Test du Nokia 9 PureView : la photo, toute la photo, rien que la photo

Smartphones • 2019

Attendu depuis de nombreux mois, le Nokia 9 PureView a finalement été présenté officiellement durant le MWC 2019. Misant sur la photo et visant les photographes puristes, le smartphone est équipé de rien de moins que cinq appareils en son dos. De quoi satisfaire pleinement les chasseurs d'images ? On vous dit tout dans notre test complet du Nokia 9 PureView.
Nokia 9 PureView
Nokia 9 PureView

Ce test a été réalisé le 16 Mars 2019 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Fiche technique

Cet exemplaire nous a été prêté par la marque.

Notre test en vidéo

Design

Le Nokia 9 PureView a beau avoir été officialisé par HMD lors du MWC 2019, le smartphone est apparu pour la première fois en ligne, à travers de nombreuses fuites, dès le milieu de l’année 2018. De nombreuses rumeurs ont alors fait part d’un lancement qui aurait été peu à peu repoussé par la marque finlandaise. Maintenant que le smartphone est officiel, le design du Nokia 9 PureView semble confirmer cette hypothèse à lui seul.

Le dernier né de HMD a en effet des allures d’un smartphone de 2017 qui aurait dû sortir en 2018 pour être finalement repoussé en 2019. Certes, son esthétique ravira les consommateurs rebutés par l’encoche, mais difficile de ne pas remarquer les bordures particulièrement épaisses du smartphone. Au-dessus et en dessous de l’écran de 5,99 pouces, on retrouve en effet de larges rebords de 9 mm. Sur les côtés gauche et droit, il y a bien 3 mm entre le rebord de l’écran et celui du smartphone. On peut comprendre l’intérêt de bordures aussi larges sur la partie supérieure du smartphone, avec l’intégration de l’appareil photo pour les selfies et du haut-parleur, mais on aurait préféré que HMD intègre un second haut-parleur en façade, à l’instar du Pixel 3, sur la partie inférieure, pour profiter d’un son stéréo. Là, on a juste l’impression d’une perte de surface utile qui aurait pu être occupée par l’écran.

Sans ce design assez vieillissant, l’esthétique du Nokia 9 PureView ne souffre quasiment d’aucun défaut. Le smartphone est particulièrement fin avec 8 mm d’épaisseur. Surtout, les cinq capteurs photo au dos de l’appareil, adossés à un capteur de profondeur et un flash, ne souffrent d’aucune excroissance. Le dos en verre du smartphone est parfaitement lisse, au point que l’on ne sente pas même au toucher le lecteur d’empreintes digitales… normal, puisqu’il est intégré au sein même de l’écran. Plus embêtant, l’aspect lisse de l’arrière du Nokia 9 PureView le rend particulièrement sensible aux glissades lorsqu’il n’est pas posé sur une surface parfaitement plane.

Concernant les touches connectiques, on retrouve sur la tranche inférieure une prise USB-C et le haut-parleur, sur la tranche droite les touches de mise sous tension et de volume et sur la tranche supérieure, la trappe pour la carte nano-SIM. Pour la prise casque, c’est tout simple : il n’y en a pas.

Dans l’ensemble, le Nokia 9 PureView tient plutôt bien en main avec son dos légèrement arrondi et ses bordures biseautées en métal. L’appareil est particulièrement bien fini, même si l’on regrettera qu’il soit un peu trop imposant pour une utilisation confortable à une main, surtout en raison de ses larges bordures. On appréciera également que le smartphone soit certifié IP67, ce qui garantit une protection contre les poussières et dans le cadre d’une immersion jusqu’à 1 mètre d’eau pendant 30 minutes.

Écran

Pour son écran, le Nokia 9 PureView intègre une dalle POLED de 5,99 pouces affichant une définition QHD+ de 2960 pixels par 1440. De quoi permettre une résolution de 550 pixels par pouce (ppp). Une très bonne résolution qui ne devrait pas vous permettre de distinguer des pixels individuellement, et même proposer un affichage confortable pour de la réalité virtuelle.

