à la légère. Il faut bien admettre qu’au premier abord, la polar Pacer Pro ne ressemble pas à une montre horlogère traditionnelle. A fortiori dans le modèle blanc que j’ai eu l’occasion de tester.
Il faut dire que la montre de Polar n’est pas conçue pour ressembler à une montre, mais se donne surtout des airs de montre sportive — ce qu’elle est avant tout, et ça tombe bien. On a donc affaire ici à une toquante au look particulièrement élancé avec un boîtier rond de 45 mm de diamètre. Tout autour de l’écran, la Polar Pacer Pro affiche une lunette en aluminium — un élément qui la distingue de la Pacer classique. Des bordures particulièrement larges sont par ailleurs visibles autour de l’affichage, entre l’écran et la lunette, avec une épaisseur de 5 mm tout du long. Heureusement, cette surface est annotée des barres d’heures et de minutes, sans quoi ce serait simplement du gâchis d’espace, mais on aurait tout de même aimé une bordure plus fine. Signalons également que Polar a intégré un écran Gorilla Glass 3, résistant aux chocs et aux rayures.
De chaque côté du boîtier, Polar a intégré différents boutons — deux à gauche et trois à droite. Ceux-ci sont utilisés pour naviguer dans les menus en l’absence d’écran tactile. Ils sont plutôt faciles à trouver du bout des doigts grâce à leur surface crantée. Néanmoins, il n’est pas toujours aisé de prendre appui sur le boîtier pour appuyer sur certaines touches comme celle en haut à droite et je me suis surpris plusieurs fois à m’arracher les poils de bras en voulant simplement appuyer sur un bouton.
Pour une montre sportive, la Polar Pacer Pro se démarque cependant pas sa faible épaisseur de 11,5 mm. À titre de comparaison, la Vantage V2 affichait 13 mm d’épaisseur et les modèles concurrents chez Garmin, la Venu 2 Plus et la Forerunner 55, ont des épaisseurs respectives de 12,6 et de 11,6 mm. Il en va de même du côté du poids puisque le Pacer Pro s’avère suffisamment légère — 41 grammes avec bracelet, 23 grammes sans bracelet — pour se faire oublier au poignet. On appréciera également la certification d’étanchéité WR50 assurant une protection jusqu’à une immersion à 50 mètres de profondeur. La Polar Pacer Pro peut donc être utilisée sans risque dans une piscine à faible profondeur.
Le dernier point concernant le design de la Polar Pacer Pro est justement celui qui lui donne son aspect élancé et qui la distingue de la Pacer classique : son bracelet. Ici, Polar ne propose pas de bracelet standard que l’on pourrait fixer avec des cornes, mais un bracelet avec un format spécifique, semblable à ce que l’on peut trouver sur l’Apple Watch ou les montres Fitbit. Ce choix de design a pour intérêt de permettre un design plus effilé avec un bracelet plus large au niveau de l’accroche qui permet de faire du boîtier un prolongement du bracelet.
Néanmoins, il pose traditionnellement un problème : il vous faudra nécessairement passer par les bracelets du constructeur — parfois facturés au prix fort — si vous souhaitez changer le look de votre montre. Ici, Polar propose cependant une alternative très bien pensée : le constructeur fournit, avec la Polar Pacer Pro, une accroche pourvue de cornes, l’adaptateur Polar Shift. Une manière de vous permettre d’accrocher n’importe quel bracelet standard de 20 mm de largeur, à la montre. Autant dire que, pour une fois, on a le beurre et l’argent du beurre.
On appréciera également le matériau de bracelet, en silicone, mais qui ne vient pas trop agripper sur la peau. Les nombreux points de perforation permettront par ailleurs à votre poignet de respirer, même en plein effort.
Écran
Comme à son habitude, Polar n’a pas opté pour un écran classique sur sa Pacer Pro. Il n’est pas question ici de dalle LCD LED ou Oled, mais d’une technologie d’affichage MIP, pour « memory-in-pixel ». Il s’agit en fait d’un affichage à cristaux liquides qui a l’avantage de ne pas nécessiter de rétroéclairage. À l’instar d’une liseuse électronique, c’est la luminosité extérieure qui va vous permettre de lire l’écran de la montre.
Par ailleurs, ce type d’affichage est également réputé plus économe en énergie. Un aspect particulièrement intéressant pour une montre de sport comme on le verra au moment d’aborder l’autonomie de la Pacer Pro. Notons cependant que Polar n’est pas le seul acteur des montres connectées à utiliser cette technologie d’affichage. On la retrouve également sur les montres de Garmin comme son dernier modèle, la Garmin Fenix 7.
