On a testé la nouvelle Bbox : Bouygues montre à Free ce qu’est réellement du Wi-Fi 7

Box internet • 2025

Une année après la sortie de la Freebox Ultra qui s'est imposée tout ce temps comme étant la seule box internet avec du "vrai" Wi-Fi 7, il fallait que la concurrence réagisse tôt ou tard. Janvier 2025, Bouygues Telecom est le premier à répondre avec une box internet de son cru : la Bbox Wi-Fi 7 dont voici le test complet.
© Chloé Pertuis/Frandroid
© Chloé Pertuis/Frandroid

Il n'y a pas d'offres pour le moment

En bref
Bouygues Telecom Bbox WiFi 7

9 /10
Points positifs du
  • Une box éco-conçue et facile à réparer
  • Une installation simple et rapide
  • Les 8 Gb/s en symétrique sont bien là !
  • Un Wi-Fi 7 puissant et certifié !
  • Énormément d'options pour personnaliser son Wi-Fi
  • Les paramètres disponibles directement sur l'écran de la box
Points négatifs du
  • Une connectique appauvrie par rapport à la Bbox Ultym
  • Un répéteur pas aussi puissant que promis
  • Atteindre les 8 Gb/s demande encore un investissement
 

La sortie d’une box internet en France est souvent un événement dans le microcosme technophile et autres geeks des télécoms. Souvent parce que ces sorties sont synonymes d’avancées technologiques, sur le réseau internet fixe ou le Wi-Fi. En l’occurrence, la Bbox Wi-Fi 7 est la première box internet en France à être certifiée Wi-Fi 7 par la Wi-Fi Alliance.

Avec son « vrai » Wi-Fi 7, cette nouvelle Bbox est une réponse directe à la Freebox Ultra qui, elle, n’est pas certifiée. Bouygues Telecom ne s’est d’ailleurs pas privé de tacler cette dernière et son « Wi-Fi 7 partiel ». Mais que vaut vraiment cette box internet qui donne sa vision du marché pour les prochaines années ? Réponse dans ce test.

Fiche technique

Bbox Wi-Fi 7

  • Processeur : Broadcom BCM68572
  • Fibre : FTTH (GPON/XGS-PON)
  • Débit : 8 Gb/s symétrique
  • Wi-Fi :
    • Wi-Fi 7 tri-bande (2,4 GHz, 5 GHz, 6 GHz)
    • Débit maximal théorique de 7 Gb/s
    • Largeur de canal de 320 MHz sur la bande de 6 GHz
    • Chiffrement WPA3
    • Modulation 4KQAM (4096-QAM)
    • 16×16 MU-MIMO
    • Band/Client/Channel Steering
    • Multi-RU, Puncturing, Multi-Link Operations (MLO)
  • Connectique :
    • Un port QOSA compatible XGS-PON (connexion fibre)
    • Un port Ethernet 10G
    • 2 ports Ethernet Gigabit LAN
    • Un port USB-A 2.0
    • Un port RJ11 (connexion téléphonique)
    • Prise alimentation 12 V
  • Dimensions (L x l x h) : 19,1 cm x 9,5 cm x 21,5 cm
  • Poids : 1 191 g

Répéteur Wi-Fi 7

  • Wi-Fi :
    • Wi-Fi 7 tri-bande (2,4 GHz, 5 GHz, 6 GHz)
    • Débit maximal théorique de 7 Gb/s
    • Largeur de canal de 320 MHz sur la bande de 6 GHz
    • Chiffrement WPA3
    • Modulation 4KQAM (4096-QAM)
    • 16×16 MU-MIMO
    • Band/Client/Channel Steering
    • Multi-RU, Puncturing, Multi-Link Operations (MLO)
  • Connectique :
    • Un port Ethernet 2.5G
    • Un port Ethernet Gigabit
    • Une prise alimentation 12 V
  • Dimensions (L x l x h) : 14,7 cm x 15 cm x 5 cm
  • Poids : 541 g

Vous suivez toujours ? Ne vous inquiétez pas, derrière la plupart de ces acronymes barbares se cachent des fonctionnalités plutôt simples à appréhender. Et de toute manière, c’est la Bbox qui est seule à la manœuvre, nous, nous n’avions qu’à la regarder faire.

Pour aller plus loin
Wi-Fi 7 : routeurs, cartes PC, box internet… Quel appareil compatible Wi-Fi 7 choisir ?

L’offre

La Bbox Wi-Fi 7 de Bouygues Telecom est proposée dans un unique forfait à 44,99 euros par mois la première année, puis à 51,99 euros par mois ensuite. Les adhérents au programme B.iG peuvent quant à eux la louer pour 44,99 euros par mois tout le long de leur abonnement en plus de profiter d’un forfait mobile à prix réduit (hors B&YOU).

