Test du Wiko Rainbow Lite 4G, qu’attendre d’un smartphone à 100 euros ?

Smartphones • 2015

Wiko fait des efforts. Depuis ses gammes Star et Pure, la marque sino-française multiplie les essais en lorgnant vers le haut de gamme. Et on ne va pas s'en plaindre. Mais celle qui se vend bien souvent dans les supermarchés sait bien qu'il existe un marché du smartphone à très bas prix, celui-là même par lequel elle s'est fait connaître. Elle décline donc ses Rainbow dans une version Lite 4G vendue 99 euros, afin de séduire les petits budgets. Faut-il pourtant se laisser tenter ? Notre avis dans ce test.
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Ce test a été réalisé le 12 Février 2016 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Caractéristiques techniques

On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait, puisque contrairement au Rainbow Up 4G, ce Rainbow Lite 4G la joue minimaliste. Dites donc adieu à son écran IPS HD 720p, à son MT6735 (sur le papier, il nous manque déjà), à ses 8 Go de stockage et même à son appareil photo de 8 mégapixels. Ici, on retrouve un écran LCD standard de 480 × 854 pixels, mais toujours sur une diagonale de 5 pouces, 4 petits Go de stockage, un APN dorsal de 5 mégapixels et une batterie amputée de 800 mAh pour passer à 2000 mAh. En revanche, le Rainbow Lite n’est pas franchement light, avec 158 grammes sur la balance, contre 128 grammes pour son confrère Up. Le tout coûte 100 euros : ce sont donc des caractéristiques à relativiser.

Wiko Rainbow Lite 4G
Système d’exploitation Android 5.1 Lollipop
Interface constructeur Wiko UI
Taille d’écran 5 pouces
Technologie d’écran IPS
Définition 480 x 854 pixels
Résolution 196 PPP
Traitement anti-rayures NC
SoC Qualcomm Snapdragon 210
Nombre de coeurs 4 × Cortex A53 @ 1,1 GHz
Puce graphique (GPU) Adreno 304
Mémoire vive (RAM) 1 Go LPDDR3
Mémoire interne (ROM) 4 Go
Micro-SD Oui (64 Go max)
Appareil photo (dorsal) 5 mégapixels
Appareil photo (frontal) 2 mégapixels
Wi-Fi Wi-Fi 802.11 b/g/n (2,4 GHz)
Bluetooth 4.0
NFC Non
FM Oui
Port infrarouge Non
Modem 4G
4G catégorie 4 (150 Mbps)
4G bandes 800 / 1800 / 2600 MHz
SIM 2 x micro-SIM
Localisation GPS, A-GPS
USB micro-USB 2.0
Batterie 2000 mAh Li-Ion (amovible)
Dimensions 143 × 71,2 × 9 mm
Poids 158 grammes
Couleurs noir, blanc, « bleen » (bleu-vert), bleu, corail
DAS Tête : 0.171 W/kg
Corps : 0.465 W/kg

Test vidéo du Wiko Rainbow Lite 4G

Design

D’un Rainbow à l’autre, Wiko ne change que bien peu de choses. On retrouve donc peu ou prou le même smartphone qu’était le Wiko Rainbow Up 4G, avec sa coque en plastique au revêtement soft touch, ses coloris acidulés (du corail au « bleen », ce bleu-vert à la Wiko) et… à vrai dire, peu d’éléments notables.
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On peut tout d’abord noter que ce Rainbow Lite n’est pas désagréable à tenir en main, grâce notamment à la matière dont est composée sa coque, mais aussi à son format 5 pouces. On ne lui tiendra pas rigueur de son épaisseur – à 100 euros, ses 9 mm sont tout à fait acceptables – et on apprécie le fait que sa coque dorsale soit (facilement) amovible. Il reste néanmoins un peu massif, pesant près de 160 grammes, malgré son format somme toute compact.
Wiko Rainbow Lite 4G
On sera plus dubitatif face aux touches pour lesquelles Wiko a opté. La marque sino-française s’est en effet inspiré des Xperia de Sony (du moins, avant les Z5) en adoptant une touche Power ronde. Mais celle-ci est toute petite et peu agréable sous le doigt : on aurait préféré un bouton au revêtement antidérapant, comme c’est le cas sur la barre de réglage du volume. On reste également assez dubitatif face à l’emplacement de l’appareil photo, très haut sur la coque dorsale. Un large espace est perdu sous l’écran, où l’on trouve des touches de contrôle (Retour, Home et Multitâche) tactile. Bon point, ces boutons sont bien visibles même lorsque l’écran est éteint.

