Test du Xgimi MoGo 2 Pro : un vidéoprojecteur compact qui s’installe automatiquement en 2 secondes

Smart TV • 2023

Le vidéoprojecteur Xgimi MoGo 2 Pro succède au MoGo Pro et arrive avec des fonctions automatiques en temps réel de correction trapézoïdale et de mise au point pour une installation des plus faciles. Particulièrement compact, fonctionnant sous Android TV et doté de deux haut-parleurs, il permet de profiter d’une image pouvant atteindre 120 pouces. Nous avons pu l’essayer et en voici notre avis.
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Venant remplacer le MoGo Pro, le nouveau Xgimi MoGo 2 Pro propose une plus grande luminosité, un système audio plus puissant et la dernière version de la fonction de correction automatique pour le trapèze et la netteté, ISA 2.0. Celle-ci corrige en temps réel le trapèze et la mise au point de l’image en fonction de la position de l’appareil par rapport à la surface de projection. Elle permet même d’éviter les tableaux et autres éléments pouvant gêner.

Le MoGo 2 Pro est capable d’afficher une image avec une définition Full HD et supporte le format vidéo HDR10. Il est animé par Android TV et profite d’une connexion Wi-Fi ainsi que d’un port HDMI compatible ARC. Son port USB-C permet de brancher le bloc d’alimentation ou une batterie externe, pour plus de liberté.

Nous avons testé ce vidéoprojecteur compact proposé aux environs de 600 euros pour savoir de quoi il est capable.

Fiche technique

Modèle Xgimi Mogo 2 Pro
Dimensions 119 mm x 161 mm x 10,8 mm
Compatible HDR HDR10
Ports HDMI 1
Compatible Surround Non
Nombre de haut-parleurs 2
Puissance des haut-parleurs 15 watts
Sortie audio Casques
Système d’exploitation (OS) Android TV
Assistant vocal Google Assistant
Fiche produit

Conditions du test

Le vidéoprojecteur Xgimi MoGo 2 Pro testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Movie Palace UHD Platinum 300C, un modèle conçu pour les vidéoprojecteurs. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran (1,5 m de distance) afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir.

Design : un boîtier très compact, facile à déplacer

Le nouveau vidéoprojecteur nomade Xgimi MoGo 2 Pro est plus compact que son prédécesseur, le MoGo Pro. Il mesure 161 mm de hauteur pour 119 mm de largeur et 108 mm de profondeur. Cependant, il est un tout petit peu plus lourd que le MoGo Pro avec un poids de 1,1 kg. Cela permet de le déplacer très facilement.

Dessous, il dispose d’une surface en caoutchouc qui lui évite de glisser s’il est posé sur une surface qui n’est pas exactement plane. En outre, on peut également compter sur la présence d’un pas de vis standard pour l’installer sur un trépied ou un accessoire support photo. Notez que Xgimi propose un support dédié en accessoire, vendu séparément.

Le vidéoprojecteur fonctionne grâce à un bloc d’alimentation externe. Plutôt compact, celui-ci se branche sur le port USB-C. Ce dernier peut recevoir la connexion d’une batterie externe pour être totalement libre de la proximité d’une prise de courant. C’est bien pensé.

Pour revenir au design de l’appareil, notez qu’il reprend la forme du MoGo Pro dans un coloris cuivré avec une grille trouée sur tout le tour, comme presque tous les produits de la marque. La partie supérieure est complètement plate avec un seul bouton, permettant d’allumer l’appareil.

La partie basse propose des arêtes arrondies.

À l’arrière, grâce à une plaque transparente, on peut voir le radiateur passif portant la mention Xgimi Sound.

Connectiques

C’est sur la partie arrière que l’on trouve les connectiques. Il y a un port USB-C pour l’alimentation électrique, un port USB-A pour jouer des médias, une sortie audio jack 3,5 mm pour brancher un casque et un port HDMI 2.0. Ce dernier est compatible ARC ce qui permet de le relier à une barre de son ou un amplificateur compatible pour profiter d’un son beaucoup plus ample et éventuellement multicanal plutôt que les haut-parleurs de l’appareil.

Le MoGo 2 Pro de Xgimi est compatible Wi-Fi 5 et Bluetooth 5.0. Il supporte la fonction Chromecast pour envoyer des contenus sans fil depuis un appareil sous Android. On peut également compter sur la présence de l’assistant Google alors que pour utiliser Amazon Alexa, il faut posséder une enceinte connectée à proximité.

