En vérité, le smartphone pliable le moins cher du marché n’est pas le Motorola Razr 50. En fait, c’est son ancienne version, à savoir le Motorola Razr 40 qui est le modèle le moins cher actuellement : il est vendu à 600 euros, un an après sa sortie. Mais on peut trouver encore moins cher : le Blackview Hero 10 est disponible pour seulement 550 euros chez nous.
Quoiqu’il en soit, si l’on parle en termes de grandes marques et de prix de sortie, le moins cher, c’est le Motorola Razr 50. Pour proposer un tel prix, Motorola a fait des choix techniques : sont-ils suffisamment peu impactants pour que l’expérience reste aussi bonne que celle du Motorola Razr 50 Ultra ? C’est la question posée par notre test.
Fiche technique
Modèle | Motorola Razr 50 |
---|---|
Dimensions | 73,99 mm x 171,30 mm x 7,25 mm |
Interface constructeur | Hello UI |
Taille de l’écran | 6,9 pouces, 3,6 pouces |
Définition | 2640 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 413 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Mediatek Mediatek 7300X |
Stockage interne | 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 13 Mp |
Capteur photo frontal | 32 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 30 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | latéral |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4200 mAh |
Poids | 188 g |
Couleurs | Orange, Gris, Sable |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un Motorola Razr 50 en coloris orange, prêté par la marque.
Un design qui change vraiment, pour le mieux
Le Motorola Razr 50 représente une belle évolution de design par rapport à son prédécesseur, le Razr 40, et ce, pour la simple et bonne raison qu’il ressemble au Motorola Razr 40 Ultra de l’année dernière.
Au dos donc, c’est un design forcément en deux parties auquel on fait face. Le bas est un simple revêtement similicuir dans lequel est gravé le logo de la marque ainsi que sa gamme, avec un effet plutôt joli.
La partie du dessus offre un rappel avec une petite bande de similicuir, qui supporte le grand écran externe qui fait la renommée de ce modèle : un écran de 3,6 pouces aux coins très arrondis et qui est très légèrement bombé sur les côtés. Il a même le toupet d’englober les objectifs photo ainsi que le flash, ce qui est du plus bel effet.
Comme pour la version Ultra, il s’agit là de ce qui fait tout le charme de ce smartphone Motorola qui se démarque largemement du Samsung Galaxy Z Flip 6 sur cet aspect. Un écran géant que propose aussi le Xiaomi Mix Flip. Un vrai petit bijou, même avec cette bande colorée qui vient réduire la surface d’affichage. Le 100% c’est pour le Razr 50 Ultra.
De l’autre côté, on trouve un grand écran au format 22:9, avec des bordures assez épaisses et légèrement surélevées. C’est tout à fait normal sur les modèles pliants, puisqu’un cadre permet de protéger la dalle pliable. Si on y perd un peu en immersion, ça n’a rien de rédhibitoire pour l’expérience utilisateur et/ou l’esthétisme. Au moins, on n’a pas d’effet « menton » avec une bordure inférieure plus large.
Contrairement à Samsung, Motorola a fait le choix de tranches assez fines et surtout arrondies. Et contrairement au dos, elles sont brillantes : un bi-ton assez étrange, mais qui ne se fait pas trop remarquer. Au final, les finitions sont assez correctes.
En position pliée, le smartphone offre des dimensions de 73,99 par 88,08 par 15,85 mm. Et lorsqu’il est déplié, ses dimensions sont de 73,99 par 171,30 par 7,25 mm.
Moins de 8 mm d’épaisseur et avec des tranches arrondies, cela offre une prise en main très agréable et une belle sensation de finesse, sans que ce soit réellement le cas. Le poids total : 188 g environ, ce qui est relativement léger.
Enfin, du côté de la résistance, on a droit à du verre Corning Gorilla Glass Victus sur l’écran externe. Pas le plus haut de gamme, mais une valeur sûre.
Quant à la résistance aux fluides, nous n’avons droit qu’à de l’IPX8 : pas de résistance officielle à la poussière, seulement de l’étanchéité sous certaines conditions. Là-dessus, Samsung fait un peu mieux avec de l’IP48 sur son Galaxy Z Flip 6. On voit là encore l’une des concessions faites par Motorola pour baisser le coût de fabrication du Razr 50.
