On a roulé avec la Xpeng P7+, une Tesla Model S pour le prix d’une Model 3

Voitures • 2025

La Xpeng P7+ arrive sur le marché avec une promesse audacieuse : offrir le confort d’une Tesla Model S au prix d’une Model 3. Après l’avoir testée, on vous raconte tout sur cette berline électrique qui mise sur la technologie et le confort.
On a roulé avec la Xpeng P7+, une Tesla Model S pour le prix d’une Model 3
 
Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Xpeng mise gros sur la Xpeng P7+. Et pour cause : cette berline électrique de 5,06 mètres de long et 1,94 mètre de large se positionne comme une concurrente sérieuse face à Tesla.

Avec son design inspiré des vaisseaux spatiaux, elle ne laisse pas indifférent. Son coefficient de traînée (Cx) de 0,206 est impressionnant, ce qui annonce une consommation maitrisée.

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Nous avons pu passer plusieurs heures au volant de la nouvelle Xpeng P7+, une berline électrique qui bouscule sérieusement les codes du segment.

Pour être tout à fait transparent, ce n’est pas moi qui ai pris le volant de la Xpeng P7+ lors de ce test, mais JC de LaChaineEV. En Chine, où l’essai a eu lieu, un permis chinois est requis pour conduire, ce qui m’a empêché de m’installer derrière le volant. JC a donc assuré la partie conduite, et ses retours sont au cœur de nos impressions sur le comportement routier de la P7+.

Notez que cet article a été écrit dans le cadre d’un voyage au salon de Shanghai et un voyage presse Xpeng, vous pouvez consulter l’ensemble de notre couverture du salon ici.

Très confort

Ouvrez la porte, et c’est un véritable cocon qui vous accueille. Les sièges, chauffants, ventilés et massants, sont d’un confort exceptionnel – Xpeng parle même de « confort nuage ».

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Que vous soyez conducteur ou passager, tout le monde est traité comme un VIP. L’habitacle est spacieux, avec un empattement de 3 mètres qui offre un espace généreux, même à l’arrière. On y trouve aussi un écran tactile en définition 2,5K de 15,6 pouces de diagonale, propulsé par le système XOS. Ce dernier est fluide, intuitif et compatible avec les mises à jour à distance (OTA), mais pas encore avec Apple CarPlay ou Android Auto.

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid
Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid
Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Les passagers arrière profitent d’un écran de 8 pouces pour regarder des films ou contrôler leur siège.

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Quelques compromis ont été faits pour maintenir un prix attractif : certains plastiques durs en partie basse et l’absence de matériaux vraiment premium sur certaines surfaces. Mais l’ensemble reste cohérent et agréable à vivre au quotidien, surtout avec l’immense toit panoramique qui baigne l’habitacle de lumière.

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

La P7+ ne laisse personne indifférent avec sa silhouette élancée de 5,06 mètres de long pour 1,94 mètre de large. Xpeng a poussé le concept de « vaisseau spatial » jusqu’au bout : des feux de jour en forme de hache, un logo façon libellule, et surtout, ce fameux coefficient de traînée (Cx) de seulement 0,206 qui en fait l’une des voitures les plus aérodynamiques du marché.

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Le design fastback, avec sa ligne de toit fuyante qui se termine par un double spoiler intégré, lui confère une allure résolument futuriste. Si la partie avant reste dans la lignée des dernières créations de la marque, l’arrière divise : certains adorent son côté avant-gardiste avec sa barre lumineuse continue. Force est de constater que le design prend tout son sens en circulation en Chine, où la P7+ se démarque clairement de la masse.

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Personnellement, je ne suis pas fan de cette partie arrière : la ligne de toit fuyante qui se termine sur ce léger spoiler intégré, combinée au troisième feu stop qui s’y loge, donne un aspect un peu trop complexe à mon goût.

Petit bémol : l’absence de coffre avant (frunk), inhabituelle chez Xpeng, est compensée par un coffre arrière généreux de 725 litres, extensible à 2 221 litres sièges rabattus. De quoi partir en vacances avec toute la famille.

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Et sur la route ? Sur la route, la P7+ surprend par son efficience énergétique. Lors du test réalisé par JC de LaChaine EV sur un parcours mixte avec trois passagers, il a relevé une consommation moyenne de seulement 12 à 13 kWh/100 km, ce qui est excellent pour une voiture de cette taille.

La berline sera disponible en deux versions :

  • Une version 245 ch avec batterie LFP de 60,7 kWh (602 km CLTC, environ 540 km WLTP)
  • Une version 320 ch avec batterie LFP de 76,3 kWh (710 km CLTC, environ 630 km WLTP)

Gros point fort, grâce à son architecture 800 volts, la recharge rapide permet de passer de 30 à 80 % en seulement 16 minutes. Cela fait une grosse différence avec Tesla.

Xpeng P7+ // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Une conduite douce… peut-être trop ?

C’est ici que la P7+ révèle son caractère : elle privilégie clairement le confort au dynamisme. Je n’ai malheureusement pas pu prendre le volant personnellement (un permis chinois est nécessaire pour conduire en Chine), mais JC de LaChaine EV a pu tester le comportement routier pour nous. Selon ses impressions, la suspension développée en interne par Xpeng absorbe remarquablement bien les imperfections de la route. Cela se ressent à l’arrière.

La marque annonce une réduction de 50 % de l’impact des ralentisseurs et de 24 % des vibrations routières. En pratique, JC confirme : la voiture glisse littéralement sur l’asphalte.

Revers de la médaille, notre testeur note que les amateurs de conduite sportive resteront sur leur faim. La direction manque de retour d’information et la voiture a tendance à « rebondir » un peu trop sur les grosses compressions.

Les performances restent correctes (0 à 100 km/h en 5,9 secondes pour la version 320 ch), mais ce n’est clairement pas la vocation première de cette berline, comme l’a souligné JC.

La conduite autonome façon Xpeng

Grande nouveauté : la P7+ inaugure le système Eagle Eye Vision de Xpeng, qui fait l’impasse sur le LiDAR pour se reposer uniquement sur des caméras et des puces Nvidia Orin-X. Un choix similaire à celui de Tesla, mais avec une approche différente.

Pour aller plus loin
On a testé l’équivalent chinois de la conduite autonome Tesla FSD : le NGP de Xpeng nous a bluffés

En pratique, le système NGP (Navigation Guided Pilot) impressionne par sa fluidité et sa douceur. La voiture gère les changements de voie, les dépassements et même les situations complexes en ville avec une aisance déconcertante. Lors du test effectué par JC, le système n’a nécessité aucune intervention sur autoroute et s’est montré très convaincant en environnement urbain, malgré quelques hésitations dans des situations vraiment complexes.

Notez qu’en France, elle devra s’adapter aux normes locales, notamment sur la conduite autonome (limitée à un niveau 2 en Europe).

Au final, une proposition séduisante

La Xpeng P7+ est une voiture qui ne cherche pas à plaire à tout le monde. Elle s’adresse avant tout à ceux qui privilégient le confort, l’espace et la technologie plutôt que les sensations de conduite. Dans cette optique, elle réussit son pari avec brio.

On ne connaît pas encore son prix en France, mais comme Xpeng me l’a souligné : « la P7+ devrait intéresser ceux qui ont une Tesla Model 3« . Je m’attends donc à un tarif autour de 45 000 à 50 000 euros.

Son bon rapport qualité/prix, son confort, son efficience énergétique et son niveau technologique avancé en font clairement une alternative crédible à Tesla. Malgré quelques défauts, comme un design arrière clivant et une conduite peu excitante, elle a tout pour séduire les familles et les technophiles.

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