La marque Xming, filiale de Formovie, propose un vidéoprojecteur abordable baptisé Page One qui se veut nomade et que l’on peut installer en quelques secondes pour « se faire une toile ». Embarquant des fonctions de correction automatique et proposant une image Full HD jusqu’à 120 pouces en diagonale, il vient se frotter au Xgimi MoGo 2 Pro, mais a déjà un avantage sur celui-ci : sa compatibilité avec la plateforme Netflix. En outre, il tourne sous la dernière version de Google TV, permettant ainsi d’utiliser toutes les applications proposées par le système du géant américain.
Prometteur d’une belle image avec un niveau de contraste élevé et une bonne colorimétrie depuis une puce LCD et une source de lumière LED, il est doté d’un système audio stéréo signé Boston Acoustics, l’un des grands noms du son. Est-il à la hauteur ? Vraiment facile à installer ? Quelle est la qualité d’image délivrée ? Les réponses dans notre test et bien plus encore !
Fiche technique
Modèle | Formovie Xming Page One |
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Dimensions | 127,4 mm x 207,4 mm x 190,5 mm |
Définition maximale | 1920 x 1080 pixels |
Taille de l’écran | 120 pouces |
Compatible HDR | HDR10 |
Ports HDMI | 1 |
Compatible Surround | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Puissance des haut-parleurs | 10 watts |
Sortie audio | Casques, Haut-parleurs |
Système d’exploitation (OS) | Google TV |
Assistant vocal | Google Assistant |
Fiche produit |
Le vidéoprojecteur Xming Page One testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Movie Palace UHD Platinum 300C. Il s’agit d’un modèle spécialement conçu pour les vidéoprojecteurs. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran (1,5 m de distance) afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir. Ce protocole est identique pour tous les tests de vidéoprojecteurs afin de pouvoir les comparer.
Design, un format compact et tout en rondeur
Le vidéoprojecteur Xming Page One est un modèle compact qui peut facilement être transporté d’une pièce à une autre. Il est livré dans un contenant qui a la forme d’une sacoche en polystyrène assez rigide pour l’utiliser lors des déplacements. La marque a même eu la bonne idée de creuser des emplacements pour l’appareil, mais aussi pour les accessoires et de lui accrocher une bandoulière.
Le projecteur lui-même mesure 20,7 cm de haut pour 19 cm de profondeur et 12,7 cm de largeur. Par rapport au Xgimi MoGo 2 Pro, il est donc un peu plus grand et un peu plus profond, mais tout aussi large. Comptez sur un poids d’à peine 2 kg, contre 1,1 kg pour son concurrent.
Dessous, quatre patins permettent de l’installer de manière stable ainsi qu’un pas de vis universel afin de le fixer à un support comme un trépied.
Le vidéoprojecteur dispose d’un revêtement agréable au toucher et de couleur vert foncé. Ainsi, dans l’obscurité, on l’oublie totalement. Une grande partie de son châssis est striée, avec une zone lisse, plutôt vers l’avant, et un liseré doré du bel effet qui suit le pourtour de la façade. Au niveau de la partie supérieure, on peut voir l’objectif qui n’est pas spécialement protégé contre la poussière. La partie inférieure est largement perforée pour permettre à l’air chaud de s’évacuer.
À l’arrière maintenant, on trouve également de très nombreux trous sur la quasi-totalité de la surface avec, dans la partie basse, toutes les connectiques.
Connectiques
Le Xming Page One possède un port HDMI 2.1 (compatible ARC), un port USB-A ainsi qu’une sortie casque et le connecteur d’alimentation. Le câble à relier à une prise électrique est relativement long et dispose d’un transformateur assez compact, et donc facile à transporter.
La prise HDMI permet de relier une barre de son, voire à un amplificateur Home Cinéma, via un câble idoine, si nécessaire.
Le Xming Page One est compatible Wi-Fi 5 et Bluetooth 5.0. Il supporte la fonction Chromecast pour envoyer des contenus sans fil depuis un appareil sous Android. On peut par ailleurs compter sur la présence de l’assistant Google alors que pour utiliser Amazon Alexa, il faut avoir une enceinte connectée à proximité.
Écran : libre choix
Vu le caractère nomade de l’appareil, Xming ne propose, logiquement, aucun écran avec son vidéoprojecteur Page One. Comptez de 500 à 2700 euros environ pour des écrans de différentes tailles dont la surface profite d’un traitement spécifique.
Installation : très facile
L’installation est très simple avec ce vidéoprojecteur nomade. Positionnez-le à peu près en face d’une surface plane et l’appareil se débrouille toujours pour afficher une image aussi rectangulaire que possible. Si vous activez les bonnes fonctions dans les paramètres, il est même possible que l’appareil règle automatiquement et en temps réel le trapèze et la mise au point de l’image, grâce à la présence d’un capteur ToF 3D à l’avant, sous l’objectif en façade. Celui-ci analyse la distance et l’angle de vision par rapport à la surface de projection et adapte automatiquement l’image.