Charnière et pliure
Cette année encore, Motorola a un peu amélioré sa charnière. Plus fine, plus fiable, elle se montre assez souple. En effet, on peut incliner l’écran à presque tous les degrés, mais dans les premiers et les derniers, il y a une sorte de ressort qui termine le dépliage ou le pliage.
C’est en vérité assez pratique et pas angles choisis sont bons, suffisamment pour ne pas déranger. La marque annonce une durabilité de 600 000 ouvertures/fermetures pour sa charnière.
Quant à la pliure, oui, elle se voit, oui, elle se sent au toucher. Mais dans tous les cas, elle se fait quelque peu oublier au quotidien. Aujourd’hui, tous les constructeurs arrivent à proposer cela sur les modèles pliables.
Ce qui est un peu déstabilisant, c’est qu’on peut légèrement désaligner les deux parties du téléphone : il semblerait qu’il y ait un petit jeu qui se sente dans les mains. Pas de quoi s’inquiéter, mais c’est à noter.
Le Motorola Razr 50 en main
C’est dans la prise en main aussi que le format à clapet se révèle très pratique. Le Motorola Razr 50 peut se mettre dans toutes les poches, même les plus petites, grâce à une longueur bien rétrécie et une épaisseur pas trop grande non plus. C’est un bonheur de sortir facilement le téléphone de sa poche.
Plié, la prise en main est très bonne avec un écran externe rapidement accessible et les boutons qui tombent sous les doigts. Lorsqu’il est ouvert, c’est moins aisé puisqu’il est beaucoup plus long et que les boutons sont situés beaucoup plus haut.
Pas de capteur d’empreinte digitale sous l’écran : il est situé sur le bouton d’alimentation, du côté droit. Aucun souci à faire remarquer, il fonctionne très bien.
Pour plier et déplier le smartphone, c’est très facile, à condition d’avoir deux mains. À une seule main, c’est possible de le faire, mais cela s’avère assez compliqué et demande de la dextérité.
Si Motorola fait mieux que Samsung grâce à des tranches bombées entre lesquelles on peut glisser ses doigts, c’est moins compliqué qu’avec un Galaxy Z Flip. D’autant plus que dans les angles les plus larges et les moins larges, le téléphone termine de se plier ou de se déplier, comme évoqué précédemment.
Deux écrans lumineux, très jolis et bien calibrés : Motorola confirme son expertise
L’écran interne du Razr 50 est une grande dalle Amoled au format 22:9 : tout le monde n’appréciera pas d’avoir un écran aussi long pour être aussi peu large. Cet écran d’une diagonale de 6,9 pouces occupe 85,33% du corps ; c’est peu, mais rappelons que l’on parle d’un smartphone dont l’écran se plie et qu’il faut protéger.
Cette dalle Amoled propose une définition FHD+ (2640 par 1080 pixels), soit une résolution de 413 ppp. Il s’agit d’un modèle LTPO dont le taux de rafraîchissement évolue de manière progressive jusqu’à 120 Hz. À noter que cet écran est compatible HDR10+ et est censé couvrir entièrement le DCI-P3. Motorola avance pas moins de 3000 cd/m² en luminosité maximale.
En pratique, les couleurs sont assez froides avec le mode par défaut, comme chez nombre de smartphones, mais c’est assez classique. Quant à la luminosité, je n’ai été nullement gêné même en plein soleil, que ce soit avec l’écran externe ou l’écran interne, grâce à une luminosité automatique au rendez-vous.
Comme tout smartphone testé par nos soins, le Motorola Razr 50 est passé sous notre sonde à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.
Avec le mode de couleurs par défaut, baptisé « couleurs éclatantes », nous avons mesuré une température de couleurs de 7006 K. En règle générale, nous cherchons à nous approcher de celle du soleil, à savoir 6500 K. Ici donc, les couleurs sont relativement froides.
Dans ce même mode de couleurs, nous avons constaté une couverture colorimétrique de 181% du sRGB, de 121% du DCI-P3 ainsi que de 82% du BT.2020, ce qui est très bon. Les autres modes de couleurs ne font pas autant.
