Lors de notre test du Fairphone 4, nous écrivions : « jamais un Fairphone n’avait été plus pertinent », le qualifiant même de « modèle le moins clivant » jamais conçu par cette marque se voulant « responsable ». Désolés pour vous, mais nous allons nous répéter cette année, avec le Fairphone 5 sorti il y a quelques semaines.
Si la fiche technique de ce smartphone « durable » monte en gamme, le prix aussi. Alors certes, l’inflation peut expliquer une partie de l’augmentation, mais pas que. Alors que le Fairphone 4 était vendu à 650 euros (à stockage égal, à savoir 256 Go), le Fairphone 5 passe à 699 euros. La question que l’on peut légitimement se poser, c’est : puisque le Fairphone 4 est durable et qu’il a baissé de prix (on le trouve à 529 euros aujourd’hui), pourquoi acheter un Fairphone 5 ?
Fiche technique du Fairphone 5
Modèle | Fairphone 5 |
---|---|
Dimensions | 75,8 mm x 161,6 mm x 9,6 mm |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,46 pouces |
Définition | 2770 x 1224 pixels |
Densité de pixels | 459 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm QCM 6490 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 642L |
Stockage interne | 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 50 Mp |
Capteur photo frontal | 50 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 30 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sur le côté |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4200 mAh |
Poids | 212 g |
Couleurs | Noir, Bleu, Transparent |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un Fairphone 5 transparent prêté par la marque.
Le dos transparent du Fairphone 5 qui peut diviser
Ne passons pas par des chemins sinueux : oui, le design du Fairphone 5 est encore daté, comme l’étaient ses prédécesseurs en leurs temps. On a l’impression d’être revenu quelques années en arrière, bien que la comparaison soit moins choquante avec des modèles d’entrée de gamme. On s’en aperçoit avec le bloc photo, adoptant une forme triangulaire aux coins arrondis. À l’intérieur, quatre cercles : l’un tout petit pour le flash, les trois autres plus gros, renfermant les capteurs. Tous ? Non, l’un d’entre eux… ne sert à rien. Difficile alors de comprendre la raison de son existence.
Pour continuer sur le dos, notre modèle est quelque peu particulier : la coque est transparente. De quoi entrevoir les composants, bariolés d’éléments bleus et d’inscriptions. Là non plus, ce n’est pas du plus bel effet, la plupart préféreraient sans doute davantage de sobriété. D’autant plus que ce plastique prend les traces de doigt, suffisamment pour qu’on les remarque. Les contours sont arrondis dans les angles et sur les arêtes, comme sur les derniers smartphones Galaxy. Les deux boutons de volume sur la tranche droite sont assez épais et plutôt courts, ce qui est assez original (comme leur espacement).
Quant à la face avant, elle est complètement plate. Ce qui dénote des autres smartphones, c’est notamment les coins de l’écran, qui sont assez arrondis, avec des angles très doux. Trop peut-être par rapport à ce qui se fait traditionnellement. Les quatre bordures sont plutôt épaisses, surtout celle en bas de l’écran, ce qui dénote là aussi et se remarque au premier coup d’œil. Enfin, la caméra selfie est située en poinçon au milieu du haut de l’écran.
9,6 mm d’épaisseur pour le Fairphone 5, c’est épais, mais mieux que le Fairphone 4 (10,5 mm). Une taille au-dessus du reste du marché, qui est presque intégralement en dessous de 9, voire de 8 mm d’épaisseur. Le poids est aussi légèrement élevé : 212 grammes sur la balance.
Sur la partie durabilité, solidité, le verre de l’écran est du Corning Gorilla Glass 5 : c’est satisfaisant pour un smartphone de cette trempe. La résistance est certifiée par un indice de protection IP55, ce qui veut dire que le smartphone est résistant aux poussières et aux jets d’eau dans toutes les directions, mais pas étanche. Un indice clairement insuffisant à 700 euros, mais qui s’explique logiquement par sa conception. La coque n’est pas collée au châssis, ainsi l’eau peut s’immiscer dans les composants.