Reste que, si la Polar Pacer Pro a l’avantage de proposer un écran lisible, quelles que soient les conditions lumineuses, on ne peut pas franchement qualifier son écran de précis. On a en fait droit ici à un écran circulaire de 1,2 pouce de diamètre, pour une définition de 240 x 240 pixels. Un rapide calcul permet d’estimer la densité de l’affichage à 200 pixels par pouce (ppp). À titre de comparaison, les smartphones récents proposent désormais des résolutions dépassant les 400 ppp. Du côté des montres, les constructeurs proposent certes des affichages moins denses — 330 ppp pour la Samsung Galaxy Watch 4 Classic, 353 ppp pour la Huawei Watch GT 3, — mais descendent rarement aussi bas. Au-delà des simples chiffres, on a ici affaire à un affichage dont on peut facilement distinguer les pixels avec des lettres visibles et, surtout, beaucoup de crénelages.
Signalons également que la Polar Pacer Pro ne dispose pas d’un écran tactile. Comme on le verra plus tard, la navigation se fait exclusivement au travers des cinq boutons disséminés de part et d’autre du boîtier.
Si l’affichage de la Polar Pacer Pro n’a pas besoin de rétroéclairage pour être lisible en plein soleil, il est cependant possible de modifier la luminosité de l’écran. À l’instar de ce qu’on peut avoir sur une liseuse, cette fonction va permettre de consulter la montre même dans l’obscurité. Aucun capteur de luminosité n’est cependant intégré à la montre, il vous faudra appuyer sur le bouton supérieur gauche de la toquante pour passer d’un écran éteint à un éclairage faible, moyen ou élevé.
On apprécie également la présence d’un mode d’affichage always-on sur la montre. De quoi vous permettre d’avoir un cadran affiché au poignet même lorsque vous ne consultez pas directement la Pacer Pro. Un mode « ne pas déranger » est également présent avec la possibilité de le programmer automatiquement sur certaines plages horaires. En plus de couper les notifications, ce mode va empêcher l’éclairage de l’écran de s’allumer lorsque vous levez le poignet afin de ne pas être dérangé par la luminosité en pleine nuit.
Enfin, du côté des cadrans proposés, Polar fait dans le strict minimum. On a droit ici à cinq cadrans analogiques et cinq cadrans numériques. La seule personnalisation proposée est celle de la couleur d’accentuation. En bref, vous pouvez oublier les cadrans Mickey, Nintendo ou Pac-Man, ce n’est pas le genre de la maison…
Usage et application
Ne comptez pas trouver un système d’exploitation particulièrement riche en applications ou en fonctionnalités sur la Polar Pacer Pro. Il s’agit ici d’une interface dédiée spécifiquement au sport avec des fonctions pensées pour la Pacer Pro. Impossible également d’installer des applications tierces sur la toquante numérique.
Pour faire tourner le système en toute fluidité, Polar a tout de même intégré un processeur qualifié de « ultra rapide » de 200 MHz. Celui-ci va servir essentiellement à garantir une bonne fluidité pour la navigation dans les menus. En plus de ce processeur, Polar annonce une RAM avec 7 fois plus de capacité que sur la Vantage M2 et un stockage de 32 Mo. Celui-ci sert surtout pour enregistrer vos courses et vos entraînements, aucun stockage de musique directement sur la montre n’étant intégré.
On l’a vu, pour naviguer dans la montre, il vous faudra nécessairement passer par les boutons physiques en l’absence d’écran tactile. Ainsi, depuis l’écran d’accueil, les boutons vont avoir différents rôles :
- Bouton supérieur gauche : activer / éteindre la luminosité
- Bouton inférieur gauche : menu / retour en arrière
- Bouton supérieur droit : aller en haut
- Bouton du milieu à droite : validation dans les menus
- Bouton inférieur droit : aller en bas
Il est également possible, sur certains boutons, d’effectuer un appui long qui va lancer une fonction différente :
- Bouton supérieur gauche : verrouillage / déverrouillage de la montre
- Bouton inférieur gauche : synchronisation Bluetooth avec le smartphone
- Bouton du milieu à droite : suivi d’activité
Si cette navigation peut dérouter de prime abord, elle finit cependant par rentrer dans le crâne et au bout de quelques jours, on arrive à en comprendre la logique. En fait, ce sont surtout les boutons inférieur gauche et au milieu à droite qui vont vous servir à naviguer. À gauche on a donc le retour et à droite la validation avec les boutons haut et bas de droite pour aller en haut ou en bas. Une fois qu’on a saisi ces mécaniques, la navigation devient tout de suite plus fluide.