Quant à la fidélité des couleurs, le delta E moyen mesuré est de 3,59 en SDR et de 6,17 en HDR, ce qui là encore est assez bon : en dessous de 3, on considère que l’œil humain est incapable de discerner la différence entre ce que la dalle affiche et ce qu’elle est censée afficher.
Seul le mode de couleurs « lumineuses » fait mieux, avec un delta E de 2,4 en SDR et de 5,53 en HDR. En somme, l’écran interne du Motorola Razr 50 est bon et bien calibré.
Enfin, concernant la luminosité, nous avons mesuré une luminosité maximale de 1190 cd/m² en SDR et une luminosité maximale de 2091 cd/m² en HDR. C’est très correct et digne d’un smartphone haut de gamme.
Quid de l’écran externe ?
Du côté de l’écran externe, c’est moins luxueux, mais pas moins intéressant.
Cette dalle Amoled mesure 3,63 pouces de diagonale, et est trouée par les deux objectifs photo en bas à droite. C’est un peu plus grand que la taille de l’écran externe du Galaxy Z Flip 6, mais évidemment plus petit que celle du Razr 50 Ultra.
L’écran propose une définition de 1056 par 1066 pixels, pour une résolution de 413 ppp. Là aussi, on a droit à la couverture complète du DCI-P3. Mais là où la dalle fait moins bien que sa consœur de l’autre côté, c’est sur le taux de rafraîchissement : pas de LTPO et « seulement » 90 Hz. En vérité, cela suffit amplement.
Quant à la luminosité maximale, elle est paradoxalement inférieure à celle de l’écran interne alors que c’est l’écran externe qu’on aura tendance à davantage utiliser en extérieur. Notre mesure à la sonde relève 1207 cd/m² en SDR et 1241 cd/m² en HDR. Ce qui reste tout à fait correct pour un écran secondaire et même en usage au soleil.
Hello UI : l’interface de Motorola avec de bonnes idées, mais pas assez longtemps
Moins connue que ses concurrentes, c’est l’interface Hello UI qui fait fonctionner l’appareil : une surcouche naturellement basée sur Android 14. Le gros point noir que nous voyons, c’est le suivi logiciel : trois ans de mises à jour d’Android et quatre ans de patchs de sécurité. À 900 euros, il n’y a presque personne qui propose aussi peu. Surtout qu’en face, Google et Samsung proposent jusqu’à sept ans de mises à jour (Android+sécurité), y compris sur le Galaxy Z Flip 6 désormais.
Motorola a installé plein d’applications, notamment Family Space – une application de contrôle parental- mais également pour sécuriser des fichiers, se concentrer, etc. On note tout de même la présence de quelques applications publicitaires.
Les options de personnalisation
C’est très classique ici, mais Hello UI propose les options de personnalisation d’Android 14. On peut naturellement changer l’apparence des menus, la forme des icônes, la couleur des boutons, ajouter des widgets, y compris sur l’écran de verrouillage.
La fonction Monet est aussi de la partie : c’est celle qui permet de synchroniser les couleurs du fond d’écran avec l’interface. De quoi avoir un peu plus d’esthétisme dans un Android qui peut paraître barbare dans ses couleurs.
L’écran externe et ses fonctionnalités
La grande force du Motorola Razr 50 (et de sa version Ultra), c’est l’écran externe et les possibilités qu’il offre. C’est bien simple : elles sont infinies. En fait, l’écran secondaire permet de lancer n’importe quelle application. Évidemment, beaucoup seront dans un format inadapté et difficile à utiliser, mais pour certains usages, comme simplement vérifier un itinéraire, ou lire un long message en entier, cela se révèle très commode : ça évite d’avoir à déplier l’appareil.
Plus généralement, cette dalle fonctionne à l’aide d’un système de panneaux, qu’on ajoute ou qu’on enlève. Il y a l’accueil avec quatre applications en raccourci, le panneau des applications, la météo, l’agenda, quelques petits jeux (qui font penser aux jeux installés sur les anciens téléphones portables à clapet), la musique, ainsi qu’un dernier panneau sur lequel on peut placer les widgets que l’on souhaite (ce sont les mêmes que ceux qu’on place sur l’écran d’accueil).
Ce qui est frustrant, c’est qu’on ne puisse pas ajouter plusieurs panneaux de widgets.