© Chloé Pertuis/Frandroid

Une fois l’abonnement souscrit, on reçoit la Bbox Wi-Fi 7 et un décodeur TV Bbox Vancouver. Les répéteurs (jusqu’à deux compris dans l’offre) ne sont pas inclus par défaut dans la commande, il faut en faire la demande sur son espace client Bouygues Telecom et effectuer un diagnostic Wi-Fi à distance. Idem pour la clé 4G incluse dans le forfait, cette solution Wi-Fi qui prodigue 50 Go/mois est à commander directement sur l’espace client.

Le modem : moins d’esthétisme, plus de pragmatisme

Design : Une box internet éco-conçue et durable

« Mais c’est quoi cette box low-cost ?« . C’est le genre de commentaire que nous avons pu lire lors des premières fuites de la Bbox Wi-Fi 7 fin novembre dernier. Des bêta-testeurs sélectionnés au hasard avaient alors reçu la Bbox Wi-Fi 7 au lieu d’une Bbox Ultym deux mois avant sa sortie, et ce, afin de juger ses performances en Wi-Fi, ainsi que son design qui recueille des avis mitigés.

La Bbox Wi-Fi 7 se présente sous la forme d’une espèce de pavé noir avec deux pieds pour le positionner à la verticale, un design en rupture totale avec le cône tronqué de la Bbox Ultym, et moins attrayant. La face avant arbore des motifs rectilignes ainsi qu’un panneau ellipsoïdal qui protège un écran tactile en couleur. Ce dernier permet de se connecter au Wi-Fi via un QR Code et d’accéder à d’autres fonctionnalités que nous présentons plus bas.

© Chloé Pertuis/Frandroid

Le dos estampillé Bouygues Telecom se compose de la connectique et d’une partie supérieure qui est ajourée, chacun des orifices étant à l’effigie du logo de l’opérateur. Ces ouvertures ne sont pas là pour faire joli, il s’agit en réalité du système de ventilation de la Bbox Wi-Fi 7. Au lieu de s’aider d’un ventilateur ou de dissipateurs thermiques, la box évacue naturellement la chaleur et fonctionne ainsi dans un silence absolu. Nous avons bien là un design pensé avant tout pour le côté pratique.

© Chloé Pertuis/Frandroid

Bouygues Telecom présente sa Bbox Wi-Fi 7 comme un produit éco-conçu et fait pour durer. D’une part, la coque est constituée à 90 % de plastique recyclé. D’autre part, elle est plus facilement réparable, l’opérateur a d’ailleurs annoncé la création d’un service de remplacement des pièces.

L’approche de Bouygues Telecom sur le design de sa dernière box internet n’a effectivement rien à voir avec celle de Free et de ses Freebox au design simple et esthétique. L’efficacité et la praticité passent avant l’esthétique, ce qu’a d’ailleurs souligné l’opérateur lors de la conférence de présentation de la Bbox Wi-Fi 7. Cette dernière n’étant pas un objet de décoration ou de collection, il n’y a pas besoin de se soucier de son apparence.

Boîtier : dans les entrailles de la bête

Sans avoir à démonter notre box internet, nous avons pu en admirer les composants. Lors de la conférence de présentation, Bouygues Telecom nous a permis d’étudier la Bbox Wi-Fi 7 sous toutes les coutures, au sens littéral.

La Bbox Wi-Fi 7 et son répéteur, version transparente – © Axel Savoye/Frandroid

Une maquette avec une coque transparente du modem et du répéteur ainsi qu’une vue éclatée de la box nous ont permis d’en admirer les entrailles. Dans cette dernière, on peut admirer le cœur de cette Bbox, au sens propre puisqu’il s’agit réellement de la partie vitale à son fonctionnement.

© Axel Savoye/Frandroid

On y distingue la carte-mère avec les ports, le processeur Broadcom ainsi que l’écran tactile. Et au sommet de ce cœur, un élément qui n’est pas des moindres : les antennes. Leur disposition au sommet de la box et orientée dans toutes les directions permet une meilleure diffusion du signal dans le logement. La Bbox Wi-Fi 7 compte quatre antennes par bande de fréquences et neuf au total, sachant que certaines antennes sont mutualisées entre plusieurs bandes de fréquences.

Connectique : la fin de l’abondance

Avec le design, la connectique de la Bbox Wi-Fi 7 est ce qui nous a sauté le plus aux yeux lors de la conférence de présentation. Sur sa face arrière, nous comptons (que) trois ports Ethernet : deux ports Ethernet Gigabit et un port Ethernet 10G.