Prise en main du Fairphone 5
Avec son épaisseur et ses bordures tranchantes (au niveau de l’écran et du dos), le Fairphone 5 tient bien dans les mains et n’est pas glissant. Si le bouton d’alimentation tombe pile sur le pouce, ce n’est pas une bonne chose d’office. Puisque les boutons de volume sont du même côté, cela signifie qu’ils sont situés plus haut. Le problème, c’est qu’ils sont situés très haut : le bouton pour augmenter le volume est d’ailleurs presque au bout de la tranche. Ce qui n’est sans doute pas adapté pour ceux qui ont de petites mains.
Pour déverrouiller le smartphone, pas de capteur d’empreintes sous l’écran, il est situé sur le bouton d’alimentation. Rapide à configurer, il l’est bien moins lors de l’utilisation. S’il était situé sous l’écran, cela n’aurait pas été un reproche, mais pour un capteur sur la tranche, c’est trop lent. Quant à la reconnaissance faciale, elle se configure facilement et se montre moyennement rapide à l’utilisation. Posé sur une table, le Fairphone 5 est assez stable, sauf lorsqu’on vient appuyer sur le coin supérieur gauche.
Écologie et durabilité
Le Fairphone 5 se présente comme le smartphone le plus éthique qu’on puisse acheter. Derrière cette promesse, de meilleures conditions de travail pour ceux qui fabriquent les pièces ou extraient les métaux. Mais aussi une empreinte carbone plus faible que d’autres modèles ou encore une réparabilité accrue. C’est sur ce point précis que Fairphone est reconnu en tant que fabricant de smartphone. En garantissant une certaine durée de disponibilité des pièces détachées et en laissant les propriétaires les réparer eux-mêmes, Fairphone fait effectivement bien plus que les autres constructeurs.
C’est pour cela qu’on peut remplacer : la batterie, l’écran, toutes les caméras, le port USB-C, les haut-parleurs ainsi que le module SIM et microSD. Pour cela, Fairphone vend un tournevis d’iFixit à 5 euros qui permet de dévisser toutes les vis nécessaires à ces composants. Nous avons pu démonter toutes les pièces qui sont vendues par la marque sur son site et les remonter, sans aucun problème. Les précautions à prendre sont assez minimes, et ça ne prend pas beaucoup de temps. On aimerait évidemment pouvoir remplacer un module Wi-Fi, voire la puce ou encore d’autres pièces de l’appareil, mais c’est déjà ça. C’est sans doute cela qui lui vaut un très bon indice de réparabilité : 9,3/10. Une note qu’on apprécierait bien sûr voir plus souvent à une heure où les constructeurs rechignent à faire des concessions au profit de cet indice.
Enfin de l’Oled sur l’écran
À cause de bordures légèrement épaisses, on ne se rend pas compte que la diagonale n’a pas une taille très traditionnelle : 6,46 pouces. Ce n’est pas petit, mais ce n’est pas non plus ce qui se fait de plus grand. La définition est assez classique : du FHD+, avec 1224 par 2700 pixels, pour un ratio 20:9.
Non, le vrai changement de ce Fairphone, c’est sur la technologie d’écran utilisée : fini le LCD, bonjour l’Oled. Avec l’Oled, la plus grande luminosité et les meilleurs contrastes qui viennent avec. Une évolution bienvenue à l’heure où même les smartphones à 200 euros passent parfois à l’Oled. Autre changement de taille : le taux de rafraîchissement. Fairphone adopte enfin les 90 Hz ; pas de 120 Hz, mais c’est déjà ça. Un taux de rafraîchissement qui n’est toutefois pas variable.
