Au fil des ans, seule une critique finit vraiment par subsister lorsque l’on parle des machines Razer : leur prix de vente. Les problèmes de chauffe ou le service après-vente pas particulièrement au point de la marque ont tous deux été progressivement corrigés, quand les machines elles-mêmes n’ont fait que s’améliorer. Face au Razer Blade 16 cuvée 2024, il est aujourd’hui difficile de faire la fine bouche. Mais tout cela a évidemment un coût.
Fiche technique
Modèle | Razer Blade 16 (2024) |
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Dimensions | 355 mm x 21,99 mm |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Technologie d’affichage | OLED |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Core i9-14900HX |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 4090 |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go |
Mémoire interne | 1024 Go |
Apparence | Metal |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 2450 grammes |
Profondeur | 244 mm |
Fiche produit |
La machine est prêtée par Razer pour ce test.
Design
Razer n’est pas connu comme un fabricant prêt à remanier la formule à chaque itération, loin de là. Les améliorations se font toujours dans les détails, mais l’inspiration première reste la même depuis la naissance de la gamme : créer des ordinateurs aussi séduisants que des MacBook, mais avec la puissance de feu d’un véritable PC gamer.
Ce Blade 16 de 2024 ne fait pas exception, et tient toujours les mêmes lignes industrielles qui ont fait la force de la marque. Tout est fait d’un métal parfaitement formé, sans une ligne trop tranchante ou trop arrondie.
Ce qu’on notera par contre plus facilement est la relative épaisseur de l’appareil. À 2,2cm, l’ordinateur portable ne fait pas dans la finesse. Rien d’étonnant pour un PC gamer ceci étant. Son poids, également, est notable : 2,45 kilogrammes, dans une ère où même les PC gamers deviennent plus légers, c’est quelque chose.
Mais on n’a rien sans rien : une brique aussi massive de métal et les composants intégrés valent bien que la balance penche sur le côté plus lourd et épais du milieu, d’autant que par son format, le Blade 16 reste un ordinateur portable facile à transporter dans un sac.
Clavier et pavé tactile
Razer continue de faire un choix qui n’est pas forcément le plus populaire, mais reste compréhensible. Sa technologie clavier, évidemment illuminée de mille feux en RGB par Chroma, n’est pas la plus « gamer » qui soit. Nous sommes plus proches de switch plutôt typiques des PC traditionnels, mais poussés à leur meilleur avec une excellente distance d’activation et une grande stabilité. Certains pourraient regretter l’absence d’un pavé numérique, cette configuration étant plutôt flanquée de deux larges haut-parleurs.
Surtout, la marque Razer est là même dans son pire trait : les inscriptions de raccourci ne profitent toujours pas du rétroéclairage, faisant qu’il faut retenir que F8/F9 sont l’augmentation de la luminosité de l’écran lorsqu’on utilise le PC de nuit.
Difficile de trouver quoi que ce soit à redire au pavé tactile. Tout simplement gigantesque et bien centré sur la configuration, il est un absolu délice à utiliser au quotidien et sa compatibilité Windows Precision le rend plus relatif à la taille d’un Magic Trackpad que d’un pavé tactile traditionnel. Les créatifs habitués aux raccourcis tactiles apprécieront grandement.
Connectique
On retrouve à gauche le connecteur d’alimentation réversible propriétaire de Razer, deux ports USB-A 3.2 Gen 2, ainsi qu’un port USB-C 3.2 Gen 2 et un combo jack. À droite, nous avons cette fois-ci le droit à un port HDMI 2.1 plein format, un 3e port USB A 3.2 Gen 2, et un port Thunderbolt 4 compatible USB PD. Mais surtout, un peu plus bas, nous retrouvons un lecteur de cartes SD plein format UHS-II.
Une connectique irréprochable, aussi bien optimisée pour les joueurs que pour les créatifs. Tout y est à l’exception peut-être d’un port Ethernet, mais son absence n’est pas particulièrement reprochée ici.
Razer USB-C Dock
Cette année, Razer commercialise également un nouveau hub USB-C pour optimiser toujours plus sa connectique. Ce dernier est très bien fourni en connectique : on retrouve d’un côté un port USB-C 3.2, deux ports USB A 2.0, une prise combo jack, un lecteur de cartes SD UHS-I plein format et un lecteur microSD UHS-I. De l’autre, deux ports USB A 3.2, un port HDMI 2.0 et un port Ethernet. Et enfin, sur le bout, un connecteur USB-C compatible PowerDelivery 3.0 jusqu’à 100W.
