Le marché français du smartphone a indéniablement été marqué en 2018 par l’arrivée du fabricant chinois Xiaomi. Quelques mois après, le fabricant récidive en créant la marque Pocophone comme une réponse aux Honor Play et OnePlus 6. La promesse du Pocophone rappelle beaucoup celle du premier OnePlus : un smartphone qui intègre certains éléments d’un appareil haut de gamme, mais vendu pour une fraction du prix. À l’heure où les smartphones se vendent à plus de 1000 euros, le Pocophone F1 est ainsi lancé à 359 euros, avec une ristourne de 30 euros par la marque.
Notre test en vidéo
Fiche Technique
Ce test est réalisé avec un smartphone prêté par Xiaomi.
Un dos en plastique qui se défend
Difficile de trouver beaucoup de choses à dire sur le design des smartphones en 2018 tant ils se ressemblent tous : un écran bord à bord avec encoche à l’avant, un cadre en métal avec un port USB-C en bas, un lecteur d’empreintes au dos, généralement sous deux appareils photo placés au centre comme chez OnePlus, ou sur le bord en haut à gauche comme chez Apple. Pourtant, le Pocophone F1 se distingue de la masse par certaines caractéristiques bien à lui, bonnes ou mauvaises.
Première chose que l’on constate à l’avant du téléphone, l’écran n’est pas si borderless que cela. Il y a une bordure noire assez nette qui fait tout le tour de l’écran, et le menton du téléphone, ainsi que l’encoche en haut pour l’appareil photo frontal, sont plutôt proéminent. Plus étrange, l’écran ne semble pas centré horizontalement, la marge à droite est un peu plus large que celle à gauche de l’écran. Des défauts que l’on ne constate pas, ou moins, sur des smartphones plus cher, il s’agit sans doute là d’une des premières concessions de la marque.
Le dos est l’autre point qui va diviser les foules. Officiellement, Pocophone a choisi un dos en polycarbonate, en plastique donc, car les clients de smartphones en verre ont de toute façon le réflexe de les protéger avec des coques de protection en plastique. La marque ne précise bien sûr pas qu’un dos plastique est assurément moins cher à intégrer qu’un dos en verre ou en métal. À l’usage, je n’ai pas été dérangé le moins du monde par ce choix, je trouve le plastique choisi plutôt doux et agréable au toucher. En revanche le logo argenté de la marque est texturé, on le sent en passant le doigt. Je lui donne quelque mois avant de commencer à s’érafler puis disparaître. Le lecteur d’empreintes situé au dos, sous l’appareil photo, tombe bien sous l’index.
Les boutons sur la tranches sont de bonne qualité, suffisamment durs pour donner un bon retour sous le doigt à l’appui. Le smartphone a un dos légèrement arrondi, ce qui permet à l’appareil photo de dépasser à peine de la face arrière, un vrai bon point pour le design de l’appareil. Avec de l’USB-C et un port jack 3,5 mm, la connectique du Pocophone F1 est complète. C’est assez rare pour le noter, le Pocophone F1 intègre une LED de notifications au-dessus du port USB-C.
L’écran n’est pas une lumière
Le Pocophone F1 intègre un écran IPS de 6,21 pouces au format 18,7:9 avec une définition de 2248 x 1080 pixels. À l’œil nu, difficile de vraiment le prendre en défaut, les écrans vraiment mauvais se font très rares sur smartphone en 2018 de toute façon. On peut quand même noter un tendance à tirer vers le bleu, ce qui se voit particulièrement sur les pages supposées blanches (dans le navigateur par exemple), et une luminosité maximale un peu limitée à l’extérieur en plein soleil.
Ces défauts se confirment une fois l’écran passé sous notre sonde colorimétrique. D’après nos résultats, l’écran affiche une luminosité maximale de 440 cd/m², ce qui se situe dans la bonne moyenne pour un écran IPS en 2018, mais qui reste trop faible pour un revêtement aussi sensible aux reflets. Le contraste en revanche est plutôt bon avec un résultat de 1512:1. Le niveau des couleurs et leur température à 7500 K en moyenne démontrent bien une tendance de l’écran à afficher trop de bleu par défaut, mais cela reste une constante sur le marché et non un point propre à ce smartphone. Heureusement, MIUI permet de régler l’écran et le mode « chaud » corrige les niveaux de couleurs, au prix d’un contraste et d’une luminosité maximale plus faible. Le spectre sRGB est bien couvert par l’écran et même légèrement dépassé.
