Prise en main du Parrot Hydrofoil Drone, l’hybride hydroptère – quadricoptère

 
Jeudi soir, Parrot dévoilait ses Minidrones 2.0. Nous avons pu rencontrer l’équipe en charge de la conception de l’Hydrofoil, le drone hybride entre un hydroptère et un quadricoptère et nous en avons profité pour une prise en main sur le canal Saint-Martin à Paris. L’Hydrofoil est un drone prometteur pour les vacances d’été !
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Comme nous l’indiquions ce matin dans notre article dédié aux Minidrones 2.0 de Parrot, l’Hydrofoil Drone est le petit nouveau de la famille. C’est en un drone hybride, puisqu’il s’agit en fait d’un hydroptère (un bateau dont la coque est maintenue en équilibre au-dessus de l’eau), mais également d’un quadricoptère. Ce dernier vient s’enficher directement sur la coque de l’hydroptère afin de pouvoir le propulser sur l’eau pour en faire un bateau. Si on retire le quadricoptère de la coque du navire, on se retrouve avec un drone capable de voler, à la manière du Rolling Spider (devenu Airborne Drones). Et si on pouvait craindre des problèmes de stabilité (puisque le drone se soulève à 5 – 6 centimètres au-dessus de l’eau), dans les faits, il n’en est rien, et l’Hydrofoil se révèle très stable.

Lors de notre prise en main sur le canal Saint-Martin, les conditions météorologiques n’étaient pas idéales puisqu’il y avait des rafales de vent avec un canal légèrement agité. Pourtant, même face au vent, l’Hydrofoil Drone réussit à avancer, même si la coque n’est plus trop maintenue en dehors de l’eau. La conséquence est donc une vitesse maximale moins élevée et une capacité à tourner rapidement amoindrie. En revanche, lorsque le vent était favorable, l’Hydrofoil était largement plus maniable avec des virages vifs et précis. On peut alors admirer l’hydroptère qui « vole » au-dessus de l’eau, puisque seules les ailes immergées se trouvent dans l’eau (contrairement à la coque), afin d’assurer la stabilité de l’ensemble.

Un bateau piloté ingénieusement par un quadricoptère

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Afin de réduire les coûts, Parrot a conçu un hydroptère ingénieux. La partie « navire » du drone n’intègre aucune pièce mécanique (pas de gouvernail, par exemple) et aucun composant électronique. L’ensemble est réalisé avec un genre de polystyrène ainsi que quelques pièces en PVC et des vis. En fait, pour tourner, l’hydroptère utilise la force des hélices du quadricoptère. C’est ce dernier qui dispose du cerveau (sous Linux), de l’électronique et des pièces mécaniques. Une fois que l’hydroptère est à l’eau, il suffit d’appuyer sur « Take off » (sur l’application smartphone et tablette FreeFlight 3 pour Android et iOS) pour que le quadricoptère se place à la verticale afin de réaliser une poussée qui permet de déplacer l’hydroptère. Pour tourner, le quadricoptère fait simplement varier la vitesse de ses hélices. Ainsi, pas besoin de gouvernail. En ligne droite, l’hydroptère parvient à maintenir son cap grâce au gyroscope et à une correction du cap par les hélices. Plutôt ingénieux, et ça fonctionne bien. Dans les virages un peu trop brusques, si l’hydroptère perd son équilibre, les ailes immergées permettent de le redresser automatiquement et de repartir comme si de rien n’était.

Si jamais l’Hydrofoil tape le bord du bassin, il n’est pas possible de faire une marche arrière. Dans ce cas, il suffit de reposer le quadricoptère à l’horizontale (avec le bouton Landing). Ensuite, il est possible de faire tourner l’hydroptère sur lui même par l’intermédiaire des hélices. Un tour sur lui même vers la droite fera fonctionner les hélices droites tandis qu’un tour vers la gauche utilisera les hélices inverses. Une fois en place, il redevient possible de lever le quadricoptère à la verticale pour repartir. Le demi-tour avec les hélices est rendu possible par le souffle produit sur le foil (l’aile profilée). Ingénieux, mais simple, encore une fois.

 

Un bateau qui se transforme en quadricoptère

Si pendant votre session, vous désirez prendre un peu d’altitude, il est toujours possible d’enlever le quadricoptère de l’hydroptère pour en faire un simple drone volant. Petit détail : les ingénieurs de Parrot ont modifié l’emplacement de l’antenne Bluetooth et sa puissance afin d’augmenter la portée et de pouvoir utiliser l’Hydrofoil jusqu’à environ 20 mètres. Ça peut paraître beaucoup, mais sur un plan d’eau, la distance maximale est vite atteinte. Nous n’avons pas pu tester le quadricoptère en mode vol, mais il devrait réagir comme le Rolling Spider et les nouveaux Airborne Drone puisqu’il partage la même plateforme. Sa vitesse maximale est alors de 18 km/h contre 10 km/h sur l’eau.

 

Une caméra VGA sans flux direct

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Pour pouvoir immortaliser le vol ou la session aquatique, une caméra VGA (640 x 480 pixels) placée sous le quadricoptère permet de sauvegarder des photos sur la mémoire flash interne de 1 Go. C’est la même caméra qu’on trouve sur les Rolling Spider et qui se révèle un peu juste pour des clichés détaillés. Dommage que Parrot ne soit pas passé à un capteur 720p. Petite déception également : faute de connexion Wi-Fi, il est impossible de streamer le flux de la caméra directement sur le smartphone. Mais avec un capteur placé sous le quadricoptère, l’intérêt est diminué. Lors du test complet, nous ne manquerons pas de tester plus en détail l’Hydrofoil Drone, notamment pour savoir si les petits soucis logiciels rencontrés avec les Minidrones 2014 lors des connexions capricieuses sont toujours présents avec cette nouvelle révision.

L’Hydrofoil Drone sera disponible en deux coloris : noir (Orak) et blanc (Newz). Le drone devrait arriver dans le commerce dès la fin du mois de juillet à un tarif de 169 euros. Pour ce prix, on dispose d’une batterie Li-Po de 550 mAh (autonomie de 7 minutes sur l’eau et 9 minutes dans les airs), d’un câble USB et d’un jeu de stickers pour la personnalisation du drone. Dommage que le chargeur rapide (2,6A) ne soit pas fourni, puisqu’il permet de recharger la batterie en 25 minutes. Parrot n’a pas encore précisé s’il sera possible d’acheter un chargeur Parrot ou s’il faudra se contenter d’un chargeur compatible comme on en trouve sur Internet.

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