© Chloé Pertuis/Frandroid

Une connectique plutôt modeste par rapport à la Bbox Ultym et ses quatre ports Ethernet Gigabit, d’autant plus que l’un d’eux est amené à être monopolisé par le décodeur TV. Les personnes ayant un usage intensif de leur réseau avec des branchements à tout-va peuvent être contraintes d’investir dans un switch Ethernet.

Bouygues Telecom a expliqué à Frandroid que la majorité de ses clients n’utilisent pas plus de deux ports Ethernet et que ceux ayant des besoins particulièrement riches en débits ont seulement besoin du port Ethernet 10G. Il n’empêche que vis-à-vis d’une clientèle cible d’une box internet 8 Gb/s – Wi-Fi 7, ce choix de réduire la connectique a de quoi laisser perplexe.

On apprécie toutefois le port 10G de cette Bbox Wi-Fi 7. Ce dernier se distingue de la sortie 10G de la Freebox Ultra puisqu’il ne s’agit pas d’un port SFP+, il n’y a donc pas besoin d’adaptateur comme celui ci-dessous pour profiter des 8 Gb/s symétrique.

Nécessaire pour tirer tout le potentiel de la Freebox Ultra, l’adaptateur SFP+ devient inutile dans le cas de la Bbox Wi-Fi 7

Cet accessoire se trouve facilement en ligne pour une cinquantaine d’euros, c’est déjà ça d’économisé si on cherche à exploiter toute la puissance de sa Bbox Wi-Fi 7.

Installation : plug, baby, plug !

Il y a une époque où l’installation d’une box internet nécessitait forcément l’intervention d’un technicien, du moins c’est comme ça que je l’ai toujours connu. Aujourd’hui, n’importe qui peut installer sa box internet : il suffit de brancher l’alimentation et le câble de fibre optique, un voyant se met à clignoter, l’écran prend vie et la Bbox Wi-Fi 7 se lance toute seule comme une grande.

© Axel Savoye/Frandroid

Dans notre cas, la Bbox Wi-Fi 7 s’est lancée en cinq à dix minutes, le temps d’avaler un goûter. Malgré ce qu’il semblait être deux-trois retours à zéro de la recherche du réseau fibre et une « Erreur S3 » qui nous a causé une légère arythmie, elle n’a pas eu besoin d’une intervention extérieure depuis l’allumage pour ensuite fonctionner normalement.

© Axel Savoye/Frandroid

Une fois définitivement branchée à la fibre du logement, l’écran tactile nous emmène sur un menu à plusieurs onglets :

  • Connecter un nouvel appareil : le menu permettant de se connecter au Wi-Fi à l’aide d’un QR Code. Trois réseaux sont proposés – un Wi-Fi standard (6E), un Wi-Fi 7 et un Wi-Fi invité – et un accès à l’assistance Wi-Fi est aussi mis à disposition.
  • Wi-Fi : un menu pour éteindre ou rallumer manuellement le Wi-Fi, au lieu d’éteindre/rallumer la box internet.
  • Modes éco : un QR Code qui mène vers la planification des pauses Wi-Fi. On y programme une routine en définissant les horaires de ces pauses et les jours de la semaine concernés. Cela permet de ne pas à éteindre et rallumer manuellement son Wi-Fi tous les matins, mais aussi de faire des économies d’énergie.
  • Téléphone : affiche le numéro fixe, ce qui est plus rapide que de le chercher sur une facture ou son espace client Bouygues Telecom.
  • Informations : ce menu affiche quelques informations, à savoir la référence de la box internet, sa version logicielle, l’adresse iPv4 et l’adresse iPv6.
  • Affichage : pour régler la luminosité de l’écran et celle du voyant.
  • Tests de débits : la Bbox Wi-Fi 7 peut tester son débit descendant et son débit montant, mais contrairement à certains logiciels spécialisés, elle ne fournit pas de données chiffrées. On sait seulement si le débit est dans les clous ou non.
  • Diagnostics : un QR Code pour se connecter sur la page de l’assistance Bbox.
  • Redémarrer ma Bbox : plutôt que de la débrancher comme un bourrin.

L’interface d’administration

Cette interface autre que l’espace client Bouygues Telecom est ce qui permet de configurer à souhait sa Bbox. Il faut se rendre à l’adresse mabbox.bytel.fr, ouvrir un compte avec son adresse mail @bbox.fr et un mot de passe, et l’écran d’accueil se présentera comme tel.

