Chaque début d’année, OnePlus renouvelle son catalogue haut de gamme européen avec le lancement de son flagship vitrine. En 2023, c’est logiquement au tour du OnePlus 11 de connaître ses heures de gloire – l’avenir nous le dira –, en digne successeur du… OnePlus 10 Pro.
Vous l’avez aussi remarqué : la dénomination Pro a disparu de cette nouvelle génération. Pourtant, les caractéristiques proposées par ce téléphone donnent le tournis. Écran « 2K », Snadragon 8 Gen 2, téléobjectif x2, charge de 100 W : la promesse semble magnifique, l’est-elle tout autant en pratique ?
C’est ce que nous allons voir dans notre test complet du OnePlus 11.
Notre vidéo
Fiche technique
Modèle | OnePlus 11 |
---|---|
Dimensions | 74,1 mm x 163,1 mm x 8,53 mm |
Interface constructeur | ColorOS |
Taille de l’écran | 6,7 pouces |
Définition | 3216 x 1440 pixels |
Densité de pixels | 525 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 740 |
Stockage interne | 256 Go, 0 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 48 Mp Capteur 3 : 32 Mp |
Capteur photo frontal | 16 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 8K @24 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.3 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l\\\’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 205 g |
Couleurs | Noir, Vert |
Prix | 473 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un smartphone prêté par la marque.
Design : effet premium, formule similaire
Vous souvenez-vous du design du OnePlus 10 Pro ? Si oui, eh bien, vous ne serez pas dépaysé avec les lignes esthétiques du OnePlus 11… à quelques détails près. Le principal changement se situe au niveau de l’imposant module photo : terminée la forme rectangulaire, place à un format tout rond.
En somme, cette évolution ne révolutionne pas le genre. Mais cela aura au moins le mérite de bien démarquer les deux modèles. Ce OnePlus 11 prend par ailleurs de l’embonpoint, à hauteur de 5 grammes. Ce n’est fondamentalement presque rien, mais nous l’avons pourtant très légèrement ressenti au moment de les porter dans chaque main.
Pour le reste, il se dégage un réel aspect premium, tant dans les finitions que dans la prise en main : vous ne serez clairement pas déçu. Les bords suffisamment arrondis ne martyrisent pas la paume de votre main, tout comme les arêtes, parfaitement usinées pour garantir une bonne poigne et une sensation de douceur.
L’an passé, mon collègue Omar écrivait ceci au sujet du OnePlus 10 Pro : un dos « satiné sans être glissant, sableux sans être râpeux ». On reprend ici la même formule gagnante, que votre serviteur a tout particulièrement appréciée durant l’essai. Bonus : aucune trace de doigt ne s’invite à la fête.
Dans tous les cas, on vous conseille vivement de vous rendre en boutique afin d’observer et de prendre en main ce chouette téléphone. Au moins, vous pourrez vous faire votre propre avis.
Poursuivons avec le fameux Alert Slider, qui se permet une petite fantaisie en changeant de tranche : il est désormais accessible depuis la tranche droite. Pour rappel, ce petit loquet est un élément signature de OnePlus. Il permet de switcher ultra facilement entre les modes sonnerie, vibreur et silencieux. Pratique.
Les boutons de volume s’invitent quant à eux sur la tranche gauche, ce qui rend le screenshot à une main très simple à effectuer – votre pouce sur le bouton de verrouillage à droite, votre index ou majeur sur le bouton de volume du bas à gauche, dans le cas d’un droitier.
Puisque la perfection n’existe pas, il fallait bien dénicher quelques petits points noirs. À l’avant, le verre renforcé est un Gorilla Glass Victus… tout court. Pourtant, Corning a présenté en novembre sa nouvelle génération de Victus – le Victus 2, en toute logique –, que l’on retrouve notamment sur les nouveaux Galaxy S23.
La façade arrière se contente même d’un Gorilla Glass 5, qui nous paraît un poil juste en 2023. Même chanson du côté de la certification IP64 : avec, le OnePlus 11 est certes protégé contre les poussières, mais se contente d’être uniquement étanche face aux éclaboussures d’eau. Attention à ne pas le faire tomber dans votre baignoire.
