Le vidéoprojecteur Formovie Theater est disponible depuis plusieurs mois maintenant dans le commerce. Il propose une image d’une définition ultra HD certifiée Dolby Vision, profitant d’un contraste élevé permettant d’obtenir des noirs très profonds. Comme tous les autres modèles de type ultra courte focale, il s’installe à proximité du mur, ou mieux, d’un écran fait pour ce type d’appareil.
Embarquant des fonctions de correction automatique de l’image, il promet un spectacle des plus immersifs grâce à sa source lumineuse triple laser, mais également à son système sonore signé d’un grand nom de l’audio, Bowers & Wilkins et compatible Dolby Atmos et DTS:X, ce qui n’est pas si courant. Notez l’animation par Android TV, mais sans la certification Netflix. Nous avons pu l’essayer pendant un moment et en voici nos impressions.
Formovie TheaterFiche technique
Modèle | Formovie Theater |
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Dimensions | 550 mm x 107,5 mm x 349,2 mm |
Définition maximale | 3840 x 2160 pixels |
Taille de l’écran | 150 pouces |
Ports HDMI | 3 |
Compatible Surround | DTS-HD |
Nombre de haut-parleurs | 4 |
Puissance des haut-parleurs | 30 watts |
Sortie audio | Casques, Haut-parleurs, Optique |
Assistant vocal | Google Assistant |
Prix | 2 290 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un vidéoprojecteur Formovie Theater prêté par la marque.
Formovie TheaterDesign : sobre et peu épais
Les vidéoprojecteurs ultra courte focale sont des appareils relativement imposants. Toutefois, le Theater de Formovie se présente comme un appareil plutôt compact par rapport aux autres. Son design est sobre et assez minimaliste. Il est de forme rectangulaire avec, sur le dessus, comme tous les autres, une partie enfoncée qui permet à la source de lumière de proposer une image très large.
Sa largeur est d’environ 55 cm pour 35 cm de profondeur, ce qui est très raisonnable. En outre, il est très peu épais puisqu’il fait seulement 11 cm de hauteur.
Sur la partie supérieure, malheureusement, aucune trappe ne protège la source de lumière de la poussière, celle-ci pouvant s’accumuler avec le temps.
À proximité de l’objectif, on devine la présence de capteurs qui sont là pour couper immédiatement le faisceau lumineux si on passe devant afin de préserver les yeux des utilisateurs.
En façade, un tissu tendu dissimule les haut-parleurs frontaux. Sur les côtés, on peut voir deux petits ronds qui sont là également pour cacher d’autres haut-parleurs permettant de diffuser les effets latéraux.
L’appareil est parfaitement ventilé et la chaleur créée par les composants est évacuée par de larges grilles. Globalement, le vidéoprojecteur se présente sous un format très épuré, ce qui est très appréciable. Il est gris foncé ce qui fait qu’on l’oublie vite lorsqu’on éteint les lumières de la pièce dans laquelle il est installé.
Sous le vidéoprojecteur, quatre pas de vis pour fixer l’appareil la tête en bas ou sur un support. On y trouve de plus deux pieds à l’avant qui permettent d’ajuster l’horizontalité de l’appareil.
Ceux-ci sont réglables depuis des molettes accessibles sur les côtés, sans avoir à retourner le vidéoprojecteur, ce qui est très bien pensé et permet d’obtenir un maximum de précision.
Notez qu’il n’a besoin d’aucun bloc d’alimentation externe, seul un seul câble part de l’appareil vers une prise d’alimentation électrique.
Le modèle prêté par la marque pour réaliser ce test proposait des finitions absolument parfaites et un assemblage exemplaire.
Formovie TheaterConnectiques
Le côté épuré du design se retrouve jusqu’au niveau des connectiques disponibles à l’arrière, regroupées et parfaitement organisées.
Concernant les prises disponibles, on peut compter sur la présence de trois entrées HDMI, dont une compatible eARC pour le retour audio vers une barre de son ou un amplificateur si nécessaire. Notez que la prise HDMI 3 est réservée pour les sources de type console ou PC de jeux. Il y a également deux ports USB-A 2.0 pour la lecture de contenu multimédia, ainsi qu’une sortie audio analogique jack 3,5 mm qui peut servir au branchement d’un casque ou d’un système audio externe filaire. Une sortie audio numérique optique est présente de même qu’un port Ethernet. Toutefois, on préfère utiliser le réseau Wi-Fi 6 qui garantit un débit largement suffisant pour le transfert des contenus audio et vidéo. Notez qu’une liaison Bluetooth est possible, permettant ainsi d’utiliser le vidéoprojecteur comme une enceinte connectée.