De prime abord, on constate un contraste particulièrement élevé sur l’écran. C’est somme toute logique, puisqu’il s’agit d’une dalle POLED, et que chaque pixel est donc rétroéclairé individuellement. Par ailleurs, l’écran du smartphone est particulièrement lumineux et permet d’utiliser le Nokia 9 PureView confortablement, même par grand soleil en extérieur. Néanmoins, on notera une température assez froide de l’écran avec le réglage de base.

Dans les paramètres d’affichage du smartphone, on peut constater que quatre modes sont disponibles : vif, cinéma, basique et dynamique. Dynamique, le mode par défaut, vient par ailleurs ajuster automatiquement le calibrage de l’écran en fonction des contenus que vous consultez à l’écran. Compte tenu de cette adaptation, nous avons utilisé le mode vif, assez semblable au dynamique dans les menus de base, et le mode cinéma pour mesurer l’écran à la sonde.

En mode vif, on constate qu’effectivement l’écran du Nokia 9 PureView propose un contraste infini grâce à l’intégration d’une dalle POLED. La luminosité maximale est également au niveau, avec un excellent score de 850 cd/m², au niveau de celui du Galaxy S10. On notera cependant que le mode vif tend à trop refroidir la balance des blancs, avec une température mesurée autour de 7500K. Le mode cinéma permet de largement atténuer la présence de lumière bleue sur l’écran, en passant à une température moyenne de 6500K, correspondant à une lumière blanche parfaitement neutre.

Enfin, le Nokia 9 PureView bénéficie d’un écran compatible avec la certification HDR10. En somme, il permettra de décoder les vidéos HDR encodés en 10 bits et permettra donc d’afficher davantage d’informations, que ce soit pour les couleurs, le contraste ou la luminosité des différentes informations. Il en résulte notamment des images bien plus riches sur les vidéos YouTube compatibles. Malheureusement, le Nokia 9 PureView n’étant pas encore certifié Netflix, il n’est pour l’instant pas possible de profiter du HDR sur la plateforme de streaming de films et séries.

Logiciel

Le Nokia 9 PureView est doté de la dernière version en date d’Android, à savoir 9.0 Pie. Il est par ailleurs fourni en sortie de boîte avec le correctif de sécurité de février 2019, l’un des plus récents, et est également labellisé Android One. En d’autres termes, comme la plupart des smartphones Nokia récents, le Nokia 9 PureView devrait profiter d’au moins deux ans de mises à jour de fonctionnalité d’Android et trois ans de mises à jour de sécurité.

Par ailleurs, Android One oblige, le Nokia 9 PureView propose une interface quasiment identique à celle de la version stock d’Android. De base, on retrouve ainsi un tiroir d’application sur le bureau, mais également Google Discover à gauche, la barre de recherche sous le dock des cinq applications mises en avant, et un menu paramètres quasiment similaire à celui des smartphones Pixel de Google.

On notera quelques différences de fond, comme la présence d’une option PureDisplay dans le menu Affichage pour calibrer l’écran, une application photo différente pour gérer les différentes options du smartphone, ou une option permettant d’appuyer deux fois sur l’écran pour sortir le smartphone de veille. Néanmoins, l’écrasante majorité de l’interface est identique à celle d’un smartphone Pixel, au point qu’il ne soit pas possible, par exemple, de naviguer avec des boutons dans le bas de l’écran, mais seulement avec la navigation gestuelle.

Parmi les autres différences entre les Pixel 3 et le Nokia 9 PureView, on pourra également citer l’utilisation de la biométrie pour déverrouiller l’écran. Comme les derniers smartphones de Google, l’appareil de HMD peut être déverrouillé par reconnaissance faciale 2D. Si ce système reste moins efficace que ceux de Huawei ou Apple avec les Mate 20 Pro ou iPhone XS, l’intégration d’une couche de sécurité baptisée TrulySecure le rend néanmoins assez efficace. Lorsque j’orientais le smartphone vers une photo de moi affichée sur mon écran d’ordinateur, le Nokia 9 PureView ne s’est pas déverrouillé et n’a donc pas été dupé.

