Test du Cowboy Bike (2019) : il file plus vite que son ombre

 
Un vélo à assistance électrique venu de Belgique ? C’est le Cowboy Bike, version 2019. Présenté comme le fixie du 21e siècle, ce VAE trouvera-t-il sa place dans un marché de plus en plus dense ? Le Vanmoof S2 a-t-il trouvé son outsider ? Autant de questions qui trouvent réponse dans notre test.

Fiche technique

  • Modèle : Cowboy
  • Type : Vélo à assistance électrique
  • Cadre : aluminum 6061
  • Poids : 16 kg
  • Roues : Jantes en aluminium anodisé et rayons en acier inoxydables – 27.5’’
  • Pneus : Gravelking Panaracer sur mesure de 27,5″ et 1,65″ de large
  • Phares : Led blanc avant / Led rouge arrière /
  • Freins : freins à disque hydrauliques Tektro avant et arrière (calipers M290)
  • Vitesses : mono vitesse ratio 3.1:1
  • Chaine : chaîne caoutchouc + fibre de verre
  • Selle : selle rigide sur potence fixe
  • Guidon : guidon et potence fixe, fourche rigide
  • Batterie : 360 Wh 10 Ah / Amovible
  • Chargeur : 100 W / charge complète en 3,5 h
  • Moteur : puissance nominale 250W, moteur dans la roue arrière
  • Autonomie : 70 km
  • Affichage : Led intégré au cadre pour l’affichage de l’autonomie
  • Connectivité : bluetooth et GSM crypté / Reconnaissance de l’utilisateur / Mises à jour automatique
  • Sécurité : puce GPS intégré
  • Applications : compatible iOS et Android

Remerciements à l’équipe de Cowboy pour le prêt de non pas un, mais deux vélos. (Vous comprendrez pourquoi… plus bas)

Présentation de Cowboy

Si le nom de Cowboy ne vous dit rien, vous êtes peut-être plus familier de Take Eat Easy. Concurrent malheureux de Deliveroo et autre Uber Eats, la société de livraisons par coursiers vélo ferme ses portes en 2016. Mais, un an plus tard, les deux fondateurs — Adrien Roose et Karim Slaoui — dévoilent leur nouvelle start-up belge : Cowboy.

Située au cœur de Bruxelles, l’entreprise veut proposer sa vision du fixie moderne. Cowboy rêve d’un vélo à pignon fixe, léger, dissimulant un système d’assistance électrique, pour un prix mesuré. Une idée qui se transforme en réalité dès avril 2018 avec la commercialisation en Belgique et au Luxembourg du Cowboy Bike.

Une belle levée de fond plus tard (10 millions !), la marque s’attaque au marché européen avec une version 2019 de son destrier noir.

Présentation du Cowboy Bike

Cadre

Visuellement, le Cowboy est une franche réussite. Entièrement drapé de noir, le vélo joue la carte de la sobriété et seuls quelques discrets détails trahissent la vraie nature de ce VAE. Le cadre droit est analogue à celui qu’on trouve sur un fixie classique, tout juste remarque-t-on le tube de selle particulièrement épais, vu qu’il se cantonne la batterie (amovible).

Entièrement conçu en aluminium, le vélo profite en outre d’une excellente qualité d’assemblage. Aucun repli disgracieux au niveau des soudures, le passage des câbles se fait au sein même du tube oblique ou au creux des bases. Peu commun sur un vélo, le Cowboy est recouvert d’une peinture noire mate du plus bel effet. Les griffures seront d’autant plus visibles, mais l’effet « waow » est bien présent.

Certes, notre modèle de test affichait encore des câbles tenus par de malheureux strips à l’arrière, mais Cowboy nous a assuré que la version commerciale corrigera ce léger défaut esthétique. Subjectivement, je considère ce dernier comme l’un des plus beaux vélos disponibles à l’heure actuelle. Discret, mais distinctif, comme une montre haut de gamme.