Des nouveautés appréciées, mais qui ne sont pas sans concessions. L’année dernière, la luminosité maximale du Fairphone 4 était de 500 cd/m². En 2023, c’est mieux puisque Fairphone annonce 880 cd/m² sur son dernier modèle. Cela reste bien en deçà du reste du marché, même si cela devrait se montrer suffisant pour ne pas être gêné par le soleil la plupart du temps. Le mode de couleurs par défaut est le « brillant », censé donner de belles tonalités aux couleurs. À l’usage, ce n’est pas ce qu’on retrouve vraiment. Les couleurs paraissent la plupart du temps assez fades et il faut aller chercher des contenus aux couleurs natives vives pour les ressentir. Enfin, pas de mode always-on sur ce smartphone.
Pour savoir ce que vaut vraiment l’écran du Fairphone 5, nous l’avons testé à l’aide de notre sonde ainsi que du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. La luminosité maximale est très décevante : nous n’avons pu mesurer qu’un pic à 576 cd/m². C’est déjà beaucoup plus gênant. Sur les couleurs, l’écran couvre 157% du sRGB, 105% du DCi-P3 et 71% du BT.2020, ce qui est relativement correct. Quant à la fidélité des couleurs, elle est très bonne avec un Delta E moyen de 3,03 : en dessous de 3, on considère que l’œil humain est incapable de déterminer la différence entre ce qui est affiché et ce qui est censé être affiché. Enfin, la température de couleur est de 7001K, ce qui là aussi est correct.
Logiciel : il n’y a rien, si ce n’est beaucoup de mises à jour
Le Fairphone 5 ne dispose d’aucune application tierce, aucun bloatware. On a droit à Android 13 dans sa forme la plus pure : cela peut en intéresser certains, mais en démotiver d’autres. Par exemple, la personnalisation n’est vraiment pas poussée : Monet n’existe pas réellement et il n’y a qu’un fond d’écran proposé. Fairphone ne propose aucun widget supplémentaire ou raccourcis d’ouverture d’applications.
La seule et unique application qu’on trouve en plus sur ce smartphone, c’est My Fairphone. Elle offre un accès au guide de démarrage, aux informations de l’appareil, à des guides pour changer les pièces, à des diagnostics de pièces, etc. L’application comporte aussi de quoi consulter l’utilisation de la mémoire, l’espace de stockage disponible, la température du smartphone ainsi que le temps écoulé depuis le dernier redémarrage. Pour cette dernière section, il aurait été appréciable d’avoir un pourcentage de santé de la batterie, ce qui peut être utile pour déterminer objectivement s’il faut la remplacer ou non.
Enfin, les amateurs de films et de séries peuvent être rassurés : le DRM Widevine L1 est bien présent sur le Fairphone 5. Cela signifie que les applications de SVoD peuvent afficher la meilleure qualité à l’écran.
Les mises à jour chez Fairphone
Fairphone garantit 5 mises à jour du système d’exploitation après Android 13 : le smartphone devrait arriver à Android 18 avant de ne plus être mis à jour. Quant aux patchs de sécurité, la marque les garantit jusqu’en 2031, soit huit ans de suivi logiciel. Chez Android, c’était ce qui se faisait de mieux jusqu’à il y a peu : les autres constructeurs montent à quatre années de mises à jour majeures, mais jamais plus. Cependant, Google a dégainé il y a peu les Pixel 8 et Pixel 8 Pro, avec sept ans de mises à jour majeures : autant dire que là-dessus, Fairphone n’est plus le premier.
À l’heure de rédaction de notre test à la mi septembre, le dernier patch de sécurité datait du 5 août 2023.
Performances : pas de Fortnite pour le Fairphone 5
Pas de puce Snapdragon ou Dimensity pour ce smartphone : il est équipé du SoC QCM6490 de Qualcomm, disposant de huit cœurs et couplé à 8 Go de RAM. On sent que les performances du Fairphone 5 sont quelque peu limitées, même dans un usage « classique » de navigation, complétée par quelques applications. Pourtant, les animations sont assez fluides et on n’a jamais de réel ralentissement. Ce n’est pas là-dessus que ça se gâte en vérité.