Un lecteur d’empreintes dans l’écran

Par ailleurs, le Nokia 9 PureView ne propose aucun lecteur d’empreintes digitales au dos, mais directement au sein même de l’écran. Celui-ci est plutôt bien placé et tombe facilement sous le pouce. Cependant, comme le OnePlus 6T ou le Mate 20 Pro, le lecteur d’empreintes utilise une technologie optique et non pas ultrasonique comme sur le S10. Concrètement, cela signifie qu’il faudra sortir le smartphone de veille pour qu’il détecte l’empreinte et qu’on ne pourra donc pas l’allumer à la volée. Surtout, la détection de l’empreinte digitale est assez capricieuse et il faut souvent s’y reprendre à plusieurs fois pour sortir le smartphone de veille. Heureusement, HMD a annoncé qu’un correctif allait améliorer les choses.

Dernier point, le Nokia 9 PureView propose le niveau de certification L1 pour le système de DRM Widevine, ce qui lui permet donc de lire des vidéos en HD sur les principales plateformes de vidéo comme Netflix, Molotov ou myCanal.

Audio

Pour la lecture de fichiers audio, le Nokia 9 PureView est doté d’un seul haut-parleur, situé sur la tranche inférieure. Celui présent au-dessus de l’écran, pour les appels, ne sert finalement qu’à ça, aux appels. La qualité sonore du smartphone manque clairement de pêche, non seulement avec un volume maximal assez bas, mais également un spectre qui manque de basses.

On notera également que le Nokia 9 PureView est dépourvu de prise casque. Il faudra donc nécessairement passer par la prise USB-C. Heureusement, un adaptateur est fourni directement par HMD Global, d’autant plus que les écouteurs proposés avec le téléphone sont des écouteurs utilisant une prise jack.

Enfin, pour le Bluetooth, le smartphone est compatible avec le codec aptX. Un codec qui vous permettra de transmettre les fichiers audio jusqu’à une qualité de 350 kbps à condition que vous écoutiez votre musique avec un casque ou une enceinte également compatible aptX.

Photo

Assurément, avec son dos recouvert de rien de moins que cinq appareils, le Nokia 9 PureView mise sur les performances photo. Conçu en partenariat avec la start-up Light, déjà à l’origine de l’appareil photo L16, le module photo du Nokia 9 PureView permet en fait de capturer cinq photos au même moment à des paramètres d’exposition différents. Les cinq clichés sont ensuite analysés et traités par une puce dédiée, conçue par Light, puis il en ressort un cliché au format JPG, et éventuellement un fichier RAW au format DNG si vous avez activé la fonctionnalité.

Concrètement, ce système permet sur le papier de capturer jusqu’à 10x plus d’informations qu’un capteur photo identique. En effet, chacun des cinq appareils photo du Nokia 9 PureView est similaire sur le papier aux quatre autres, avec des capteurs de 12 mégapixels aux photosites de 1,25 μm, tandis que l’optique est un grand-angle classique équivalent 27 mm avec une ouverture de f/1,82. Cependant, malgré ces similitudes entre les cinq capteurs, il existe une différence de taille en termes d’usage. Deux d’entre eux seulement sont chargés de capturer les différentes nuances de couleur, tandis que les trois autres sont uniquement monochromes et vont donc analyser la lumière et les détails. Ces capteurs noirs et blancs permettent ainsi de capturer jusqu’à trois fois plus de lumière que les capteurs RGB.

On notera néanmoins que le Nokia 9 PureView ne permet pas d’interpoler ces différents clichés pour pousser une image d’une définition supérieure à 12 mégapixels, et qu’il ne propose pas non plus de possibilité d’utiliser d’autres optiques. Le zoom sera ainsi nécessairement numérique et aucun ultra grand-angle n’est proposé. Il s’agit pourtant là de l’une des principales tendances de la photo sur smartphone en ce début 2019. Dommage.