Mode caméscope et possibilités en photo
En photo, lorsqu’on incline à moitié l’écran interne, les commandes se placent dans la partie inférieure de l’écran, pour laisser davantage de place à la prévisualisation dans la partie supérieure. Et lorsqu’on place le smartphone à l’horizontale, on peut utiliser le Razr 50 façon caméscope, en zoomant/dézoomant à l’aide de son doigt sur la partie de l’écran non utilisée.
Le gros avantage du format est que, pour les selfies, on peut tout à fait utiliser le capteur principal ou le capteur ultra-grand-angle. C’est très pratique et ça offre une meilleure qualité d’image. Pour cela, il suffit de faire tourner son poignet rapidement deux fois pour lancer l’appareil photo. Et pour déclencher l’appareil photo à distance, on peut tout simplement montrer sa main. Autre fonction gestuelle : secouer deux fois le Motorola Razr 50 allume la lampe torche, et le secouer deux fois ensuite l’éteint.
Un mode « flex » un peu décevant
Malheureusement, le mode « flex » qu’on trouve beaucoup chez les Galaxy Z Flip, est presque totalement absent sur ce Razr 50. En fait, lorsqu’on plie à moitié le smartphone, cela ne fait… rien.
Une exception : YouTube. Avec cette application, le lecteur vidéo s’affiche sur la partie supérieure uniquement, laissant un panneau de commandes en bas.
Il y a aussi l’appareil photo, comme évoqué précédemment, là où chez Samsung d’autres applications sont « compatibles », comme Spotify notamment. Finalement, le fait que le smartphone se plie ne sert (presque) à rien pour l’écran interne de ce modèle.
Pour nuancer cela, on peut quand même placer le smartphone en mode « tente » ou en mode « chevalet » pour afficher du texte, des images, une horloge. De quoi utiliser le smartphone en tant que réveil par exemple.
Des performances suffisantes, mais pas pour un smartphone à 900 euros
Pas de puce Qualcomm ici, mais bien un SoC signé MediaTek, plus précisément le Dimensity 7300X gravé en 4 nm et qu’on ne trouve pour le moment que dans ce modèle-ci. Il est épaulé par 8 Go de RAM en LPDDR4X (et par 8 Go de mémoire vive virtuelle).
Modèle | Motorola Razr 50 | Motorola Razr 50 Ultra | Motorola Razr 40 Ultra | Samsung Galaxy Z Flip 5 | Honor 200 Pro |
---|---|---|---|---|---|
AnTuTu CPU | N/C | 317712 | 308897 | 386849 | 349758 |
AnTuTu GPU | N/C | 261300 | 128616 | 501625 | 501552 |
AnTuTu MEM | N/C | 344643 | 180221 | 295468 | 240432 |
AnTuTu UX | N/C | 230323 | 230040 | 235737 | 251999 |
PC Mark 3.0 | N/C | 17522 | 9831 | 14582 | 16724 |
3DMark Wild Life | N/C | 6121 | 4738 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | 36.66 FPS | 28 FPS | N/C | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | N/C | 1628 | 1231 | 3729 | N/C |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | N/C | 9.75 FPS | 7 FPS | 22.30 FPS | N/C |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | N/C | 40 / 29 FPS | 27 / 10 FPS | 90 / 61 FPS | 54 / 49 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | N/C | 46 / 59 FPS | 36 / 48 FPS | 77 / 75 FPS | 60 / 98 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | N/C | 114 / 165 FPS | 102 / 141 FPS | 115 / 154 FPS | 61 / 263 FPS |
Geekbench 6 Single-core | N/C | 1850 | N/C | 2004 | 1800 |
Geekbench 6 Multi-core | N/C | 4322 | N/C | 5174 | 4502 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | N/C | 5132 | N/C | 9475 | 9886 |
Lecture / écriture séquentielle | N/C | N/C | 1629 / 1313 Mo/s | 3393 / 2076 Mo/s | 931.68 / 645.83 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | N/C | 68150 / 83499 IOPS | 112144 / 41104 IOPS | N/C |
AnTuTu 10 | N/C | 1153978 | 847774 | 1419679 | 1343741 |
Sur Fortnite, le jeu semble malheureusement bloqué à 30 FPS maximum dans les paramètres. Logiquement donc, avec le mode Turbo activé, on peut jouer à 30 FPS en qualité graphique maximale de manière stable, ce qui est ce à quoi on pouvait s’attendre.