Vitesse et pédalier

En véritable « fixie » électrique, le Cowboy n’affiche qu’un seul et unique pignon. Solidaire du moteur électrique, il est relié au plateau par une chaîne crantée en caoutchouc et fibre de verre. Les avantages de cette chaîne sont multiples :

  • pas d’huile ni de graisse, pratique pour ne pas se salir
  • le risque de rupture est proche du néant, même en y allant vraiment (vraiment fort)
  • entretien minimal, même sans carénage

Théoriquement, le rendement est moins bon qu’une chaîne à maillon classique, mais dans les faits la différence est quasi imperceptible. Par rapport au Cowboy 2018, le nouveau plateau voit son diamètre augmenter et le vélo affiche maintenant un ratio 3.1:1 pour chaque tour de pédalier.

Comparé au Vanmoof qui dispose de deux vitesses automatiques, ou encore les VAE classiques tels que Moustache qui ont conservé des cassettes de pignons, cet unique ratio peut sembler limité. Nous verrons si cela se confirme dans la pratique.

Batterie et moteur

Si le Vanmoof S2 réussissait l’exploit de dissimuler la batterie au sein même du tube de selle, Cowboy joue la carte de l’intégration. La batterie se loge derrière le tube de selle, une bonne idée qui équilibre l’ensemble. Quiconque ayant déjà roulé avec un vélo à batterie arrière saura de quoi je parle.

Bonne nouvelle, cette batterie est amovible ! Un tour de clé et elle se déloge pour pouvoir être emportée puis chargée chez soi ou au bureau. Une très bonne idée pour les cyclistes urbains qui n’ont pas toujours la possibilité de remonter le vélo chez eux, ou au bureau justement.

Annoncée pour 70 km d’autonomie, elle offre une capacité de 360 Wh (10 Ah). Associé au moteur arrière de 250 W (36 V), l’ensemble développe un couple de 30 Nm et assiste le cycliste jusqu’à 25 km/h en mode classique et 30 km/h en mode « off-road« .

Pour connaître l’autonomie restante, on trouve un indicateur à 5 LED sur le tube supérieur. Mais pour avoir un affichage précis, il sera nécessaire de jeter un œil à l’application dédiée. Pas d’affichage de la vitesse non plus autrement qu’en regardant son smartphone, un peu dommage.

Éclairage

Bon point, le Cowboy intègre son propre système d’éclairage, avant et arrière. Particulièrement design, ces lampes LED allongées sont suffisamment puissantes pour être vues de jour, comme de nuit. La lampe arrière, située sur la batterie, fait aussi office de feu de stop lorsque l’on freine. Très pratique en ville et encore plus en descente pour annoncer aux automobilistes que l’on ralentit.

Comme le Vanmoof, le Cowboy conserve de basiques pédales en nylon. Si je préfère les attaches rapides ou les systèmes avec cale-pied, il semble que le nylon soit un classique sur ce type de vélo.

Bémol ? L’absence de garde-boues, pourtant présents sur le Cowboy 2018… Si vous ne voulez pas voir votre dos constellé de boue, munissez-vous d’un « ass-saver » à minima. D’ailleurs, la marque devrait l’intégrer d’origine ! De même, l’absence de klaxon ou sonnette d’origine fait un peu chiche sur un vélo de ville…

Prise en main du Cowboy Bike

Cadre et roues

Par rapport à la première version, le Cowboy gagne quelques cm en hauteur. La marque indique tout de go que ce vélo se destine avant tout à des cyclistes mesurant entre 170 et 195 cm. Bonne nouvelle, je mesure 171 cm, pile dans la plage annoncée, il reste évidemment possible d’utiliser le vélo si vous mesurez moins de 170 cm, ce sera simplement plus dur.

Avec son cadre droit, les jambes courtes seront dans l’obligation d’incliner le vélo à l’arrêt. Rien à dire sur la position de conduite cependant, une fois assis, on trouve très rapidement ses marques. Ayant pu essayer la V1 l’année dernière, la nouvelle selle additionnée de ce léger rehaussement général est une bonne surprise : on tient mieux le vélo à haute vitesse.