Ce n’est donc pas le meilleur écran passé par la rédaction de FrAndroid, mais il se situe dans la bonne moyenne et convient surtout à la plupart des usages. Les utilisateurs avertis qui veulent un écran parfaitement calibré pourront toujours réparer les impaires du fabricant en passant par les réglages de MIUI.
MIUI à la sauce Pixel
Comme sur la plupart des smartphones fabriqués par Xiaomi, Android est accompagné par l’interface MIUI de la marque. Dans le cas du Pocophone F1, il s’agit d’une version spéciale nommée « MIUI for Poco » qui se distingue par l’utilisation d’un thème et d’un launcher aux couleurs de Poco, mais aussi d’optimisations qu’aurait apporté la marque à MIUI. Plus concrètement, l’appareil tourne sous Android 8.1 Oreo avec MIUI 9.6.11 et la mise à jour de sécurité de juin 2018. La marque promet de mettre à jour l’appareil vers Android 9.0 Pie avant la fin de l’année 2018, et de fournir des mises à jour de sécurité chaque trimestre. Attention le smartphone prend en charge Widevine L3, et non L1, ce qui limite la qualité des vidéos sur les services comme Netflix, Molotov ou MyCanal.
Le Poco Launcher rapproche MIUI d’une utilisation classique d’Android, comme sur les Pixel de Google, avec notamment le fameux tiroir d’applications. Ce dernier peut d’ailleurs ici être trié par catégorie, ou par couleur, une option intéressante si on se souvient mieux de l’icone d’une application que de son nom. Dommage toutefois de ne pas pouvoir définir une catégorie manuellement pour les applications : Gmail est placé parmi les icônes grises, alors que j’aurais préféré le voir avec les applications rouges. MIUI est l’une de ces interfaces qui ajoutent énormément d’options et de fonctions à Android. Je ne suis pas forcément contre ce parti pris, mais il demande du savoir faire pour proposer une bonne expérience utilisateur.
Ce n’est pas le cas ici, l’ensemble manque beaucoup de cohérence et chaque fonctionnalité de MIUI semble avoir été développée indépendamment des autres. Pourquoi le « service d’activation de carte SIM Xiaomi » s’affiche-t-il en permanence par défaut ? Pourquoi « vider le cache » apparaît comme suggestion de raccourci dans Poco Launcher alors qu’il s’agit d’une fonction du panneau multitâche de MIUI et non d’une vraie application ? Ce ne sont que deux exemples et de petits détails, mais des détails qui illustrent le manque de soin apporté par Xiaomi à l’ensemble de son interface.
L’autre problème avec le rajout d’autant de fonctions, c’est qu’il faut en gérer les paramètres. Résultat, il devient très difficile de se repérer dans les paramètres de MIUI et de trouver la bonne option. Le moteur de recherche intégré est la plupart du temps incapable de trouver le paramètre recherché et MIUI a tendance à multiplier les sous-menus dans les sous-menus. Malgré tout ces problèmes, il faut bien noter que MIUI est un logiciel très complet, riche en fonctions et en options de personnalisation. Surtout, Xiaomi continue de proposer une interface très fluide et très optimisée, MIUI ne déçoit jamais sur ce point.
Un mot sur la gestion de l’encoche, car elle est problématique dans le cas du Pocophone F1. Elle est tellement largement physiquement, qu’Android n’a tout simplement plus de place pour afficher des notifications. On retrouve à droite de l’encoche les icônes de batterie, réseau et Wi-Fi, et à gauche l’heure, mais aucune notification d’application. Notons que l’on retrouve des options pour « fondre » la barre de notification avec l’encoche, en lui donnant un fond noir, qui fonctionne plutôt bien. MIUI propose également un mode « gestes en plein écran » pour troquer les boutons de navigations pour des gestes assez intuitif.
Le lecteur d’empreintes sauve la mise de la reconnaissance faciale
En théorie, Xiaomi propose deux options de déverrouillage biométrique sur le Pocophone F1, le déverrouillage par empreinte digitale ou la reconnaissance faciale avec la caméra frontale et la caméra infrarouge. Pourtant, impossible de trouver de prime abord l’option pour activer le déverrouillage par reconnaissance faciale du téléphone. Après une session de recherche, l’option est en faite désactivée dans certaines régions, ce qui semble être le cas en France. En réglant le téléphone sur la région Inde, l’option apparaît effectivement dans les réglages du verrouillage.