Un écran médiocre

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Ne nous leurrons pas, l’écran de ce Rainbow Lite est loin d’être son point fort. Même lorsqu’il n’est pas allumé, on constate qu’il est peu agréable sous le doigt, qui accroche (il manque vraisemblablement d’un revêtement anti-rayures), bien que les bordures qui l’entourent ne soient pas trop épaisses. Il se salit en outre très – trop – facilement.

Côté définition, malgré ce que laisse entendre sa fiche technique, ce Rainbow Lite 4G ne s’en sort pas trop mal. Certes, 480 x 854 pixels, c’est loin d’être une folie, puisque l’on se contente d’une résolution de 196 ppp sur une dalle de 5 pouces. En revanche, cette dalle LCD offre un rendu que l’on qualifiera d’acceptable, avec une luminosité faiblarde de 348 cd/m2 et un contraste au ras des pâquerettes de 825:1. Contrairement à l’entrée de gamme d’il y a encore un ou deux ans, on ne se retrouve pas avec un écran virant au blanc ou au noir dès qu’on a le malheur de le pencher. La dalle reste éloignée de la vitre, on obtient des angles de vision acceptables, même si l’afficheur s’assombrit rapidement. Le rendu des couleurs reste d’ailleurs honnête, avec simplement une petite tendance à tirer vers le bleu.

C’est en revanche du côté des temps de réponse et de la réactivité générale de l’écran que l’on émettra les réserves les plus importantes. Car il faut clairement réaliser des clics prononcés pour qu’ils soient pris en compte, et nombre de tapes n’ont pas été reconnues du premier coup par l’écran lors de notre test. Au rayon de la réactivité, on a clairement vu mieux, et le délai entre le clic sur une icône et l’ouverture de l’application correspondante est élevé. Beaucoup trop à notre goût.

Wiko UI, sans fioritures

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Vous avez lu notre test du Wiko Fever ? Vous savez donc presque tout du Rainbow Lite 4G, qui reprend l’essentiel de son aspect logiciel, à un détail près : ses touches de navigation ne se situent pas dans l’écran, mais se présentent sous la forme de touches capacitives situées sur la large bande noire sous l’écran. Pour un smartphone à 100 euros, ce n’est pas un problème en soi.

On retrouve donc ici Lollipop en version 5.1 habillé de Wiko UI, disponible depuis l’an dernier sur les smartphones de la marque. Entre des icônes rondes et très colorées et une absence de tiroir d’applications, on est ici face à une interface très commune sur les smartphones chinois, même si elle a le bon goût d’éviter de se démarquer d’Android Stock. Le Rainbow Lite 4G affiche ainsi une barre de notifications héritée de Lollipop dans sa version nue, et ne permet pas d’afficher en permanence le pourcentage de batterie restant, ce qui est bien dommage.

Pour le reste, aucune surprise n’est à relever. Les applications Google sont installées dans un dossier situé sur l’écran d’accueil, comme chez tout bon smartphone certifié Google, Wiko a opté pour un lecteur musical, propose une radio FM préinstallée, un outil de nettoyage de la mémoire du téléphone, un calendrier, une calculatrice et un gestionnaire des deux cartes SIM, puisque le Rainbow Lite 4G est bien double-SIM. Bon point, Wiko a abandonné le clavier-sapin de Noël qu’il proposait jusqu’alors au profit du clavier Google. Il a aussi laissé de côté les « smart gestures » présentes par exemple sur le Fever, et qui permettaient notamment de (dé)verrouiller l’écran par un simple double-clic.