Écran : libre choix

Vu le caractère nomade de l’appareil, Xgimi ne propose, logiquement, aucun écran avec son vidéoprojecteur MoGo 2 Pro. Comptez de 500 à 2700 euros environ pour des écrans de différentes tailles dont la surface profite d’un traitement spécifique.

Installation : placez, allumez, profitez !

C’est l’un des grands atouts de ce vidéoprojecteur nomade. En effet, positionnez-le à peu près en face d’une surface plane et l’appareil se débrouille toujours pour afficher une image aussi rectangulaire que possible. Si vous activez les bonnes fonctions dans les paramètres, il est même possible que l’appareil règle automatiquement et en temps réel le trapèze et la mise au point de l’image, même si le dispositif bouge. Il s’agit de la technologie ISA 2.0 (Intelligent Screen Adaptation), utilisant un capteur ToF 3D à l’avant, dans la partie basse. Celui-ci analyse les caractéristiques de la pièce et plus particulièrement la distance et l’angle par rapport à la surface de projection afin d’adapter automatiquement l’image.

En outre, si un élément vient gêner l’image, comme un tableau accroché au mur, par exemple, celle-ci est instantanément recadrée pour qu’elle apparaisse entière, au détriment de la qualité. Enfin, on peut compter sur une fonction de protection des yeux qui baisse immédiatement la luminosité de l’appareil si une personne vient à couper le faisceau.

Il n’y a pas de zoom et la taille de l’image dépend donc de sa distance avec la surface de projection. Le rapport de projection est de 1.2:1. À une distance de 1 mètre de l’écran, on obtient une image de 85 cm de base. Dans ce cas, et si le projecteur est exactement en face de la surface de projection, des bordures grises assez importantes (2,5 cm) sont visibles sur les deux côtés, mais également en haut et en bas.

À une distance de 1,5 m de l’écran, l’image fait 1,25 m de base avec des bordures de 3,5 cm. Celles-ci sont encore plus épaisses si la correction du trapèze est nécessaire, c’est-à-dire si le projecteur n’est pas parfaitement en face, mais décalé par rapport à l’axe central. Cela peut dépasser les 10 cm, ce qui est important et donne l’impression d’avoir une plus petite image que l’on pourrait.

Interface : Android TV comme plateforme de divertissement

Le vidéoprojecteur Xgimi MoGo 2 Pro est animé par Android TV 11 et peut donc accéder aux applications disponibles sur le Google Play Store. C’est la même interface que celle disponible sur les télévisions à l’exception du fait que l’appareil ne permet pas l’installation de certaines applications dont l’une des plus populaires, Netflix, comme la quasi-totalité des vidéoprojecteurs sous Android TV. Il faut donc passer par l’application Desktop Manager (et non pas Desktop Launcher comme indiqué dans le fascicule livré avec le projecteur expliquant la procédure d’installation) pour trouver l’application américaine de streaming.

Pour lire des médias présents sur une clé USB ou depuis le réseau domestique, VLC fait parfaitement l’affaire, comme d’autres lecteurs vidéo. Sinon, pas de souci pour profiter directement des applications Prime Video, Disney+, Molotov ou encore MyCanal, entre autres.

Lorsqu’on utilise un appareil externe, l’affichage des menus change, proposant alors un bandeau en bas de l’écran pour accéder aussitôt à certaines fonctions.
En appuyant sur la touche Réglages de la télécommande, un menu s’affiche pour changer rapidement le mode d’image, ce qui est toujours appréciable.

D’autres paramètres peuvent également être réglés dont la correction trapézoïdale, le son, les réglages de la fonction d’affichage 3D et la minuterie. Sinon, on peut aussi afficher plus de paramètres, relatifs à l’appareil. Globalement, nous avons été plutôt satisfaits de l’organisation des réglages.

Image : une qualité correcte pour un si petit appareil

Le vidéoprojecteur nomade Xgimi MoGo 2 Pro est équipé d’une puce DMD 0,23 pouce de Texas Instrument comme le précédent MoGo Pro. Il est capable d’afficher une image avec une définition simulée Full HD, soit 1920×1080 pixels à partir d’une matrice native de 960×540 pixels. Il supporte les signaux Ultra HD jusqu’à 60 images par seconde ainsi que les contenus 3D. Attention, à l’allumage, le vidéoprojecteur est automatiquement en mode économie d’énergie. Il faut désactiver cette fonction au démarrage, le cas échéant.

