Historiquement, la gamme Poco de Xiaomi se concentre sur les joueurs en quête de performances, sans se ruiner. Au fil des années, les Poco X ont gagné en maturité, travaillant autant sur le rapport performances/prix, que sur la qualité de l’écran et de la photographie, sans oublier le style. En effet, le Poco X7 Pro, dernier-né de la famille, se veut plus complet que jamais avec un Dimensity 8400-Ultra gravé en 4 nm, un écran AMOLED de 6,67 pouces Full HD+ 120 Hz, une batterie de 6000 mAh et un design encore plus affiné.
Fiche technique
Modèle | Xiaomi Poco X7 Pro |
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Dimensions | 75,24 mm x 160,75 mm x 8,29 mm |
Taille de l’écran | 6,67 pouces |
Technologie | AMOLED |
SoC | Mediatek Dimensity 8400-Ultra |
Puce graphique | Mali-G720 |
Stockage interne | 256 Go, 512 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 8 Mp |
Capteur photo frontal | 20 Mp |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 6000 mAh |
Poids | 195 g |
Couleurs | Noir, Vert, Jaune |
Fiche produit |
Design : bicolor et séduisant
Nous sommes ici dans le royaume des lignes franches et épurées, où la courbe est l’exception et la tranche affirmée la norme. Ainsi, la face avant et le dos sont totalement plats.
Le premier affiche un bel écran de 6,67 pouces, avec un poinçon central en haut. De plus, les bords sont assez fins, ce qui permet à l’écran d’occuper 88,8 % de la surface avant.
Le dos est vraiment le point le plus soigné, avec une surface bicolore qui se décline en noir et gris, ainsi qu’en vert et vert clair. La version testée est en simili cuir noir et jaune. Visuellement, il faut admettre que c’est séduisant, et le toucher est vraiment agréable.
Le bloc optique n’est pas trop épais et reste assez compact, avec en plus un léger cerclage doré autour de chaque optique. L’effet visuel est une franche réussite, jouant avec talent de la lumière ambiante. Notez que, posé à plat, l’équilibre est assez précaire. Toutefois, si vous vous limitez à la surface correspondant au clavier virtuel en bas de l’écran, vous pourrez tout de même écrire un message confortablement.
La tranche est en plastique noir mat, avec un toucher légèrement rugueux. Nous y retrouvons, sur celle de droite, les boutons de volume noirs et le bouton de mise en marche doré. S’ils sont esthétiques et participent au charme du produit, ils sont placés un brin trop haut pour ceux qui ont de petites ou de moyennes mains.
La tranche basse réunit une sortie haut-parleur, un port USB-C pour la recharge et le port de carte SIM. Côté fabrication, nous apprécions une finition de qualité, un écran protégé par du Corning Gorilla Glass 7i et la certification IP68. Ce qui assure une certaine tranquillité d’esprit surtout face aux accidents liés à l’eau.
Il se révèle assez compact, avec des mensurations de 160,8 x 75,2 x 8,3 mm pour 195 g, et son poids est réparti avec équilibre.
Affichage : Un petit manque de pep’s
Le Poco X7 Pro embarque une dalle AMOLED de 6,67 pouces, avec une résolution de 2170 x 1220 pixels, offrant une densité de 446 ppp. En plus de la finesse de l’affichage, nous profitons d’un taux de rafraîchissement dynamique de 60 Hz ou 120 Hz.
Nous avons testé les trois modes d’affichage proposés par Xiaomi (Vif, Saturé et Couleur Original Pro), et nous nous sommes concentrés sur le mode Vif, qui offre le rendu le plus naturel. À l’aide de notre sonde et du logiciel le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, , nous avons mesuré un Delta E de 2,97, contre une valeur de référence de 3.
Concernant la température des couleurs, nous avons obtenu 6859 K, contre 6500 K pour la valeur de référence. Le calibrage est donc assez bon, avec une légère dérive vers les bleus.
L’espace colorimétrique mesuré par notre sonde est de bon niveau, avec 163 % du sRGB, 109 % du DCI-P3 et 74 % du BT.2020. Associé à un calibrage de qualité, malgré une légère dérive vers le bleu, nous obtenons un affichage offrant de belles palettes de couleurs et un rendu agréable à l’œil.
La luminosité mesurée est de 1053 nits en SDR et 1349 nits en HDR, ce qui nous offre un usage confortable en journée, mais plus difficile en plein soleil. Le smartphone est certifié HDR10+ et Dolby Vision, mais pour profiter pleinement de ces technologies, mieux vaut être dans le noir ou une faible pénombre.
Logiciel : Efficace et intelligent
HyperOS 2.0 (contre 1.0 pour le X7) est associé à Android 15, et ce couple est toujours aussi efficient. L’interface est épurée, agréable à l’usage, et bénéficie de petites fonctionnalités pratiques au quotidien.
Cela vaut aussi pour l’intelligence artificielle, qui est présente sous différentes formes, notamment avec la traduction et les sous-titres en temps réel, une aide à la rédaction, Circle to Search, Gemini et des outils IA de retouche d’image. Leur intégration est discrète et bien pensée, sans tomber dans l’excès d’affichage comme beaucoup de concurrents.