À partir de là, les choses commencent vraiment à être intéressantes puisque c’est toute une flopée d’options de personnalisation du Wi-Fi et bien d’autres réglages qui s’offrent à nous. Les abonnés un peu geek des télécoms sur les bords s’amuseront certainement à bidouiller leur Bbox Wi-Fi 7. De notre côté, nous avons commencé par jeter un œil à cette cartographie des appareils connectés à la Bbox Wi-Fi 7, avec quelques détails appréciables comme la bande de fréquences occupée et les débits.

Comme annoncé lors de la conférence de presse, nous retrouvons les fameuses pauses Wi-Fi à configurer soi-même ou non : des routines pré-enregistrées sont également proposées. Nous retrouvons le même fonctionnement avec le contrôle d’accès, un genre de contrôle parental qui coupe l’accès réseau à certains appareils, les horaires choisis, ainsi que les pauses téléphone durant lesquels nous ne recevons aucun appel sur le numéro fixe.

Viennent enfin les réglages avancés, ceux un peu plus techniques et pas des plus simples à aborder. Ce menu nous propose plusieurs options allant de la configuration du pare-feu à la gestion de l’adresse IP de la Bbox en passant par le mode jeu qui boosterait les performances de votre box.

Le Wi-Fi a lui aussi ses réglages avancés. Outre les pauses Wi-Fi et la possibilité de changer le mot de passe de connexion, ce menu propose de renforcer le chiffrement du réseau Wi-Fi 6E, de couper ou non la visibilité des réseaux Wi-Fi 6E et Wi-Fi 7 ou de choisir soi-même leur canal ainsi que leur largeur pour chaque bande de fréquences.

À cela s’ajoute enfin d’autres menus plus simples, comme le journal des appels, le diagnostic de la Bbox avec scan des bandes de fréquences, tests de connectivité, etc… Autant dire qu’avec ces options de personnalisation à foison, il y a de quoi faire, autant pour les néophytes que les grands passionnés de Wi-Fi.

Configuration pour les tests de débits

Ce qui fait tout l’intérêt de ce test, ce sont les performances de la Bbox Wi-Fi 7, d’une part en filaire et en sans-fil d’autre part. Mais atteindre les 8 Gb/s n’est pas chose facile, pour ne pas dire que cela n’est pas à la portée de tous. Avant de démarrer ce test, nous nous sommes assurés auprès de Bouygues Telecom d’abord puis de comparateurs spécialisés tels qu’Ariase ensuite que notre logement était bien éligible à la fibre XGS-PON.

Il faut ensuite ne pas oublier de booster ses débits depuis son espace client. Rendez-vous sur son compte Bouygues Telecom afin d’activer l’option « Débit+ », celle-ci est incluse dans le forfait et sans engagement.

Vient ensuite la question du matériel. Quand bien même il n’y a plus besoin de cage SFP+, un adaptateur reste nécessaire pour conserver un débit de 8 Gb/s entre la Bbox Wi-Fi 7 et le terminal. Étant donné que nous réalisions ces tests avec un Apple MacBook Air 15 M3, nous avons jeté notre dévolu sur cet adaptateur Thunderbolt 3 – Ethernet 10G du constructeur OWC (199,99 dollars en boutique officielle). Un accessoire essentiel puisque sans lui, notre précédent adaptateur RJ45 – USB-C bridait les débits à 1 Gb/s symétrique.

© Axel Savoye/Frandroid

Le câblage est, lui aussi, à prendre en compte. En principe, un câble Ethernet de catégorie 6a est largement suffisant pour ce genre de benchmarks, mais nous utilisons tout de même un câble Ethernet de catégorie 7 histoire d’avoir l’esprit tranquille.

Si vous cherchez aussi à atteindre les 8 Gb/s symétriques avec la Bbox Wi-Fi 7, la Freebox Ultra ou tout autre box internet qui en soit capable, voici un guide sur les accessoires et les composants qui peuvent vous y aider.

Débits : Les 8 Gb/s sont là !

Méthodologie et résultat des benchmarks

Afin de mesurer la qualité de la connexion internet en filaire, trois variables sont à prendre en compte : les débits descendants (la quantité de données que le terminal peut recevoir, exprimée en Mb/s ou en Gb/s), les débits montants (la quantité de données qu’il peut envoyer) et la latence, ou ping (le temps que met un paquet de données pour faire l’aller-retour entre le terminal et le serveur de test).

Pour un aperçu plus général des performances de la Bbox Wi-Fi 7, nous nous sommes inspirés de la méthodologie qu’utilise nPerf pour établir son baromètre. Notamment en effectuant en effectuant plusieurs séries de tests en heures creuses d’une part et à un horaire où le réseau est plus sollicité d’autre part (entre 18h et 23h), et en prenant en compte le débit et le ping moyens, au lieu du meilleur résultat. Et quand cela était possible, nous choisissions des serveurs installés chez Bouygues Telecom.