Modèle | Fairphone 5 | Fairphone 4 | Google Pixel 7 | Nothing Phone (2) |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 688071 | N/C | N/C | 1048933 |
AnTuTu 9 | N/C | N/C | 713948 | N/C |
AnTuTu CPU | 212162 | N/C | 188925 | 280996 |
AnTuTu GPU | 180784 | N/C | 281639 | 369164 |
AnTuTu MEM | 124918 | N/C | 99164 | 187958 |
AnTuTu UX | 151207 | N/C | 144220 | 210788 |
PC Mark 3.0 | 11968 | 8132 | 10292 | 13390 |
3DMark Slingshot Extreme | 5888 | 2772 | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 6560 | N/C | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 4334 | N/C | N/C | N/C |
3DMark Wild Life | 3076 | 1122 | 6457 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 18.42 FPS | N/C | 39 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 879 | N/C | 1841 | 2735 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 5.26 FPS | N/C | 11 FPS | 16 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 21 / 18 FPS | N/C | 48 / 33 FPS | 59 / 45 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 27 / 40 FPS | N/C | 61 / 63 FPS | 60 / 88 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 56 / 65 FPS | N/C | 90 / 143 FPS | 60 / 209 FPS |
Geekbench 5 Single-core | N/C | 635 | 962 | N/C |
Geekbench 5 Multi-core | N/C | 1851 | 2859 | N/C |
Geekbench 5 Compute | N/C | N/C | 4502 | N/C |
Geekbench 6 Single-core | 1100 | N/C | N/C | N/C |
Geekbench 6 Multi-core | 2648 | N/C | N/C | N/C |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 3265 | N/C | N/C | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 962.17 / 795.97 Mo/s | N/C | 1299 / 910 Mo/s | N/C |
Lecture / écriture aléatoire | 59132.19 / 56184.87 IOPS | N/C | 50855 / 63915 IOPS | N/C |
Sur les benchmarks, il n’y a pas photo : dans la plupart des tests, le Fairphone 5 se fait (largement) dépasser par ses concurrents à des prix similaires, voire inférieurs. Cela montre que son rapport performances/prix est très mauvais.
C’est plutôt au niveau du jeu vidéo que ça coince : sur Fortnite, avec les paramètres graphiques réglés en moyen, on peine à dépasser les 30 FPS. Si l’on arrive aux 50 FPS dans les phases aériennes où les éléments s’affichent de loin, dès qu’on entre en combat, c’est bien plus compliqué. Ça, c’est pour les jeux en 3D. Pour des titres plus optimisés et surtout moins gourmands, c’est mieux. Par exemple, on peut jouer à Pokémon Unite à 60 FPS avec les paramètres graphiques réglés au maximum. Attention tout de même : en faisant tourner des jeux vidéo, le Fairphone 5 peut grandement chauffer.
Quant au stockage, Fairphone a équipé son « 5 » de 256 Go de RAM. Contrairement à l’immense majorité des smartphones, on peut étendre ce stockage à l’aide d’une carte microSD. Pratique si vous souhaitez stocker de la musique en haute qualité ou enregistrer des tonnes de vidéos. Enfin, il est à noter que le démarrage du téléphone est assez lent : au moins une minute à chaque fois.
Photo et vidéo : erreurs de jeunesse mais rien de méchant
Ce smartphone « éthique » dispose de trois capteurs photo :
- Le capteur principal est un Sony IMX800 de 50 Mpx, f/1.88, pixels de 1 µm ;
- Le capteur ultra-grand-angle est un Sony IMX858 de 50 Mpx, f/2.2, pixels de 0,7 µm ;
- Le capteur selfie est un Samsung JN1 de 50 Mpx, f/2.45, pixels de 1,28 µm.
Capteur principal
Le capteur principal est globalement bon, mais l’on sent l’inexpérience de Fairphone dans le traitement logiciel des photos capturées par l’IMX800 de Sony, pourtant réputé comme étant très correct. On le repère avec des zones qui peuvent être surexposées dans des clichés pris à l’extérieur au soleil. À l’inverse, parfois, certaines scènes sont sous-exposées, mais rien de méchant.