Petite subtilité qui a toute son importance, les fixations du tube de selle sont cachées derrière la batterie. Si visuellement cela se tient, régler la hauteur de selle se révélera vite compliqué. Une fois la batterie retirée, il faut dévisser deux vis, régler la hauteur de selle, revisser les vis puis enfin remettre la batterie. Ouf !

Exit les roues de 26″ à pneus Schwalbe, le Cowboy 2019 se dote de roues de 27,5″ avec des pneus Panaracer Gravelking « customs« . Des pneus slick qui annoncent la couleur : le Cowboy veut aller vite et loin.

Équilibre et inertie

Pour un vélo électrique, le Cowboy s’avère étonnamment léger. Avec 16 kg sur la balance, il se porte relativement facilement et la position centrale de la batterie rend son comportement très sain.

Par curiosité, j’ai fait quelques tours batterie retirée et rien à dire : c’est un très bon vélo. Certes, il faudra pousser un peu plus, mais s’imaginer rouler avec une version non électrique du Cowboy n’aurait absolument rien de farfelu.

Moteur éteint, il faut plus d’effort qu’un vélo classique pour lancer le vélo, en raison de son ratio relativement élevé, mais une fois les premiers tours de roue accomplis, le deux-roues s’élance sans soucis jusqu’à 25 km/h sans forcer. Du tout bon à ce niveau.

Roues et confort

Encore une fois, l’unique amortissement disponible sur ce vélo provient des pneus. Pas de fourche amortie, pas de selle amortie, juste des bons vieux pneus bien gonflés. Sans compter que le couple cadre alu + fourche alu n’est pas spécialement connu pour son confort, mais bien pour son rendement.

Et pourtant… ça marche. On n’atteint pas le niveau du Vanmoof S2 et encore moins celui du Moustache Samedi 27, mais ça reste tout à fait acceptable. Pour un usage purement urbain, avec des pavés bien saillants, le Cowboy sera tout à fait satisfaisant. Sans doute grâce à son poids contenu et ses nouveaux pneus.

Freins

Capital sur un vélo, l’installation de bons freins peut transfigurer l’expérience de conduite. Sur son vélo, Cowboy a fait confiance à Tektro et son set de freins à disque hydraulique. Plus puissants que les freins à disque mécaniques, je les trouve personnellement plus agréables.

Cela se confirme à l’usage, le freinage est particulièrement sûr avec un pouvoir d’arrêt de très haut niveau. Même lancé à pleine vitesse, le Cowboy s’arrête net une fois que vous serrez les poignées de frein. Le combo pneus slick et freins hydrauliques permet même de s’amuser à faire déraper la roue arrière, inutile, mais tellement drôle.

Théoriquement les freins hydrauliques ne nécessitent quasiment pas d’entretien, mais une purge tous les deux ans reste recommandée.

Assistance électrique

Surprise, le Cowboy n’accueille pas le moteur dans la roue avant, ni dans le pédalier, mais bien dans la roue arrière. Il développe 250 W pour un couple de 30 Nm et est capable d’assister le cycliste jusqu’à 25 km/h, pile dans la législation.

Deuxième surprise, il existe dans l’application un mode « off-road » qui permet de lever cette limitation et d’appliquer l’assistance électrique jusqu’à 30 km/h. Certes, l’application Cowboy affiche un joli disclaimer, mais au-delà de cela… rien n’empêche de l’utiliser en ville…

Contrairement à la concurrence, le vélo n’offre qu’un seul niveau d’assistance. Il est possible de suivre le niveau de puissance utilisé depuis l’application, mais impossible de demander plus de puissance à la volée.

Troisième surprise, le vélo bombarde. Dès les premiers tours de roue, l’assistance est maximale, ce qui permet d’atteindre rapidement les 25 km/h. Une fois ce cap passé, on passe en « manuel » avec l’arrivée ponctuelle d’une aide électrique, sur un faux plat ou lors d’un dépassement par exemple.