En outre, on peut également compter sur la fonction d’évitement d’obstacle. Ainsi, sur le mur, si un élément vient gêner l’image, comme un tableau accroché, par exemple, celle-ci est instantanément recadrée pour qu’elle apparaisse entière, au détriment de la qualité et de la taille de l’image.
Il n’y a pas de zoom et la taille de l’image dépend donc de sa distance avec la surface de projection. Le rapport de projection est de 1.25:1. À une distance de 1 mètre de l’écran, on obtient une image de 78 cm de base. Avec un recul de 1,5 m par rapport à l’écran, l’image fait 1,22 m de base. Pour obtenir une image de 3 m de base, il faut placer l’appareil à environ 3,80 m de l’écran ou du mur. Rappelons que le projecteur utilise la technologie LCD qui ne produit pas de cadre (ou bordure) à la différence des modèles DLP.
Interface : Google TV aux manettes avec Netflix à bord
Le Xming Page One est animé par le système Google TV. Il affiche donc une page d’accueil avec différents menus et des contenus suggérés qui viennent s’agréger au fil de l’utilisation de l’appareil. On peut aisément reprendre un programme en cours de lecture, par exemple. Un bandeau affiche les applications préinstallées et celles qu’on installe en plus.
La bonne nouvelle, pour les amateurs de séries et de films, c’est la présence native de l’application Netflix. Cela évite de brancher une source externe pour profiter des contenus de la plateforme de streaming américaine, ce qui n’est pas rien et encore très rare dans le domaine des vidéoprojecteurs. C’est d’ailleurs l’un des principaux avantages par rapport à son concurrent, le Xgimi MoGo 2 Pro, qui doit filouter pour utiliser cette fameuse application. Sinon, les principaux autres services de streaming dont Prime Video, Apple TV+, Disney+, YouTube, MyCanal, Molotov et bien d’autres encore sont de la partie.
Les menus pour les réglages sont assez classiques pour ce type d’appareil. Il y en a un qui permet de configurer l’image et d’ajuster les paramètres.
Image : la douceur du LCD, sans arc-en-ciel
Le vidéoprojecteur Xming Page One est doté d’une puce LCD contrairement à la puce DMD 0,23 pouce de Texas Instruments présente au sein du MoGo 2 Pro. Il affiche une image avec une définition Full HD depuis une matrice de 1920 x 1080 pixels contre une simulation sur le modèle Xgimi. Il supporte les signaux Ultra HD jusqu’à 60 images par seconde.
Les images produites par l’appareil sont assez agréables et douces à l’œil. Elles sont empreintes d’un certain naturel qui n’est pas pour déplaire. Le contraste est bien entendu perfectible, mais correct, surtout si on prend la peine de faire l’obscurité dans la pièce. On peut toutefois l’utiliser dans une pièce éclairée, mais le rendu parait alors nettement délavé, pouvant cependant suffire pour la projection d’une présentation, par exemple.
Au visionnage, on remarque aussi que les couleurs ne sont pas extrêmement fidèles ; les rouges paraissent plutôt orangés. On sent une légère supériorité des teintes bleues par rapport aux autres.
Pour un vidéoprojecteur compact et aussi facile à installer, on peut être moins exigeant sur la qualité d’image qui, finalement, pourra satisfaire de nombreux utilisateurs. Pour les fans des salles obscures et des installations Home cinéma dignes de ce nom, le verdict est plus délicat. La gestion des contenus HDR est correcte sur la plupart des contenus, même si parfois on perd des détails, notamment sur certaines mires, difficiles à rendre pour ce type d’appareil ayant ses limites en termes de luminosité.
Le vidéoprojecteur est compatible HDR10, mais pas HDR10+ ni Dolby Vision.
La compensation des mouvements et la mise à l’échelle
Contrairement à son concurrent, le Page One diffuse des images rapides de bonne qualité. Aucun effet de judder n’a été constaté et les travelings sont réalisés avec une certaine justesse. En outre, les contours des objets sont assez bien traités. Il n’est pas question ici de mise à l’échelle en Ultra HD étant donné que la définition est Full HD. Toutefois, pour des contenus ayant une moindre définition, les résultats sont plutôt corrects.
L’effet Arc-en-ciel
L’image produite par le vidéoprojecteur Xming Page One n’est pas du tout empreinte d’un effet d’arc-en-ciel. Merci le panneau LCD. Ce phénomène est présent sur tous les vidéoprojecteurs qui utilisent la technologie DLP de Texas Instruments, mais les modèles LCD en sont totalement exempts. La visibilité de ce phénomène dépend de la sensibilité du spectateur et peut survenir en donnant l’impression de voir de petits arcs-en-ciel (rouge/vert/bleu) sur les contours des objets lumineux sur des fonds sombres, voire sur certains sous-titres, par exemple.