Une qualité au niveau de celle du Galaxy S10

Afin d’évaluer les performances photo du Nokia 9 PureView, nous l’avons confronté sur plusieurs photos JPG au dernier né de Samsung, le Galaxy S10. Pour les photos suivantes, vous retrouverez ainsi à gauche le cliché pris avec le Nokia 9 PureView et à droite celui du Galaxy S10 :

De ces quelques clichés, on peut tirer plusieurs analyses. Déjà, le Nokia 9 PureView a plus de mal que le Galaxy S10 dans les zones sombres comme on peut le voir sur les photos du square ou du petit passage coloré. Il faut dire que le smartphone ne propose pas de mode nuit.

Néanmoins, il gère bien mieux les fortes plages dynamiques, à commencer par la lumière des lampadaires et des néons. Contrairement au Galaxy S10, nulle trace de traînée lumineuse ou de fort halo autour des sources de lumière. On appréciera surtout sa précision et la netteté des détails, qu’il s’agisse des poils de barbe sur les portraits, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, ou des branches d’arbre particulièrement bien détaillées sur les photos de paysage.

Si le Galaxy S10 peut avoir tendance à réchauffer artificiellement les couleurs et à pousser légèrement la saturation, HMD se veut adepte de la neutralité absolue avec le Nokia 9 PureView. Cela se ressent aussi bien sur la photo d’Omar en extérieur, avec une couleur plus froide, plus fidèle à la lumière réelle, que sur la photo de la plante, où le vert reste assez sombre. Le Nokia 9 PureView n’est certes pas tape-à-l’œil, mais il n’est pas là pour ça.

La puissance du RAW

Si vous souhaitez modifier plus en profondeur les rendus d’image, il est possible de capturer les clichés en RAW. Pour cela, rien de plus simple, il suffit d’ouvrir l’application photo du Nokia 9 PureView, puis d’accéder à ses paramètres et de sélectionner « Enregistrer les fichiers RAW au format DNG » dans l’option « Prise en charge des fichiers RAW ».

Ce mode de capture vous permettra ainsi de jouer avec bien davantage d’informations qu’avec une simple photo JPG. Vous pourrez ainsi développer le cliché dans une application dédiée comme Adobe Lightroom et jouer davantage avec la lumière, les zones les plus éclairées, les zones noires ou pousser une couleur plus qu’une autre. Une option qui devrait ravir les photographes qui aiment passer des heures à retoucher leurs photos.

À titre d’exemple, j’ai pris ci-dessous une unique photo. Le modèle de gauche est la version sortie en JPG du smartphone et la seconde est celle issue du développement du fichier RAW :

On constatera néanmoins que les données récupérées pour le fichier RAW ne proviennent que du capteur principal, celui positionné au centre du module photo. Bien que davantage d’informations soient restituées avec ce type de format, il sera plus difficile de jouer avec les hautes plages dynamiques à moins de mettre les mains dans le cambouis des réglages sur Lightroom.

Il en va de même pour les photos capturées en mode portrait. Le Nokia 9 PureView bénéficie en effet d’un mode portrait très efficace avec une délimitation assez précise du flou d’arrière-plan. Il est possible d’ailleurs de le modifier a posteriori à l’aide de l’application Google Photos. Vous pourrez alors choisir non seulement le point de mise au point, mais également délimiter le niveau de flou, ainsi que la présence de flou au premier-plan ou non. Dans la photo ci-dessous par exemple, j’ai successivement fait la mise au point sur le visage de Loup, puis sur celui de Simon.

Malheureusement, ces photos prises en mode portrait grâce à l’option « Bokeh » de l’appareil photo ne peuvent pas être enregistrées au format RAW et donc développées avec Lightroom. C’est un peu à l’image des performances photo du Nokia 9 PureView : le smartphone est très riche en fonctionnalités, malheureusement il semble bridé par les limites posées par Android.

Une lenteur très frustrante

De bridage il est également question quant au fonctionnement de l’application photo. A chaque prise de photo, il faut une dizaine de secondes pour que le Nokia 9 PureView puisse afficher le rendu définitif de l’image. Un temps qui peut être encore plus long si vous prenez plusieurs photos d’un coup et que la puce dédiée au traitement d’images se retrouve vite débordée.

On a beau savoir que la puce est conçue par Light et qu’elle seule est capable de gérer la fusion des cinq images capturées, on ne peut s’empêcher de penser que le traitement aurait été plus rapide si elle avait été adossée à un Snapdragon 855 et non pas le Snapdragon 845 de l’an dernier.

