Le clavier gamer filaire Ironclad V2 fait figure d’ovni sur le marché actuel. Il ne semble pas briller par son design, mais il ne doit pas non plus être sous-estimé pour autant. Le créateur de la marque a réalisé un travail très minutieux dans les entrailles du clavier pour proposer une expérience de frappe à des années-lumière de ce que proposent les géants du secteur.
Ainsi, un gros travail a été réalisé sur la lubrification des interrupteurs, ainsi que sur la réduction du bruit de ces derniers. Toutes ces améliorations, peu visibles extérieurement, tendent à placer le Ironclad V2 au-dessus de tous ses concurrents disponibles pour le grand public.
Cette seconde itération de l’Ironclad dispose notamment de nouveaux interrupteurs et est proposée au prix conseillé de 139 euros. Un prix qui reste raisonnable, compte tenu des prestations proposées.
Un peu d’histoire
Avant d’aller plus loin dans ce test, et pour bien comprendre pourquoi l’Ironclad est si particulier, il convient de faire un point sur le marché actuel des claviers pour joueurs. Depuis l’adoption des interrupteurs mécaniques, la plupart des constructeurs ont développé leurs propres interrupteurs avec plus ou moins de réussite.
En parallèle du marché dominé par Logitech, Corsair ou Razer, certains utilisateurs plus exigeants se sont mis à construire leurs propres claviers en sélectionnant minutieusement le châssis, les interrupteurs et les composants électroniques. Derrière cette démarche, l’objectif est bien souvent d’améliorer significativement l’expérience de frappe, qui reste encore très aléatoire sur les claviers des grands constructeurs.
Cela inclut la lubrification manuelle des interrupteurs et des stabilisateurs, pour les fluidifier au maximum. Les stabilisateurs sont les mécanismes alliant plastique et métal que l’on retrouve sous les touches larges telles que la touche majuscule et la touche espace.
En dehors de la lubrification des interrupteurs, l’ajout d’une mousse acoustique et d’une plaque plus solide pour recevoir ces derniers permet de réduire au maximum les bruits parasites et la résonance. Bien que certains constructeurs commencent à faire des efforts sur ces points, le rendu reste incomparable à ce que l’on retrouve sur des claviers « faits main ».
C’est ici que GG intervient en apportant l’expérience et l’exigence du monde des claviers custom, dans un modèle accessible au grand public, préassemblé et relativement peu cher par rapport au coût habituel de ces appareils. Au-delà de ce travail déjà important, le Ironclad V2 dispose de touches en PBT double injection, plus durables, d’interrupteurs interchangeables et d’un firmware open source (en beta) qui permettra de continuer à faire évoluer le clavier, même après la fin de son support officiel.
Un design très classique
Visuellement, l’Ironclad V2 ne brille pas par son originalité. Le clavier s’articule autour d’un carénage en plastique dur et ne présente aucune particularité « visible » pouvant le faire se démarquer de ses concurrents. Pour autant, il se montre très bien construit et son poids élevé fait qu’il dégage une impression de solidité appréciable.
Ces choix de design s’entendent parfaitement dans la mesure où l’Ironclad V2 tend à se rapprocher des claviers custom qui sont en général très épurés. Aucun logo n’est présent sur le châssis et la zone située au-dessus du pavé numérique n’a pour seul intérêt que d’accueillir les LEDs d’indication.
Ce design intemporel est également marqué par les découpes de la coque qui accueillent les touches et les interrupteurs. Ces derniers sont donc en retrait par rapport au reste du clavier et ce choix va un peu à contre-courant de la tendance actuelle.
Pour revenir aux touches, ces dernières sont logiquement composées d’un plastique PBT à double injection. Ce choix, habituellement réservé aux claviers haut de gamme, garantit une bien meilleure durée de vie aux touches et évite par ailleurs les dépôts de graisse qui sont très vite visibles avec le traditionnel plastique ABS.
Un éclairage RGB est aussi de la partie et ce dernier illumine correctement tous les caractères découpés sur les touches. Bien que cela paraisse normal, ce n’est pas nécessairement le cas puisque de grandes marques comme Razer ne proposent toujours pas cela, même sur leurs modèles les plus onéreux.
Sous le châssis, on profite d’un astucieux système de passage de câble. En effet, le câble USB tressé fourni est amovible et, s’il se raccorde au centre du clavier, il pourra être routé à gauche ou à droite, selon les préférences de l’utilisateur. Deux pieds escamotables à deux hauteurs sont également installés afin de choisir entre trois inclinaisons différentes.