Enfin, nous avons réalisé ces mesures sur trois logiciels différents : nPerf, Speedtest by Ookla et Fast.com. Les deux premiers, les plus connus, affichent généralement des résultats similaires. De son côté, Fast.com est un outil de mesure lancé par Netflix qui a la particularité de se connecter aux serveurs de la plateforme SVoD en France ou même à l’étranger (à Vienne pendant notre test). Lorsque cela est possible, il vaut mieux lancer les tests sur application de bureau/mobile, ceux sur navigateur ayant tendance à afficher des résultats inférieurs.

Voici ce qu’ont donné nos tests de performances de la Bbox Wi-Fi 7 en filaire :

Débit descendant Débit montant Latence
nPerf (heure creuse) 7,2 Gb/s 7,3 Gb/s 2 ms
nPerf (heure chargée) 7,3 Gb/s 7,3 Gb/s 2 ms
Speedtest (heure creuse) 7,4 Gb/s 7,5 Gb/s 1 ms
Speedtest (heure chargée) 7,5 Gb/s 7,5 Gb/s 1 ms
Fast.com (heure creuse) 7,4 Gb/s 5,6 Gb/s 2 ms
Fast.com (heure chargée) 6,2 Gb/s 5,6 Gb/s 1 ms

Pour nous, la promesse des débits est entièrement tenue. Précisons une fois de plus qu’il s’agit là de moyennes et que lors de certains tests, un pic de 8 Gb/s a été plusieurs fois enregistré. Nous sommes donc bien en face d’une des box internet les plus puissantes du marché.

Bien sûr, on ne saurait exploiter la pleine puissance de la Bbox Wi-Fi 7 à temps plein, surtout si le débit est partagé entre plusieurs équipements de la maison.

Est-il possible d’atteindre un débit de 10 Gb/s ?

Atteindre un débit de 10 Gb/s est théoriquement possible aujourd’hui, mais pas avec la Bbox Wi-Fi 7. Si Bouygues Telecom indique un débit de 8 Gb/s en descendant et en montant, c’est que ça ne grimpe pas plus haut, et ce malgré la présence d’un port Ethernet « 10G » qui ne doit pas vous confondre en erreur.

La mention 10G, c’est simplement une histoire de normes spécifiques à la technologie Ethernet, comme la norme Ethernet Gigabit (1 Gb/s) ou les normes 25G et 50G que l’on retrouve déjà en Suisse. Mais une fois de plus, ce n’est pas parce qu’un appareil dispose d’un port 10G qu’il peut envoyer ou recevoir un débit de 10 Gb/s.

Wi-Fi : Une certification qui fait toute la différence

Un « vrai » Wi-Fi 7

Le Wi-Fi 7 (ou IEEE 802.11be) est la dernière norme en date de réseau sans fil, certifiée l’année dernière par la Wi-Fi Alliance. Une nouvelle génération qu’il ne suffit pas de réduire à de meilleurs débits et à une latence qui ferait saliver les aficionados du streaming en ultra-haute définition ou de la réalité augmentée/virtuelle/mixte. Il y a tout un cahier des charges à remplir pour qu’un appareil soit certifié, et il se trouve que la Bbox Wi-Fi 7 coche toutes ces cases, ce qui en fait la première box internet certifiée Wi-Fi 7 en France.

© Wi-Fi Alliance
  • Largeur de canal de 320 MHz : ce qui s’applique uniquement à la bande de fréquences des 6 GHz et permet en théorie de doubler le débit du Wi-Fi par rapport au Wi-Fi 6E.
  • Multi-Link Operations (MLO) : une des grosses nouveautés du Wi-Fi 7. Le MLO permet à un appareil compatible de se connecter à plusieurs bandes de fréquences simultanément (2,4 GHz, 5 GHz, 6 GHz) au lieu de passer de l’une à l’autre. Cela permet de passer outre une saturation du réseau et de réduire la latence.
  • Modulation 4KQAM : pour vulgariser un max, les QAM (Modulation d’amplitude en quadrature) sont des ondes transportant des informations et modulées de façon à en faire circuler une certaine quantité. Par rapport au Wi-Fi 6, le Wi-Fi 7 passe d’une modulation 1KQAM (10 bits) à 4KQAM (12 bits), il en résulte une amélioration de 20 % des débits.
  • Agrégation des trames : pour faire encore plus simple, le Wi-Fi 7 est capable de transférer deux fois plus de données par trame que le Wi-Fi 6.
  • Multi-RU et Puncturing : La première technologie combine les sous-canaux d’une bande de fréquences afin de gagner en bande passante tandis que la seconde facilite l’agrégation de sous-canaux non-contigus en « découpant » les sous-canaux interférents.