Un écran à la hauteur
Sur le segment haut de gamme, les écrans de nos smartphones ont en quelque sorte atteint un plafond de verre qu’il est maintenant difficile de briser. Les améliorations sont mineures : il est même plutôt question d’optimisations que de profonds changements d’une année à une autre. Le OnePlus 11 reprend donc une formule gagnante difficile de prendre en défaut.
Technologie Amoled, 6,7 pouces, définition QHD+ (3216 x 1440 pixels), 120 Hz adaptatifs : jusque-là, la crème de la crème est de mise. Notez deux choses : par défaut, le téléphone est configuré en Full HD+ afin de préserver la batterie. Aussi, le taux de rafraîchissement est en mesure de chuter à 1 Hz – selon l’usage du moment – pour conserver l’autonomie.
En termes de ressenti, la dalle du OnePlus 11 m’a apporté entière satisfaction, que ce soit pour naviguer sur mes applications préférées – sa belle surface est idéale pour ça – ou regarder des contenus sur YouTube par exemple. Les couleurs affichées m’ont séduit. En bref : je n’ai pas grand-chose à lui reprocher au quotidien.
Pour aller plus loin, nous nous sommes munis de notre sonde et du logiciel CalMan de Portrait Displays pour effectuer plusieurs mesures techniques. Le mode d’affichage par défaut, à savoir Vif, a été conservé durant l’ensemble des procédures.
Nous retiendrons le constat suivant : la luminosité maximale de 730 cd/m² baisse d’un poil par rapport au OnePlus 10 Pro (747 cd/m²), mais cela reste amplement suffisant pour garantir une très bonne visibilité, même en pleine journée. À titre personnel, je n’ai rencontré aucun problème. En revanche, certains téléphones concurrents font mieux au même prix.
Le OnePlus jouit d’une pluralité des couleurs pertinente : il couvre à 153 % l’espace sRGB, ce qui est une très bonne valeur. Mais encore une fois, il convient de préciser qu’il y a mieux ailleurs, à l’image du Galaxy S22 de 2022 (182 %). Plus difficile à appréhender, le DCI-P3 est de son côté couvert à hauteur de 102 %.
Dans l’ensemble, le OnePlus 11 s’en sort donc haut la main, sans atteindre non plus les scores les plus élevés de son spectre tarifaire. Du côté du Delta E moyen, qui s’attarde sur la fidélité des couleurs, la mention « très bien » peut largement lui être attribuée grâce à son pic à 4,28, lorsqu’un idéal de 3 est le plus souvent recherché.
La température de l’écran de 7254 K s’éloigne légèrement du référentiel visé (6500 K). En d’autres termes, le blanc affiché a un tout petit peu tendance à tirer vers le bleu. Sans que cela soit choquant, rassurez-vous. Les contrastes sont quant à eux infinis, dalle Oled oblige : pour afficher du noir, chaque pixel s’éteint pour apporter cette profondeur visuelle.
Sachez enfin que l’écran du OnePlus 11 est compatible Dolby Vision et HDR 10+.
OxygenOS passe enfin au mode Monet
Il est parfois intéressant de ne pas tester des smartphones de telle ou telle marque durant un certain nombre de mois, pour mieux redécouvrir les améliorations apportées aux interfaces logicielles. C’est exactement ce que j’ai pu vivre avec OxygenOS 13, basé sur Android 13, présent sur ce OnePlus 11.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la ressemblance avec l’interface d’Oppo, ColorOS, est relativement frappante. Le niveau de personnalisations a atteint un très haut niveau, comme de par hasard. On le sait : les deux OS partagent le même code de base, se ressemblent désormais beaucoup, mais se démarquent aussi sur quelques points.
Le mode Shelf – qui est aujourd’hui présent sur les deux OS – est une fonctionnalité très agréable à utiliser : d’un simple glissement de doigt vers le bas, vous accédez à une interface ergonomique et bien pensée, où se concentrent quatre principales tuiles : l’heure, la météo, le nombre de pas et vos notes. Une tuile dédiée à Spotify est aussi de la partie.