Mesures : peu mieux faire
Le vidéoprojecteur propose plusieurs modes d’image : Utilisateur, Standard, Couleurs vives, Sport, Film et Jeu (uniquement disponible pour les sources externes). Le mode Utilisateur permet de régler les paramètres individuellement et manuellement. On peut ainsi jouer sur le gain de rouge, de verre, de bleu et sur la température des couleurs pour obtenir un rendu plus froid, standard ou chaud. On peut également modifier le gamma entre les paramètres sombres, intermédiaire, lumineux. La correction de la balance des blancs peut être faite sur 11 points. Enfin, notez que l’on peut moduler la teinte, la saturation, la luminosité ainsi que le gain pour le rouge, le vert et le bleu, mais aussi dans certains modes pour le cyan, le magenta, le jaune et la couleur chair. Les personnes qui aiment se plonger dans les menus (et il en a besoin pour obtenir le meilleur) seront donc ravies avec ce modèle.
Pour un rendu « des plus cinéma », il faut donc sélectionner le mode d’image Film. Dans ce contexte, nous avons relevé un taux de contraste de 1557:1. La fidélité des couleurs n’est pas exacte, car nous avons mesuré un Delta E moyen de 7,56, toujours en mode Film, ce qui est nettement supérieur au seuil de 3, en dessous duquel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée.
Le gamma moyen a quant à lui été relevé à 2,2, ce qui est inférieur à la valeur attendue qui est de 2,4, pour les conditions du test (sombres), mais reste acceptable malgré tout, d’autant que le suivi de la courbe de référence est bien assuré. En revanche, la température moyenne des couleurs a été mesurée à 9101 K, ce qui est bien plus chaud que la température idéale de 6500 K.
Avec des contenus HDR, en mode d’image Film, la fidélité des couleurs n’est pas encore tout à fait au rendez-vous puisque nous avons relevé un Delta E moyen de 4,58. Concernant la luminosité, avec le vidéoprojecteur placé à 1 mètre de l’écran, nous avons mesuré un pic de luminosité de 251 cd/m², soit plus qu’avec le Xgimi MoGo 2 Pro (207 cd/m² dans les mêmes conditions). En reculant l’appareil à 1,5 m de distance par rapport à l’écran, le pic de luminosité descend à 111 cd/m². Là aussi, la valeur est légèrement plus élevée qu’avec le vidéoprojecteur nomade de Xgimi. Dans ce dernier cas, nous avons droit à une image de 1,22 m de base.
Gaming : agréable malgré tout
Le mode Jeu est disponible seulement pour les sources externes. Comme les autres vidéoprojecteurs, lorsqu’il est enclenché, cela désactive la fonction de correction automatique du trapèze et de la netteté. Nous avons mesuré un input lag de 61,9 ms (1920 x 1080 pixels / 60 Hz), avec la fonction ALLM activée, ce qui est très élevé, dépassant le seuil fatidique des 50 ms au-delà desquels, cela devient pénible. C’est également supérieur aux 38,9 ms obtenues avec le Xgimi MoGo 2 Pro.
Ici, le temps de retard à l’affichage correspond à 4 images de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. Difficile de s’en satisfaire pour les joueurs les plus exigeants, mais cela peut faire l’affaire pour ceux qui le sont moins et qui jouent localement. Avec des contenus HDR, toujours en mode Jeu, la fidélité des couleurs est acceptable, mais pas optimale avec un Delta E à 4,75.
Audio : bien pour les petits espaces
On peut compter sur un système audio intégré de 2×5 watts sur ce modèlediffusant depuis la partie supérieure à l’arrière. La marque s’est associée au travail des équipes de Boston Acoustics pour proposer une optimisation du rendu audio. Pour agrémenter le tout, on peut sélectionner le mode Dolby Audio depuis les menus de configuration. Ainsi, le son est beaucoup plus clair qu’avec le paramètre par défaut. On peut en apprécier les dialogues alors que les sons d’arrière-plan restent tout à fait satisfaisants.
Le système audio proposé ici peut remplir une petite chambre ou un petit salon si on n’est pas trop regardant sur la qualité à fort volume… On peut lui reconnaître une certaine ampleur.
La télécommande
La télécommande livrée avec le vidéoprojecteur Xming Page One est très compacte et très semblable à celle qui accompagne les projecteurs de la marque Formovie. Malheureusement dépourvue de système de rétroéclairage, elle dispose de quelques boutons assez bien placés malgré tout pour s’en servir à tâtons. Le cercle directionnel est précis et le bouton portant le symbole d’une télévision permet d’accéder rapidement aux modes d’image, ce qui est une bonne chose.
Notez également la présence des touches dédiées pour les services Netflix et YouTube. La télécommande malgré son caractère Bluetooth (évitant d’avoir à pointer vers le projecteur) ne comporte pas de microphone, mais un bouton pour déclencher l’assistant vocal Google. C’est alors le vidéoprojecteur qui est à l’écoute pour les commandes vocales.
Consommation et nuisance raisonnables
Le vidéoprojecteur Xming Page One consomme 88 watts en mode Film avec une mire blanche à 100 %. Cette mesure est donc correcte pour un tel dispositif. Concernant la nuisance sonore, nous avons mesuré un bruit de 37 dB en moyenne collé au vidéoprojecteur (mode Film) et, à 2 m, on entend encore l’appareil. Le vidéoprojecteur n’est donc pas des plus discrets.
Prix et disponibilité
Le vidéoprojecteur Xming Page One est disponible pour un prix de 499 euros.
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