Les options liées à l’esthétique sont assez complètes, allant du choix des thèmes à la personnalisation de l’affichage. L’utilisateur dispose d’un large éventail de possibilités, même si certains concurrents proposent encore plus de variété.
Nous notons encore la présence désagréable de bloatwares et de publicités intrusives, mais il suffit de quelques minutes pour les désinstaller. Quant à la politique de mise à jour logicielle, elle reste moyenne, avec trois ans de mises à jour système et quatre ans de patchs de sécurité.
Performances : Ça chauffe dans tous les sens du terme
Le Poco X7 Pro est architecturé autour du nouveau SoC MediaTek Dimensity 8400 Ultra. Il est gravé en 4 nm et profite surtout d’une nouvelle architecture composée de huit cœurs Cortex-A725 cadencés à 3,25 GHz, sans aucun cœur basse consommation. La promesse est double : plus de puissance, tout en réussissant à limiter la consommation et la chauffe.
Ce SoC est épaulé par un GPU Mali-G720, 12 Go de mémoire vive en LPDDR5X et 512 Go de stockage UFS 4.0. Ce qui nous donne d’excellentes performances au quotidien, avec un gain de puissance de plus de 16 % comparé au X6 Pro et son Dimensity 8300 Ultra. Android est fluide, les ralentissements sont inexistants, et toutes les applications tournent sans difficulté.
Le gaming est à l’honneur, avec des performances de haut niveau. Ainsi, dans Fortnite en mode Épique, le framerate est stable à 59-60 fps, tout comme avec Genshin Impact et Call of Duty. Pour ce dernier, il est possible d’atteindre 120 fps en mode de qualité graphique moyenne.
Le Dimensity 8400 Ultra en a sous le capot, mais tant de puissance génère beaucoup de chaleur. Ainsi, le processeur peut monter jusqu’à plus de 85°C, ce qui se ressent dans la prise en main, qui devient désagréable au-delà de 15 à 20 minutes de jeu intensif. Le processeur est alors bridé jusqu’à 26 % de ses performances, mais cela ne se traduit pas par une réelle baisse de framerate dans les jeux vidéo.
Photo : Moins brillant que le gaming
Le X7 Pro dispose d’un bloc optique composé de seulement deux capteurs, là où la concurrence tente généralement d’en aligner trois, comme le proposait déjà le X6 Pro.
Nous avons maintenant droit à :
- Un capteur principal grand-angle de 50 Mpx, avec une ouverture variable f/1,5.
- Un capteur ultra grand-angle de 8 Mpx, avec une ouverture de f/2,2.
Ainsi, comparé au X6 Pro, nous passons d’un capteur principal de 64 Mpx à 50 Mpx, tout en conservant le capteur ultra grand-angle de 8 Mpx. En revanche, le capteur macro a disparu. Ce dernier ne nous manque aucunement, au contraire, mais nous aurions aimé qu’il soit remplacé par un téléobjectif, tout comme capteur plus riche en pixels pour l’ultra grand-angle. Nous espérons donc que cette configuration plus simple sera accompagnée par de meilleurs traitements numériques. Enfin, le X7 Pro propose également une caméra frontale de 20 Mpx, avec une ouverture de f/2,4.
Capteur principal
Le capteur principal de 50 Mpx délivre des clichés assez agréables. Attention, ce plaisir est proportionnel au niveau de luminosité : plus il est élevé, plus les photos sont plaisantes à l’œil. Notez que l’autofocus fait bien son travail, mais lorsque la luminosité est plus faible, il ne faut pas hésiter à effectuer manuellement la mise au point pour éviter des photos un peu trop sombres. La colorimétrie est de bon ton, assez naturelle, mais manquant un peu de pep’s.
Le traitement numérique est un brin agressif, ce qui a pour effet de lisser un peu trop les détails, comme la peau des citrons ou la pierre de taille sur les photos ci-dessus, qui manquent de relief et de texture. Ce manque de précision saute aux yeux lorsqu’on zoome dans l’image, mais reste plus acceptable sur un écran de mobile. Globalement, pour un smartphone à 400 euros, nous sommes satisfaits du résultat, mais clairement, ce smartphone vise avant tout les gamers plutôt que les photographes.
Capteur ultra-grand-angle
Les 8 Mpx du capteur ultra grand-angle sont un peu justes, et cela se voit dans la pauvreté du piqué. Cela se ressent surtout au niveau des bords de l’image, tandis que le centre est un peu mieux traité, notamment sur le premier plan. Et encore, en zoomant légèrement dans la photo, on remarque très vite le lissage numérique, qui gomme les détails
La gestion de la lumière est défaillante : le ciel et les murs lumineux sont légèrement surexposés et, combinés à des contrastes peu nuancés, l’image apparaît plus sombre qu’elle ne devrait l’être.
Même constat pour la colorimétrie, qui manque de nuances et de vivacité.