Selfies et vidéo

Pour les selfies, le Nokia 9 PureView n’exploite qu’un seul appareil photo doté d’un capteur de 20 mégapixels avec un objectif ouvrant à f/2,0.

On constate rapidement que le smartphone a du mal avec les selfies, notamment en extérieur où il peine à gérer les hautes plages dynamiques. En intérieur en revanche, on appréciera un niveau de détail assez correct, y compris sur la pilosité faciale ou le grain de la peau. Néanmoins, si le Nokia 9 PureView  permet de profiter d’un mode portrait logiciel en selfie, celui-ci reste assez limité avec une délimitation des cheveux notamment assez aléatoire.

Pour la vidéo, le smartphone peut enregistrer des fichiers 4K sans stabilisation à 30 images par secondes, en Full HD stabilisé ou en Full HD HDR.

Avec la caméra de selfie, il est possible de capturer également en 4K et HDR. Cependant, dans la vidéo capturée ci-dessous, le rendu reste assez faible dans la gestion des hautes plages dynamiques. Les microphones sont par ailleurs très sensibles au son du vent.

Performances

On parlait plus tôt du design du Nokia 9 PureView qui paraissait particulièrement daté à une ère où tous les constructeurs de smartphones étaient parvenus à réduire les bordures de leurs appareils. Il ne s’agit cependant pas là de la seule marque du retard de la sortie du smartphone. En effet, le Nokia 9 PureView a été annoncé lors du MWC 2019, en même temps que les premiers smartphones dotés du nouveau processeur Snapdragon 855. Le problème, c’est que le Nokia 9 PureView est équipé du processeur Snapdragon 845. Il s’agit certes d’une puce haut de gamme, mais qui a déjà un an et qui va donc rapidement être dépassée par les performances du Snapdragon 855.

A l’usage, on constate néanmoins que le Nokia 9 PureView ne souffre d’aucun ralentissement. Le smartphone s’avère parfaitement fluide dans — quasiment — tous les usages, à l’exception de la photo, comme on a pu le voir précédemment. Dans les jeux 3D, le smartphone n’a pas particulièrement à rougir de ses performances. Sur Fortnite lancé par défaut en qualité épique avec une résolution 3D à 75% et une fréquence d’image à 30 IPS, le jeu est fluide la plupart du temps, malgré de très légers ralentissements. Sur PUBG Mobile, le Nokia 9 PureView est parfaitement fluide avec ses paramètres par défaut avec graphismes HD, fréquence d’image élevée et même en désactivant l’ajustement graphique automatique. On notera cependant quelques freezes lorsqu’on force le mode d’image ultra, notamment lors de la conduite de véhicules.

Nokia 9 PureView Samsung Galaxy S10 Xiaomi Mi 9 Google Pixel 3 XL
SoC S845 Exynos 9820 S855 S845
AnTuTu 7.x 280 052 316 966 370 355 257 684
PCMark 2.0 9 513 7 781 8 838 9 081
3DMark Slingshot Extreme 4 582 4 357 5 499 3 028
3DMark Slingshot Extreme Graphics 5 101 5 260 6 355 3 238
3DMark Slingshot Extreme Physics 3 379 2 752 3 737 2 467
GFXBench Aztec Vulkan high (onscreen / offscreen) 13 / 13 FPS 20 / 16 FPS 23 / 16 FPS 12 / 14 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 19 / 35 FPS 37 / 39 FPS 36 / 42 FPS 15 / 26 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 48 / 82 FPS 58 / 86 FPS 60 /101 FPS 29 / 48 FPS
Lecture / écriture séquentielle 740 / 205 Mo/s 815 / 194 Mo/s 796 / 189 Mo/s 608 / 228 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire 35,4 k / 6,5k IOPS 35,5k / 6,3k IOPS 37,1k / 37,1k IOPS 32,6k / 36,3k IOPS

Afin d’évaluer les performances du Nokia 9 PureView, nous l’avons comparé à certains de ses concurrents, qu’il s’agisse du Pixel 3 de Google, particulièrement réputé lui aussi pour sa qualité photo, le Xiaomi Mi 9 qui profite d’un rapport performances-prix encore plus agressif et le Samsung Galaxy S10. Malgré sa puce assez datée, on constate que le Nokia 9 PureView s’en tire relativement bien. Le smartphone s’en sort mieux que le Pixel 3 XL doté de la même puce et parvient même à dépasser le Mi 9 et le Galaxy S10 sur des tests de puissance de calcul comme PCMark 2.0.