Les images produites par le vidéoprojecteur sont agréables. Elles sont empreintes d’un bon piqué et d’un certain niveau de détails. Le contraste n’est pas extraordinaire et les couleurs ne sont pas franchement fidèles proposant, selon le mode d’image choisi, un rendu plus chaud ou plus froid qu’il ne devrait l’être. Toutefois, il faut reconnaître que l’image se tient, en général. La gestion des contenus en HDR est globalement satisfaisante pour un tel appareil, même si certains ciels ou fonds blancs paraissent sans détail, car ne pouvant pas monter très haut dans la luminosité.

En rapport avec sa luminosité maximale, il faut vraiment privilégier un visionnage dans des conditions les plus sombres possibles. Le meilleur rendu est obtenu dans le noir complet. Il faut prendre en compte le fait qu’il ne s’agit pas là d’un vidéoprojecteur « Home Cinéma » fixe avec les caractéristiques techniques que cela pourrait impliquer. Le Xgimi MoGo 2 Pro permet donc de visionner des vidéos dans des conditions satisfaisantes, mais pas aussi bonnes qu’avec des appareils dont c’est la vocation.

La compensation des mouvements et la mise à l’échelle

Malheureusement, le vidéoprojecteur ne propose pas de système de compensation de mouvements efficace. Lors du visionnage, nous avons vu à plusieurs reprises des saccades importantes lors de la reproduction de mouvements rapides à l’image. Pas besoin d’être un spécialiste pour s’en apercevoir. Les effets sont disparates et quelque peu gênants si on est exigeant.

Les contours des objets sont assez bien traités. Il n’est pas question ici de mise à l’échelle en Ultra HD puisque la définition maximale est Full HD. Toutefois, pour des contenus ayant une moindre définition, les résultats sont plutôt corrects.

L’effet Arc-en-ciel

L’image produite par le vidéoprojecteur Xgimi MoGo 2 Pro est empreinte d’un effet d’arc-en-ciel. Celui-ci est néanmoins relativement limité et même les personnes qui y sont sensibles peuvent profiter d’une séance sans avoir à se frotter les yeux toutes les deux minutes. Ce phénomène est présent sur tous les vidéoprojecteurs qui utilisent la technologie DLP de Texas Instruments, mais dont sont totalement exempts les modèles Tri-LCD.

La visibilité de ce phénomène dépend de la sensibilité du spectateur et peut survenir en donnant l’impression de voir de petits arcs-en-ciel (rouge/vert/bleu) sur les contours des objets lumineux sur des fonds sombres, voire sur certains sous-titres, par exemple.

Mesures : un contraste faible et des couleurs peu fidèles

Le vidéoprojecteur propose plusieurs modes d’image : Bureau, Film, Jeu (uniquement disponible pour les sources externes) et Personnalisé. Ce dernier permet de régler les paramètres individuellement et manuellement. Différents modes de luminosité sont également proposés, dans les réglages : Vif, Cinéma, Clair, Performances et Personnalisé.

Seul le mode Cinéma est pertinent. Le mode Performances est à oublier, car il n’apporte rien de plus qu’une colorimétrie très loin d’être fidèle et le vidéoprojecteur déclenche, alors, son système de ventilation qui fait autant de bruit qu’un sèche-cheveux, ce qui rend l’expérience de visionnage désagréable. Pour un rendu « des plus cinéma », il faut donc sélectionner le mode de luminosité Cinéma et le mode d’image Film.

Dans ce contexte, nous avons relevé un taux de contraste de 310:1. La fidélité des couleurs n’est exacte, car nous avons mesuré un Delta E moyen de 5,16, nettement supérieur au seuil de 3, en dessous duquel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée. Le gamma moyen a été relevé à 1,93, ce qui est inférieur à la valeur attendue qui est de 2,4, pour les conditions du test (sombres). En outre, la température moyenne des couleurs a été mesurée à 6920 K, ce qui est plus froid que la température idéale de 6500 K.

Avec des contenus HDR, aussi en mode de luminosité Cinéma et en mode d’image Film, la fidélité des couleurs est presque bonne puisque nous avons relevé un Delta E moyen de 3,21, soit proche du seuil de 3. Concernant la luminosité, avec le vidéoprojecteur placé à 1 mètre de l’écran, nous avons mesuré un pic de luminosité de 207 cd/m². En reculant l’appareil jusqu’à 1,5 m de distance par rapport à l’écran, le pic de luminosité descend à 92,7 cd/m². Dans ce dernier cas, nous avons droit à une image de 1,25 m de base.

Ces mesures confirment qu’il est essentiel de garder le Xgimi MoGo 2 Pro dans une pièce sombre pour en profiter.

Enfin, concernant la couverture des espaces colorimétriques, le vidéoprojecteur fait le job, car nous avons obtenu un résultat de 88,53 % pour l’espace DCI-P3 et 73,83 % pour l’espace BT2020.

