La montée en puissance de ces processeurs que l’on nomme APU (accelerated processing unit ou unité de calcul accéléré) a donné un sérieux coup de fouet au marché des mini-PC, ces machines plus petites que petites dans lesquelles l’espace – particulièrement restreint – ne permet pas l’ajout d’une carte graphique. Pensez-donc, même l’alimentation doit être déportée vers l’extérieur.
Une APU est un processeur qui dispose d’une unité chargée de l’accélération matérielle pour venir en aide au processeur principal, le CPU. Sur les modèles AMD, les APU disposent surtout d’une assistance à l’affichage avec une solution graphique intégrée (iGPU) de plus en plus costaude, génération après génération. Nous aurons l’occasion d’y revenir, mais dans le cas du Geekom A5, l’APU ainsi utilisée est un AMD Ryzen 7 5800H lequel dispose d’une iGPU à base de Radeon Vega 8. Les experts auront déjà remarqué que nous ne sommes pas en face de la plus puissante des APU AMD. Geekom a fait ce choix pour des raisons d’équilibre et pour garder un tarif abordable.
Fiche Technique
- Processeur : AMD Ryzen 7 5800H (8 cœurs / 16 threads) jusqu’à 4,4 GHz
- Carte mère : Geekom avec chipset AMD
- RAM : 32 Go de DDR4-3200
- Emplacements RAM totaux / disponibles : 2 / 0
- Stockage : SSD Lexar NM620 512 Go
- Emplacements M.2 totaux / disponibles : 1 / 0
- Emplacements 2,5 pouces totaux / disponibles : 1 / 1
- Carte graphique : AMD Radeon Vega 8 (intégrée au CPU)
- Wi-Fi / Bluetooth : WiFi 6 / BT 5.2
- Ports externes :
- 3x USB-A 3.2 Gen 2
- 1x USB-A 2.0
- 2x USB4
- 2x HDMI 2.0
- 1x 2,5 GbE RJ45
- 1x jack 3,5 mm (combo casque/micro)
- 1x lecteur de cartes microSD
- 1x alimentation (USB-C)
- 3x USB-A 3.2 Gen 2
- 1x USB-A 2.0
- 2x USB4
- 2x HDMI 2.0
- 1x 2,5 GbE RJ45
- 1x jack 3,5 mm (combo casque/micro)
- 1x lecteur de cartes microSD
- 1x alimentation (USB-C)
Le test a été réalisé à partir d’un produit prêté par Geekom.
Un grand classique des boîtiers de mini-PC
Au premier coup d’œil posé sur l’A5, on remarque que Geekom n’a pas cherché à innover outre-mesure sur la conception générale de sa machine. Le mini-PC est effectivement conçu autour d’un boîtier que nous avons déjà pu voir chez Geekom… mais aussi chez d’autres fabricants de mini-PC d’origine chinoise. Un boîtier dont la compacité est l’un des atouts principaux.
Reposant sur une base presque carrée de 117 x 112 millimètres, il n’est pas plus handicapé par son épaisseur de seulement 50 mm. Le Geekom A5 représente donc un volume de 655 cm3 ou, ce sera sans doute plus parlant, de 0,6 litre. Autant dire que la bête se glissera sur à peu près partout. Pour ne rien gâcher, le poids de la machine reste mesuré à plus ou moins 550 grammes. En revanche, il faut compter sur environ 420 g de plus pour la brique d’alimentation, plutôt volumineuse.
Au fond de la boîte du Geekom A5, on ne trouve d’ailleurs pas grand-chose en plus de cette brique. Il y a une plaque de fixation VESA (pour placer le PC au dos de l’écran), un guide de démarrage rapide et un câble HDMI. Puisque nous parlons de la plaque VESA, notons qu’elle se fixe le plus simplement du monde via les points de montage, sous le PC. C’est là que l’on trouve les pieds dans lesquels sont placées les vis à retirer pour ouvrir la bête. Nous y reviendrons.
Une connectique pour parer à toute éventualité
Les mini-PC les plus récents nous ont habitué à disposer d’une connectique étendue comme pour compenser leur petite taille. Le Geekom A5 ne déroge pas à la règle, même si on peut noter quelques petites lacunes. De manière assez étonnant, aucun port USB-C n’est par exemple présent sur la façade.
À l’avant de la machine, on ne trouve « que » deux USB-A, heureusement en 3.2 Gen 2 pour des débits élevés (10 Gbps). Le combo casque/micro en jack 3,5 mm et le bouton de mise sous tension complètent le tableau. Sur le côté gauche du mini-PC, on note la présence du pratique lecteur de cartes SD. Bien sûr, via un adaptateur, il sera aussi capable de lire des microSD.
Pour le reste, c’est sur l’arrière du PC que cela se passe. Là, à côté du jack d’alimentation, on note la présence d’un unique port RJ45, à la norme 2,5 GbE. Deux autres USB-A 3.2 Gen 2 sont de la partie et ils sont complétés par deux Type-C en USB4. Ces derniers peuvent aussi passer l’affichage DisplayPort alors que deux HDMI 2.0 complètent cette partie « image ». Jusqu’à quatre écrans peuvent être pilotés par la machine.
