SwitchBot est un constructeur qui s’est fait un nom avec des objets connectés dédiés à la maison. Tout a commencé avec le Curtain, un robot dédié aux rideaux, et qui en est à sa troisième itération. Avec son SwitchBot K10+, il lance donc son premier robot aspirateur, qui charme autant qu’il intrigue.
Avec son diamètre de 25 cm, il remporte sans la palme du robot aspirateur le plus compact et mignon du marché. Un format qui semble idéal pour celles et ceux qui cherchent un produit discret ou qui veulent profiter de l’aspiration robotisée pour un studio ou un petit deux-pièces. Toutefois, pour atteindre ce volume très réduit, il faut faire des sacrifices techniques. Nous allons donc voir maintenant si SwitchBot a réussi à trouver le bon équilibre.
Caractéristiques techniques
Modèle | SwitchBot K10 Plus |
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Dimensions | 26,1 cm x 32,3 cm x 21 cm |
Couleur | Blanc |
Fonction lavage | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par le constructeur.
Design : comment ne pas le trouver mignon ?
Ce SwitchBot K10+ nous avait tapé dans l’œil lors de l’IFA 2023. Une fois celui-ci installé, nous devons admettre qu’il est toujours aussi mignon, au point que la petite fille du foyer voulait l’adopter et le placer dans sa chambre. Dans l’absolu, cela tient surtout à la taille du robot qui affiche un diamètre de seulement 24,8 cm et 9,2 cm de hauteur, contre 34 cm et 9,5 cm en moyenne.
Il devrait donc se faufiler dans des coins inaccessibles à ses concurrents plus massifs. Tout ce qui est petit est mignon, et cela se vérifie ici totalement.
Pourtant, si on excepte ses dimensions, son design est très classique. Une forme ronde, une robe laquée blanche très réussie et un petit dôme qui cache le télémètre laser et l’empêche de passer sous certains meubles.
Au sommet se trouvent deux boutons rétroéclairés : le premier pour renvoyer le robot à sa base et le second pour lancer manuellement un cycle de nettoyage. Le produit semble robuste et bénéficie d’une bonne qualité de fabrication, ce qui est toujours rassurant.
Retournons le robot et nous découvrons un système de brosse centrale qui déçoit un peu. La configuration de pales en caoutchouc alternant avec des pales en fibres de nylon est une solution efficace, mais moins qu’une brosse à double pales en caoutchouc. En complément, le constructeur a ajouté une brosse latérale.
Pour retirer le bac à poussière de 150 ml avec un épais filtre HEPA. Il suffit de soulever le capot supérieur et de tirer sur sa poignée pour le vider manuellement. Toutefois, le K10+ a la bonne idée d’être livré avec une base de charge qui vide automatiquement le bac à poussière.
La base : presque trop d’endroit où l’installer
Les bases de charge avec fonction d’autovidange du bac à poussière des robots ont tendance à être massives. Dans tous les cas, leur trouver une place sans défigurer sa décoration d’intérieur n’est pas toujours évident. Si Roborock ou iRobot jouent la carte du design, cela ne compense pas toujours l’encombrement.
Celle du SwitchBot K10+ affiche peut-être un design tout ce qu’il y a de plus classique avec ses lignes douces et sa robe blanche. Ce sont bien ses dimensions qui font la différence avec 26,1 cm de large, 21 cm de profondeur et 32,3 cm de hauteur. Aussi mignonne que le robot, elle s’installe discrètement dans un coin de pièce, un dressing, et même le salon si vous savez habilement le camoufler.
Si ce robot lave les sols, il faut préalablement installer le support à lingette rangé dans le capot supérieur.
En soulevant le capot supérieur, vous trouverez le sac à poussière de 2,1 L, mais aussi un outil de nettoyage des brosses. Même plein, le sac laisse assez d’espace pour le sachet de lingettes humide et quelques sacs à poussière vides.
Les capteurs embarqués : équipé comme un grand
Au cœur de l’intelligence du SwitchBot K10+ se trouve un télémètre laser qui se charge autant de la cartographie que de la navigation dans votre intérieur. Il est complété par un bumper à l’avant qui sert autant à amortir les chocs qu’à informer le robot lorsqu’il rencontre un obstacle.
Nous avons sous le robot et sur les côtés des capteurs infrarouges qui vont autant servir à affiner la navigation qu’à détecter un escalier, et donc éviter une chute. Pas de caméras ou de technologie complémentaire comme celles proposées par Roborock ou Ecovacs. Toutefois, il est finalement aussi bien doté que la majorité des robots aspirateurs d’entrée ou de milieu de gamme et pourtant de taille supérieure.
Application et gestion
L’application SwitchBot est déjà bien connue, les utilisateurs de Curtain 3 par exemple la maîtrise déjà. Il s’agit cependant de la première fois qu’un robot aspirateur est pris en charge.