La Bbox Wi-Fi 7 propose également un Wi-Fi « intelligent » qui réunit trois fonctionnalités : le Band Steering (connexion sur la meilleure bande de fréquences), le Client Steering (connexion au meilleur hotspot, qu’il s’agisse de la Bbox ou du répéteur) et le Channel Steering (connexion sur le canal le plus performant).

Tout un ensemble de technologies qui permet au Wi-Fi 7 de prétendre à un débit maximal théorique de 46 Gb/s. Bien sûr, ce n’est que de la théorie, aucun appareil accessible au grand public n’est capable de faire circuler autant de débits, sur un réseau sans-fil qui plus est. Concernant la Bbox Wi-Fi 7, Bouygues Telecom a annoncé un débit symétrique de 7 Gb/s en partagé, il n’est pas possible qu’un appareil seul jouisse de tels débits en sans-fil.

En tout cas, c’est plus que ce que proposait la Freebox Ultra qui promettait un débit max de 6 Gb/s symétrique en sans-fil. Il est tout à fait envisageable que la Bbox Wi-Fi 7 soit meilleure que sa rivale de Free qui pendant une année était la seule à proposer « le meilleur des Wi-Fi » selon ses termes. D’autant plus que la Freebox Ultra échange des données sur un maximum de 8 flux contre 16 pour la Bbox Wi-Fi 7. Surtout, elle n’est pas certifiée Wi-Fi 7 puisqu’elle ne propose toujours pas le MLO.

À lire aussi :
Il y a un « faux » Wi-Fi 7 et un « vrai » Wi-Fi 7, et les performances ne sont pas du tout les mêmes

Performances et couverture du Wi-Fi 7

Tester les performances d’un réseau Wi-Fi est beaucoup plus compliqué que faire la même chose avec un réseau fibre. En plus du terminal (ici un Samsung Galaxy S24 Ultra), les résultats peuvent dépendre de la configuration des lieux du test. Dans notre cas, il s’agit d’un appartement d’une surface totale de 60 m² qui a la particularité d’être sur deux étages.

Pour les tests de débits en sans-fil, nous allons reprendre les trois même logiciels mais allons cette fois comparer les résultats entre le Wi-Fi 6E de la Bbox et son Wi-Fi 7.

Voici ce qu’il en ressort :

Débit descendant Débit montant Latence
nPerf (Wi-Fi 6E) 1,4 Gb/s 989 Mb/s 9 ms
nPerf (Wi-Fi 7) 2,6 Gb/s 1,2 Gb/s 9 ms
Speedtest (Wi-Fi 6E) 1,5 Gb/s 1,4 Gb/s 6 ms
Speedtest (Wi-Fi 7) 2,8 Gb/s 2,2 Gb/s 7 ms
Fast.com (Wi-Fi 6E) 1,4 Gb/s 1,7 Gb/s 5 ms
Fast.com (Wi-Fi 7) 2,6 Gb/s 1,8 Gb/s 6 ms

Si les différences en termes de latence sont imperceptibles, elles se font bien sentir en ce qui concerne les débits. Entre le Wi-Fi 6E et le Wi-Fi 7, c’est presque du simple au double !

Mais qu’en est-il de la couverture ? Afin de nous en faire une idée, nous avons réalisé une cartographie du signal à l’aide de l’application NetSpot. Celle-ci mesure l’intensité du signal Wi-Fi, exprimée en dBm (décibels par milliwatt), point par point afin d’obtenir une heatmap précise. Plus c’est vert sur la carte, plus on se rapproche de -30 dBm qui est la valeur maximale, plus le signal est bon. À savoir qu’il ne faut pas descendre sous les -67 dBm pour continuer à profiter d’un bon signal.

Durant les relevés, la Bbox Wi-Fi 7 se trouvait à l’étage du bas, juste à côté du seuil entre l’entrée et la salle de séjour. Après la première heatmap, nous en avons ensuite réalisé une seconde, 2,50 mètres plus haut, au second étage.

Heatmap du signal Wi-Fi de la Bbox Wi-Fi 7

Premier constat : le signal est tout bonnement excellent dans la pièce où est branchée la Bbox Wi-Fi 7. On est à -33 dBm, ce qui est proche de la perfection. On remarque que le signal baisse en intensité au-delà d’un rayon de 3-4 mètres, on est alors à un peu moins de -40 dBm mais c’est là encore un très bon score.

