Sur le dernier trimestre, les expéditions de smartphones sont reparties à la hausse en Europe. Une croissance du marché qui a profité à plusieurs constructeurs, dont Honor : 67 % d’expéditions en plus par rapport à l’année dernière. Ça se sent aussi dans le catalogue de la marque, qui s’enrichit. L’année dernière, seuls les Honor 90 et Honor 90 Lite étaient arrivés chez nous. La série numérotée du constructeur chinois revient cette année en sautant quelques nombres, pour passer aux 200.
En 2024, nous avons droit aux Honor 200 Lite, Honor 200 et Honor 200 Pro. Ce dernier arrive chez nous à 800 euros, tarif plus compétitif qu’il n’y paraît. A-t-il les armes pour continuer la dynamique de croissance dans laquelle est Honor ? La réponse dans notre test.
Fiche technique
Modèle | Honor 200 Pro |
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Dimensions | 75,2 mm x 163,3 mm x 8,2 mm |
Interface constructeur | MagicOS |
Taille de l’écran | 6,78 pouces |
Définition | 2700 x 1224 pixels |
Densité de pixels | 437 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8s Gen 3 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 735 |
Stockage interne | 512 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 50 Mp Capteur 3 : 12 Mp |
Capteur photo frontal | 50 Mp |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.3 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5200 mAh |
Poids | 199 g |
Couleurs | Noir, Blanc |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un Honor 200 Pro en coloris cyan, prêté par la marque.
Un design tout en S et en élégance
Le dernier-né de la marque adopte un style peu commun en France, mais qu’on voit davantage sur le marché chinois. En témoigne le coloris cyan de notre version de test, qui est cependant du plus bel effet. Elle est lézardée d’une sorte de courbe en S sur une partie du dos : la délimitation est nette, ce qui est un peu dommage. Sans doute que Honor n’a pas su choisir, bien que pour lui, cette courbe « reflète l’étendue vaste et illimitée de la mer et du littoral, plongeant les utilisateurs dans un sentiment de largeur et de liberté infinies ».
Tout le dos est lisse et légèrement brillant. À côté de cette courbe, c’est un gros bloc photo que l’on trouve, de forme ovale très peu commune, et entouré d’un contour en gris métallisé. Les objectifs et le flash sont disposés en losange.
Les tranches sont quant à elles très classiques : un contour en gris métallisé très fin sur les côtés et plus épais au-dessus et en dessous de l’écran. L’idée est d’améliorer la préhension et surtout de faire paraître le Honor 200 Pro plus fin qu’il ne l’est, comme ce que font les ordinateurs portables. Quant à la face avant, c’est l’écran qui se montre enfin, avec des courbures sur les côtés droit et gauche, assez peu prononcées.
Mais ce qui dénote du reste des smartphones, c’est bien évidemment le poinçon en forme de pilule pour accueillir les capteurs. Les bordures de l’écran ne sont ni fines ni épaisses, mais dans la moyenne de la gamme. Cependant, on note que les bordures en haut et en bas sont un peu plus épaisses : et cette dernière l’est encore un peu davantage.
Ce Honor 200 pro n’est pas des plus compacts, avec ses dimensions de 163,3 par 75,2 par 8,2 mm. Il a donc plus de 8 mm d’épaisseur : c’est dans la moyenne, mais cela n’en fait pas un fin smartphone. Le tout pour un poids de 199 g : juste en dessous des 200 grammes donc. Cela le situe pile entre le Honor Magic 6 Pro et le Honor 90, sa taille et son poids sont comme son prix : entre ces deux modèles.
Enfin sur la résistance, pas de verre spécifié, mais un classique film de protection. Honor revendique toutefois une étanchéité IP65 sur ce modèle. Ce qui signifie que ce dernier est résistant aux poussières et aux jets d’eau dans toutes les directions.
Le Honor 200 Pro en main
Avec son bloc photo imposant et placé sur le côté, le Honor 200 Pro n’est pas du tout stable posé à plat. Pour faire quelques actions, ça suffit, mais pour envoyer un message, c’est plus compliqué. En main, la recette haut de gamme de Honor fonctionne toujours aussi bien : grâce à des tranches fines et à un dos et à une face tous deux incurvés, la préhension est très bonne. On n’a jamais peur de le faire glisser des doigts.