Grande absente d’OxygenOS 12, la fonction Monet est enfin proposée aux utilisateurs, pour le plus grand bonheur de nos mirettes. Pour rappel, cette fonction présentée avec Android 12 est capable d’extraire la couleur dominante de votre fond d’écran et de l’appliquer à l’ensemble de l’expérience logicielle. Pour une meilleure cohérence visuelle.
Avec notre fond d’écran choisi, le système nous a proposé six choix de teintes. Un mode personnalisable est même intégré : il suffit de placer le curseur sur n’importe quel endroit de votre fond d’écran afin de sélectionner une teinte précise. Bref, c’est un grand manque enfin comblé par OnePlus. On ne peut que les remercier.
Dévoilée en novembre 2022, OxygenOS 13.1 apporte quelques nouveautés dans sa besace. À commencer par le mode Always on display « dynamique », qui, comme son nom l’indique, affiche une animation dynamique lorsque votre téléphone se met en veille.
Au total, trois animations au choix : un ours et ses petits sur une banquise, un pingouin lui aussi sur une banquise, ainsi qu’une anémone et poisson-clown. Rien de révolutionnaire en somme, mais toujours bon à prendre au fond.
Toujours au chapitre de l’Always-on, une tuile Spotify peut être configurée en cas d’écoute : ladite tuile est passive, et non interactive. En d’autres termes, elle n’indique que le morceau écouté. Il est impossible de passer à la piste suivante en cliquant dessus.
Pour le reste, difficile de prendre en grippe OxygenOS 13 tant la fluidité est au rendez-vous au niveau de la navigation et des animations. D’autant plus que OnePlus garantit désormais quatre années de mise à jour majeure d’Android – c’est mieux que Google –, ce qui offre une certaine longévité logicielle à votre appareil.
Le seul bémol que l’on pourrait émettre est la multitude d’onglets et sous-onglets au sein des paramètres : disons que l’on peut vite se perdre. On vous conseille de prendre un temps pour naviguer dans ce petit dédale d’options, qui a toutefois le mérite de pousser loin le niveau de personnalisation.
Enfin, vous n’aurez aucun problème pour visionner des contenus HD sur les services SVoD, puisque le OnePlus intègre le DRM Widevine L1. Il répond donc aux critères de sécurité requis pour ne pas être limité à des flux SD sur ces plateformes de streaming.
Un bon volume sonore
La partie audio est assurée par deux haut-parleurs : l’un est placé sur la tranche inférieure, l’autre se situe dans la petite fente pour les appels. Cette dernière peut avoir tendance à contenir le volume sonore de certains appareils : ce n’est ici pas le cas, avec un volume global percutant. Surtout, le OnePlus 11 délivre un son stéréo très propre qui pourrait faire office d’enceinte d’appoint pour un petit groupe de personnes.
Sur la photo, OnePlus
Cette année encore, OnePlus s’est associé au spécialiste de la photo Hasselblad pour optimiser les performances photographiques de son OnePlus 11. Hasselblad n’intervient pas sur la partie matérielle, mais sur les problématiques logicielles. Plus précisément, ils apportent leur aide sur la calibration des couleurs.
OnePlus a tout de même légèrement modifié le hardware de son appareil, en intégrant un nouveau capteur doté de 13 canaux colorimétriques. Cela permettrait d’afficher toujours plus de nuances de couleurs, lors d’un coucher de soleil par exemple.
Le OnePlus 11 est doté d’un triple capteur, dont voici la configuration :
- Capteur grand-angle Sony IMX890 de 50 mégapixels (f/1,8) ;
- Ultra grand-angle Sony IMX581 de 48 mégapixels (f/2,2) ;
- Téléobjectif x2 Sony IMX709 de 32 mégapixels (f/2,0) ;
Grand-angle
Le grand-angle du OnePlus 11 se montre inégal selon les situations. En extérieur, le traitement colorimétrique n’en fait pas trop et ne sature pas outre mesure les couleurs. La justesse est de mise. Le piqué n’est pas inintéressant, tout comme la gestion de la dynamique, bien que les arbres sur la cinquième photo de la galerie ci-dessous — dans le parc — paraissent un poil sous-exposés. Sur le global, le Pixel 7 Pro fait tout de même bien mieux.