Mis à part ça, les couleurs sont assez correctes, le piqué est acceptable. Heureusement que le capteur choisi est plutôt bon, on sent que cela sauve la mise.
Capteur ultra-grand-angle
Ce capteur est logiquement moins bon que le capteur principal. Ici aussi, on trouve des endroits surexposés sur certains clichés. On constate aussi bien plus de bruit numérique, sans que ce soit trop alarmant.
Ce qui l’est davantage, c’est la vitesse d’obturation, souvent lente. Ce qui fait que les flous de bougé sont plus nombreux, que ce soient ceux de notre main, ou ceux de la scène. Au moins, le Fairphone 5 a réussi à créer une version impressionniste des Nymphéas impressionnistes de Monet.
Mode macro
Le capteur ultra-grand-angle permet aussi d’utiliser le mode macro. Cela n’offre malheureusement pas des conditions idéales puisque les clichés peuvent souffrir de distorsion optique (irrespect de la perspective), mais avoir une qualité suffisante. Meilleure en tout cas que si Fairphone avait intégré un capteur macro bas de gamme qui se serait révélé inutile.
La mise au point, les couleurs ou encore le niveau de détails ne sont pas des meilleurs, mais le résultat est passable.
Mode nuit
Le mode nuit est pour le coup réellement décevant. Tout d’abord parce qu’il n’apporte pas tant de lumière que ça aux photos. Ensuite car les lumières artificielles sont souvent surexposées et produisent énormément de lens flares, c’est-à-dire de fils lumineux partout.
Enfin, parce que certaines zones sont trop sous-exposées au regard de la quantité de lumière ambiante. Des résultats naturellement pires avec l’ultra-grand-angle.
Capteur selfie
Le capteur selfie du Fairphone 5 est loin d’être excellent, tout d’abord parce qu’il manque de détails. Les photos semblent plutôt pixelisées, même lorsqu’on ne zoome pas dans l’image. Au moins, le smartphone a le bon goût de ne pas trahir les couleurs en tentant de récupérer des détails ci et là. Le revers de la médaille, c’est que dans des endroits sombres, tout se trouve assez assombri et le grain se fait très présent.
Autre souci que j’ai pu remarquer sur le capteur selfie, c’est sa lenteur de déclenchement dans les endroits sombres. Dans ce cas de figure, la photo prend du temps à s’enregistrer, si bien que le moment qu’elle capte n’est pas nécessairement le moment où l’on appuie sur le bouton. En résultent des clichés flous.
En vidéo, le Fairphone 5 permet d’enregistrer en 4K à 30 ips ou en Full HD à 60 ips.
Audio
Le Fairphone 5 est équipé de haut-parleurs stéréo et prennent en charge plusieurs formats audio. Par rapport à la qualité desdits haut-parleurs, elle est correcte, sans être transcendante. Tout d’abord parce que les basses sont bien trop timides. Le son est clairement axé sur les mediums, trop parfois. Heureusement, la distorsion du son est assez contenue, puisque le volume maximal n’est pas très élevé. Il l’est assez pour couvrir une petite pièce, mais est loin des autres smartphones au même prix.
Pas de port jack sur ce modèle, il faut se contenter du port USB-C ou du Bluetooth pour pouvoir écouter sa musique. Certains diront que c’est dommage de limiter au Bluetooth (ou à l’adaptateur USB-C vers jack), puisque cela encourage à utiliser des appareils sans-fil, qui polluent plus du fait de leur batterie embarquée.
Réseau et communication
Difficile de faire botter en touche Fairphone sur ce point. 5G, NFC, GPS, Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.2 LE… Tout y est finalement. Durant les appels, le Fairphone 5 retransmet très bien la voix, de manière distincte et naturelle. Ce y compris dans les rues bruyantes où des voitures passent. Néanmoins lorsqu’il y a du vent, cela peut particulièrement être désagréable pour son interlocuteur, provoquant quelques micro-coupures. Mais dans l’ensemble, c’est très bon.