Comme beaucoup de vidéoprojecteurs à ultra courte focale, on regrette l’absence d’un port Trigger 12V qui permettrait de gérer électriquement l’ouverture d’un écran motorisé de manière synchronisée. Il n’y a pas non plus de tuner TNT intégré, à la différence du Samsung The Premiere ou de certains modèles de la marque Hisense, par exemple. L’appareil étant animé par le système Android TV, on peut compter sur la fonction Chromecast pour lui envoyer des contenus audio et vidéo. L’assistant vocal de Google est également de la partie.
Formovie TheaterÉcran : libre choix
Le vidéoprojecteur Formovie Theater est livré sans écran. Cela laisse le choix, mais si le budget est limité, on peut aussi être tenté de l’installer sans écran (en se servant d’un mur comme surface de projection) et donc perdre le bénéfice (relativement important) d’avoir une surface optimisée pour la projection. Comptez de 500 à 2700 euros environ pour des écrans de différentes tailles dont la surface profite d’un traitement spécifique.
Formovie TheaterInstallation : très facile et bien pensée
La première étape de l’installation du vidéoprojecteur est de le placer à seulement quelques centimètres du mur ou de l’écran. On règle son horizontalité grâce aux deux molettes disponibles sur les côtés, puis on le rapproche ou on l’éloigne de la surface sur laquelle on veut projeter afin de régler la taille de l’image souhaitée.
La mise au point est électrique. Elle s’effectue depuis la télécommande. Nous avons apprécié sa précision ainsi que la netteté obtenue sur toute la surface de l’écran jusque dans les coins supérieurs.
Si besoin, le trapèze est réglé automatiquement et peut ensuite être ajusté manuellement grâce aux huit points de contrôle disponibles dans le menu correspondant. D’après nos essais, le vidéoprojecteur a été installé très rapidement et nous n’avons rencontré aucune difficulté particulière. Toujours d’après nos tests, nous avons dû placer le vidéoprojecteur à 21 cm de l’écran pour obtenir une image d’une base de 2,30 m. À titre de comparaison, c’est un petit peu plus éloigné que la mesure que nous avons relevée pour installer le vidéoprojecteur Epson EH-LS800, mais tout à fait raisonnable.
Formovie TheaterInterface : Android TV avec ses d’applications, mais toujours sans Netflix
Comme nous l’avons indiqué en introduction, le vidéoprojecteur est animé par le système de Google, Android TV. Il affiche donc en page d’accueil un bandeau avec les différentes applications favorites puis plusieurs lignes présentant différentes sélections en fonction des applications multimédia installées sur l’appareil. Tout en haut de la page d’accueil, on peut naviguer entre les rubriques Boutiques, Découvrir et Applis.
La sélection de la source externe est également réalisable via cette page ainsi que l’accès aux paramètres. Concernant les applications, plusieurs sont préinstallées, notamment un menu qui permet d’effectuer la mise au point ou de corriger le trapèze manuellement. Comme la quasi-totalité des vidéoprojecteurs, l’application Netflix manque à l’appel. Pour en profiter, il faudra donc passer par une source externe via l’une des prises HDMI.
Notez que les menus de configuration sont ceux du système de Google, car le fabricant n’a pas développé l’interface graphique spécifique. On y trouve toutefois une rubrique dédiée au réglage du vidéoprojecteur.
C’est à ce niveau que l’on peut choisir le mode de puissance pour la luminosité de la source de lumière : Mode bureau, visualisation ou Nuit. Notez la présence d’un menu spécifique pour les contenus Dolby Vision permettant de définir la taille de l’écran ainsi que son gain, le cas échéant.
Il n’y a pas d’application interne pour lire les contenus multimédia depuis une prise USB ou bien depuis le réseau domestique. Il faut donc passer par une application de type VLC, Kodi ou d’autres pour ce faire. D’après nos tests, l’interface a répondu parfaitement à nos sollicitations, sans ralentissement chronique, livrant ainsi une bonne expérience de navigation.