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De quoi effectivement retrouver toutes les connectiques nécessaires, même si votre ordinateur ne possède qu’un unique port USB-C. Le produit est extrêmement bien fini avec un boîtier métallique du plus bel effet, et un poids rassurant pour sa longévité. Mais voilà : vendu au prix officiel de 139,99 euros, il est une solution très onéreuse qui n’intéressera vraiment que ceux cherchant le luxe ou la durabilité avant le rapport qualité/prix.
Webcam et audio
Côté webcam, nous pouvons compter sur un capteur Full HD plutôt traditionnel. Celui-ci a au moins le mérite d’équilibrer correctement les couleurs et ne pas provoquer trop de bruit, mais il reste assez basique et conviendra surtout à de la vidéoconférence.
Nous avons le droit à un cache physique pour éviter les soucis, en prime d’un système AR pour profiter de la reconnaissance faciale par Windows Hello.
L’expérience sonore est ici très convaincante. Les deux haut-parleurs intégrés de part et d’autre du clavier fournissent un son bien équilibré qui respecte très bien les milieux et les aigus, bien que les basses plutôt claires manquent d’impact. Surtout, le staging de l’expérience est réussi, donnant au son une belle dimension dans un si petit format.
Écran
Voilà la grande nouveauté pour 2024. Vous pouvez maintenant profiter d’un écran OLED supportant une définition maximale de 2560 x 1600 pixels, soit un ratio 16:10. Surtout, cette dalle supporte maintenant un taux de rafraîchissement maximal de 240 Hz, soutenu par la technologie NVIDIA G-Sync.
Razer promet une dalle parfaitement calibrée par Calman, dont on peut retrouver le rapport directement intégré à l’application de gestion du PC.
Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous retrouvons en mode DCI-P3 une couverture de 149,2% de l’espace sRGB pour 105,6% de l’espace DCI-P3. La luminosité maximale de la dalle est relevée à 413 cd/m², soit exactement dans les eaux annoncées par Razer pour ce nouvel écran OLED, avec un ratio de contraste évidemment infini sur cette technologie.
Le reste est proche de la perfection, avec une température de couleurs moyenne de 6291K très proche de la norme NTSC recherchée. Mais surtout, nous avons le droit à un Delta E00 moyen de 0,73, parfait, avec un écart maximal de seulement 3,51 sur les gris sombres.
On ne fait pas franchement mieux pour les créatifs, mais aussi pas franchement mieux pour les gamers qui à 240 Hz sur un écran OLED ne subiront que 0,2ms de latence GtG. On voit bien l’essence mi-gamer mi-créative que les PC Razer ont pris au fil des ans s’exprimer ici, même si les amateurs de luminosité devront se tourner vers le modèle Mini LED toujours disponible pouvant atteindre les 1000 cd/m².
Logiciel
Qui dit Razer dit aucun logiciel publicitaire préinstallé. Mais dit aussi Synapse, son logiciel de gestion de périphérique dédié à ses claviers, souris, mais aussi à ses PC. Ce dernier permet de retrouver exactement toutes les fonctionnalités que l’on veut obligatoirement avoir, comme le réglage des performances de la machine, de la qualité de l’affichage, ou encore la sauvegarde de la batterie.
Razer oblige, nous avons également tout ce qu’il faut d’outils de personnalisation du clavier, particulièrement du côté de l’éclairage RGB ou de la personnalisation des touches. Créations de micro ou réaffectation, il y a tout ce qu’il faut pour optimiser toujours plus ses sessions de jeu.
Reste que Synapse est un logiciel toujours un peu lourd pour un système, et qu’on aimerait voir le constructeur affiner aussi bien ses performances que son style un brin drastique.
Performances
Notre configuration de test est l’une des plus hautes possibles avec ce Razer Blade 16 de 2024. Nous retrouvons l’Intel Core i9-14900HX, un SoC de 24 cœurs — 8 performances et 16 efficients — pour 32 threads pouvant turbo jusqu’à 5,8 GHz. C’est à ce jour le SoC le plus puissant disponible sur mobile, et ce dernier peut tirer jusqu’à 157W à lui tout seul. Il est couplé ici à 32 Go de RAM DDR5 à 5600 MHz et un stockage de 1 To en PCIe 4.0.