Sans forcer, le Cowboy peut conserver une vitesse moyenne de 25 km/h quasi jusqu’à épuisement de la batterie. En poussant un peu, vous atteindrez les 30 km/h sans vous essouffler et si le cœur vous en dit, il est possible d’atteindre les 40 km/h en pédalant fort (42 km/h max durant mes tests)

Monter les pentes est beaucoup moins pénible que sur la version 2018, gravir des pentes de 20 % ne lui fait pas peur et le Cowboy ne vous oblige pas à vous mettre en danseuse.

Applications

L’application Cowboy

Disponible sur iOS et Android, l’application Cowboy est indispensable au bon usage de ce vélo. En effet, impossible de démarrer le vélo autrement que via l’application officielle. Un choix pas forcément anodin, car si vous ne disposez pas de votre smartphone sous la main, impossible d’activer/désactiver l’assistance électrique.

Pour lier l’application et le vélo, il faut activer le Bluetooth, créer un compte depuis l’application puis scanner le QR Code du vélo. Une fois fait, vous arrivez sur page d’accueil vous donnant votre position GPS et la possibilité de chercher une destination.

Plus bas se trouve un menu glissant avec :

  • la vitesse instantanée de votre Cowboy
  • l’intensité de l’assistance électrique
  • le pourcentage de batterie restant et l’autonomie estimée
  • la distance parcourue durant votre session
  • la durée de votre session

Le rang inférieur permet quant à lui :

  • d’éteindre/allumer les lumières
  • de verrouiller/déverrouiller le vélo
  • d’activer/couper l’assistance

Un dernier menu sobrement intitulé « Your Bike » permet d’accéder aux options les plus poussées :

  • Bike Auto-Off. Une option qui permet d’activer/désactiver la mise en veille du vélo.
  • Speed limit. Deux options s’offrent à vous, EU-25 km/h et US-30 km/h. On rappelle que la vitesse est limitée à 25 km/h sur les VAE en France.
  • Nickname. Si vous voulez donner un petit nom à votre destrier.

Les petits plus sympas ?

  • l’affichage de la dernière position connue de votre vélo
  • la quantité de CO2 que vous avez économisée en prenant le vélo
  • l’affichage périodique d’informations concernant l’entretien

L’application est sobre, plutôt jolie, par contre nous avions reçu la version Beta, avec les bugs inhérents de ce genre de version.

Verrouillage / déverrouillage

Pas d’antivol intégré sur le Cowboy. Tout au plus peut-on couper l’assistance électrique, mais il sera nécessaire de se munir d’un bon vieil antivol si on veut l’accrocher…

En cas de vol

Drame quotidien, de très nombreux vélos se font subtiliser sur la chaussée. Si le Cowboy ne propose pas d’antivol intégré, il offre la possibilité de géolocaliser ce dernier grâce à sa puce GPS et une carte SIM.

On peut ainsi voir où se trouve le vélo et orienter les forces de l’ordre en cas de vol. Pas de Peace of Mind par contre, une fois volé, c’est à vous de faire les démarches. Cowboy ne communique pas sur la longévité de la batterie en cas de vol. Mais si celui-ci se fait subtiliser pendant que le moteur est allumé, impossible de le retrouver une fois la batterie vidée…

À l’usage

Pour ce test, je n’ai pas eu droit à un, mais bien deux vélos ! Pourquoi ? Eh bien tout simplement, car au bout de 20 km, le premier modèle de prêt a tout simplement choisi de m’abandonner. La batterie ne répondant plus à aucune sollicitation, que ce soit sur le vélo ou reliée au chargeur secteur… moche.

Mon premier réflexe : vérifier si de l’eau ne s’est pas infiltrée au niveau de la batterie. Les conditions météo — pluie, pluie et re-pluie — ne faisant pas toujours bon ménage avec l’électronique. Ce qui serait un comble sur un vélo… Après vérification, rien de visible et je dois me rendre à l’évidence : il me faudra faire les 20 km retour en mode « manuel ».

Trajet Conflans Sainte-Honorine – La défense (en manuel)

Avec son très large plateau et ses roues de 27,5″, le Cowboy nécessite un bon coup de mollet pour démarrer. Les premiers tours de roue se font sentir et même si les pneus offrent une faible résistance au roulement, on comprend vite pourquoi l’assistance fonctionne surtout au démarrage.