Rien à redire en revanche sur le lecteur d’empreintes digitales qui fonctionne très bien et se montre très rapide pour déverrouiller l’appareil.
Son stéréo, mais plutôt mono en fait
Lors de la présentation du téléphone, Pocophone a annoncé un son stéréo à l’avant de son téléphone. Dans les faits, on retrouve effectivement un haut-parleur à côté du port USB-C, sous le téléphone, et un autre haut-parleur au-dessus de l’écran. Ce dernier est en fait le haut-parleur qui sert classiquement dans les appels téléphoniques.
En regardant une vidéo de test de son stéréo, on a effectivement une différence qui est faite par le téléphone entre les deux sorties audio, selon qu’il doit jouer du son sur la gauche ou la droite. En revanche, les deux sorties sont clairement déséquilibrées, et on a plutôt affaire à une astuce de dépannage qu’à un vrai son stéréo. Le véritable haut-parleur reste celui placé sous le smartphone.
Ne vous laissez pas non plus berner par les deux grilles, réparties de chaque côté du port USB-C, une seule des deux correspond au haut-parleur, l’autre n’est là que pour l’esthétique.
L’appareil photo est la concession à faire
L’appareil photo était l’un de mes points d’interrogation concernant le Pocophone F1 avant le test. En effet, sur le papier le téléphone ne semble clairement pas miser sur ses talents en photos, alors que c’est l’un des sujets sur lequel on attend un smartphone en 2018. On retrouve donc au dos un double appareil photo, avec un premier capteur de 12 mégapixels surmonté d’un objectif f/1,9 et un capteur secondaire de 5 mégapixels avec un objectif f/2,0. Le tout est retraité par les algorithmes de Xiaomi, ce dernier ne manquant pas de mettre en avant la fonction « IA » censée améliorer les photos en reconnaissant leurs sujets.
Première chose à constater, la présence par défaut d’un watermark « Pocophone » sur chaque photo prise avec l’appareil. Il faut se rendre dans les paramètres et désactiver le « filigrane double app.photo » pour retirer ce furoncle de vos prochains clichés. Ceci fait, on se retrouve avec un appareil photo capable de prendre de plutôt belles photos en plein jour. Sans être exceptionnelles, elles sont plus que correctes avec une belle plage dynamique et un beau piqué, un zoom sur l’arbre ne le transforme pas en bouillie de pixels. De même les détails sur les piétons sont plutôt bien conservés, même lorsqu’ils sont à une rue d’écart.
En intérieur, avec une lumière plus faible, les choses commencent à se gâter. L’appareil n’a jamais été capable de faire une mise au point correct, ce qui donne des photos floues et un repas qui ne pourra pas finir sur les réseaux sociaux.
Les photos de nuit montrent bien les limites de ce genre d’appareil photo, même si le Pocophone F1 s’en sort avec au moins la moyenne sur cette gamme de prix. La photo de rue est beaucoup trop jaune, à cause d’une balance des blancs faite sur une lumière lointaine, mais les détails au premier plan et le bruit numérique pas imposant en font un cliché qui reste exploitable, sur mobile en tout cas. Comprenez que ce sera suffisant pour un usage mobile, un partage entre amis ou sur les réseaux sociaux, mais pas exploitable pour en faire un souvenir à conserver.
Le mode portrait
Le Pocophone F1 peut utiliser son second capteur comme capteur de profondeur et ainsi réaliser des effets bokeh, une fonction qui s’est généralisée sur smartphone en quelques années. Toute la difficulté pour un smartphone avec cet exercice est de bien comprendre quel est le sujet photographié, le repérer dans l’espace et le détourer correctement en appliquant l’effet flou sur l’arrière-plan.
Sans donner un résultat catastrophique, on ne peut pas dire que ce soit un usage qui plait au Pocophone F1. Le plus problématique était surtout une tendance de l’application appareil photo à geler et ne plus répondre dans ce mode, comme si l’algorithme du mode portrait prenait d’un coup toutes les ressources du téléphone.