Surtout, nous retrouvons ici la NVIDIA GeForce RTX 4080 en version mobile, intégrée à sa pleine puissance avec son TGP maximal de 175W. Razer propose également la RTX 4090 mobile en option.
Benchmarks
Nul doute permis ici : le Blade 16 fait bien fonctionner sa configuration à pleine puissance. Nous retrouvons par exemple un score de 25 580 points en multi core et 2084 points en single core sous Cinebench R23 dans un benchmark soutenu pendant 10 minutes, ce qui correspond à un score de 8168 points sous PCMark 10 et 1486/123 points sous Cinebench 2024.
Côté performances 3D, nous avons le droit à un score de 2 468 points sur Speed Way, 8 478 points sous Port Royal et 6 637 points sous Time Spy Extreme, pour un score de 43 FPS sur le feature test DirectX Ray-tracing. Certes, ces scores ne sont pas à la hauteur de la carte du même nom en version bureau, mais restent impressionnants pour un appareil mobile. Particulièrement alors que les performances sont bien soutenues avec un score de stress test de 98,5% sous Speed Way.
Le SSD ne déçoit pas non plus. À près de 7000 MB/S en lecture et 500 MB/s en écriture séquentielles, nous sommes bien sur le haut du panier des SSD PCie 4.0. Ce en attendant que le PCIe 5.0 soit bien adopté sur le segment portable.
Et côté intelligence artificielle, nous pouvons voir un score de 710 points sur Procyon lorsqu’acécéléré par le GPU en utilisant TensorRT, et 452 points sous Windows ML. Le CPU lui-même fait 139 points sous OpenVINO, un score surpassé aujourd’hui par le NPU intégré aux SoC mobiles d’Intel sur la 14e génération.
En jeu
Bien sûr, la RTX 4080 continue de profiter des toutes dernières technologies NVIDIA, le DLSS 3 et sa frame generation en tête. Grâce à celui-ci, nous pouvons toujours tirer de très bonnes performances de la configuration dans sa définition native.
On notera que le titre « moyen » sur PC, représenté par Baldur’s Gate 3, pourra facilement atteindre ses 100 FPS sans apport du DLSS, ou qu’un titre gourmand comme Ratchet & Clank Rift Apart saura atteindre les 123 FPS en DLSS3 mode performance. The Witcher 3, toujours bien représentatif du commun des jeux, atteint lui les 105 FPS.
Refroidissement et bruit
Mais la véritable histoire derrière ce Razer Blade 16 est qu’il est parfaitement refroidi. La configuration ne dépasse jamais les 50°C, trouvés à l’interstice du châssis et de l’écran, quand on peut voir à son dos que la chaleur est superbement répartie sur l’intégralité du corps de la bête. Si audibles soient-ils, les ventilateurs ne passent jamais en mode hélicoptère et savent garder une tonalité qui n’est pas dérangeante. C’est excellent.
Autonomie
Le Razer Blade 16 de 2024 intègre une grosse batterie de 95,2 Wh, très proche du maximal admis dans les compagnies aériennes. Le PC est alimenté par un bloc de charge de 330W assez massif, mais le PC peut également être rechargé par le biais de ses deux prises USB-C qui supportent la recharge en Power Delivery jusqu’à 100W.
Les dernières générations de SoC Intel couplées aux dernières générations de GPU NVIDIA ont fait de très beaux efforts pour offrir une plus grande autonomie à ce type de configuration. Nous retrouvons en effet une autonomie entre 6 et 7 heures d’usage en bureautique avec cette configuration, ce qui n’est certes pas énorme alors que certains ultrabooks atteignent facilement les 15 heures aujourd’hui, mais s’approche d’un usage pro toute la journée.
Nous sommes en tout cas agréablement surpris par le Razer Blade 16 sur cette catégorie, surtout en considérant qu’un chargeur USB-C typique pourra le faire durer un peu plus longtemps encore.
Prix et disponibilité
Le nouveau Razer Blade 16 équipé d’un écran OLED à 240 Hz sera bientôt vendu en France au prix de départ de 3 499,99 euros.
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