Comme pour les autres robots de la marque, l’installation logicielle est simplissime. Il suffit d’allumer le robot, d’appuyer sur les deux boutons simultanément jusqu’à l’obtention d’un BIP. Sur votre smartphone, appuyez sur le bouton + dans l’application et le robot sera automatiquement détecté via le Bluetooth. L’association à votre réseau Wi-Fi 2,4 GHz se fera après avoir entré votre code réseau. Rapide et efficace, l’opération ne prendra pas plus de 3 à 5 minutes.
Une fois installé, le robot apparaît alors sur la page d’accueil. Il est possible de lancer un cycle de nettoyage en appuyant sur le bouton rond dans la cartouche contenant le nom du robot. Sur la page dédiée, nous avons une présentation classique et optimisée. Ainsi, cela commence par l’affichage de la carte qui se décline en trois onglets : Pièce, Maison entière et Superficie, ce dernier permet de créer des zones de nettoyage à la volée.
De part et d’autre de la carte, des icônes d’accès rapide permettent de lancer un cycle de vidage du bac à poussière ou un cycle de nettoyage en sélectionnant l’ordre des pièces et le mode de nettoyage (aspiration ou nettoyage humide, mais pas les deux en même temps). Il est également possible de choisir entre un ou deux passages et de créer des zones interdites qui peuvent être sauvegardées ou temporaires.
Sous la carte, vous avez un résumé du dernier nettoyage effectué et dessous, quatre icônes. La première renvoie le robot à sa base pour le recharger, la seconde lance un cycle d’aspiration, la suivante permet de choisir la puissance d’aspiration (Silencieux, Standard, Puissant et Max). La dernière icône (trois petits points alignés nommés Plus) ouvre un panneau de fonctions.
Ce dernier permet de modifier la carte, de gérer ses cartes, de programmer un planning de nettoyage et même un rapport sur les précédents cycles de traitement du sol. Notez par ailleurs la présence d’une télécommande manuelle et d’un bouton pour vous aider à retrouver le petit s’il est perdu sous le canapé. La dernière fonction « Durée de vie des accessoires » affiche l’usure des consommables, comme la brosse centrale, la latérale et s’il faut nettoyer les capteurs ou le filtre.
Bien entendu, l’association avec les assistants vocaux est bien présente en passant par le menu des Paramètres, qui n’est pas très riche en fonctions. Notez une section NFC qui permet de programmer des SwitchBot Tag, et ainsi contrôler son robot sans smartphone ni commandes vocales.
Entretien et accessoires : minimum, mais régulier à effectuer
Au quotidien, ce SwitchBot K10 ne demande pas beaucoup d’entretien. Toutefois, il en demande davantage que certains modèles. De par sa taille, pour traiter la même surface qu’un concurrent plus grand, il doit effectuer plus de passages. De plus, la technologie de brosse utilisée est très sensible au phénomène d’enroulement. Si vous avez des animaux ou les cheveux longs, il faudra réaliser cette opération une fois par semaine environ, dans le cas contraire une fois toutes les deux semaines devraient suffire. Si vous êtes deux avec les cheveux longs, alors comptez une à deux fois par semaine.
Pour cela, il faut dépoussiérer les pales en fil de nylon et couper les fils enroulés, tout cela avec l’outil livré avec le robot. La brosse latérale est moins sensible au phénomène d’enroulement, donc comptez un petit passage avec l’outil de nettoyage une fois toutes les deux semaines ou une fois par mois.
Le généreux sac de 4 L qui recueille les poussières devrait tenir 70 jours avant d’être plein selon le constructeur. Le bac du robot n’est que de 150 ml, contre 250 en moyenne sur un produit plus classique. Il risque donc de réaliser plus de passages à sa base pour se vider que ses camarades. Si votre intérieur est inférieur à 30 m², le sac tiendra bien un peu plus de deux mois. S’il fait plus de 50 m², cela sera plutôt un mois et demi.
Performances et usages : petit et costaud
La cartographie
La cartographie du SwitchBot K10+ est très efficace, avec un dessin assez précis du domicile du testeur. Toutefois, au quotidien, le petit manque de précision comparé à des robots haut de gamme n’affecte en rien son efficacité. En revanche, le découpage des pièces demandera obligatoirement des ajustements manuels. Les utilisateurs peuvent enregistrer plusieurs cartes, ce qui est utile pour les maisons à plusieurs niveaux.
La correction des découpages de pièces est simplifiée ; il suffit de tracer au doigt la séparation et elle apparaît. Les fusionner est encore plus simple et vous pouvez personnaliser le nom de chaque pièce.
Si vous affichez la carte sur l’onglet Superficie, l’application permet de créer des zones interdites, telles que l’emplacement de la gamelle des animaux ou des zones de nettoyage spécifique.