Quant à Genshin Impact, on peut jouer à environ 40 FPS en combat, avec la qualité graphique réglée sur moyen : dans les moments plus calmes, cela peut être plus élevé. En bref, c’est assez décevant pour un modèle à 900 euros : on a davantage l’impression de faire face aux performances d’un smartphone de milieu de gamme à 500 euros. C’est l’un des témoins des concessions techniques faites par Motorola pour proposer un smartphone pliable à moins de 1000 euros.
Lorsqu’il est grandement mis à contribution, le smartphone chauffe beaucoup au niveau de l’écran externe, sur le haut de l’appareil. C’est étrangement moins le cas dans le bas du téléphone : la chauffe n’est donc pas du tout unilatéralement répartie.
En usage classique, le Razr 50 se montre assez véloce, comme n’importe quel smartphone à partir du milieu de gamme aujourd’hui. Les applications se lancent rapidement, rien à signaler. En revanche, l’obturateur de l’appareil photo peut être lent, notamment avec le capteur ultra grand-angle. C’est vraiment dommage parce que frustrant, d’autant plus pour un appareil qu’on trouve à 900 euros, alors que des modèles bien moins chers sont plus efficaces sur la prise de photos.
Côté stockage, on peut compter sur une capacité de 256 Go en UFS 2.2.
Photo : un capteur ultra-grand-angle insuffisant
Trois capteurs photo se trouvent au total sur ce Motorola Razr 50 :
- Un capteur principal de 50 Mpx, f/1,7, 0,8 µm, QuadPixel ;
- Un capteur ultra-grand-angle de 13 Mpx, f/2,2, 1,12 µm, champ de vision de 120° ;
- Un capteur selfie de 32 Mpx, f/2,4; 0,7 µm, QuadPixel.
Capteur principal
Naturellement, le capteur principal du Motorola Razr 50 est le meilleur des trois. Dans l’ensemble, il offre de belles photos avec des couleurs fidèles, une exposition juste. Mais ce n’est pas sans défauts.
Dans les coins, on observe quelques zones de flou, ce qui est assez frustrant, d’autant plus que lorsqu’il n’y a pas de flou, il y a parfois du manque de piqué. Aussi, la plage dynamique peut manquer de largesse : on aurait bien aimé avoir des parties sombres plus nuancés, tout comme les endroits les plus exposés.
Capteur ultra-grand-angle
Ce capteur ultra-grand-angle offre de jolies couleurs, principalement au centre de l’image. Dans les coins, on perd en détail, façon peinture impressionniste, comme souvent. Et sous éclairage artificiel, le piqué est présent, mais parfois grâce à un traitement logiciel, et ça se remarque.
On note quelques légères aberrations chromatiques dans les zones à fort contraste (sur les vitres principalement), mais ce n’est pas méchant. Enfin, il lui arrive de surexposer certains endroits tout petits, c’est dommage. Globalement, le capteur ultra-grand-angle du Motorola Razr 50 est plutôt mauvais par rapport à la concurrence.
Capteur selfie
Autre martingale de Motorola pour contenir le prix de son Razr 50 : le capteur selfie, situé dans l’écran interne. Si les clichés sont satisfaisants, ils ne le sont pas vraiment pour un smartphone vendu à 900 euros. Le téléphone peine à récupérer les détails de la peau et peut faire apparaître un voile gris devant le sujet.
Dans des conditions lumineuses légèrement contraignantes, on perd en piqué ainsi qu’en précision des couleurs. Rien à réellement déplorer, mais on trouve mieux ailleurs.
Mode nuit
Ce qui surprend d’emblée avec le mode nuit du Motorola Razr 50, c’est le manque de cohérence colorimétrique entre les deux capteurs. En fait, le capteur principal produit des images assez grisées par rapport à la réalité, quand le capteur ultra-grand-angle produit des clichés plutôt, voire très, verdâtres.
En vérité, les photos avec le capteur principal sont plutôt jolies et la sensibilité à la lumière (ISO) ne modifie pas trop les couleurs (même si elles tendent vers le jaune et le bleu). En revanche, les photos avec le capteur ultra-grand-angle sont à la ramasse : on perd tous les détails et certaines zones sont floues.