En somme, Wiko n’a gardé que le strict minimum pour un terminal d’entrée de gamme : un choix somme toute parfaitement pertinent, d’autant que la mémoire étriquée du Rainbow Lite 4G ne permet pas d’installer grand-chose de plus. C’est sûrement là l’un des points les plus dérangeants chez cet appareil : sans microSD, vous ne pourrez pratiquement rien y installer. Une somme supplémentaire à ajouter au moment de l’achat du téléphone.

 

Performances : le Snapdragon 210 reste un bon choix

Avec son Snapdragon 210 assez rarement vu sur les smartphones, à l’exception de terminaux sous Windows Phone à très très bas prix, et 1 Go de RAM, le Rainbow Lite 4G ne prétend pas être un foudre de guerre. Ce qu’il n’est d’ailleurs pas au quotidien, affichant une certaine lenteur pour à peu près tous les usages, mais faisant tourner sans véritable encombre les principales applications du quotidien, pour qui n’est pas démesurément pressé. Même au rayon des jeux, il est possible de faire tourner des titres modestes, type Doodle Jump, sans problème. En revanche, la faute à un écran médiocre, mieux vaut éviter les titres qui demandent une réponse tactile rapide.

Côté benchmarks, ces informations se confirment. Le smartphone plafonne à une score dépassant à peine les 20 000 points sur AnTuTu, et à 4444 points sur 3DMark. Aucune surprise de ce côté, c’est sensiblement ce que l’on retrouve chez un Moto E 4G doté d’un Snapdragon 410 et sorti l’an dernier (mais avec Antutu 5.x). Mais au niveau de l’utilisation, l’expérience est objectivement moins fluide.

Photo et son

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On ne s’attendait pas à des miracles de la part du Raibow Lite 4G en matière de photo, et à vrai dire, il n’est ni pire ni meilleur que prévu. Son capteur photo de 5 mégapixels dorsal est plutôt médiocre, et aura nettement tendance à produire des résultats soit flous, soit surexposés. Ainsi, en extérieur et alors que le ciel est bleu, la mise au point automatique donnera des résultats extrêmement sombres, tandis qu’une mise en point au centre de la scène (cf. exemples ci-dessous) produira des résultats plus que surexposés. Ne comptez pas trop sur le mode HDR, qui a tout de même le mérite d’être présent, pour rattraper tout ça.

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Sans mise au point.
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Avec la mise au point.
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Sans mise au point.
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Avec la mise au point.

En intérieur, les résultats ne sont pas franchement meilleurs. Il n’est pas facile d’obtenir des clichés nets, et en intérieur, entre le bruit et le flou, pas très facile de s’en sortir.

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En intérieur, c’est flou.
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En intérieur.

Autonomie, réseaux et GPS

Parlons peu, parlons batterie : notre Rainbow Lite 4G est doté d’une batterie d’une capacité de 2000 mAh. Pas de quoi s’offusquer au vu du reste des caractéristiques de la bête, ni folichonnes ni très gourmandes en énergie. En revanche, au quotidien, pas la peine d’en espérer des miracles : même si le pourcentage de la batterie n’est pas visible en permanence, on voit l’autonomie du smartphone fondre comme neige au soleil à la moindre sollicitation de type navigation web, jeux ou applications générales. Un problème d’autant plus gênant qu’il est compatible 4G et que, de ce fait, il encourage aux usages connectés.