Toutefois, le Wi-Fi 7 de cette Bbox souffre des mêmes maux qui affligent tout bon Wi-Fi sur la bande des 6 GHz : les murs, leur pire ennemi. En passer un, ça va encore, mais en traverser deux a fait chuter le signal sous la barre fatidique des -67 dBm dans un coin de notre cuisine. Pas le top pour regarder des Reels de recettes sur Instagram.

Heatmap du Wi-Fi de la Bbox 7 dans une salle où elle n’est pas installée

Nous l’avons également constaté sur la heatmap du deuxième étage où l’intensité du Wi-Fi 7 se situe cette fois-ci entre -45 et -65 dBm. Ça reste bon, mais ça devient limite, ce que nous avons ensuite confirmé au niveau des débits qui s’effondrent dans la chambre comme nous le verrons plus bas.

Au vu de ses résultats, notre appartement n’a pas vraiment besoin d’un répéteur Wi-Fi, mais pour la science, nous allons quand même tester celui de Bouygues Telecom, lui aussi en Wi-Fi 7 et inclus dans l’offre.

Répéteur Wi-Fi : un chouïa en-dessous des promesses

On ne dirait pas avec ces airs de mini-Bbox Must, mais ce répéteur Wi-Fi 7 est censé être aussi puissant et répéteur que la Bbox Wi-Fi 7 selon Bouygues Telecom. Un genre de modem bis, mais on en doute rapidement quand on sait que ce répéteur est équipé de moins d’antennes : quatre sur les bandes 5 GHz et 6 GHz et deux sur la bande des 2,4 GHz. D’autant plus que sa fonction n’est pas de produire son propre signal Wi-Fi, mais de faire rebondir et amplifier un Wi-Fi déjà faiblissant.

© Chloé Pertuis/Frandroid

De ce répéteur, on en retient d’abord qu’il a été agaçant à configurer, pour pas dire chiant. Après trente minutes, une dizaine de tentatives d’appairage, au moins une centaine de clignotements du voyant et un redémarrage d’usine, le répéteur était enfin prêt à montrer ce qu’il avait vraiment dans le ventre.

© Chloé Pertuis/Frandroid

Tous les tests du répéteur se sont déroulés au deuxième étage de l’appartement, à cinq mètres de la box internet, avec le S24 Ultra connecté au Wi-Fi 7. Pour mesurer les débits, nous avons d’abord effectué une série de tests sans le répéteur, puis avec le répéteur. Voici nos résultats.

Débit descendant Débit montant Latence
nPerf (sans répéteur) 1,1 Gb/s 557 Mb/s 11 ms
nPerf (avec répéteur) 1,6 Gb/s 1 Gb/s 14 ms
Speedtest (sans répéteur) 1 Gb/s 818 Mb/s 8 ms
Speedtest (avec répéteur) 1,6 Gb/s 1,5 Gb/s 9 ms
Fast.com (sans répéteur) 1,1 Gb/s 870 Mb/s 8 ms
Fast.com (avec répéteur) 1,7 Gb/s 1,4 Gb/s 9 ms

Comme on s’en doutait, le répéteur est incapable de reproduire un signal aussi puissant que celui du modem, mais on note tout de même une amélioration des débits lorsque le répéteur est branché. Notamment sur les débits montants qui passent du simple au double.

Idem pour ce qui est de la couverture : amélioration notable mais sans atteindre les performances de la Bbox Wi-Fi 7. Ci-dessous, une comparaison des scénarii avec et sans le répéteur Wi-Fi 7 (branché à côté de l’entrée de la chambre).

Signal Wi-Fi sans répéteur
Signal Wi-Fi avec répéteur

Quand bien même certaines zones de cet étage restent presque imperméables à un bon signal Wi-Fi (derrière des meubles et sous un plafond en pente en même temps…), cette heatmap affiche des résultats légèrement meilleurs. On gagne globalement une dizaine de dBm avec plus souvent des relevés entre -40 et -50 dBm, ce qui peut changer la donne d’une connexion.

En clair, ce répéteur fait son boulot, celui d’un répéteur comme les autres, mais il ne faut pas en attendre plus.

L’offre TV : RAS

Étant donné que les opérateurs font souvent la distinction entre l’offre internet et l’offre TV qui l’accompagne, cette partie n’est pas prise en compte dans la notation.

Qui dit nouvelle box internet ne dit pas forcément nouveau décodeur TV. Bouygues Telecom n’en a pas profité pour faire évoluer son offre TV et livre la Bbox Wi-Fi 7 avec un Bbox TV 4K HDR, celui-là même qui accompagne la Bbox Ultym depuis trois ans.