Des accessoires pratiquement inexistants
Nous l’avons évoqué au moment de parler de la brique d’alimentation, mais il convient de bien insister sur la chose : les fabricants de mini-PC sont souvent chiches en accessoires livrés avec leurs machines et Geekom ne fait pas exception. Il y a bien un câble HDMI de livré, mais on ne peut même pas compter sur un câble réseau.
Forcément, il ne fallait donc pas s’attendre à trouver d’autres périphériques plus « ambitieux » alors que nous aimé un clavier ou une souris coordonnés. Il n’est même pas question de livrer de housse de transport. En revanche, il convient d’insister sur le volume de la brique d’alimentation car, Ryzen 7 5800H oblige, Geekom a été contraint d’opter pour un modèle puissant : alors que nombre de mini-PC se contentent d’une brique de 65 watts, on parle ici de 120 W.
Windows 11 édition familiale préinstallé
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À la manière de la très grande majorité des fabricants de mini-PC, Geekom fait confiance à Microsoft pour l’environnement logiciel de sa machine. Pas question donc d’y retrouver une distribution Linux et c’est un Windows 11 en édition familiale qui nous est proposé. L’installation en elle-même ne pose aucun problème et pour cause, le système d’exploitation est préinstallé.
Cela veut dire qu’au premier démarrage de la machine, nous sommes accueillis par la procédure de finalisation de Windows 11. Il ne reste plus qu’à répondre à quelques questions et réaliser quelques choix pour que la machine soit prête à être utilisée. Très vite cependant, Windows aura tôt fait de proposer des mises à jour diverses et variées qui occasionneront encore quelques minutes de patience et quelques redémarrages. Geekom n’y est pour rien.
Là où le fabricant aurait toutefois pu marquer quelques points, c’est sur l’accompagnement logiciel. Livrer Windows est certes une bonne chose, mais lui associer quelques softs de qualité, par exemple pour assurer une certaine protection, offrir des options de contrôle parental ou une solution de sauvegarde des données aurait été un plus. Il n’en est rien et en dehors des multiples bloatwares proposés par Microsoft (Disney+, Snapchat, TikTok), c’est morne plaine. Dommage.
Une fois entre les mains, ça donne quoi ?
Durant un peu plus de trois semaines, nous avons remplacé notre machine principale par ce Geekom A5. L’idée était évidemment de voir ce que le PC a dans le ventre et de se frotter à de multiples scénarios. Premier constat, à l’utilisation « basique » de Windows 11, la machine de Geekom ne pose strictement aucun problème.
SSD oblige, le démarrage du PC est pour ainsi dire instantanée et il ne faut guère plus de quelques secondes pour se retrouver sur le bureau de Windows 11. De manière générale, l’A5 se montre réactif. Nous n’avons pas eu à attendre le lancement des applications et, à aucun moment, nous n’avons eu l’impression que le PC était occupé à « autre chose ».
Les 32 Go de RAM DDR4-3200 livrés par Geekom ne sont pas ce qu’il y a de plus rapide en la manière, mais pour un usage classique, cela ne pose aucun problème. La réactivité de la machine est agréable et les 32 Go ne sont jamais sollicités en totalité. Notez qu’il est possible de les porter à 64 Go, mais nous doutons de l’intérêt de la chose. La bureautique classique se passe de manière impeccable et LibreOffice comme Word/Excel sont parfaitement exploitables.
L’intérêt de disposer d’un Ryzen 7 5800H est de pouvoir compter sur la puissance de ses 8 cœurs Zen 3 pour des tâches plus lourdes. Nous n’avons par exemple pas rencontré le moindre problème à l’utilisation de Photoshop et le traitement d’images de plusieurs dizaines de mégaoctets se fait sans difficulté. Bien sûr, il faut accepter d’attendre sur certains filtres, mais rien de méchant. Même chose sur le montage vidéo – nous utilisons Premiere – l’expérience est agréable.
Sans surprise, le passage à tout ce qui est navigation et multimédia ne pose pas davantage de problème. Le Web n’est pas ce qu’il y a de plus lourd et même le visionnage de flux vidéo 4K se passe très bien : aucun décrochage, aucune saccade et la synchronisation son/image est parfait en toute circonstance. Seule remarque – nous y reviendrons – il se fait entendre.
L’A5 a l’avantage d’intégrer un Ryzen 7 5800H. Sans remplacer une carte graphique dédiée, ce CPU n’est pas complètement à la ramasse dès lors qu’il s’agit d’affichage 3D. Les scènes les plus célèbres de 3DMark inspirent même une certaine confiance : avec 4 603 points sur Fire Strike et 1 450 points sur Time Spy, il faut être raisonnable, mais le jeu vidéo devrait rester possible.
De manière surprenante, notre premier test jeu aura été l’occasion d’une déception, Cyberpunk 2077 refusant obstinément de se lancer. Sans doute un problème de pilotes. Nous nous sommes rabattus sur Shadow of the Tomb Raider qui tournait autour des 40 images par seconde de moyenne. C’est un peu léger, surtout en 1 280 x 720, mais les détails graphiques étaient sur haut.