Attention, cela reste un appareil assez imposant par sa taille : il n’est pas confortable dans toutes les poches. Honor a fait le bon choix de ne pas placer les boutons de volume trop haut : ils le sont quand même, mais restent atteignables sans bouger sa main.
Le souci au niveau de la prise en main que j’ai pu remarquer avec ce smartphone est lié à la courbure de l’écran. Mes doigts, lorsqu’ils sont resserrés autour du smartphone, entrent en contact avec la surface tactile de l’écran. Ce qui crée quelques déconvenues : impossible de cliquer avec un autre doigt. On sent que Honor a pris ses dispositions pour éviter les mauvaises surprises, mais parfois le téléphone est juste « bloqué ». Il suffit de retirer ses doigts pour que ça fonctionne de nouveau.
Reconnaissance faciale et capteur d’empreintes digitales sont de mise pour les méthodes « intelligentes » de déverrouillage. La première fonctionne très bien et demande une seconde de délai avant de terminer l’identification de votre visage. On a vu plus véloce, mais ça reste correct et surtout, pas dérangeant. Quant au capteur d’empreintes digitales, c’est une assez bonne surprise : malgré le fait qu’il soit placé sous l’écran, il est assez rapide.
Ce qui peut embêter toutefois, c’est son placement : tout en bas de l’écran, pour les grandes mains, ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus pratique. Mais sur ça, c’est principalement une question de goût.
L’écran est lumineux, mais pas idéalement calibré
L’écran du Honor 200 Pro est grand : 6,78 pouces de diagonale avec une définition 1,5K (2700 par 1224 pixels). Le taux de rafraîchissement est évidemment à 120 Hz maximum : il peut s’adapter en fonction de votre usage pour récupérer un peu de batterie.
Les promesses de la marque sont belles : jusqu’à 4000 cd/m² en pic de luminosité en HDR. Ce qui est appréciable sur les smartphones Honor, c’est généralement la luminosité automatique : réactive sans trop l’être, les changements sont assez doux, tant et si bien qu’il est parfois difficile de les percevoir lorsqu’on change d’environnement. En extérieur et y compris en plein soleil, la dalle reste suffisamment lumineuse pour qu’on puisse lire ce qui est écrit dessus.
Smartphone testé par nos soins oblige, le Honor 200 Pro est passé sur le bistouri, ou plutôt sous notre sonde pour tester son écran à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. En mode vif (utilisé par défaut), nous avons constaté une température de couleur de 7060 K en SDR, là où l’on vise 6500 K ; c’est donc assez froid. Du côté de la couverture colorimétrique, nous avons mesuré 126 % du sRGB, 84 % du DCI-P3 et 57 % du BT 2020. Ce n’est pas ce qui se fait de mieux à ce prix-là : on aurait apprécié atteindre les 100 % du DCI-P3, mais rien de catastrophique.
Aussi, le delta E moyen sur DCI-P3 en SDR calculé est de 3,89 : en dessous de 3 on considère que l’œil humain n’est pas capable de distinguer la différence entre ce que l’écran affiche et ce qu’il est censé afficher. Nous avons répété les mesures en mode de couleurs « normal », censé être plus fidèle. Cela se vérifie avec la température colorimétrique qui est de 6240 K. Quant à la couverture colorimétrique, elle est plus décevante : 104 % du sRGB, 84 % du DCI-P3 et 57 % du BT 2020 seulement.
Enfin, la luminosité maximale en SDR est de 1105 cd/m². Heureusement le Delta E moyen est là pour rattraper le coup avec une valeur de seulement 3,46 sur le DCI-P3. Une luminosité assez confortable donc, d’autant plus que le pic en HDR est plus élevé : 1174 cd/m², la différence n’est donc pas énorme. On peut supposer que nous n’avons pas pu reproduire les conditions avec lesquelles Honor a pu annoncer 4000 cd/m². En HDR toujours, le Delta E est plus faible sur DCI-P3 : 6,44 en moyenne en mode couleurs vives (par défaut) et 7,62 en couleurs « normales ». À 800 euros, la concurrence fait bien mieux en HDR.