© Chloé Pertuis/Frandroid

Surnommé « Bbox Vancouver », ce décodeur partage quelques points communs avec son prédécesseur, le Bbox TV 4K. On pense d’abord à son design en forme de pavé sombre, si ce n’est que le Bbox Vancouver arbore sur sa face avant un écran couleur de 1,95 pouce (320 x 480 pixels) affichant quelques informations telles que l’heure où la chaîne visionnée ou le lancement d’un enregistrement.

Les améliorations se trouvent surtout sur le plan technique avec un nouveau processeur. D’un Marvell BG4-CT (1,3 GHz) couplé avec 2 Go de RAM, on passe à un Broadcom BCM7271 (1,6 GHz) avec 3 Go de RAM. Cela permet au décodeur de proposer une meilleure qualité de son et d’image avec la HDR (High Dynamic Range) et le format Dolby Digital Plus. Outre cette upgrade, les fonctionnalités restent les mêmes : replay, retour en arrière, VOD et stockage de 100 heures d’enregistrement.

Aucun changement à signaler non plus du côté du ROM Custom qui s’appuie toujours sur Android TV. L’interface bien rangée ne change pas d’un poil et on accède toujours aussi facilement aux applications avec la possibilité d’en télécharger sur le Play Store. Du moins, celles qui sont compatibles avec le système d’exploitation.

Le Bbox TV 4K HDR propose toujours un bouquet de plus de 180 chaînes, ce qui en fait l’offre la moins complète des quatre opérateurs. Les plateformes de SVoD sont évidemment de la partie, mais contrairement à la Freebox Ultra, elles restent ici en option payante. Les nouveaux abonnés peuvent toutefois profiter d’un accès offert à Amazon Prime, Universal+ et Cafeyn pendant 12 mois.

Cela montre une fois de plus que Bouygues Telecom a fait le choix de se concentrer sur les performances de son modem, cela lui permet aussi de proposer sa Bbox Wi-Fi 7 à un tarif plus abordable que la Freebox Ultra, mais au détriment d’une offre TV moins attrayante.

Prix et disponibilité

La Bbox Wi-Fi 7 est disponible depuis le 27 janvier 2025 à 44,99 euros par mois pendant 12 mois pour les nouveaux clients, puis à 51,99 euros par mois avec une période d’engagement d’une année. Enfin, pour les adhérents au programme dégressif B.iG, la Bbox Wi-Fi 7 reste à 44,99 euros par mois pour toute la durée de l’abonnement.

Pour l’heure, la Bbox Wi-Fi 7 ne peut pas encore être commandée sur le site de l’opérateur, mais est disponible « en avant-première » en boutique Bouygues. On peut également téléphoner au service client. Pour ce qui est du répéteur, cela se passe directement sur l’espace client, dans l’onglet « Tester et améliorer la qualité du Wi-Fi chez moi » de l’accueil assistance.

Il n’y a pas d’offres pour le moment

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Note finale du test
9 /10
Nous faisions un bond dans le futur avec la Freebox Ultra, mais la Bbox Wi-Fi 7 nous emmène encore plus loin. L'année 2025 sera celle du "vrai Wi-Fi 7" et Bouygues Telecom vient de donner un coup d'envoi tonitruant avec sa nouvelle box internet. 8 Gb/s symétrique, Wi-Fi 7 certifié, personnalisation du Wi-Fi, éco-conception... L'opérateur a tout misé sur les performances et la durabilité de son produit et propose une autre vision de l'avenir du marché, une vision en rupture avec la Freebox Ultra au Wi-Fi 7 "partiel" et son offre plus axée vers le divertissement.

Comme toute box internet, la Bbox Wi-Fi 7 reste imparfaite, les points négatifs que nous relevons ne sont pas tous directement de son fait mais il reste ce choix étrange d'une connectique limitée dans le rang des ports Ethernet Gigabit. Ce n'est pas dérangeant si on a un usage normal de cette Bbox mais qui compte la louer pour un usage autre que titiller ses limites ? D'autant plus qu'à 44,99 euros par mois au départ puis à 51,99 euros par mois, on reste sur un tarif honnête pour une box très haut de gamme. Si elle avait été moins chère que la Freebox Ultra Essentiel, on aurait penché pour la note maximale...

Points positifs du

  • Une box éco-conçue et facile à réparer

  • Une installation simple et rapide

  • Les 8 Gb/s en symétrique sont bien là !

  • Un Wi-Fi 7 puissant et certifié !

  • Énormément d'options pour personnaliser son Wi-Fi

  • Les paramètres disponibles directement sur l'écran de la box

Points négatifs du

  • Une connectique appauvrie par rapport à la Bbox Ultym

  • Un répéteur pas aussi puissant que promis

  • Atteindre les 8 Gb/s demande encore un investissement

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