Le port SIM quant à lui, n’est ni sur le côté, ni sur la tranche inférieure. Non, il est en fait glissé juste au-dessus de la batterie. Comme il y a quelques années, il faut retirer la batterie (et donc éteindre le smartphone), pour pouvoir y accéder. Un seul port nanoSIM est présent, mais le Fairphone 5 est compatible eSIM. D’ailleurs, il laisse la possibilité d’utiliser les deux SIM simultanément.
Batterie
La batterie (remplaçable) qu’on trouve sur le Fairphone 5 est d’une capacité de 4200 mAh. Le constructeur annonce une autonomie de 459 heures en veille, 38 heures en appel, 18 heures en navigation en ligne et 32 heures pour un « usage moyen ».
Dans la réalité, c’est un peu moins bon. Pour un usage classique, en débutant une journée à 100%, on arrive vite aux 25% après quatre heures de temps d’écran environ (avec un quart de vidéo à peu près). À titre d’exemple, une partie de 10 minutes de Pokémon Unite fait passer la batterie de 65 à 59%, avec la luminosité réglée à 75%. Pour un jeu qui n’est pas censé être très gourmand, et à un niveau de luminosité élevé (par rapport à son niveau maximal), ce n’est pas très bon. En bref, le Fairphone 5 peut tenir une journée, mais pas beaucoup plus : à luminosité élevée, on perd sensiblement plus de batterie.
Recharge
Pas de chargeur secteur dans la boîte du Fairphone 5, ni même de câble USB-C. On peut tout à fait les acheter en option lors de son achat, aux prix respectifs de 24,95 et 34,95 euros. Une démarche assumée par la marque : beaucoup possèdent déjà ces accessoires et même si leur précédent smartphone est usé, ce n’est peut-être pas le cas du chargeur et du câble. Si vous souhaitez être « tout équipé », cela fait monter la note finale à 758,89 euros.
Le Fairphone 5 supporte une puissance de recharge de 30 W. Selon le fabricant, cela permet de récupérer jusqu’à 50% de batterie en 20 minutes, en USB-C naturellement. En partant de 15%, nous avons testé la vitesse de charge du Fairphone 5 avec un chargeur de MacBook :
- 0 minute : 15% ;
- 10 minutes : 26% ;
- 20 minutes : 37% ;
- 30 minutes : 46% ;
- 40 minutes : 56% ;
- 60 minutes : 67% ;
- 70 minutes : 74% ;
- 80 minutes : 80% ;
- 90 minutes : 86% ;
- 100 minutes : 92% ;
- 110 minutes : 97% ;
- 120 minutes : 99% ;
- 130 minutes : 100%.
Soit deux heures et 10 minutes pour remplir la batterie, ce qui est extrêmement long : on a l’impression de revenir dix ans en arrière. Pour les 80% premiers pourcents, comptez une minute par pourcent supplémentaire. Mais ensuite, c’est très long : passer de 99 à 100% demande dix minutes. Plus aucun constructeur ne propose de charge aussi lente, pas même Google, Samsung ou Apple.
Prix et date de sortie du Fairphone 5
Le Fairphone 5 est disponible au prix de 699 euros et est proposé en trois coloris : noir mat, bleu ciel ou transparent (modèle testé).
Avec cela, Fairphone propose aussi la vente de pièces détachées :
- Batterie amovible : 39,95 euros ;
- Écran Oled : 99,95 euros ;
- Coque arrière : 24,95 euros ;
- Caméra principale ; 69,95 euros ;
- Caméra ultra-grand-angle : 44,95 euros ;
- Caméra selfie : 34,95 euros ;
- Port USB-C : 19,95 euros ;
- Haut-parleur principal : 24,95 euros ;
- Haut-parleur appel : 19,95 euros ;
- Module supérieur (microSD et SIM) : 39,95 euros.
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