Il convient ici de légèrement tempérer les résultats, les conditions lumineuses n’étant pas idéales au moment de ces prises. Autre observation : à l’intérieur et avec un éclairage artificiel difficile, le téléphone appose un filtre blanc sur les visages de nos sujets — sauf celui d’Anthony au second plan (sur la deuxième photo). Le résultat est flagrant et gâche un peu le tout.
Ultra grand-angle
Le capteur ultra grand-angle est probablement le plus en retrait des trois. Pourquoi ? Car les photos produites avec perdent en luminosité : le résultat est globalement plus sombre. Aussi, une incohérence colorimétrique par rapport au capteur grand-angle peut être facilement perceptible.
L’exemple du manège est le plus probant : un espèce de filtre vert vient s’apposer sur le cliché, pour un résultat moyennement convaincant. Là où l’UGA se rattrape, c’est au niveau des coins de chaque photo qui conservent une belle netteté. On voit souvent pire ailleurs.
Zoom optique x2
Avoir en main un smartphone à 850 euros doté d’un zoom optique x2 est déjà un bon début. Celui du OnePlus 11 produit en plus des images nettes et authentiques. Comprenez par là que vous profitez d’un bon niveau de détails, mais aussi de couleurs justes.
Disons que OnePlus ne fait pas du Samsung à saturer les couleurs, ce qui a tendance à donner un côté pop à certaines photos. Les conditions de capture n’étaient pas toujours idéales en termes de luminosité ambiante, à l’image de l’appétissante fajitas. Pour autant, le OnePlus 11 s’en sort convenablement, même si le logiciel a tendance à légèrement forcer la netteté.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est largement possible de s’amuser avec ce x2 optique, sans jamais trop se tromper sur la prise de vue. D’autant plus que les photos sont généralement regardées et partagées sur smartphone, et moins sur PC : les petits défauts sont donc moins visibles.
Nuit
De nuit, le OnePlus 11 récolte les honneurs… mais tombe aussi dans quelques pièges, à l’image des lens flare produits par les lampadaires extérieurs. Ce n’est pas non plus une fatalité. En outre, les photos capturées depuis le balcon d’un immeuble parisien apportent un niveau de détails plus que décent. L’ambiance globale est aussi bien transcrite.
Sur la photo des trois arbres, le téléphone a tendance à légèrement forcer la netteté de l’image, ce qui peut donner un aspect artificiel à l’ensemble. Pour résumer : le OnePlus 11 n’est pas parfait de nuit, mais produit des clichés tout à fait exploitables selon les situations. Il faudra peut-être s’y reprendre à plusieurs reprises pour trouver son bonheur.
Mode portrait
Le mode portrait du OnePlus 11 a été placé au cœur du cahier des charges. En sélectionnant ce mode, le téléphone passe automatiquement sur le capteur x2 optique pour vous poussez à utiliser cette association de technologies.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est bon. Premièrement, le mode portrait parvient à bien détourer le sujet mis en valeur, tout particulièrement les personnes physiques. Des tout petits ratés sont perceptibles, mais ce n’est clairement pas rédhibitoire.
Par exemple, la cigarette de mon ami Momo a le bout flouté. Aussi, le détourage effectué au niveau de la face gauche de mon collègue Robin semble un peu brouillon. Mais il faut zoomer pour s’en rendre compte.
Sur la photo n°2, la feuille de la salade aurait aussi mérité un meilleur traitement. Rappelons que nous jouons ici sur les détails, et que dans l’ensemble, le portrait du OnePlus 11 vous comblera. Dernier petit bémol : le déclencheur est un peu lent au moment de capturer une photo.