Formovie TheaterL’image en mode subjectif, une très bonne qualité et un excellent contraste
Comme beaucoup de vidéoprojecteurs actuellement disponibles sur le marché, le Theater utilise une puce DMD 0,47 pouce développée par Texas Instrument avec une source de lumière triple laser et une matrice native Full HD. Il simule ainsi une image d’une définition Ultra HD grâce à la technologie XPR (de Texas Instruments aussi) consistant à projeter deux images Full HD légèrement décalées à une fréquence extrêmement élevée. Cela crée parfaitement l’illusion et il faut être un véritable expert pour arriver à déceler la différence avec une image nativement Ultra HD.
Plusieurs modes d’images sont proposés : Utilisateur, Standard, Couleur vive, Sport, Film, Je (comprenez jeux). Nous regrettons un peu que le fabricant ne propose pas directement un bouton sur la télécommande qui permette de changer le mode d’image en fonction du contenu. En effet, il faut parcourir les paramètres afin de trouver le réglage correspondant.
Comme tous les autres vidéoprojecteurs, nous avons diffusé nos séquences de test et pu apprécier, notamment sur les contenus SDR, une image globalement très douce. Le piqué que l’on constate habituellement avec les modèles DLP n’est pas aussi prononcé, ce qui est très agréable à l’œil. Les contenus sont diffusés avec une certaine profondeur et un dynamisme particulièrement intéressant.
Ce qui est d’autant plus appréciable par rapport aux autres vidéoprojecteurs que nous avons testés, c’est son niveau de contraste. Avec des séquences comme dans la série The Another Life diffusée sur Netflix, dans la sphère de l’épisode 2 de la saison 2, le commandant Niko se détache particulièrement bien par rapport au fond de l’image qui reste noir et profond.
C’était également le cas sur des contenus HDR dont ceux proposés sur la plateforme Prime Video comme avec la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir ou encore depuis des disques Blu-ray comme dans The First Man, par exemple, dans la scène à l’approche de la Lune.
Les contenus plutôt sombres sont donc à la fête et ne manquent pas de détails. À l’opposée du spectre, les zones de l’image plus claires sont bien traitées, marquant une excellente précision. Les scènes de nuit où apparaissent plusieurs sources de lumière ici ou là sont très bien gérées aussi. La gestion du contraste est vraiment l’un des points forts de ce vidéoprojecteur. La certification Dolby Vision est tout à fait justifiée contrairement à certains concurrents.
La compensation des mouvements et la mise à l’échelle
Nous avons soumis le vidéoprojecteur à plusieurs séquences tests et celles-ci se sont avérées satisfaisantes. La netteté des objets qui bougent rapidement et les travellings sont correctement gérés. Il peut arriver que certains contours décrochent légèrement, mais c’est tout à fait acceptable. De plus, les dégradés sont également bien gérés.
En outre, la mise à l’échelle des contenus qui ne sont pas de très haute qualité est pleinement convaincante, de notre point de vue.
L’effet arc-en-ciel
S’agissant d’une technologie de projection DLP, l’effet arc-en-ciel est présent, mais limité ici. C’est tout à fait subjectif, mais nous n’avons pas eu l’impression qu’il était extrêmement visible, même sur des sous-titres. La visibilité de ce phénomène dépend de la sensibilité du spectateur et peut survenir en donnant l’impression de voir de petits arcs-en-ciel (rouge/vert/bleu) sur les contours des objets lumineux sur des fonds sombres.
Formovie TheaterMesures : très bon contraste, des couleurs plus ou moins fidèles et une large couverture des espaces colorimétriques
D’après nos mesures, c’est le mode Film avec la puissance de la source réglée sur mode Visualisation qui permet d’obtenir les meilleurs résultats pour un rendu cinéma. Avec ses paramètres, nous avons pu mesurer un taux de contraste de 2281:1, ce qui est particulièrement élevé. La moyenne de gamma a été mesurée à 2,14 avec un bon suivi de la courbe de référence. Nous avons été impressionnés par les mesures de la courbe de température de couleurs moyenne qui présente des dérives extrêmement limitées, aboutissant à une valeur moyenne de 6634 K pour une valeur attendue de 6500 K.
En sortie de carton, comme nous faisons toujours pour les mesures, et sans aucun calibrage, la fidélité des couleurs n’est pas optimale puisque nous avons mesuré un Delta E moyen de 7,08 en mode Film, ce qui est bien supérieur au seuil de 3, en dessous duquel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée à l’image. Cela se traduit par des couleurs qui sont un peu trop flatteuses à l’écran.
Avec des contenus HDR, c’est toujours le mode Film qui permet d’obtenir les rendus les plus « cinéma ». Concernant la fidélité des couleurs, cette fois, elle est très satisfaisante, car nous avons mesuré un Delta E moyen de 2,55.