MagicOS 8.0 : Android 14 avec quelques idées bien trouvées
C’est assez classique côté système d’exploitation : Android 14 est de la partie grâce à l’interface MagicOS 8.0 de Honor. Ce dernier prévoit pour son 200 Pro trois ans de mises à jour majeures et quatre ans de patchs de sécurité. Pour un smartphone à 800 euros, ça pique. Mis à part le OnePlus 12R ou le Motorola Edge 50 Pro, difficile de trouver des modèles qui font moins que quatre mises à jour d’Android. D’autant plus que ces deux exemples sont vendus 100 euros moins cher. On compte quand même quelques applications publicitaires préinstallées, ce qui est un peu dommage : il y a Trip.com, WPS Office, Amazon Music, Netflix, Facebook Booking.com, TikTok, AliExpress et la Boutique Amazon. 9 applications, ça commence à faire beaucoup.
Ce qu’il faut tout d’abord noter, c’est que comme chez Apple ou Xiaomi, les notifications sont séparées des paramètres rapides. D’un glissement de doigt, on peut passer de l’un à l’autre. Mais cela signifie qu’on ne peut pas consulter les deux simultanément. Sachez que vous pouvez activer un tiroir d’applications pour ne pas avoir les apps sur l’écran d’accueil.
Dans les petites fonctionnalités assez pratiques, il y a les suggestions IA, qui sont en fait un dossier composé des applications utilisées récemment ou utilisées fréquemment. Elles sont quatre et changent très régulièrement, ce qui peut dérouter, mais ce dossier sur l’écran d’accueil se révèle bien pratique au quotidien, en fonction de ses journées. Même chose dans les paramètres rapides : deux paramètres rapides sont affichés en « suggestion IA » et changent en fonction de votre usage. De quoi éviter d’aller chercher dans toute la galerie en dessous. Autre bonne idée : les grands dossiers, qui prennent quatre cases sur l’écran d’accueil, mais qui en accueillent neuf. Les écrans de smartphones ont aujourd’hui une résolution suffisante pour les afficher en assez grand : d’ailleurs, le clic sur l’une des icônes ne rate jamais. Sur Android, on peut accéder à des raccourcis au sein même des applications depuis l’écran d’accueil en restant appuyé dessus. Honor va un peu plus loin : on peut faire en sorte qu’une application prenne davantage de place sur l’écran, en affichant des icônes de raccourcis. Cela fonctionne avec beaucoup d’applications puisque ça se base sur une possibilité offerte par Android et ça peut se révéler bien pratique également.
Le mode always-on
MagicOS 8.0 propose logiquement un mode always-on, qu’on peut activer tout le temps, selon les heures ou à réception de notifications. On peut même décider de le mettre en plein écran, en affichant continuellement son fond d’écran, mais en plus foncé.
Lorsque le fond est complètement noir, plusieurs images peuvent être affichées (on ne peut en choisir qu’une), ou bien afficher une horloge. Plusieurs thèmes d’écran éteint peuvent être téléchargés depuis l’application Thèmes présente sur l’interface.
La Magic Capsule ou le Dynamic Island de MagicOS
Avec sa petite pilule en haut de l’écran renfermant deux capteurs, comme Realme, Honor adopte des animations façon Dynamic Island des iPhone, sous l’appellation Magic Capsule. En cliquant sur la petite icône qui s’affiche à côté de l’encoche, une petite fenêtre s’ouvre et permet d’accéder à quelques options. Cela fonctionne avec plusieurs applications comme les appels, le minuteur, la diffusion d’écran, les services de streaming et plus généralement toutes les applications qui jouent des contenus multimédias.
Sur Spotify, par exemple, lorsqu’on est dans une autre application, on voit la pochette du morceau qu’on écoute dans une petite bulle juste à côté de la pilule. À droite de cette dernière, une sorte de spectrogramme audio indiquant que la musique est en cours de lecture. En cliquant dessus, on accède au nom du morceau, à l’artiste, mais aussi aux commandes de lecture. Moins qu’une façon révolutionnaire d’accéder à certaines informations, la Magic Capsule en est surtout une autre.
Le mode gaming
Ce mode dédié aux jeux vidéo peut être ouvert depuis une barre latérale qu’on déroule. Il permet d’activer le mode « Jeu » qui est censé offrir de meilleures performances, en augmentant la chauffe de la batterie et sa consommation. Il y a quelques autres options, comme des raccourcis d’applications, l’activation des notifications ou non et même des filtres de jeu qui changent les couleurs de l’écran.