Autonomie

Avec sa batterie de 3320 mAh, l’autonomie est l’un des gros points noirs du Nokia 9 PureView. Il nous est arrivé plusieurs fois d’arriver en fin de journée avec seulement 10 à 15 % de batterie, surtout lorsque nous avons enchaîné les captures de photo.

Des résultats confirmés par notre test d’autonomie ViSer. Sur ce test d’autonomie personnalisé, qui mêle consultation Web, prise de photo, jeu 3D et périodes de veille, le smartphone a tenu pendant 8h30 avant de passer de 100 à 10 % d’autonomie. Un résultat très faible, inférieur à celui du Google Pixel 3 XL pour lequel nous regrettions « une autonomie insuffisante ». Après une heure de lecture vidéo sur YouTube, le Nokia 9 PureView est passé de 100 à 90% d’autonomie. Un score plutôt moyen, les meilleurs smartphones parvenant à rester autour de 95% et les moins bons chutant autour de 84%.

Pour la recharge, le Nokia 9 PureView peut compter sur sa prise USB-C et sur le chargeur 18W inclus. Nous n’avons pas pu tester le chargeur 18W proposé par HMD dans la boîte, mais nous avons fait nos tests avec un chargeur concurrent, lui aussi compatible Quick Charge 3.0 et 18W (12V/1.5A, 9V/2A, 5V/3A). Sur la première demie-heure de charge, le smartphone est passé de 11 à 38% de batterie. En une heure, il atteint les 72%. En revanche, la fin de charge est assez lente puisqu’il faudra au total 2h14 pour que le Nokia 9 PureView passe de 11 à 100% de batterie.

Enfin, on notera que le Nokia 9 PureView est compatible avec la recharge sans fil Qi jusqu’à 10W.

Réseau & communications

Le Nokia 9 Pureview est compatible avec la totalité des bandes 4G disponibles en France, qu’il s’agisse du 2100 MHz (B1), du 1800 MHz (B3), du 2600 MHz (B7), du 800 MHz (B20) et même du 700 MHz (B28), essentiellement utilisé par Free Mobile. Le smartphone ne devrait donc avoir aucun mal à capter la 4G n’importe où sur le territoire, à condition qu’il soit couvert par des antennes.

On notera également que le smartphone est compatible avec le Wi-Fi 5 (ex a/b/g/n/ac) et MIMO 4×4 pour une meilleure réception et un meilleur débit Wi-Fi. Le smartphone est également compatible avec les protocoles VoLTE et VoWiFi. Pour le Bluetooth, on retrouve une version 5.0 qui va permettre d’étendre la portée et surtout la stabilité. Néanmoins, en manipulant le smartphone à la main, il nous est arrivé d’avoir quelques légères coupures avec un casque Bluetooth.

Durant les appels, le Nokia 9 PureView se comporte particulièrement bien. L’annulation de bruit est très efficace pour votre correspondant qui n’entendra pas les bruits de véhicules même sur les grands boulevards parisiens aux heures de pointe. Votre voix pourra cependant paraître légèrement métallique à certains moments, sans pour autant perdre de sa clarté.

Enfin, concernant la géolocalisation, le Nokia 9 PureView est compatible avec les satellites GPS, Glonass, Beidou et Galileo. La localisation est rapide, avec moins de trois secondes entre l’ouverture de Google Maps et la localisation précise en plein Paris.

Prix, disponibilité & alternatives

Le Nokia 9 PureView est d’ores et déjà commercialisé. Il est proposé au prix de 699 euros en un seul coloris, bleu foncé. Une seule configuration est disponible, avec 6 Go de RAM et 128 Go de stockage.