Navigation et détection d’obstacle
Le K10+ est tout petit, tout mignon et pourtant il se déplace avec beaucoup de souplesse et d’agilité dans l’espace. Il commence toujours par traiter les bords, avant de réaliser un mouvement en zigzag. Il se cogne peut-être un peu plus qu’un robot mieux doté ou plus grand, mais cela se fait toujours avec une certaine délicatesse.
S’il ne passe pas sous plus de meubles que la majorité de ses concurrents, il se faufile dans des coins, entre des meubles inaccessibles pour les produits classiques au diamètre de plus de 30 cm. Il rate peu de zones et cela reste exceptionnel. Seul bémol : en raison de sa taille réduite, le temps de traitement des sols est environ 20 % à 45 % plus long, pour un résultat équivalent.
Nous avons soumis le robot à notre parcours d’obstacles, qui se compose d’une chaussure, de deux Playmobil, de deux briques Lego, d’une voiture jouet, d’une mini-voiturette et d’un câble USB. Sans détection d’obstacle hormis le bumper, il n’a détecté aucun des petits obstacles et il s’est cogné à tous. De plus, il a essayé d’avaler les Lego et les câbles ont bloqué le processus de nettoyage.
Il est donc impératif de bien préparer le terrain avant chaque passage, ce qui ne conviendra pas à une famille vivante. Les célibataires ayant une maîtrise du chaos qui leur est propre auront pourtant tout à gagner à faire ce petit effort et profiter de l’efficacité du K10+.
Aspiration et nettoyage
Aspiration
Malgré sa taille, ce K10+ est vaillant et se lance avec enthousiasme dans les tâches d’aspiration. Il se débrouille très bien sur sol dur, aspirant entre 85 et 92 % des résidus disséminés. Sur les tapis à poil ras, il récupère de 85 à 87 % des débris, mais il est en retrait sur les tapis à poil long, n’en récupérant pas plus de 72 %.
Nous lui avons fait subir l’aspiration d’une zone avec des poussières, de la litière pour chat et de la fécule de pomme de terre disposée en lignes parallèles et en couche de plus de 3 à 5 mm d’épaisseur. En passant en ligne droite sur un segment de la zone, il a obtenu un résultat probant, laissant peu de résidus.
Après un passage complet sur la zone, il ne reste presque plus rien au sol, si ce n’est quelques grains de litière et un peu de fécule. Malgré ce rude traitement, le petit K10+ s’en sort aussi bien que des concurrents plus imposants et puissants. En réalisant le mouvement en zigzag, le décalage est faible, donc le robot passe deux fois sur un segment représentant la moitié de sa largeur. Ce qui explique son efficacité, malgré sa puissance limitée.
Nous sommes dans la moyenne supérieure et, bien que ce robot soit surtout calibré pour les petits foyers, il peut s’attaquer à des surfaces jusqu’à 75 m², offrant un niveau d’efficacité très proche des produits haut de gamme. Cependant, il prendra beaucoup plus de temps pour réaliser cette tâche.
En termes de bruit, ce robot est vraiment discret. En mode normal, à un mètre, nous mesurons 48 dB, à 5 mètres moins de 40 dB, et en changeant de pièce, nous ne l’entendons plus. En mode Max, nous atteignons respectivement 54 dB, 45 dB, et 42 dB. Il peut travailler durant votre sieste sans pour autant vous réveiller.
Lavage des sols
Ce robot ne dispose pas de système de nettoyage humide proprement dit ni de bac à eau. Il faut installer le module de nettoyage humide qui permet d’attacher une lingette humide. Nous ne nous attendions pas à des performances réellement marquantes. Le robot passe juste avec la lingette, sans exercer de pression particulière.
Pour le mettre à l’épreuve, nous l’avons testé sur un sol assez salé : une tasse de café renversée par un chat durant notre absence et qui a séché pendant douze heures. Ce que pourrait gérer un balai à lingette, mais avec beaucoup d’effort de notre part.
Lors du premier passage, le robot a tendance à étaler la partie supérieure de la tâche encore humide. Par la suite, il atténue cet étalement en terminant son cycle de nettoyage, mais en réalité, il n’a presque rien retiré.
Le nettoyage humide est donc un petit complément à réaliser après un cycle d’aspiration. Si vous souhaitez donner un petit lustre à votre parquet, pourquoi pas, mais ce produit n’est pas conçu pour laver les sols. Nous aurions préféré un K10+ sans le nettoyage humide, mais moins cher, ou avec un système de double brosse.
Au niveau de l’autonomie, le vaillant K10+ tient jusqu’à 2 heures en mode normal et 1 heure 30 à puissance maximale. Il peut traiter sans souci un appartement pouvant aller jusqu’à 75 m² en enchaînant deux cycles de nettoyage du sol. Un vrai marathonien de l’aspiration.
Prix et disponibilités de l’aspirateur
Le SwitchBot K10+ est commercialisé au prix de 499 euros sur le site de SwitchBot, ainsi qu’auprès de revendeurs partenaires.
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