Test du Xiaomi Mi Band 4 : le bracelet qu’on ne recharge (presque) jamais

Montres / bracelets Connectés • 2019

Xiaomi a renouvelé en 2019 son bracelet connecté. Le Xiaomi Mi Band 4 revient donc avec un écran couleur plus grand que sur les anciens modèles. Est-il toujours aussi autonome et efficace ? Réponse dans notre test complet.
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En bref
Xiaomi Mi Band 4

8 /10
Points positifs de la Xiaomi Mi Band 4
  • Un bel écran couleur
  • De nombreux cadrans
  • Son autonomie étonnante
  • Cardiofréquencemètre précis
Points négatifs de la Xiaomi Mi Band 4
  • Pas de connexion aux apps de sport traditionnelles
  • Pas d'émojis et messages un peu difficiles à lire
  • Aucune interaction avec les notifications
  • Analyse du sommeil à la ramasse

Ce test a été réalisé le 21 Juillet 2019 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

En juin 2019, Xiaomi a lancé le Mi Band 4. Sa principale nouveauté est d’avoir un écran OLED plus grand et tout en couleurs.

Fiche technique

Modèle Xiaomi Mi Band 4
Taille de l’écran 0,95 pouces
Technologie Li-Po
Définition de l’écran 240 x 120 pixels
Dalle OLED
Poids 22,1 g
Capteur de rythme cardiaque Oui
Analyse du sommeil Oui
Accéléromètre Oui
Capteur de lumière ambiante Inconnu
Prix 39.99
Fiche produit

Ce test a été réalisé avec un modèle prêté par Xiaomi.

Design et confort

Le Xiaomi Mi Band 4 ne fait pas vraiment dans l’originalité en reprenant trait pour trait le design de son prédécesseur, le Mi Band 3. On retrouve un petit boitier glossy aux formes ovales, comme une grosse pilule, intégré dans un bracelet en silicone. Celle-ci mesure 46,9 x 17,9 x 12 mm pour 22 grammes. C’est un peu plus gros qu’un Huawei Band 3 Pro par exemple, mais moins lourd.

Le corps du bracelet est amovible et s’insert dans un bracelet en silicone plutôt minimaliste. Il est plutôt fin, ce qui permet de s’adapter à tous les poignets, avec 12 trous de réglage et un système d’attache plutôt simpliste plutôt costaud. La contrepartie, c’est qu’il n’est pas forcément évident à régler au premier regard et que le bracelet tombera rapidement s’il se détache par inadvertance. Rassurez-vous néanmoins : cela ne m’est jamais arrivé durant mon test (près de 3 semaines).

Personnellement, je trouve le boitier un peu épais et son intégration au bracelet beaucoup moins « fashion » que la solution de Huawei. On a vraiment autour du bras un objet en plastique pour les geeks et non un accessoire de mode.

Par rapport au Mi Band 3, on note deux nouveautés marquantes : l’écran couleur, et le fait que le bouton d’action est désormais simplement indiqué par un petit rond très discret sur le bas de la pilule et non plus par un renfoncement censé accueillir le doigt. Cela évite d’avoir l’impression que le corps du bracelet est cabossé.

Pour l’écran, on est sur une diagonale de 0,95 pouce pour une dalle OLED supportant plus de 16 000 couleurs. Cela donne évidemment un aspect tout de suite beaucoup plus agréable à l’œil que les nuances de gris du précédent modèle. Dans les paramètres, on peut régler la luminosité de l’écran sur 5 niveaux différents. Comme il n’y a pas de luminosité automatique, j’ai rapidement mis l’écran à sa puissance maximale afin de pouvoir lire facilement mon écran même sous le soleil d’un mois de juin caniculaire. Aucun problème à ce niveau.

En résumé, les améliorations sont minimes, mais bien trouvées, bien que cela ne suffise pas à faire passer le Mi Band 4 dans la catégorie des bracelets à l’aspect premium. Il reste cependant plutôt agréable au quotidien et s’oublie même la nuit.