A ce prix de lancement, le Nokia 9 PureView fait face au Google Pixel 3, particulièrement doué lui aussi pour la photo, qui a vu son tarif baisser à 640 euros. Le Samsung Galaxy S10e, version abordable du haut de gamme de Samsung n’est pas en reste, dès 620 euros. Enfin, le Huawei Mate 20, l’un des meilleurs smartphones de 2018, peut désormais se trouver autour de 700 euros.

Galerie photo

Notre avis sur Le Nokia 9 PureView

Design
8
Sur le plan du design, le Nokia 9 PureView coche quasiment toutes les cases. Il ne propose pas d'encoche, il intègre un lecteur d'empreintes dans l'écran et s'habille d'un dos en verre. Dommage néanmoins que la prise casque soit absente et que le lecteur d'empreintes soit si capricieux.
Écran
10
Avec son Nokia 9 PureView, HMD parvient à livrer une dalle particulièrement bien optimisée. Entre sa conception POLED, sa luminosité très vive, son calibrage cinéma à la très bonne température et son excellente définition, c'est un sans faute pour HMD Global.
Logiciel
8
Doté d'Android 9.0 Pie et des dernières mises à jour de sécurité, le Nokia 9 PureView fait partie du label Android One. Il en résulte une interface qui peut être limitée en fonctionnalité par rapport à certaines concurrentes, mais un excellent suivi des mises à jour promis par HMD.
Performances
7
C'est là que le bât blesse. En ayant accumulé les retards, le Nokia 9 PureView propose une puce qui a déjà un an d'existence. Plus encore que les performances en jeu, c'est la lenteur du rendu des photos qui s'avère très frustrante à la longue.
Caméra
9
Le Nokia 9 PureView est un smartphone orienté vers les photographes et ça se sent. Les clichés sont particulièrement léchés, bien définis et avec un excellent rendu des couleurs. On aurait cependant apprécié un peu plus de modularité, avec par exemple un mode nuit et des optiques différentes pour le zoom ou l'ultra grand-angle.
Autonomie
6
Le Nokia 9 PureView peut être assez limitant sur son autonomie. Sans être une catastrophe, il arrivera fréquemment que vous arriviez à court de batterie en fin de journée. C'est dommage, surtout pour un smartphone orienté vers la photo, quand on sait que la prise de photo est l'un des usages les plus énergivores sur smartphone.
Note finale du test
8 /10
Le Nokia 9 PureView est un smartphone étrange, un peu à l'image d'un Pixel 3 de Google. S'il ne s'agit pas nécessairement d'un bon smartphone, notamment à cause de son autonomie moyenne ou de ses performances en retrait, il excelle en photo, surtout sur son segment de prix.

Le smartphone propose des clichés particulièrement réussis avec énormément de détails, que ce soit sur les visages, les paysages ou les objets. On apprécie la neutralité des couleurs et le fait que le smartphone cherche avant tout la précision. Néanmoins, on aurait aimé davantage. Parce qu'à l'heure où la plupart des smartphones hauts de gamme se dotent de deux à trois capteurs pour proposer davantage d'optiques différentes, c'est dommage que le Nokia 9 PureView reste cantonné à sa focale fixe. Dommage également qu'il ne propose pas de mode nuit.

Mais après tout, il s'agit d'un smartphone orienté vers les photographes et en cela il se veut le plus neutre possible. Pourquoi pas, après tout. Surtout qu'avec un tarif relativement abordable de 699 euros, le Nokia 9 PureView reste plus agressif que les smartphones ultra-premium qui approchent les 1000 euros. A ce prix là, c'est finalement un appareil photo plutôt accessible.

Points positifs du Nokia 9 PureView

  • Un design très fin

  • Excellente qualité photo globale

  • Charge sans fil

  • Trois ans de mises à jour assurées

Points négatifs du Nokia 9 PureView

  • Lenteur du rendu des photos

  • Pas de mode nuit en photo

  • Ni zoom, ni ultra grand-angle

  • Autonomie limitée

  • (pas de prise casque)

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