Autonomie
  • Wiko Rainbow Lite 4G : 84
  • Wiko Selfy : 87
  • Motorola Moto E 4G : 86
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Notre test classique confirme ces impressions. Sur une heure de vidéo lue en streaming sur YouTube (vidéo HD, luminosité à 200 cd/m2, son au maximum légal), la batterie a ainsi perdu 16 %, soit quelques points de plus que la moyenne des smartphones d’aujourd’hui. Notez bien qu’au vu de la faible luminosité et du contraste médiocre de l’écran, il faudra bien souvent pousser ses réglages au maximum pour qu’il reste lisible en à peu près toutes circonstances, ce qui ne fera qu’accroître ce problème.

Au rayon du GPS, très bonne surprise, due certainement à la présence d’un Snapdragon 210. Le GPS du Rainbow Lite 4G s’est en effet montré particulièrement rapide et précis, avec un premier fixe à froid en 5 secondes. C’est très bien. On n’en dira pas autant du WiFi, qui se contente du 2,4 GHz (pas de 5 GHz).

Notez également qu’en tant que téléphone, le Lite 4G n’est pas ce que l’on a fait de meilleur, puisqu’il se contente d’un son assez médiocre, et souvent étouffé. On n’en attendait à vrai dire pas beaucoup plus.

Prix et disponibilité

Le Rainbow Lite 4G est actuellement disponible chez la plupart des revendeurs (par exemple, CDiscount ou la Fnac) à 99 euros.

Notre avis sur Le Wiko Rainbow Lite 4G

Design
7
Le Rainbow Lite 4G présente convenablement, malgré son positionnement d'entrée de gamme. Il est assez robuste en main, pas trop épais, et sa coque amovible est un bon point.
Écran
4
S'il n'est pas franchement laid, malgré sa faible luminosité et son contraste au ras des pâquerettes, l'écran de ce Rainbow manque de réactivité, vraiment. C'est gênant au quotidien, et c'est le principal reproche que l'on pourra lui adresser.
Caméra
4
Il s'agit là d'un appareil photo d'appoint, rien de plus. Les clichés seront tout juste potable lorsqu'il seront pris dans de bonnes conditions, et se dégraderont beaucoup rapidement dans le cas contraire.
Logiciel
8
Rien de spécial à redire, la présence de Lollipop en version 5.1 et d'une interface Wiko somme toute légère convient parfaitement à ce que l'on attend d'un smartphone à si bas prix.
Performances
6
Là encore, les prétentions de Wiko dans le domaine des performances sont si modestes que l'on ne pourra pas lui reprocher les lenteurs de ce smartphone. D'autant qu'en fin de compte, il fait tourner des applications standard sans véritable problème.
Autonomie
5
Le Rainbow Lite 4G n'est doté que d'une batterie modeste, et ne fait pas de miracles de ce côté. Une petite journée sera tout ce qu'on pourra lui demander.
Note finale du test
4 /10
Vraiment difficile de se prononcer sur un smartphone à si bas prix. À 100 euros, le Rainbow Lite 4G prend la suite de Kite ou Birdy un peu plus anciens, et corrige certaines de leurs tares. Son écran, même s'il est très médiocre, présente un affichage bien plus acceptable, et tous ses composants montrent une légère montée en gamme.

En revanche, entre un manque de réactivité notable au quotidien et une mémoire interne presque inexistante, le Rainbow Lite 4G aurait tendance à nous faire penser qu'il existe de bien meilleures manières de dépenser 100 euros. Pour quelques dizaines d'euros de plus, on trouvera des Rainbow nettement plus convaincants au quotidien, et pour le même prix, un Motorola Moto E 4G, au meilleur écran et à l'expérience utilisateur plus fluide sera un choix plus sage. Pour qui ne tient pas absolument à avoir un téléphone à grand écran de 5 pouces, du moins.

Points positifs du Wiko Rainbow Lite 4G

  • Design soigné au regard de son prix

  • Batterie amovible

  • Deux ports pour cartes SIM

Points négatifs du Wiko Rainbow Lite 4G

  • Pratiquement aucun espace mémoire disponible sans microSD

  • Écran manquant de réactivité

  • Autonomie et appareil photo médiocres

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