Une fois lancé par contre, le Cowboy dévoile sa vraie nature. Très joueur, maniable et très agréable à vitesse moyenne/élevée, il donne très vite envie de pousser dans les tours. Alors que le Cowboy V1 trouvait vite ses limites une fois le palier des 25 km/h atteint, le Cowboy V2 peut monter facilement à 30 km/h sans que l’on ait la sensation de « mouliner dans le vide »

Les nouveaux pneus sont un véritable régal, même par temps de pluie. La bande de roulement lisse s’adapte parfaitement à un usage urbain et la différence avec les Schwalbe de la première version est impressionnante.

Un bon vélo en pratique, mais est-ce réellement mieux en mode VAE ? Un petit coup de fil à Cowboy, 1h20 de Thalys et me voilà à Bruxelles pour tenter de répondre à cette question.

Bruxelles – Bois de la Cambre

C’est dans les locaux de la marque que je récupère mon deuxième vélo de test. Niché dans un bâtiment d’artistes rue de la régence, non loin du plus grand (et plus bizarre) palais de justice d’Europe, la marque me remet un Cowboy quasi flambant neuf.

Hasard ou pas, au moment même où je sors des locaux, une mise à jour est déployée pour le vélo. Un clic sur l’application et en quelques minutes, le Cowboy profite de nombreux correctifs, le vélo à l’ère 2.0.

Une fois en route, l’apport du moteur électrique est immédiatement palpable. La propulsion est vite addictive et la gestion du couple, proportionnelle à l’impulsion donnée sur les pédales, incite à rouler vite. Très vite.

Si le Moustache était mon vélo de référence en termes d’accélération, le Cowboy se permet de lui voler la vedette. Alors que le Vanmoof S2 privilégie une poussée assez douce, complémentaire au pédalage, le Cowboy se révèle beaucoup plus intense. On en veut plus, toujours plus, et la déconcertante facilité qu’il offre de laisser sur le carreau les autres vélos, à chaque feu rouge, est particulièrement grisante.

À l’instar du BMW C-Evolution, le look déceptif du Cowboy permet de surprendre la majorité des passants, et surtout des cyclistes. Un bon coup de pédale au démarrage occasionne un très léger patinage, de quoi vous surprendre si le sol est détrempé.

Hors des sentiers battus

J’avais hâte de tester les pneus du Cowboy sur des routes non goudronnées. Pas vraiment conçu pour, en témoigne l’absence totale de suspensions, il s’en est finalement plutôt bien sorti. Certes, on ressent absolument toutes les aspérités de la route, mais le vélo s’accommode bien des chemins de terre peu accidentés.

Mention spéciale pour les freins, progressifs, mais fermes quand il le faut. Quelles que fussent les conditions, j’ai toujours pu m’arrêter sans jamais perdre le contrôle. Par contre, l’absence de garde-boue se révélera (très) problématique.

Trajet de nuit

Encore une fois, si le Cowboy dispose de phares avant et arrière, ils sont moins conçus pour voir que pour être vu. Rien à redire niveau puissance, même au milieu de la circulation le vélo ressort parfaitement et le risque de se faire percuter est réduit.

Attention, les LED qui indiquent le niveau de charge sont particulièrement puissantes, à tel point qu’elles vous aveuglent en pleine nuit. Je soupçonne Cowboy d’avoir utilisé les mêmes pièces que celles utilisées pour les lampes avant et arrière justement… Encore une fois, portez des gants et un casque, respectez le Code de la route, bref ne faites pas de bêtises !

Autonomie et rendement

Autonomie annoncée VS autonomie réelle

Conservateur ou tout du moins réaliste, Cowboy annonce pour son vélo une autonomie de 70 km. Avec une batterie de 360 Wh et un cadre profilé, cela devrait être atteignable.