Téléobjectif
Pas de téléobjectif ici, seulement un bon vieux zoom numérique pouvant atteindre x10. Quand nous testons le premier niveau x2, nous obtenons des clichés corrects. La perte de détail ne se ressent pas trop, mais si nous nous concentrons sur la photo, même sans zoomer, les effets du lissage numérique sont plus que visibles.
En effet, le texte du panneau ou les boulons rouillés, qui devraient être plus lisibles, sont ici brouillés. Si les contrastes sont honorables, ils manquent toujours de finesse, mais la colorimétrie, bien qu’un peu sombre, tient la route.
Le zoom x4 est dans la continuité du zoom x2, la perte de détail reste acceptable mais ce n’est pas brillant.
Le zoom x10 n’est à utiliser que dans d’excellentes conditions de luminosité. Même dans ce cas, vous remarquerez la pauvreté des détails et une précision très brouillonne.
Mode nuit
En mode nuit, le capteur principal se débrouille assez bien et parvient à capturer une bonne quantité de lumière. Toutefois, les zones sombres restent sous-exposées, comme ici au niveau de la cape de la statue ou du visage, ce qui affecte le niveau de détail. Ce dernier n’est d’ailleurs pas aidé par un lissage numérique un brin agressif.
Si les contrastes manquent de nuances et de finesse, la colorimétrie est assez naturelle. Elle n’est pas parfaite, mais de bon niveau pour cette gamme de prix.
L’ultra grand-angle, en revanche, est clairement en retrait, aussi bien au niveau des détails que de la netteté de l’image. La colorimétrie est également en retrait. De plus, le bruit numérique est très présent, rendant ce mode peu exploitable.
Le mode nuit ne permet pas d’aller au-delà du grand-angle. En passant en mode photo classique, nous avons accès aux zooms numériques.
Le zoom x2 est encore un peu exploitable avec un très bon renfort lumineux urbain. Dans le cas contraire, le bruit numérique et le lissage auront rapidement raison des détails, des nuances de texture et de la lisibilité globale. Dommage, car la colorimétrie est plutôt bonne. Bien entendu, les niveaux de zoom numérique supérieurs sont encore moins exploitables.
Mode portrait
Le mode portrait offre un bon niveau de détail, comme on peut le voir ici avec les poils de la barbe ou le tissu polaire du col de la veste. Les textures sont bien restituées, et la colorimétrie est assez naturelle, bien que légèrement plus pâle qu’elle ne devrait l’être, notamment au niveau de la carnation.
Le détourage est propre, mais parfois, une branche de chaque côté ou une mèche rebelle est traitée de manière plus approximative. Cela reste l’exception, mais cela peut arriver. La luminosité est bien gérée, mais nous remarquons de temps en temps une sorte de léger voile. Le flou est assez progressif, et agréable à l’œil.
Capteur selfie
Audio : Déséquilibré
Au niveau du rendu sonore, ce smartphone souffre d’un déséquilibre clairement perceptible dans la stéréo, avec un haut-parleur inférieur plus puissant.
Le rendu des aigus est de bonne tenue, mais a tendance à saturer lorsque l’on dépasse 75 % du volume. De plus, ils prennent rapidement le pas sur les médiums, qui sont en retrait, et sur des basses discrètes. Les voix des chansons et des films sont parfois noyées, mais lors de l’écoute d’un podcast, elles sont bien restituées.
Réseau et communication
Le Xiaomi Poco X7 Pro est compatible avec les réseaux 4G et 5G. Il prend en charge toutes les bandes de fréquences utilisées en France. En plus de cela, il offre une connectivité Wi-Fi 6, ainsi que la technologie NFC, le Bluetooth 6 et le GPS (Beidou, GPS, Galileo, Glonass) .
Lors de nos tests, nous n’avons pas constaté de problèmes particuliers lors des appels, aussi bien en émission qu’en réception.
Autonomie : Nous attendions plus
Le X7 Pro embarque une batterie de 6000 mAh et se positionne donc au-dessus de la moyenne, et nous nous attendions à une excellente autonomie. Nous sommes restés un peu sur notre faim en découvrant qu’en usage classique, mêlant réseaux sociaux, mails, consultation de textes, visionnage de vidéos, écoute musicale et un peu de jeu vidéo, l’autonomie atteint à peine 15 à 16 heures. Un chiffre qui descend à 9 à 11 heures en usage intensif.
Cela reste honorable, mais nous nous attendions à bien mieux. Soit le SoC est plus énergivore que prévu sur le papier, soit il y a un manque d’optimisation.
La charge rapide 90 W est là pour redonner un bon coup de boost à la batterie. Ainsi, en partant de 0 %, nous atteignons 30 % en 15 minutes, 51 % en 20 minutes et une charge complète en un peu plus de 60 minutes.
Prix et disponibilité
Le Xiaomi Poco X7 Pro est disponible en trois déclinaisons (vert et vert clair, noir et gris, noir et jaune), chacune proposant trois configurations différentes :
8 Go + 256 Go pour 373 euros ;
12 Go + 256 Go pour 403 euros ;
12 Go + 512 Go pour 433 euros.
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