Mode portrait
Ce mode portrait est assez agressif sur le détourage, quitte à commettre des erreurs. Dans les exemples ci-dessous, on constate quelques morceaux de chemise qui sont floutés alors qu’ils ne devraient pas l’être. On se rend également compte de la dureté du floutage au niveau des cheveux.
Mais ce mode portrait reste fiable, bien qu’insuffisant à 900 euros. Comme toujours, le format pliable fait augmenter les coûts, et pour les limiter, il faut taper à certains endroits.
Vidéo
Le Motorola Razr 50 est capable de filmer en 4K UHD à 30 FPS et en FHD à 60 FPS.
Audio et microphone
Ce smartphone Motorola a deux haut-parleurs à proposer : de quoi profiter d’un son stéréo, mais aussi de la compatibilité avec le Dolby Atmos.
Bien que la qualité audio soit assez bonne, le Motorola Razr 50 présente un inconvénient majeur à ce niveau : un manque de graves et donc de profondeur sonore. Contrairement aux smartphones haut de gamme actuels qui parviennent à offrir des basses bien audibles, ce n’est presque pas le cas ici.
Réseau et communication
Pour les appels, on peut compter sur trois microphones. Dans une rue animée avec des piétons, des vélos et des voitures, le Razr 50 s’en sort bien. La voix est bien retransmise et notre interlocuteur comprend tout ce que nous disons.
Le bruit d’un moteur est bien couvert. En fait, le smartphone met beaucoup l’accent sur la voix, si bien que parfois, les voix des passants sont également captées. Même en présence de vent, les appels restent clairs, sans problème de compréhension.
Pour le reste, le Razr 50 propose de la 5G, du NFC, du Bluetooth 5.4, du GPS, ou encore du Wi-Fi 6E. On a droit à deux SIM utilisables en simultané : une carte nano SIM ainsi qu’une carte eSIM.
Autonomie correcte, charge correcte : pas grand-chose à dire
Rien de bien étonnant, ici on trouve une batterie de 4200 mAh qui n’est pas amovible. Sur une session de jeu de 20 minutes de Fortnite avec les paramètres graphiques au maximum et la luminosité réglée à 50%, le niveau de batterie est descendu de 6%. Sur Genshin Impact et dans les mêmes conditions, la perte de batterie est moindre : 5% en moins. Pour un smartphone avec une petite batterie et des performances correctes, c’est assez satisfaisant.
Dans un usage plus « classique » et au quotidien, l’endurance du Motorola Razr 50 est correcte, sans plus. On peut tenir une journée, voire une bonne journée (longue et avec des usages parfois intensifs), mais impossible d’aller plus loin sans se restreindre (sur la luminosité ou le recours à la puce).
Si la batterie peine à tenir, retenons que le Razr 50 a une arme de taille (c’est le cas de le dire, ou pas) : son grand écran externe, qui, s’il est grand, l’est deux fois moins que l’écran interne. De facto, il est moins énergivore. Et puisqu’il permet de (presque) tout faire, alors on l’utilise davantage.
Recharge
Sur le volet charge, le Motorola Razr 50 peut être rechargé à une puissance maximale de 30 W en filaire et de 15 W en sans-fil, le tout en USB-C. Malheureusement, le chargeur est vendu séparément (encore un endroit où Motorola a pu faire quelques économies). Voici un test de vitesse de charge avec un chargeur Motorola de 68 W (avec la technologie propriétaire TurboPower), en partant de 10% de batterie restante :
- 10 minutes : 27% ;
- 20 minutes : 43% ;
- 30 minutes : 57% ;
- 40 minutes : 70% ;
- 50 minutes : 83% ;
- 60 minutes : 94%
- 66 minutes : 100%.
Ce n’est pas ce qui se fait de plus rapide, mais c’est mieux que Samsung, seul autre concurrent sur les smartphones pliables à clapet en France pour le moment.
Prix et date de sortie
Le Motorola Razr 50 est d’ores et déjà disponible sur le marché français dans une unique version à 899 euros. Il est livré avec une coque de protection ainsi qu’une lanière. Trois coloris sont proposés : gris, beige et orange.
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