Globalement, le Pixel 7 Pro le domine légèrement (surtout sur l’effet bokeh) sur ce type d’exercice, mais le OnePlus 11 a clairement des atouts intéressants.
Pour pousser le mode portrait dans ses retranchements et le mettre le plus en difficultés possible, nous avons tenté de capturer un sujet en mouvement. Sur les deux premières photos, deux constats s’imposent d’eux-mêmes : le smartphone n’a visiblement pas eu le temps de comprendre le sujet de l’image puisqu’aucun effet bokeh n’est proposé en post-production.
Ce postulat vaut pour les quatre exemples ci-dessous. Aussi, le OnePlus 11 a appliqué une sorte de brouillard blanc sur la seconde photo où apparaît Cassim, au niveau de son visage. Il suffit de comparer les deux clichés pour s’en rendre compte. Il convient de tempérer cette petite fausse note, puisque la grande majorité des photos en mode portrait sont prises sur des sujets statiques.
Mode macro
Fort heureusement, OnePlus n’a pas ajouté de capteur dédié à la macro : ils sont en général inutiles compte tenu du résultat obtenu. D’autant plus que l’ultra grand-angle est en mesure de gérer ce type de prise de vue.
Sur le OnePlus 11, il suffit de s’approcher de son sujet pour que le téléphone comprenne vos intentions et bascule sur le mode macro.
Le résultat global est franchement satisfaisant, en témoignent les nombreux détails observés sur la pomme, l’écran d’ordinateur et la transmission d’un vélo électrique. Là encore, l’appareil vous donne une belle opportunité de vous amuser sans vous tromper.
Selfie
La façade avant intègre un capteur selfie Sony IMX471 de 16 mégapixels. Sur ce point, le OnePlus 11 ne déçoit pas vraiment. Vos égoportraits bénéficient certes d’un traitement relativement neutre, mais ils ont le mérite d’être justes, nets et largement exploitables.
Sur la photo n°1, on remarque tout de même que la photo perd en qualité dès lors que l’on pose notre regard sur le second plan. Si vous êtes plusieurs à poser devant la caméra à des perspectives différentes, cela n’est peut-être pas optimal. Pour le reste, faites-vous plaisir.
Sachez enfin que le OnePlus 11 est capable de filmer en 8K à 24 FPS ou 4K à 30 et 60 FPS.
Des performances au top
Au chapitre des performances, le OnePlus 11 ne fait pas dans la demi-mesure : il met à la fois le paquet sur la puce et la RAM. Sans surprise, c’est le processeur dernier cri de Qualcomm qui propulse notre protagoniste du jour, à savoir un Snapdragon 8 Gen 2, associé à 16 Go de mémoire vive dans sa configuration maximale.
Jetons tout d’abord un œil aux benchmarks réalisés avant d’aborder les ressentis au quotidien et durant des jeux gourmands. D’une année à une autre, il n’y a pas photo : un véritable gain de performances est constaté entre le Snapdragon 8 Gen 1 du OnePlus 10 Pro et le 8 Gen 2 du OnePlus 11.
Sur AnTuTu, qui cherche à représenter l’expérience d’un smartphone dans son entièreté, le gap est insolent. En revanche, les scores obtenus se rapprochent sensiblement de l’Asus Rog Phone 6 Pro… équipé d’un Snapdragon 8+ Gen 1. Entre cette version optimisée et le 8 Gen 2, ça se tire la bourre.
