Teasés il y a quelques mois à l’occasion de la Paris Fashion Week, où leur boîtier tubulaire avait été montré fugacement, les nouveaux écouteurs de Nothing sont désormais disponibles. Contrairement aux Nothing ear (1) qui s’inséraient dans le conduit auditif pour mieux isoler l’auditeur des bruits environnants, tout en proposant une réduction de bruit active, les Nothing ear (Stick) se positionnent à l’entrée de l’oreille et visent une clientèle à la recherche d’un plus grand confort de port.
Fiche technique
Modèle | Nothing ear (Stick) |
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Format | Ecouteurs sans fil |
Batterie amovible | Non |
Microphone | Oui |
Autonomie annoncée | 29 heures |
Poids | 8,8 g |
Prix | 76 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec des écouteurs prêtés par Nothing.
Design
L’incontestable réussite des écouteurs Nothing ear (Stick), c’est bien leur design. Bien que leur forme soit plutôt conventionnelle, la transparence partielle des tiges ne les fait ressembler à aucun autre. Compacité, coques généreusement bombées, fines grilles en aluminium, petite touche de couleur rouge pour reconnaître écouteurs gauche et droit, tout concourt à rendre les Ear (Stick) plutôt séduisants.
Côté ergonomie, c’est également une réussite puisque les écouteurs s’installent facilement dans les oreilles, sans besoin de chercher de position optimale. Les larges coques facilitent leur préhension et évitent d’avoir à manipuler les tiges, qui intègrent les zones de contrôle tactile. Le confort de port est excellent et n’engendre strictement aucune fatigue. On peut en outre secouer la tête, sans risquer de perdre les écouteurs ni de les faire trop bouger. Les (Stick) sont certifiés IP54, et résistent donc aux projections d’eau ainsi qu’à la poussière, mais pas à l’immersion complète.
Le boîtier de charge est la surprise du chef, avec sa forme cylindrique et son ouverture façon tube de rouge à lèvres. Les écouteurs y sont arrimés par aimantation et faciles à extraire. Le boîtier se recharge au moyen d’un câble USB-C. C’est d’ailleurs le seul accessoire fourni par le fabricant, en plus d’une notice succincte.
Usage et application
Les écouteurs disposent chacun d’une zone de contrôle tactile, qui réagit à la pression. Pour l’utiliser, il suffit de saisir la tige entre le pouce et l’index et de presser fermement. Un appui met en pause ou relance la lecture, deux permettent de passer à la piste musicale suivante et trois à la précédente. L’invocation de l’assistant vocal du smartphone est possible, mais il faut associer cette action soi-même à l’une des zones tactiles des écouteurs, directement dans l’app.
Chaque écouteur dispose d’un détecteur de port pour mettre en pause la lecture lorsqu’ils sont ôtés. Il suffit ensuite de les réinstaller pour que la lecture reprenne. À défaut, les Nothing ear (Stick) se mettent en veille automatiquement après quelques minutes, pour préserver leurs batteries.
L’application Nothing X pour Android (il n’en existe pas de version pour iOS à l’heure actuelle) donne accès à un égaliseur, qui permet d’ajuster le volume de trois registres de fréquences, ainsi qu’à l’activation du mode faible latence. Si vous possédez un smartphone Nothing, les écouteurs passeront automatiquement en mode basse latence lorsqu’un jeu sera lancé, pour réduire le décalage entre l’image et le son. Pour le visionnage de films et séries, pas d’inquiétude, la synchronisation est toujours parfaite, quel que soit l’appareil utilisé.
L’appairage Bluetooth est compatible avec le protocole Google Fast Pair et les écouteurs se déclarent ainsi spontanément au premier smartphone à proximité. Ils sont ensuite disponibles sur tous les appareils liés au même compte Google.
Tout au long de ce test, les écouteurs ont maintenu une connexion impeccable, même à 10 mètres du smartphone et au travers d’un plancher et d’une cloison mince.
Audio
Les écouteurs Nothing ear (Stick) sont équipés de transducteurs dynamiques de 12,6 mm de diamètre, une taille assez importante qui permet, en théorie, d’augmenter l’intensité des basses fréquences.