Il en va de même pour les cadrans. De base, la Polar Pacer Pro propose un cadran très simple indiquant uniquement l’heure et le niveau de batterie. Mais en pressant les boutons en haut ou en bas à droite, vous aurez accès à des widget pour l’activité dans la journée, la météo, le suivi du sommeil ou la fréquence cardiaque. En d’autres termes, on retrouve ici une interface proche de celle des tuiles que l’on peut avoir sur Wear OS par exemple.
Du côté des fonctions proposées en dehors du suivi sportif ou de santé, la Polar Pacer Pro se contente du strict minimum. On l’a vu, la montre peut être utilisée pour afficher la météo. Elle est également capable de mettre votre musique en pause, de régler le volume ou de passer à la piste suivante. Elle ne permet cependant pas de stocker de musique directement et se contentera de contrôler le lecteur musical en cours sur votre smartphone. On va également trouver une fonction réveil sur la montre — activable depuis l’application sur smartphone — ainsi qu’une gestion des notifications.
Des notifications en opt-out et des vibrations en cascade
Pour les notifications, ne comptez cependant pas répondre aux messages directement depuis votre montre à l’écrit et encore moins à la voix. La Polar Pacer Pro se contente de vibrer et d’afficher la notification reçue lorsque vous tournez le poignet. Les différentes notifications sont par ailleurs regroupées dans un menu dédié dans les paramètres. Signalons également la gestion pour le moins chaotique des notifications sur la montre.
Une fois que vous les avez activées depuis l’application Polar Flow sur smartphone, elles vont par défaut toutes s’afficher à votre poignet. Les SMS et les messages WhatsApp, certes, mais également les emails, les notifications bancaires, les suggestions LinkedIn ou les recommandations Netflix. Rapidement, c’est un flux ininterrompu de notifications qui va faire vibrer votre poignet. Alors que la plupart des constructeurs proposent une liste des applications installées sur votre smartphone et le choix de celles qui pourront notifier votre montre, Polar fait tout à l’envers. La seule liste proposée est une liste de blocage des applications. Et celle-ci n’est même pas complète, mais se met à jour au fur et à mesure, en fonction des notifications reçues récemment. Par exemple, vous n’êtes pas à l’abri d’une notification reçue d’un jeu free-to-play obscur que vous avez téléchargé une fois sur recommandation de votre petit cousin Léo. Il vous faudra penser, pour chaque nouvelle application installée, à vous rendre dans les paramètres de Polar Flow pour en bloquer les notifications sur la montre.
Une certaine vision de l’enfer… autant dire qu’après un mois de test, j’y ai perdu mes nerfs.
L’application Polar Flow
Pour contrôler la Polar Pacer Pro, et pour en synchroniser les données avec votre smartphone, il vous faudra passer par l’application Polar Flow sur votre smartphone.
Outre les mesures de santé, sur lesquelles on reviendra plus tard, l’application va vous permettre — via le menu « Dispositifs » dans le volet droit — de gérer l’affichage de l’heure (sur 12 ou 24h), d’indiquer si vous portez la montre sur le poignet droit ou gauche, de gérer la langue de la montre, d’activer les commandes pour la musique, de gérer les notifications — on peut les désactiver automatiquement en lançant un entraînement et de gérer la période du mode « ne pas déranger ».
Ce sont là les seules fonctions proposées par l’application Polar Flow sur le smartphone qui se concentre donc, pour l’essentiel, sur les nombreuses données de santé.
Fonctionnalités de santé
Bien évidemment, la Polar Pacer Pro mise avant tout sur le suivi de votre santé et de votre activité sportive. Pour ce faire, la montre profite de nombreux capteurs et est capable de mesurer votre effort sur 16 activités différentes, allant de la marche à pied au triathlon en passant par le HIIT, la natation, le multisport, le cyclisme ou la randonnée. Mais c’est surtout sur la course à pied en extérieur que la dernière née de Polar se concentre.
Pour ce faire, la montre est capable d’analyser votre fréquence cardiaque et votre SpO2 en continu grâce au cardiofréquencemètre Polar Precision Prime intégré. Un GPS assisté est également embarqué, compatible avec GPS, Glonass, Galileo et QZSS, et, pour la version Pro de la Polar Pacer uniquement, on va également retrouver un baromètre.
Qui dit montre essentiellement orientée vers les sportifs nécessite des mesures précises, que ce soit pour le GPS comme pour la fréquence cardiaque.