Modèle | OnePlus 11 | OnePlus 10 Pro | Asus ROG Phone 6 Pro | Samsung Galaxy S23 Ultra |
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AnTuTu 10 | N/C | N/C | N/C | 1525434 |
AnTuTu 9 | 1103994 | 811491 | 1109651 | N/C |
AnTuTu CPU | 201223 | 150160 | 262115 | 387601 |
AnTuTu GPU | 535813 | 414403 | 466005 | 626189 |
AnTuTu MEM | 212627 | 117469 | 196358 | 256166 |
AnTuTu UX | 154331 | 129459 | 185173 | 255478 |
PC Mark 2.0 | N/C | N/C | 41463 | N/C |
PC Mark 3.0 | 10052 | 11425 | 17165 | 15899 |
3DMark Wild Life | N/C | 9659 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | 57.80 FPS | 63 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 3536 | N/C | N/C | 3781 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 21.20 FPS | N/C | N/C | 23 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 53 / 31 FPS | 59 / 47 FPS | 63 / 46 FPS | 97 / 70 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 55 / 125 FPS | 60 / 96 FPS | 82 / 101 FPS | 108 / 126 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 60 / 318 FPS | 60 / 229 FPS | 143 / 252 FPS | 120 / 303 FPS |
Geekbench 5 Single-core | 1168 | N/C | N/C | 1538 |
Geekbench 5 Multi-core | 4677 | N/C | N/C | 5036 |
Geekbench 5 Compute | 8861 | N/C | N/C | 9588 |
Lecture / écriture séquentielle | 3040 / 2572 Mo/s | 1531 / 1207 Mo/s | 1971 / 1470 Mo/s | 3011 / 1743 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 93033 / 136866 IOPS | 66244 / 67250 IOPS | 88564 / 118678 IOPS | 109659 / 38793 IOPS |
Sur PC Mark – simulation d’utilisation pour calculer les performances brutes du processeur –, le constat est étrangement décevant : le score se situe en dessous de celui du Snapdragon 8 Gen 1, et loin derrière la version Plus, alors même que sur le 8 Gen 2 promet 33 % de performances supplémentaires sur le CPU.
Finalement, il semble que le Snapdragon 8 Gen 2 se concentre tout particulièrement sur les performances graphiques. Et sachez une chose : ça se ressent sur les jeux les plus gourmands du Play Store. Nous nous sommes amusés à pousser les paramètres graphiques de Genshin Impact à leur paroxysme.
Résultats : une insolente stabilité et fluidité nous a accompagnés tout au long de l’expérience, pour le plus grand bonheur de nos rétines. Ce OnePlus 11 est donc paré pour encaisser n’importe quel usage, sans broncher.
La chauffe du OnePlus 11 s’est montrée particulièrement contenue lors d’une longue session de partage de connexion — 1h au total. Ce petit tour de passe-passe a généralement le don d’exciter les processeurs en entraînant une chauffe marquée. Un défaut que l’on ne peut attribuer au OnePlus 11 sur ce type d’usage spécifique.
La chanson n’est pas totalement la même en jeu : sur Genshin Impact, qui admettons le requiert beaucoup de puissances et de ressources, la température après 20 minutes de jeu a été recensée à 40 degrés. Et ça se ressent. Mais pour le reste des tâches, le Snapdragon 8 Gen 2 maîtrise son sujet.
OnePlus s’appuie par ailleurs sur la technologie RAM Vita, qui alloue de la mémoire vive de manière intelligente selon l’usage du téléphone. Aussi, elle réserve une certaine quantité de RAM à des applications précises afin de garantir une rapidité et une fluidité à l’usage. C’est notamment le cas de l’application appareil photo.
Une autonomie à couper le souffle
L’autonomie est l’un des principaux atouts du OnePlus 11. Elle nous a tout bonnement impressionnés. Combinée au Snapdragon 8 Gen 2, la batterie de 5000 mAh encaisse les affres du quotidien avec brio pour maintenir un niveau d’autonomie toujours confortable en fin de journée. Quel que soit votre usage.
En fait, une utilisation modeste du téléphone vous permettra de tenir aisément entre une journée et demie et deux jours. Cela m’est arrivé à plusieurs reprises. Se rendre au travail avec 60 % d’autonomie restante sans avoir eu à le recharger la nuit est par exemple tout à fait possible.
Lors d’un déplacement professionnel à Lille, le OnePlus 11 a été utilisé pour du partage de connexion (environ 1h30), de longues sessions photo (environ 20 minutes), des prises de note continuelles et quelques apartés sur des outils professionnels. Bref, l’usage a été intensif tout au long de la journée.