Gaming : input lag presque convenable

Le mode Jeu est disponible exclusivement pour les sources externes. Il désactive la fonction de correction automatique du trapèze et de la netteté. Il nous a permis de mesurer un input lag de 38,5 ms (1920×1080 pixels / 60 Hz), ce qui est plutôt élevé, mais reste inférieur au seuil fatidique des 50 ms au-delà desquels, cela devient pénible.

Ici, le temps de retard à l’affichage correspond à un peu moins de trois images de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. Difficile de s’en satisfaire pour les joueurs les plus exigeants, mais cela peut faire l’affaire pour celles et ceux qui le sont moins et qui jouent localement. Le taux de contraste en mode Jeu est de 302:1, donc assez faible. Avec des contenus HDR, toujours en mode Jeu, la fidélité des couleurs est presque atteinte avec une mesure à 3,88, légèrement supérieure au seuil de 3.

Audio : pas mal pour une petite chambre

Le Xgimi MoGo 2 Pro est équipé de deux haut-parleurs délivrant 2×8 watts. Ils sont accompagnés d’un radiateur passif visible à l’arrière de l’appareil. Le tout est installé dans la partie basse du vidéoprojecteur et les haut-parleurs sont dirigés vers les côtés.

Pas de compatibilité Dolby Atmos ou DTS ici. On doit se contenter du Dolby Digital classique. Étonnamment, le son produit par le vidéoprojecteur est relativement puissant. Il y a quelques effets de spatialisation et une certaine ampleur, ce qui est assez agréable. La scène sonore est relativement large. Les dialogues sont extrêmement clairs et parfaitement intelligibles.

Les quelques tentatives de basses peuvent suffire pour des programmes classiques, mais pas pour des films à grand spectacle. Pour cela, nous conseillons d’utiliser une barre de son ou un amplificateur, via la liaison HDMI ARC. Évitez de monter à plus de 75 % tout de même, car au-delà, des distorsions apparaissent et le son est dénaturé.

La télécommande

Très compacte, la télécommande qui accompagne le vidéoprojecteur MoGo 2 Pro de Xgimi est malheureusement dépourvue de système de rétroéclairage. Toutefois, elle dispose de peu de boutons, ce qui permet de les repérer assez facilement sous les doigts. On apprécie de trouver une touche dédiée aux réglages de l’image (mise au point) et une autre pour régler les modes d’image ou, le cas échéant, le trapèze. Avec l’efficacité de la correction automatique, cela ne nous a toutefois pas paru nécessaire.

La croix directionnelle permet de naviguer dans les menus de l’interface et un bouton est dédié à l’assistant Google. On apprécie la double touche permettant de gérer le volume, en biais avec une légère texture, très agréable. Deux piles AAA alimentent cette télécommande.

Une consommation et un bruit très raisonnables

Le vidéoprojecteur Xgimi MoGo 2 Pro consomme 47,7 watts en mode Film avec une mire blanche à 100 %. Cette mesure est très raisonnable pour un tel dispositif. Concernant la nuisance sonore, nous avons mesuré un bruit de seulement 30 dB en moyenne collé au vidéoprojecteur (mode Film) et, à 2 m, on n’entend plus l’appareil. Le vidéoprojecteur est donc vraiment très discret.

Prix et disponibilité

Le vidéoprojecteur nomade Xgimi est disponible pour un prix de 599 euros.

Note finale du test
7 /10
Extrêmement compact, ce vidéoprojecteur s’installe en quelques secondes grâce à des fonctions automatiques de correction et d’optimisation particulièrement efficaces et pertinentes. On peut donc en profiter dans différentes pièces de la maison, sans avoir à se compliquer la tâche.

Privilégiez vraiment un environnement des plus sombres pour bénéficier de tout le potentiel de l’appareil. Son contraste est faible et on regrette l’absence de système de compensation des mouvements, mais sinon, l’image est d’une qualité satisfaisante pour ce type d’appareil. On apprécie son silence ainsi que sa consommation vraiment raisonnable.

Points positifs du Xgimi MoGo 2 Pro

  • Facilité d’installation

  • Faible encombrement et diverses alimentations possibles

  • Correction automatique efficace du trapèze et de la netteté

  • Silencieux

  • Qualité audio

  • Consommation

  • Android TV

Points négatifs du Xgimi MoGo 2 Pro

  • Absence de système de compensation de mouvements

  • Contraste faible

  • Luminosité faible

  • Mode éco qui s’enclenche dès l’allumage

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