Performances : il se hisse au niveau des meilleurs
Honor a fait un choix assez solide pour son 200 Pro : le Snapdragon 8s Gen 3, une version édulcorée du Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm que l’on trouve sur beaucoup de smartphones haut de gamme en 2024. Ce SoC est épaulé par pas moins de 12 Go de RAM. Une RAM à laquelle on peut ajouter 12 Go de mémoire vive virtuelle (avec la fonction Honor RAM Turbo). Sa partie CPU est cadencée à 3 GHz. Quant au refroidissement, il est en partie aidé par une chambre à vapeur, élément qu’on ne trouve pas sur tous les smartphones. Sa surface est de 36 000 m² et promet une amélioration de 10 % de la dissipation de la chaleur par rapport au Honor 90 sur ladite surface.
Modèle | Honor 200 Pro | Google Pixel 8 | Motorola Edge 50 Pro | Samsung Galaxy S23 FE |
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AnTuTu 10 | 1343741 | 709598 | 860148 | 1146612 |
AnTuTu CPU | 349758 | 161462 | 266106 | 342248 |
AnTuTu GPU | 501552 | 291937 | 248794 | 406589 |
AnTuTu MEM | 240432 | 117543 | 173988 | 180871 |
AnTuTu UX | 251999 | 138656 | 171260 | 216904 |
PC Mark 3.0 | 16724 | 11035 | 14412 | 14044 |
3DMark Wild Life | N/C | 7255 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | 43.45 FPS | N/C | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | N/C | 1967 | 1482 | 1696 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | N/C | 11.78 FPS | 8.88 FPS | 10.16 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 54 / 49 FPS | 43 / 29 FPS | 29 / 27 FPS | 42 / 12 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 60 / 98 FPS | 56 / 58 FPS | 32 / 47 FPS | 56 / 63 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 61 / 263 FPS | 89 / 120 FPS | 78 / 107 FPS | 112 / 13 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 1800 | 906 | 1159 | N/C |
Geekbench 6 Multi-core | 4502 | 2708 | 3123 | N/C |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 9886 | 5748 | 4034 | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 931.68 / 645.83 Mo/s | N/C | 753 / 502 Mo/s | 1240 / 204 Mo/s |
Au regard des benchmarks, le Honor 200 Pro ne se hisse pas au niveau des smartphones disposant du Snapdragon 8 Gen 3, comme le OnePlus 12 ou le Samsung Galaxy S24, mais c’est tout à fait logique. En revanche, il bat le Motorola Edge 50 Pro ou encore le OnePlus 12R et parfois d’assez loin.
En jeu, nous avons pu jouer à Fortnite en qualité graphique élevée à 30 FPS constamment. Il semblerait que le jeu soit limité en termes de performances : on sent clairement qu’il peut aller au-delà. C’est pourquoi sur Genshin Impact le Honor 200 Pro s’en sort extrêmement bien : on peut jouer en qualité graphique élevée de manière constante à 60 FPS ou presque. Ce smartphone se montre en jeu comme une petite pépite de puissance, une fois qu’on a activé le mode jeu et retiré l’optimisation de la batterie.
Pour le stockage, comptez sur 512 Go confortables : c’est très rare de voir une seule configuration de stockage sur un smartphone, qui plus est avec une capacité aussi grande. Avec cela, Honor prend de l’avance sur certains concurrents qui commercialise parfois des smartphones à plus de 800 euros et avec seulement 128 Go de stockage. Par contre, pas possible d’insérer une carte microSD.
Photo
Au total, ce sont quatre capteurs photo que l’on trouve sur le Honor 200 Pro :
- Un capteur principal Super Dynamic H9000 de 50 Mpx, OIS, EIS, taille 1/1,3 pouce, f/1,9 ;
- Un capteur ultra-grand-angle de 12 Mpx, f/2,2, champ de vision de 112° ;
- Un téléobjectif Sony IMX856 de 50 Mpx, zoom x2,5 (équivalent 68 mm), f/2,4 ;
- Un capteur selfie de 50 Mpx, f/2,1.
Capteur principal
Ce capteur est quelque peu frustrant : les photos peuvent être très belles en plein jour et avec une bonne luminosité. On peut parfois constater voile grisâtre devant, mais rien de grave. Les couleurs sont bien respectées et assez jolies.
En revanche, dès qu’il fait un peu plus sombre, on perd moult détails et couleurs. Tout devient plus terne, plus flou. C’est dommage parce que ce n’est pas une erreur que font autant d’autres smartphones au même prix.