En rentrant à mon domicile à 18h, l’autonomie restante était encore de 30 %. En clair, cet appareil est un petit monstre d’autonomie qui ne vous laissera clairement pas tomber au beau milieu de la journée.
Et même sur des jeux gourmands comme Genshin Impact, le OnePlus 11 se montre très économie en énergie : une session de 20 minutes avec les paramètres graphiques poussés à fond ne lui ont fait perdre que 7 %. C’est très prometteur.
En le soumettant à notre protocole de test SmartViser, qui simule une utilisation mixte jusqu’à 10 % d’autonomie restante, notre héros du jour a tenu un total de… 11h et 23 minutes. Ce qui ne constitue pas un résultat flamboyant. Pourtant, en pratique, peu de reproches peuvent lui être faits.
Pour parfaire le tout, le OnePlus 11 embarque avec lui une charge rapide de 100 W. Que demande le peuple ? Avec, il suffit de patienter 20 petites minutes pour tutoyer les 100 %. Ci-dessous, retrouvez notre test de recharge :
- 5 min : de 9 % à 36 %
- 10 min : de 9 % à 61 %
- 15 min : de 9 % à 83 %
- 20 min : de 9 % à 100 %
Une légère chauffe se fait tout de même sentir lors d’une recharge. Aussi, et comme beaucoup d’autres téléphones maintenant, un algorithme est en mesure de comprendre à quelle période le smartphone est rechargé. Si vous le branchez avant de vous coucher, alors la technologie de recharge va adapter son comportement.
Ainsi, les 20 derniers pour cent de batterie seront transmis beaucoup plus lentement qu’à l’accoutumée, afin de préserver l’accumulateur. La charge maximale sera en fait atteinte un peu avant votre réveil. À noter enfin que le bloc de 100 W est bel et bien fourni dans la boîte.
On aurait enfin aimé qu’une charge sans fil soit dans la partie : malheureusement, ce n’est pas le cas.
Réseaux et communications : 5G et Wi-Fi 7
Sans surprise, le OnePlus 11 fait carton plein sur le plan des réseaux et de la communication : compatible Wi-Fi 7 (activé en mars 2023), Bluetooth 5.3, double nano SIM, 5G (toutes les bandes sauf les ondes millimétriques), puce NFC pour les paiements sans contact et les titres de transport dématérialisés. Bref, ce téléphone est paré pour le présent et l’avenir.
Du côté des appels téléphoniques, le OnePlus 11 vous garantira une très bonne qualité d’échange. Dans un environnement particulièrement sonore – un carrefour chaotique où se mêlent piétons, cyclistes, motards et voitures -, le téléphone est parvenu à gommer la majorité des nuisances ambiantes, non sans légèrement compresser ma voix qui restait toutefois très intelligible.
Dans une rue piétonne plus calme, ma voix a repris des couleurs, car les algorithmes n’avaient pas autant de travail. Enfin, les micros se sont parfaitement coupés lorsqu’il a fallu me taire : votre interlocuteur n’aura donc aucune mauvaise surprise lorsque vous lui laissez parole.
Prix et date de sortie
Le OnePlus 11 est disponible en précommandes du 7 au 16 février 2023 au prix de :
- 849 euros pour le modèle 8/128 Go ;
- 919 euros pour la déclinaison 16/256 Go.
Durant cette période, une offre de lancement inclut des écouteurs One Buds Pro 2 d’une valeur de 179 euros avec la configuration minimale, contre une enceinte Bang et Olufsen d’une valeur de 299 euros avec la configuration maximale. Deux coloris au choix : Titan Black ou Eternal Green.
Questions fréquentes
OnePlus 11Le OnePlus 11 est-il waterproof ?
Le OnePlus 11 est seulement certifié IP64. Cela signifie qu’il est censé résister aux éclaboussures d’eau douce, mais pas aux immersions. Il est donc préférable de ne pas le laisser tomber à l’eau.
Y a-t-il un OnePlus 11 Pro ou un OnePlus 11T ?
Non, contrairement au OnePlus 10, le OnePlus 11 n’a pas de déclinaison « Pro », ni de version « T ».
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