La précision du GPS
Pour le GPS, j’ai pu utiliser la Polar Pacer Pro pendant un mois sur 13 sorties. Pour chacune de ces sorties, j’ai mesuré la distance parcourue à la fois avec la montre connectée et avec un smartphone en utilisant l’application Strava. Du fait du GPS plus précis et plus réactif sur smartphone, c’est donc cette valeur qui m’a servi de référence pour évaluer le suivi de la distance de la montre.
Courses | Polar Pacer Pro | GPS smartphone | Écart |
---|---|---|---|
Course 1 | 6,15 km | 6,05 km | + 1,65 % |
Course 2 | 6,57 km | 6,34 km | + 3,63 % |
Course 3 | 6,57 km | 6,46 km | + 1,70 % |
Course 4 | 6,51 km | 6,47 km | + 0,62 % |
Course 5 | 6,50 km | 6,44 km | + 0,93 % |
Course 6 | 8,45 km | 8,28 km | + 2,05 % |
Course 7 | 6,52 km | 6,42 km | + 1,56 % |
Course 8 | 6,56 km | 6,43 km | + 2,02 % |
Course 9 | 6,44 km | 6,38 km | + 0,94 % |
Course 10 | 8,42 km | 8,24 km | + 2,18 % |
Course 11 | 6,43 km | 6,33 km | + 1,58 % |
Course 12 | 8,35 km | 8,32 km | + 0,36 % |
Course 13 | 8,39 km | 8,24 km | + 1,82 % |
Total | 91,86 km | 90,40 km | + 1,61 % |
Dans l’ensemble, la Polar Pacer Pro s’en sort plutôt correctement. La montre a légèrement tendance à accroître la distance parcourue, mais de moins de 2 %. Même si l’écart peut monter ponctuellement à plus de 3,5 % par rapport à la distance réellement parcourue, on reste sur une marge d’erreur tout à fait acceptable de 1,61 % en moyenne sur plus de 90 km parcourus.
En revanche, en regardant de plus près le tracé GPS, on s’aperçoit de ratés bien visibles. Si la montre parvient parfaitement à ajuster la précision du tracé sur des zones dégagées dans un bois, elle va avoir bien plus de mal à vous suivre en détail sur des artères moins dégagées.
Sur l’extrait de carte ci-dessus, on constate ainsi que le nombre insuffisant de points de tracés du GPS de la Pacer Pro lui fait couper directement au milieu de l’artère alors que j’ai en fait pris bien plus de temps en m’arrêtant à un feu puis en prenant des virages bien plus serrés.
La précision de la fréquence cardiaque
Pour évaluer la précision du cardiofréquencemètre de la Polar Pacer Pro, j’ai cette fois utilisé une ceinture cardiofréquencemètre qui va nous servir de référence, la Garmin HRM-Pro. Pour rappel, cette ceinture, à placer sous les pectoraux, va permettre un suivi précis de la fréquence cardiaque grâce à des électrodes placées sur chaque côte, donc plus près du cœur qu’une montre fixée au poignet.
Le premier enseignement à prendre en compte sur la Polar Pacer Pro est la nécessité de bien serrer la montre au poignet… sans quoi les mesures prises seront particulièrement faussées. Sur une première course, la montre était légèrement lâche à mon poignet. Certes, c’est plus confortable, mais ce n’est pas sans induire quelques soucis en matière de fiabilité des mesures de fréquence cardiaque :
Polar Pacer Pro | Mesure de référence | Écart | Écart après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FQ moyenne | 157 bpm | 162 bpm | 3,55 % | 3,34 % |
FQ max | 176 bpm | 177 bpm |
Alors que la ceinture de Garmin a pu mesurer une fréquence cardiaque moyenne de 162 battements par minute, la montre desserrée a, quant à elle, mesuré une fréquence moyenne de 157 battements par minute. Un écart de 3,55 % clairement pas optimal pour qui souhaite s’entraîner régulièrement.
Heureusement, une seconde session de comparaison, avec la montre plus serrée, m’a permis d’obtenir des résultats bien plus fidèles à la réalité :
Polar Pacer Pro | Mesure de référence | Écart | Écart après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FQ moyenne | 168 bpm | 175 bpm | 5,41 % | 0,41 % |
FQ max | 192 bpm | 194 bpm |
Cette fois, c’est surtout au début de la course, dans les dix premières minutes de chauffe, que l’écart a été le plus important. Néanmoins, sur les 45 minutes suivantes, la Polar Pacer Pro a su proposer un suivi efficace avec un écart de seulement 0,41 % par rapport aux mesures de la Garmin HRM-Pro.