Fonctionnalités et interface

Le Xiaomi Mi Band 4 fonctionne aussi bien avec un iPhone qu’un smartphone Android. Ce test ayant été réalisé avec un smartphone Android, il est possible qu’il existe quelques différences sur iOS.

Au niveau du bracelet, l’interface est simple, mais pas forcément intuitive pour autant. On se déplace verticalement ou horizontalement d’un glissement de doigt, mais rien n’indique les possibilités à l’écran et il faudra donc essayer pour vérifier partout s’il n’y a pas d’autres informations cachées. Certains y trouveront le plaisir de la découverte (parfois fortuite) et du jeu de pistes, mais il ne suffit que de quelques jours, voire quelques heures, pour connaître les bonnes directions.

À droite de l’écran d’accueil, on découvre donc le lecteur multimédia (pour gérer sa musique par exemple), tandis que si l’on descend dans les menus on trouve :

  • État : contrairement à ce que le logo de maison peut laisser penser, il s’agit là d’un menu qui permet de voir le nombre de pas effectués dans la journée, la distance parcourue ou encore le nombre de calories brûlées
  • Fréquence cardiaque : pour savoir à combien pulse votre palpitant
  • Entrainement : pour lancer l’enregistrement d’une activité (course en plein air, course sur tapis, vélo, marche, « exercice » et natation), il n’est pas forcément évident de comprendre que pour arrêter ces activités il faut une pression prolongée sur le bouton
  • Météo : Évelyne Dhéliat à votre poignet
  • Notifications : pour consulter toutes les notifications de son smartphone
  • Plus : on y trouve le mode Ne Pas Déranger (avec une possible activation automatique durant le sommeil), l’alarme, la gestion de la musique (encore), le chronomètre, le minuteur, le mode silencieux, le choix de l’écran d’affichage de l’heure et les paramètres (verrouillage d’écran, si vous êtes au cinéma par exemple, réglage de la luminosité…)

Dans l’ensemble, c’est assez simple à utiliser et ça reste relativement complet pour le commun des mortels à condition de ne pas être trop pointilleux, la section « exercice » servant un peu de fourre-tout à ceux qui feront d’autres sports.

Un rapide tour dans l’application Mi Fit vous permet par ailleurs d’analyser votre sommeil (on y reviendra), de consulter vos entraînements, de vous fixer un objectif (de nombre de pas) ou encore de suivre votre fréquence cardiaque sur les dernières heures. C’est assez limité, mais plutôt clair. Notons qu’une publicité se loge également dans l’application.

Enfin, Xiaomi vise la gamification en permettant de se connecter à ses amis afin de voir leur profil (activités et sommeil). Un peu indiscret, mais ça peut être une bonne motivation pour faire du sport.

Au quotidien, on se contente du minimum

L’écran couleur apporte beaucoup au bracelet, mais on retrouve toujours les mêmes défauts que les générations précédentes, à savoir l’absence de compatibilité avec les caractères (trop) spéciaux et les émojis. Par ailleurs, l’écran est assez petit et il est parfois difficile de déchiffrer les messages reçus qui se retrouvent à la fois tronqués et ponctués de carrés remplaçant les caractères qui ne sont pas interprétés. Au final, on se sent parfois comme Champollion devant sa pierre de Rosette et il est plus simple de sortir directement son smartphone de sa poche pour lire sa notification.

Par ailleurs, le Xiaomi Mi Band 4 ne sert qu’à la consultation et vous ne pouvez pas répondre (ce qui est souvent le cas sur les bracelets connectés).

Comme beaucoup des bracelets dans le genre, le dernier-né de Xiaomi reste éteint la majorité du temps pour ne s’allumer que lorsqu’on lève le poignet. Dans l’idée, c’est plutôt intelligent, d’autant que cela permet de profiter d’une autonomie monstrueuse, mais les faibles performances du bracelet (ou bien son réglage d’usine) font qu’il met près de 2 secondes à s’allumer. Au quotidien ce n’est pas très gênant, mais durant un entrainement, c’est un peu frustrant de devoir attendre que l’écran s’affiche.