Nothing annonce en outre que ses écouteurs bénéficient d’une fonction de compensation automatique des pertes de sons graves, appelée Bass Lock. Quant aux codecs supportés, ils se limitent au SBC et à l’AAC.
Signature sonore
J’ai testé les écouteurs Nothing ear (Stick) avec un smartphone Huawei P30 Pro et un iPhone 13 Pro Max, depuis Apple Music.
On ne va pas faire le procès des écouteurs ouverts, mais force est de reconnaître que, hormis un incontestable confort de port — c’est déjà bien —, ils ne présentent strictement aucun intérêt acoustique. Au contraire même. Ne pas sceller le conduit auditif pénalise systématiquement la reproduction des basses fréquences, qui s’effondrent au profit des plus hautes. La signature sonore des Nothing ear (1) apparaît ainsi déséquilibrée et il faut jouer de l’égaliseur dans l’app pour ajouter un peu de corps à l’ensemble. En outre, l’isolation passive médiocre laisse entendre tout ce qui se passe autour de soi, ce qui n’aide pas à se plonger dans la musique. Mieux vaut donc utiliser les Nothing ear (Stick) en environnement (très) calme.
Leur signature sonore se distingue donc par la faiblesse des basses fréquences, qu’on perçoit de façon déséquilibrée. Les impacts sont là, mais l’extension aux abonnés absents. C’est dommage, car on sent les transducteurs tout à fait capables de descendre assez bas. D’ailleurs, lorsqu’on les plaque volontairement contre le conduit auditif, le grave est immédiatement plus opulent. Mais de retour à leur position naturelle, il recule. Quant aux fréquences du registre médium, elles sont irrégulières, avec une belle bosse aux environs de 1 à 2 kHz, qui apporte une coloration marquée. Ce pic souligne bien les voix humaines — c’est sympa pour écouter films et séries — mais surexpose les percussions. À fort volume, des sifflantes se font entendre et entachent la restitution. Dommage, car l’aigu est bien placé et plutôt soyeux.
- Grave : dépend de la position des écouteurs dans l’oreille, mais globalement en retrait et peu nuancé
- Médium : très en avant et coloré, agressif à fort volume
- Aigu : doux et fin, mais en partie masqué par le registre médium
À noter : la mystérieuse technologie Bass Lock, censée corriger le niveau de basses fréquences en fonction de la position des écouteurs dans les oreilles, ne semble pas fonctionner. Lorsqu’ils glissent un peu, le grave n’est pas renforcé ou à l’inverse, si l’on enfonce les écouteurs ce qui gonfle artificiellement le rendu, le grave n’est pas dégraissé.
Scène sonore et comportement dynamique
Les Nothing ear (Stick) plantent une scène sonore assez large et c’est un bon point. Elle est en revanche peu profonde, la faute là encore à une surexposition des sons du registre médium. L’étagement des plans sonores manque d’aération, sans être pour autant tout à fait brouillon, hormis sur les titres complexes. Just Dance de Lady Gaga ou Rock is Dead de Marylin Manson sont malheureusement une épreuve pénible.
Micro
Trois microphones associés à des algorithmes de réduction des bruits environnants sont utilisés lors des appels audio avec les écouteurs Nothing ear (Stick). Pour autant, la captation est de qualité moyenne, avec une compression marquée et un masquage prononcé des hautes fréquences, lorsque les bruits parasites sont réduits.
On est donc mal compris de son interlocuteur, qu’on entend d’ailleurs moyennement, par exemple dans la rue, à cause du format ouvert des écouteurs. L’idéal est donc de passer des appels avec les ear (Stick) en environnement calme.
Autonomie
Nothing annonce une autonomie de 7 heures pour les ear (Stick) et j’ai mesuré 6h50 à 50 % du volume de mon smartphone Android. Mission accomplie de ce point de vue. Le temps de charge des écouteurs est d’environ 2 heures, avec une charge rapide pendant 10 minutes qui restitue 2 heures d’autonomie. Le boîtier permet trois charges consécutives avant qu’il ne soit nécessaire de le recharger lui aussi.
Prix et date de sortie
Les écouteurs Nothing ear (Stick) sont proposés au prix de 119 euros.
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