Capteur ultra-grand-angle
Même si ce n’est pas le meilleur du marché (à 800 euros) l’ultra-grand-angle est ici assez correct. Pas de grosse erreur, simplement quelques petits soucis de gestion de la plage dynamique.
Le principal reproche qu’on peut lui faire, c’est le manque de piqué. Y compris avec de bonnes conditions lumineuses, on observe de grandes zones de flou.
Téléobjectif
Belle surprise qu’est ce téléobjectif, avec une bonne définition et des photos bien détaillées. Même en intérieur, les couleurs arrivent à être assez bien respectées.
En revanche dès qu’on sort par temps ensoleillé, on constate que le téléobjectif peine à gérer des expositions différentes. Ce qui fait que les coins les plus sombres sont trop assombris par rapport au reste de l’image.
Capteur selfie
Le capteur selfie est ici convaincant : piqué, couleurs, tout y est. On ne peut s’empêcher de faire remarquer que la plage dynamique manque un peu de gestion dans les recoins sombres.
En intérieur, le focus est moins bon, les différentes nuances de couleurs sont moins nombreuses. C’est un peu dommage, mais cela reste correct.
Mode nuit
Le mode nuit de ce Honor 200 Pro est vraiment décevant. Lorsqu’il y a de la lumière artificielle, elle place un voile gris sur toute la surface. La mise au point peine, le flou de bougé est présent et les détails peu visibles.
Lorsqu’il n’y a pas de lumière artificielle, on ne récupère pas assez de lumière pour avoir des résultats satisfaisants. C’est vraiment dommage et à 800 euros, c’est un raté de la part de Honor.
Mode portrait
Pour le mode portrait, il faut forcément passer par le mode « Harcourt », réalisé en partenariat avec le Studio Harcourt, studio photographique parisien très réputé pour ses portraits en noir et blanc. Mais on peut aussi réaliser des clichés en couleur, qui adoptent un certain profil de couleurs. Ça ne plaira sans doute pas à tous, mais le mode fonctionne assez bien.
Il faut reconnaître que la couleur fait son petit effet, d’autant plus que le piqué est très bon en extérieur : il se dégrade malheureusement trop en intérieur lorsque la lumière vient à manquer. Quant au détourage, il est correct, bien qu’il y ait quelques effets de halo qu’on observe lorsqu’on zoome dans l’image. Par ailleurs, le Honor 200 Pro peut commettre quelques erreurs de détourage au niveau des cheveux, mais aussi des lunettes. Rien de bien grave, mais c’est à noter.
Le fameux mode Harcourt avec la photo noir et blanc
Mais le Studio Harcourt est surtout connu pour ses portraits en noir et blanc. La promesse de Honor et du studio, c’est de vous permettre de réaliser les mêmes portraits, avec des réglages similaires. C’est pourquoi il y a un mode noir et blanc en portrait qu’on peut choisir.
Les résultats peuvent être très convaincants, mais pas dans n’importe quelles conditions. En extérieur, certaines zones peuvent être un peu trop claires (en témoigne la crête de ma vaillante cocotte bien nommée Anne-Claire). En intérieur, certaines zones peuvent être trop sombres (en témoigne la crête cette fois-ci de mon très cher collègue). Pour le reste, le piqué est encore là au rendez-vous et c’est très appréciable.
Mode macro
Pas de capteur macro ici, mais le capteur ultra-grand-angle permet quand même de réaliser des clichés en macro, c’est-à-dire très près du sujet. Ici, on peut ne s’éloigner que de 2,5 cm pour faire la mise au point.
Les couleurs sont bonnes et même si on sent rapidement le travail des algorithmes sur les clichés, le piqué est assez bon. Suffisamment pour avoir pas mal de texture sur les photos et c’est justement ce qu’on demande à une photo macro. Honor semble avoir compris la leçon sur le haut de gamme : les capteurs macro médiocres ne servent à rien, il vaut mieux utiliser un bon ultra-grand-angle.
Vidéo
Le Honor 200 Pro est capable d’enregistrer des vidéos jusqu’en 4K à 60 FPS à l’avant et en 4K à 30 FPS en selfie.
Audio et microphone
Le smartphone est compatible avec plusieurs codecs Bluetooth : SBC, AAC, LDAC, aptX et aptX HD. Pas de prise jack, donc pour écouter sa musique, il faut soit passer par le Bluetooth ou par le port USB-C.