Nos tests de courses automobiles ont été plus convaincants. En effet, que ce soit sur F1 22 ou Forza Horizon 5, on peut compter sur des performances bien plus agréables : amusant, les deux affichent 88 ips de moyenne en 1 280 x 720. Bien sûr, nous n’avions pas opté pour des détails graphiques au maximum, mais avec une vitesse d’animation qui ne passe jamais sous les 68 ips, c’est bien plus que « juste jouable », c’est carrément agréable.
C’est aussi bien meilleur que sur les autres mini-PC passés entre nos mains et, compte tenu du prix de la machine, cela semble être un honnête compromis. Gardez à l’esprit que de très nombreux jeux sont moins gourmands que les quatre précités, notamment sur la scène indépendante. De plus, l’A5 est une machine qui sera très à son aise avec tout ce qui est rétrogaming et nous nous sommes fait plaisir avec des distributions émulation comme Batocera ou Recalbox.
Si la solution graphique est la cause de ralentissements, notamment sur de gros jeux 3D, il est bon de préciser qu’à aucun moment le SSD n’a été la source du moindre problème. Alors que des fabricants de mini-PC proposent parfois des unités au rabais, Geekom n’a pas lésiné.
Pour l’occasion, c’est un modèle NM620 signé Lexar qui a été retenu. Un modèle qui ne brille pas par une capacité étendue (« seulement » 512 Go), mais qui est capable de 3 500 Mo/s en lecture selon son fabricant. Nous avons pu en vérifier les débits via CrystalDiskMark et même en écriture, il dépasse encore les 3 000 Mo/s. C’est une très belle performance pour un mini-PC.
Comme nous en avons l’habitude, nous concluons cette partie usage et performances par le test PCMark. Celui-ci a l’avantage de simuler un usage global de la machine au travers de différents scénarios. À 5 752 points au général, l’A5 offre un résultat correct. Les parties Essentials (8 708 points) et Productivity (9 191 points) sont les plus intéressantes. La partie Digital Content Creations (6 453 points) souligne, comme souvent, les difficultés de la solution graphique intégrée.
Consommation et chauffe
À l’aide d’un wattmètre, nous avons mesuré la consommation du Geekom A5. Bien sûr, avec une brique d’alimentation donnée pour 120 watts, nous nous attendrions à un mini-PC plus gourmand que les précédents modèles testés.
Machine éteinte, nous avons relevé un peu moins de 2 W. Une consommation qui monte à environ 15 W lorsque la machine est allumée, mais au repos sur le bureau de Windows 11. En utilisation « classique », nous tournions autour des 30 – 35 watts, ce qui reste la consommation « usuelle » de la machine.
Nous avons tout de même cherché à pousser un peu l’A5 et sur ce que l’on appelle notre test « de charge », la consommation a nettement grimpé pour dépasser légèrement les 70 watts. De fait, la brique d’alimentation fournie par Geekom nous semble nettement surdimensionnée, mais il vaut mieux ça que l’inverse.
Non, le vrai problème de cet A5 se situe au niveau des nuisances sonores. En effet, la solution retenue par le fabricant se base sur un unique ventilateur, de petite taille, et cela se ressent vite. Il faut dire que le Ryzen 7 5800H n’est pas connu pour être le moins calorifère des processeurs et il faut bien dissiper cette chaleur… d’autant plus rapidement que le boîtier est compact.
En usage « classique », nous n’avons pas trop à nous plaindre et même si les 70°C sont souvent dépassés, la machine ne s’emballe pas. En revanche, en charge, les pointes de températures vont au-delà des 100°C. C’est chaud, très chaud, presque trop chaud. Surtout, cela implique de faire tourner le ventilateur à très haute vitesse et les nuisances sonores sont réelles. Ce n’est pas insupportable et n’empêche pas de jouer.
Pour le travail, cela dépendra pas mal de la position du mini-PC qui se montre bien moins gênant lorsqu’il est placé – via le support VESA – à l’arrière d’un moniteur. Notons enfin que ces nuisances sonores peuvent remettre en cause l’usage multimédia de l’A5. Le PC monte moins dans les tours à la lecture de films par exemple, mais pour des visionnages « au calme », ce n’est tout de même pas la solution la plus indiquée.
Prix et disponibilité
La montée en puissance offerte par le Ryzen 7 5800H par rapport aux nombreuses solutions à base de processeurs Intel est appréciable. En revanche, sans que l’on sache très bien pourquoi, Geekom ne propose aucune variante de sa machine.
Une seule configuration (32 Go de RAM + 512 Go de SSD) est disponible : elle simplifie nos tests… et votre achat. Il n’y a plus à se demander si telle ou telle configuration donnera des résultats similaires aux nôtres. Cela simplifie aussi la grille tarifaire de Geekom a qui le bon goût de ne pas s’envoler : à moins de 430 euros, l’A5 est très bien positionné.
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