Sur la photo de Geoffroy, le rendu a un aspect artificiel, on a plutôt l’impression que la photo du sujet a été ajoutée en calque sur la scène. En zoomant un peu, on se rend compte que le détourage est raté, les cheveux et le bout des oreilles sont flous, alors même que l’on peut voir un léger halo lumineux autour du cou. De nuit, la photo de la fleur est plus réussie, mais manque de piqué. On note une nouvelle fois un problème de mise au point, même s’il est plus compréhensible sur une photo prise dans des conditions difficiles.
Les selfies
Xiaomi intègre un capteur de 20 mégapixels à l’avant avec un objectif f/2,0. J’ai été positivement surpris sur l’ensemble des clichés que j’ai pu prendre.
Les photos de jour sont parfaitement exploitables, avec beaucoup de détails, une belle plage dynamique et aucun problème de mise au point. Même de nuit le résultat est vraiment correct et la photo conserve des détails même sur l’arrière-plan. En intérieur, si on fait l’impasse sur le luminaire à l’arrière-plan, la photo est une nouvelle fois réussie.
On peut également prendre des selfies en mode portrait, le résultat est une nouvelle fois beaucoup plus concluant qu’avec l’appareil photo dorsal.
Pas le maître de la vitesse, mais pas loin
Le Pocophone est vendu comme le « Master of Speed » (« maître de la vitesse » littéralement) et toute la communication de la marque est axée sur les performances du téléphone. Et pour cause, le Pocophone F1 intègre la meilleure puce de Qualcomm en date, le Snapdragon 845, accompagnée de 6 à 8 Go de RAM LPDDR4X et de 64 à 128 Go de stockage UFS 2.1. La marque promet également d’avoir optimisé MIUI pour maximiser les performances du processeur.
Notre exemplaire de test est une version 64 Go / 6 Go.
Pocophone F1 | Honor Play | Xiaomi Mi 8 | OnePlus 6 | Samsung Galaxy A8 (2018) | |
---|---|---|---|---|---|
SoC | Snapdragon 845 | Kirin 970 | Snapdragon 845 | Snapdragon 845 | Exynos 7885 |
AnTuTu 7.x | 266 117 points | 208 573 points | 266 201 points | 267 316 points | 85 223 points |
PCMark 2.0 | 7 705 points | 7 509 points | 8 245 points | 8 233 points | 5 276 points |
3D Mark Slingshot Extreme | 3 305 points | 3 003 points | 4 162 points | 4 668 points | 731 points |
3D Mark SSE (Graphics) | 3 927 points | 3 051 points | 5 164 points | 5 204 points | 619 points |
3D Mark SSE (Physics) | 2 127 points | 2 845 points | 2 478 points | 3 430 points | 1 988 points |
GFX Bench Car Chase (onscreen / offscreen) | 33 / 35 FPS | 21 / 23 FPS | 33 / 35 FPS | 32 / 35 FPS | 5,8 / 6 FPS |
GFXBench Manhattan (onscreen / offscreen) | 59 / 72 FPS | 53 / 58 FPS | 59 / 82 FPS | 58 / 71 FPS | 15 / 16 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 715 / 160 Mo/s | 890 / 185 Mo/s | 729 / 192 Mo/s | 718 / 154 Mo/s | 296 / 91 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 29,5k / 4,6k IOPS | 42,4k / 34,7k IOPS | 34,5k / 5,6k IOPS | 35,9k / 5,6k IOPS | 20,4k / 3,8k IOPS |
Une fois nos tests effectués, on peut constater que le Pocophone F1 s’en sort moins bien que le Xiaomi Mi 8 et le OnePlus 6, alors qu’ils sont tous les trois équipés du Snapdragon 845. C’est particulièrement visible sur les résultats de 3DMark et GFXBench, ce qui souligne une partie graphique légèrement en retrait. Il faut toutefois garder à l’esprit les écarts de prix entre le Pocophone F1, le Xiaomi Mi 8 et le OnePlus 6.
Une session de jeu confirme l’excellente prestation du Pocophone F1 : PUBG Mobile tourne à 40 images par seconde de façon très stable avec toutes les options réglées au maximum possible (HDR, Ultra avec anti-aliasing et sans ajustement des graphismes automatique). Arena of Valor tourne également à 60 images par seconde constant, avec les textures HD et les options graphiques au maximum. En attendant de pouvoir tester Fortnite, impossible de trouver un jeu que le Snapdragon 845 n’arrive pas à faire tourner correctement. Même après une longue session de jeu, en enchaînant les parties, l’appareil reste au pire tiède au toucher et ne faiblit pas en performance.