Heureusement, il y a des haut-parleurs sur ce smartphone, si on a ni écouteurs, ni casque, ni enceinte. Le son est plutôt bien réparti entre les deux haut-parleurs, même si celui en bas est plus puissant et surtout plus axé sur les basses. Quant à la qualité sonore, elle est correcte et propose une certaine profondeur. Mais dès qu’on passe les 50 % du volume maximal, des distorsions se font entendre sur les aigus. Bref, c’est correct.
Réseau et communication
Côté connectivité, c’est classique : de la 5G, du Wi-Fi 6E, du Bluetooth 5.3 et du NFC. À noter qu’on peut placer deux cartes nanoSIM dans ce Honor 200 Pro ou une eSIM.
Durant les appels vocaux, le Honor 200 Pro se montre assez bon dans la couverture des bruits ambiants. Dans la rue, le téléphone arrive à couvrir les bruits émis par les moteurs de voiture, en compressant quelque peu la voix. Enfin, dans les situations venteuses, la voix est encore un peu plus compressée et paraît plus lointaine, mais reste toujours compréhensible.
Une autonomie sous la moyenne
À l’intérieur de l’appareil se trouve une grosse batterie de 5200 mAh. L’autonomie est assez classique : jusqu’à une journée et demie sans restriction dans les usages. De quoi ne pas être dérangé par une batterie qui se vide trop vite. À titre d’exemple, Fortnite a vidé 7 % de batterie en 20 minutes de jeu (à 30 FP), Genshin Impact 9 %, le tout avec la luminosité réglée à 50 % et l’optimisation de batterie désactivée. Là encore, c’est dans ce qui se fait habituellement sur les smartphones, notamment dans cette gamme de prix.
Mise à jour : face au mauvais résultat dans notre test automatisé de l’autonomie du Honor 200 Pro, nous avons relancé plusieurs fois notre protocole ViSer. Nous avons identifié un souci de notre côté au niveau de l’opérateur. Les tests initiaux ont été réalisés avec une carte SIM Bouygues Télécom. En passant sur une carte SIM Orange, le Honor 200 Pro gagne environ 50 minutes d’autonomie, portant son total à 10h50. Malgré cela, il reste en-dessous de la moyenne, derrière même son aîné le Honor 90 qui n’était pas un champion en la matière. Néanmoins, il ne cavale plus avec les derniers de notre classement.
Comme tous les autres smartphones que nous testons, ce Honor 200 Pro est passé par notre protocole de test d’autonomie automatisé ViSer. Il enchaîne plusieurs actions (navigation, appels, envoi de messages, lecture de vidéos, etc.) de manière répétée pour éprouver l’appareil.
Durant ce test, le Honor 200 Pro a duré seulement 9h59 : c’est l’un des plus mauvais scores jamais constatés par Frandroid sur ce test. À l’heure où nous publions ce test, nous avons relancé l’exercice afin de pouvoir nous assurer de la fiabilité de ce score et nous mettrons à jour cet article le cas échéant. En attendant, nous observons que ce smartphone est très bon pour gérer sa consommation en veille, mais beaucoup moins lorsqu’il faut enchaîner les activités.
Par ailleurs, nous avons aussi noté que le Honor 200 Pro voyait sa batterie opérer aux alentours de 32 degrés Celsius pendant notre protocole ViSer. À titre de comparaison, le Honor Magic 6 Pro, qui s’en très bien sorti dans le même exercice, se stabilisait rapidement à environ 26 degrés.
Recharge
La recharge est quelque peu limitée par le fait que la charge rapide n’est disponible qu’avec les chargeurs Honor : 100 W en filaire et 66 W en sans-fil. Le constructeur promet une vitesse de charge intéressante avec 41 minutes pour un cycle complet (à 100 W). Voici un test de charge réalisé avec un chargeur Huawei de 100 W, en partant de 10 % :
- 10 minutes : 38 % ;
- 20 minutes : 60 % ;
- 30 minutes : 82 % ;
- 40 minutes : 96 % ;
- 50 minutes : 100 %.
Prix et date de sortie
Trois coloris sont disponibles pour le Honor 200 Pro : blanc, cyan et noir. Il est lancé dès maintenant au prix de 800 euros, avec une offre de 100 euros de remise immédiate lors des précommandes, qui se terminent le 25 juin.
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