En pratique, la consommation moyenne affichée fut d’environ 1 % du kilomètre, comme le Vanmoof. Une consommation qui pointe à 10 % du kilomètre lors des montées un peu rudes, mais sur du plat le Cowboy peut vous accompagner pendant 70 km sans soucis.

Pas de freinage régénératif, mais une roule libre… vraiment libre. Le vélo ne nécessite quasiment pas d’assistance une fois lancé, ce qui augmente d’autant plus l’autonomie ! Très bonne surprise sur ce point.

Attention : le premier vélo reçu a souffert d’une panne de batterie assez sévère. À voir si la version finale corrigera ce type de soucis, mais avant d’avoir la version finale sous la main, on mettra un petit holà quand même.

Charge et décharge

Les batteries lithium ne souffrent pas de l’effet de charge des modèles au plomb/cadmium, pas besoin de les charger ou décharger complètement. Annoncés pour 500 cycles, cela devrait faire pas loin de 3500 km avant de devoir remplacer la batterie, de quoi voir venir.

Après une nuit dans mon garage, le vélo n’a pas perdu en autonomie. Comme sur mon C-Evolution, il devrait être possible de le laisser plusieurs jours/semaines sans charge et de le réactiver sans voir la batterie vide.

La charge se fait via un chargeur de 36 V/1 Ah, soit 1 Ah de moins que sur le Vanmoof. Contrairement à ce dernier, aucun indicateur de charge n’est présent sur la batterie, impossible de savoir si celle-ci est chargée à 30 % ou 80 % sans la remettre sur le vélo… Rageant

Vidée à 15 %, il aura fallu 2h45 pour charger complètement la batterie. On est encore loin de la charge rapide, mais l’autonomie permet de s’affranchir d’une charge quotidienne. La possibilité de retirer la batterie restant un gros plus en appartement.

Prix et date de sortie

Vendu 1990 euros, le Cowboy n’est pas un VAE premier prix, loin s’en faut. Pourtant, cela reste 1400 euros de moins que son concurrent direct, le Vanmoof S2. Prix qui s’entend sans la prime d’état/régionale pour les vélos VAE, de quoi alléger un peu plus la note.

Pour les entreprises, Cowboy propose des offres de leasing de 3 ans, pour le moment cantonné au marché belge. À voir si cela se démocratisera sur les autres pays tels que la France.

Disponibilité officielle ? Juin 2019

Note finale du test
8 /10
Le Cowboy Bike version 2019 est une très bonne surprise. Nerveux, rapide et esthétique, il se place aux antipodes des VAE classiques et offre une excellente alternative au Vanmoof S2. Si notre version d’essai a souffert de quelques bugs, le second modèle en gommait déjà une bonne partie pour notre plus grand plaisir.

Truffé de bonnes idées, le Cowboy est un véritable fixie urbain. L’assistance électrique est profilé pour la vitesse et le VAE se destine clairement à une clientèle en quête d’un vélo coursier, mais à assistance électrique. Tandis que le Vanmoof S2 est le Grand Tourer des VAE, le Cowboy s’apparente beaucoup plus à un roadster.

L’obligation de se munir de son smartphone pour démarrer ou éteindre son vélo pourra en agacer certains, mais à mon sens, c’est un moindre mal tant le vélo regorge de qualité. L’éclairage intégré, la courroie en fibre de verre, la batterie amovible et son poids étonnamment contenu le place immédiatement dans mes coups de cœur.

Vendu un peu moins de 2000 euros, le Cowboy se place comme un très bon rapport qualité/prix et une excellente alternative aux ténors du genre. À ajouter dans votre bike-list si vous cherchez un VAE audacieux, sur la forme comme sur le fond.

Points positifs
Cowboy Bike 2019

  • Comportement routier exemplaire

  • Design superbe et poids mesuré

  • Performances au rendez-vous

  • Prix contenu vu le type de vélo

  • Batterie amovible et courroie caoutchouc

  • Bonne autonomie

Points négatifs
Cowboy Bike 2019

  • Obligation de se munir de son smartphone

  • Pas d’indicateur de charge sur la batterie

  • Pas de garde boues

  • Version de test « buggé »

Les derniers articles