Nous avons mis le cardiofréquencemètre du Mi Band 4 en compétition avec un tensiomètre ayant une fonction d’électrocardiogramme, et le petit bracelet s’en sort étonnement très bien, capable de donner en moyenne un résultat juste à 2 battements par minute près. C’est plutôt impressionnant pour un petit appareil de ce genre.

La détection du sommeil en revanche, c’est une autre histoire. À partir du moment où vous restez au lit, le Xiaomi Mi Band 4 considère que vous dormez, quand bien même vous seriez en train de vous tourner plus souvent que la dynamo d’une locomotive lancée à plein régime. Ainsi, après m’être réveillé vers 4 heures du matin et ne m’étant pas rendormi de toute la nuit, courant désespérément après Morphée durant 4 heures d’affilée, j’ai appris en ouvrant mon application que j’avais fait une bonne nuit de 7h42, dont 1h12 de sommeil profond (avec une partie listée après 4h). Va donc dire ça à mes cernes Xiaomi !

Pour ce qui est des activités sportives, notons que la synchronisation s’effectue bien avec Google Fit. Malheureusement, ce ne sera pas le cas de toutes les applications de sport. Habitué à Runtastic (mais ce doit être le cas avec d’autres applications de running), je n’ai pas réussi à faire en sorte qu’il y ait une quelconque osmose entre mon application et mon bracelet. Pas d’affichage durant mon exercice, pas de suivi dans l’application…. Non, décidément, il est impératif de passer par l’application Mi Fit.

L’application Mi Fit est un peu désorganisée et c’est loin d’être évident de retrouver les informations qui nous intéressent, mais les données sont en revanche bien complètes.

Autonomie

135 mAh. C’est 25 mAh de plus que le Mi Band 3 (soit près d’un quart de plus), ce qui lui permet d’encaisser la consommation énergétique plus gourmande de son écran couleur. Et il le fait bien. Avec toutes les options activées (prise du pouls toutes les 30 minutes, luminosité d’écran au max, écran toujours actif pendant les entraînements, etc.), la batterie du Xiaomi Mi Band 4 m’aura tenu 16 jours complets avant de me faire faux bond. Autant dire que c’est gargantuesque et que vous pourrez même en tirer un peu plus en fonction de votre utilisation.

Le chargeur inclus permet de recharger 65 % de batterie en 30 minutes seulement, pour une recharge complète en 1h30 environ. Notez que le chargeur fourni possède un câble très petit et que cela nécessite de décrocher le bracelet. Heureusement que ce n’est pas souvent…

Prix et date de sortie

Le Xiaomi Mi Band 4 est d’ores et déjà disponible officiellement à 39,99 euros, mais on le trouve déjà pour une vingtaine d’euros chez certains revendeurs.

Note finale du test
8 /10
Le Xiaomi Mi Band 4 n'améliore que très peu la formule de la génération précédente et se concentre essentiellement sur l'apport des couleurs à l'écran, ce qui est un changement toutefois très appréciable, d'autant que le constructeur a réussi à ne pas faire perdre d'autonomie au bracelet.

Pour autant, le Mi Band 4 reste toujours un accessoire un peu limité. Non content de ne pas être des plus design, il lui manque quelques fonctions pour être réellement le parfait compagnon au quotidien, comme la lecture des émojis et des caractères spéciaux ou encore la possibilité de supprimer une notification ou d'y répondre. En outre, le manque de compatibilité avec les principales applications de sport réduisent grandement son utilité et oblige forcément à passer par Mi Fit, moins complète.

Pour son prix tout doux, il reste très bon et fait ce qu'on lui demande et même plus, d'autant que son capteur cardiaque est étonnamment précis. Pour une trentaine d'euros, il ne faut pas trop lui en demander.

Points positifs de la Xiaomi Mi Band 4

  • Un bel écran couleur

  • De nombreux cadrans

  • Son autonomie étonnante

  • Cardiofréquencemètre précis

Points négatifs de la Xiaomi Mi Band 4

  • Pas de connexion aux apps de sport traditionnelles

  • Pas d'émojis et messages un peu difficiles à lire

  • Aucune interaction avec les notifications

  • Analyse du sommeil à la ramasse

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