L’Ironclad V2 est livré avec un outil permettant de retirer les touches et les interrupteurs, mais également avec quelques touches de remplacement permettant d’ajouter un contrôle du volume du système. Quelques interrupteurs de rechange sont aussi fournis.
On regrette que le repose-poignet ne soit pas inclus dans la boîte puisqu’il faut débourser quelques euros de plus pour se le procurer. Pour autant, il se montre très confortable et parfaitement raccord avec le clavier. Son seul défaut est de ne pas être aimanté.
Un logiciel complet, l’aspect visuel en moins
S’il ne dispose pas de touches multimédias dédiées ou de molette de réglage du volume, l’Ironclad V2 profite néanmoins de nombreux raccourcis accessibles grâce à la touche Fn. Seule ombre au tableau : ces raccourcis ne sont pas indiqués sur les touches, il faudra donc les apprendre par cœur.
Comme souvent, c’est principalement au niveau de la proposition logicielle et donc, des fonctionnalités que les marques « jeunes » peinent à convaincre. Pour autant, l’Ironclad V2 est accompagné d’un logiciel relativement complet et qui propose la plupart des fonctionnalités indispensables. Nous ne nous attarderons cependant pas sur l’aspect visuel de l’applicatif sur lequel il reste des efforts à fournir.
L’utilitaire permet tout d’abord de personnaliser l’éclairage RGB des interrupteurs. Les options sont complètes avec de nombreux préréglages et la possibilité de personnaliser l’éclairage touche par touche. À ce niveau-là, GG fait aussi bien que la concurrence.
Les fonctionnalités des touches pourront également être modifiées avec de nombreuses actions allant des raccourcis clavier aux fonctions multimédia et système. Il est aussi possible d’y attribuer des macros, enregistrables directement au sein de l’application.
Enfin, d’autres réglages plus spécifiques sont de la partie avec notamment la possibilité d’activer le mode jeu, qui désactive la touche Windows. On peut par ailleurs activer ou non l’anti-ghosting, personnaliser le délai de debounce afin d’adapter le comportement du clavier aux interrupteurs qui lui sont greffés et modifier la fréquence de polling.
Des profils peuvent être créés pour sauvegarder les différents réglages. Malheureusement, il est pour l’heure impossible d’associer ces profils à des jeux ou des applications pour basculer automatiquement de l’un à l’autre de manière automatique.
L’Ironclad V2 sera à terme compatible avec le firmware alternatif QMK. Cette particularité lui permettra de rester personnalisable et évolutif même si le support officiel n’était plus assuré.
Une expérience de frappe exceptionnelle
Si l’Ironclad V2 ne se démarque pas nécessairement par son design ou ses fonctionnalités, c’est une tout autre histoire pour ce qui est l’expérience de frappe. C’est simple : aucun clavier gamer grand public ne propose une telle prestation à l’heure actuelle.
Les interrupteurs bénéficient d’une lubrification d’excellente qualité qui leur procure une fluidité sans commune mesure avec ce que peuvent proposer les grands noms du secteur. Seul Asus parvient à s’en rapprocher avec ses interrupteurs ROG RX, sans pour autant pouvoir vraiment rivaliser.
Les touches plus imposantes profitent aussi d’un traitement particulier avec des stabilisateurs lubrifiés. On y ajoute un excellent travail sur l’acoustique qui procure une extrême satisfaction lors de la frappe en se rapprochant de ce que l’on retrouve avec un clavier custom.
Concernant les caractéristiques des interrupteurs, ils sont ici semblables aux traditionnels switches rouge de Cherry ou Gateron. Il s’agit donc d’interrupteurs linéaires avec une force d’activation nécessaire de 45 g. Globalement réactifs, ils révèlent leur potentiel sur les FPS et autres titres exigeants du genre.
L’excellente expérience procurée par la frappe sur ces interrupteurs les destine également à une utilisation rédactionnelle. La rédaction de ce test, logiquement effectuée à l’aide de l’Ironclad V2 a été un réel plaisir. Notez par ailleurs qu’il est possible de vous procurer l’Ironclad V2 avec des interrupteurs Gateron Bleu et Marron plus classiques.
Enfin, n’oublions pas que les interrupteurs peuvent facilement être remplacés à l’aide des accessoires fournis et que le clavier pourra en conséquence évoluer en fonction des goûts et des envies de l’utilisateur.
Prix et date de sortie du GG Ironclad V2
Le clavier GG Ironclad V2 est disponible au prix conseillé de 139 euros.
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