Sur le même segment de prix, le Pocophone F1 s’en sort bien mieux que le Honor Play, le Kirin 970 montre une nouvelle fois sa faiblesse en jeu. Le Galaxy A8 (2018) et son Exynos 7885 sont vraiment à la traîne. Pocophone et Honor ne jouent pas dans la même cour que Samsung en terme de rapport performance/prix, tout simplement.
Un monstre d’autonomie rapide à charger
Avec une batterie de 4 000 mAh et un Snapdragon 845 gravé en 10 nm, le Pocophone F1 a tout pour proposer une excellente autonomie, supérieure à celle de la plupart des smartphones équipés du même processeur, mais souvent d’une batterie plus petite. La batterie du Pocophone F1 ne m’a jamais laissé tomber lors de mon test. Même avec des sessions de jeux gourmands en ressources, des téléchargements d’applications et une utilisation assez intensive du web pour ma veille, le F1 était capable de tenir plus d’une journée. MIUI propose en plus de détecter les applications qui consomment beaucoup et de régler assez finement leur comportement en arrière-plan.
Notre protocole de test Viser 3.2, qui simule un usage varié du smartphone, confirme cette impression avec un score de 10 heures et 15 minutes. Cela place le Pocophone F1 dans le peloton de tête des smartphones que nous avons testés en 2018, et en fait l’un des champions du rapport performance/autonomie. Les champions d’autonomie sont en effet souvent équipés de processeurs moins performants, comme le Redmi Note 5.
Si malgré cela la batterie n’était pas suffisante pour terminer une journée très intensive, ou plutôt une seconde journée d’utilisation modérée, le Pocophone F1 est compatible avec la charge rapide QuickCharge 3.0. Il est fourni avec un chargeur de 18 W et un câble USB Type-A vers USB Type-C. Cela permet de gagner 36 % de batterie (passant de 7 % à 43 %) en 30 minutes de recharge, 73 % en une heure (passant de 7 % à 80 %) et de recharger totalement la batterie en un peu moins de 2 heures.
Réseau et communications
Comme souvent avec les smartphones chinois, le Pocophone F1 est compatible avec la 4G LTE sur la plupart des fréquences utilisées en France (B1 / B3 / B5/ B7 / B8 / B20) à l’exception de la bande B28 700 MHz. L’accroche réseau est plutôt bonne, les débits sont là, on est dans la norme de ce qu’on attend d’un bon smartphone en 2018. Le lecteur de double SIM est hybride micro SD. Cela signifie qu’il faudra faire un choix entre le second port SIM ou l’utilisation d’une carte micro SD.
Bon point, l’appareil est compatible avec les dernières normes de Wi-Fi : 802.11 b/g/n/ac avec Wi-Fi 2×2 MIMO et MU-MIMO. Le Bluetooth 5.0 est aussi présent, avec une gestion du AAC, aptX et aptX-HD. La vrai manque c’est surtout l’absence du NFC qui empêchera le téléphone de fonctionner avec le paiement sans contact, ou comme une carte de transport, dommage.
Concernant les appels téléphoniques, les micros du Pocophone F1 permettent d’être clairement compris par son interlocuteur, même dans une avenue assez bruyante, seul un petit bruit de fond peu dérangeant se faisait entendre derrière ma voix. En revanche, j’ai dû monter fortement le volume du haut-parleur pour entendre mon correspondant. Heureusement, sa voix restait plutôt claire et compréhensible.
Prix, date de sortie et alternatives
Le Pocophone F1 est disponible à partir de 359 euros pour la version 64 Go et 399 euros pour la version 128 Go. La marque propose pour le lancement une offre de remboursement de 30 euros, avec des conditions dont Pocophone pourrait se passer.
Sur cette gamme de prix, le véritable concurrent du Pocophone F1 est le Honor Play, lancé au même moment et qui propose lui aussi un bon rapport performance/prix. Tout est une affaire de gout concernant le design et l’interface, mais le Pocophone F1 intègre un meilleur processeur, un meilleur écran, une meilleure batterie et a tendance à mieux s’en sortir en photo.
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