Face à l’écran Lumene utilisé pour nos tests, nous avons mesuré un pic de luminosité de 146 cd/m² (rapporté au gain de l’écran utilisé qui est de 0,5). Le vidéoprojecteur est plutôt à privilégier dans des environnements les plus obscurs possibles, même si on peut l’utiliser dans une pièce très peu éclairée.
Enfin, pour les couvertures des espaces colorimétriques DCI-P3 et BT2020, nous avons obtenu des valeurs respectives de 98,99 % et de 87,22 %, ce qui est véritablement excellent, parmi les plus hautes mesures réalisées sur ce type d’appareil.
Formovie TheaterGaming : correct, mais peut mieux faire
Rappelons qu’il est nécessaire de connecter la source de jeux sur la prise HDMI 3 afin de profiter des optimisations avec le mode jeu. Le temps de retard à l’affichage est alors réduit jusqu’à 35 ms, ce qui correspond à deux images de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. Ce n’est pas optimal, mais on peut tout à fait s’en satisfaire.
L’expérience de jeu est globalement agréable, de notre point de vue, avec une excellente impression d’immersion aidée par un pic de luminosité supérieur à celui mesuré avec le mode Film (mesuré à 180 cd/m²) et un Delta E moyen de 3,42 donc des couleurs assez fidèles. En outre, on peut également apprécier les « jeux sombres » grâce au très bon contraste, sans perte de détails.
Formovie TheaterAudio : un système audio convaincant signé Bowers & Wilkins
Le vidéoprojecteur dispose d’un système audio type barre de son à l’avant avec des haut-parleurs optimisés par les ingénieurs de Bowers & Wilkins. Le système est compatible avec les formats Dolby Atmos, DTS:X et DTS-HD, ce qui n’est pas si courant. On retrouve à son bord deux modules large bande et deux tweeters pour une puissance totale de 30 watts.
Globalement, nous avons apprécié le son délivré par l’ensemble proposant une signature sonore relativement chaude et ample s’avérant suffisante pour sonoriser un petit salon. Nous avons par ailleurs été convaincus par la largeur de la projection audio, avec quelques effets latéraux intéressants.
Rappelons que le système peut être utilisé de manière autonome via le Bluetooth. Ce format de transmission sans fil peut également être employé pour envoyer le signal audio vers un amplificateur compatible ou un casque. Dans ces cas, nous n’avons pas constaté de décalage gênant, ce qui est toujours une bonne chose.
La télécommande compacte et efficace
D’un format compact, la télécommande livrée avec le projecteur Formovie Theater n’est malheureusement pas rétroéclairée. La roue multidirectionnelle est agréable à utiliser et on profite d’un bouton dédié à l’assistant vocal Google. Ce n’est pas la peine d’élever beaucoup la voix pour se faire entendre du microphone intégré dans le châssis de l’appareil. On peut couper l’écoute grâce à un petit bouton situé sur le profil droit afin d’assurer une confidentialité maximale.
Sur la télécommande, un bouton permet d’accéder aux paramètres ou au menu de réglages développé par la marque pour l’installation. La seule touche qui permet de lancer une plateforme de streaming est dédiée à YouTube. Bluetooth, la télécommande est pratique à utiliser.
Formovie TheaterConsommation élevée et nuisance raisonnables
En mode Film, le vidéoprojecteur consomme 172 watts avec le mode de puissance Nuit et 270 watts avec le mode de puissance Visualisation, celui qui est à privilégier pour un rendu cinéma. Ce sont des valeurs qui sont plutôt élevées par rapport aux autres vidéoprojecteurs que nous avons pu tester jusqu’à présent dans les mêmes conditions.
Concernant la nuisance sonore, le vidéoprojecteur s’avère plutôt discret puisque nous avons relevé un bruit de 36 dB collé à l’appareil et de seulement 30 dB à 2 m de distance.
Formovie TheaterConditions du test
Le vidéoprojecteur Formovie Theater testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Eden Extra Bright 240C disponible chez Son-Video.com. Il s’agit d’un modèle spécialement conçu pour les vidéoprojecteurs à ultra courte focale. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir.
Ce protocole est identique pour tous les tests de vidéoprojecteurs afin de pouvoir les comparer.
Formovie TheaterPrix et disponibilité
Le vidéoprojecteur Formovie Theater est disponible pour un prix de 3200 euros environ.
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