Fonctions de sport et de santé
En plus des simples suivis de tracés et de fréquence cardiaque, la Polar Pacer Pro est équipée de plusieurs fonctions pour le sport. C’est notamment le cas de tests de marche ou de course afin d’évaluer votre performance sportive, votre seuil aérobie ou votre VO2Max. La montre va alors vous demander de courir de plus en plus vite pendant une dizaine de minutes jusqu’à ce que vous n’en puissiez plus. Un bon moyen de connaître ses différents seuils et zones de fréquence cardiaque afin d’optimiser ses entraînements.
L’intégration d’un baromètre va quant à elle permettre de mesurer vos données de course en fonction de l’altitude avec une fonction « Hill Splitter », tandis que la montre intègre également un guidage pas-à-pas avec un guide d’itinéraire et un retour au point de départ si vous avez activé l’option en amont dans les paramètres de votre entraînement. Bien évidemment, des fonctions plus classiques sont également prises en charge comme le calcul de votre allure, l’ajout d’intervalles, un mode contre la montre ou la prise en charge de la course fractionnée avec l’entraînement par phases.
Mais les fonctions les plus intéressantes sont en fait celles liées à votre sommeil et les nombreux conseils prodigués par l’application Polar Flow. En analysant votre sommeil — aussi bien les phases de sommeil profond que de sommeil paradoxal — l’application va vous indiquer si vous êtes aptes à repartir courir grâce à l’indice « Nightly Recharge ». Chaque jour, vous saurez donc s’il vaut mieux vous reposer si vous n’avez pas complètement récupéré, ou si vous pouvez repartir à l’assaut avec une session de fractionné. Il en va de même pour la fonction « Training Load Pro » qui va indiquer si votre forme s’améliore ou si elle régresse en fonction de la régularité, de la durée et de l’intensité de vos entraînements.
Enfin, du côté du suivi des entraînements, ils peuvent tous être exportés depuis le site Polar Flow, au fichier TCX, CSV ou GPX. Polar permet également, sur son application mobile, de partager automatiquement les données avec Google Fit, Apple Health, Strava, Komoot, TrainingPeaks, MyFitnessPal ou Nike+.
Autonomie
Pour alimenter la Pacer Pro, Polar a intégré une batterie de 273 mAh. De quoi permettre, selon le constructeur, une autonomie de 7 jours, avec 100 heures d’entraînement en passant par le mode économie d’énergie, 35 heures avec le suivi continu en GPS et fréquence cardiaque et jusqu’à 1032 heures en mode montre. Il faut dire que, sous la barre des 5 %, la Polar Pacer Pro passe automatiquement en mode montre uniquement. Elle se contente alors d’afficher l’heure, sans possibilité de naviguer dans les menus.
De mon côté, en activant le suivi en continu de la fréquence cardiaque et l’écran always-on, j’ai pu utiliser la Polar Pacer Pro pendant 5 jours et 19 heures avant qu’elle ne tombe à court de batterie. Durant cette période, j’ai fait trois entraînements avec GPS activé, à chaque fois durant 45 minutes. On a donc une autonomie très correcte pour une montre sportive.
Pour la recharge, Polar fournit un câble avec une prise USB-A d’un côté et un chargeur magnétique de l’autre. Aucun chargeur secteur n’est cependant intégré. Il vous faudra un peu moins de deux heures pour une recharge complète de la montre, de 5 à 100 % de batterie.
Appel et communication
Du côté des communications, c’est bien simple : la Polar Pacer Pro n’est compatible que Bluetooth 5.1. Pas de connectivité Wi-Fi ni de carte eSIM sur cette montre connectée sportive.
Elle ne permet pas non plus de passer des appels, la Pacer Pro étant dépourvue aussi bien de microphone que de haut-parleur.
Il reste cependant possible de sortir courir uniquement avec la montre de Polar, celle-ci étant dotée d’une connectivité GPS, Galileo, Glonass et QZSS comme on l’a vu plus tôt.
Prix et date de sortie
La Polar Pacer Pro est disponible depuis mi-avril. Elle est proposée en quatre versions — noir, blanc, bleu ou bordeaux — au prix de 299 euros.
Notons que la Polar Pacer classique s’affiche quant à elle à 199 euros. Elle perd cependant le bracelet prolongeant le boîtier, la lunette en aluminium, mais aussi le baromètre ou le guidage pas-à-pas.
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