Test du Sony Ericsson LiveDock (DK10)

 

Sony Ericsson propose un nouvel accessoire pour sa gamme de smartphones Xperia 2011 (sauf le Play) : le LiveDock. Bien plus qu’un dock, vous pourrez y connecter des périphériques à l’aide de sa prise USB Host.

Sony Ericsson a toujours proposé des accessoires originaux et innovants pour ses smartphones. Cela n’a pas toujours fonctionné, comme avec le LiveView, mais les deux nouveaux accessoires annoncés il y a peu sont très intéressants : le LiveSound et le LiveDock. Le premier est un casque audio qui dispose de boutons pouvant directement agir avec les applications (à condition qu’elles soient optimisées pour). Le second est un dock disposant d’un port USB Host. Il est ainsi possible d’y connecter des périphériques, comme des souris, claviers… et pouvoir interagir sur le téléphone directement avec.

Les modèles compatibles sont ceux issus de la gamme 2011, sauf le Xperia Play. Dans le détail, il s’agit des : Xperia Active, Arc, Arc S, Mini, Mini Pro, Neo/Kyno, Neo/Kyno V, Pro, Ray et Live with Walkman. Bien que tous les smartphones ne soient pas disponibles à la vente, il faut forcément que le terminal connecté au LiveDock possède la version d’Android 2.3.4 (vérifier dans Paramètres -> A propos du téléphone -> Version d’Android). Sans celle-ci, vous ne pourrez utiliser cet accessoire que pour recharger.

En France, le LiveDock sera mis à la vente dans les prochains jours. Son prix sera légèrement inférieur à 50€. Vous pouvez notamment le précommander chez Expansys.

Plan du test :
1] Boîte
2] Un tour du propriétaire 
3] L’application LiveWare
4] Les différents périphériques
5] Vidéo résumant le test
6] Conclusion
1] Boîte

Le modèle testé porte la mention « Not type approved » et peut comporter des problèmes qu’il ne devrait pas y avoir dans la version finale. Par ailleurs, aucune boîte n’est donnée, contrairement à la version proposée en magasin.

Elle se compose de trois éléments :

– Le livedock
– Un chargeur GreenHeart
– Un câble microUSB

2] Un tour du propriétaire 

Le LiveDock a une forme plutôt originale, grâce à ses courbe arrondies. Il n’embarque pas un haut-parleur et n’est pas reconnu par le système comme étant un vrai dock. Il en est pourtant très proche, car il peut recharger le téléphone connecté.

L’ensemble est en matière plastique recouverte de blanc. Seule la partie venant accueillir le téléphone est dans des tons de gris. Sur le dessus, on aperçoit le logo en relief, ainsi que le nom écrit en toutes lettres de la marque.

Juste au dessous, on aperçoit un léger creux, qui par une simple pression va déployer une partie qui était jusqu’alors invisible. Perpendiculaire au sol, il permet de maintenir le terminal dans une position idéale, afin qu’il soit agréable pour être utilisé dans des conditions optimales.

On remarque que le mécanisme fonctionne grâce à deux bouts plastiques qui viennent s’enfoncer sur le bas. La solidité du système n’est pas à remettre en cause et il ne fait aucun doute qu’il aura une bonne durée de vie.

Autour de cette partie grise, on remarque un autre type de plastique : glossy cette fois. Il vient entourer la partie décrite auparavant. On note une légère bosse sur le bas, qui permet d’éviter que le téléphone ne glisse.

Sur la face droite, tout comme sur la partie gauche, il n’y a rien de particulier à noter.

Sur le dos, une fente vient accueillir le seul câble microUSB de l’accessoire. Il a ici une fonction principale, car il va servir de bus de transmission entre le téléphone et le périphérique connecté.

Lorsque le câble est branché sur cet emplacement, il a logiquement tendance à former une boucle, ce qui a pour effet de légèrement surélever le LiveDock. Mais avec l’utilisation, le câble se détendra et ne prendra plus cette position inconfortable.

Sur le bas, on distingue une partie discrète qui contient le microUSB (symbole en forme d’éclair) sur la gauche et un USB classique sur la droite.

Le câble microUSB n’est en aucun cas obligatoire pour faire fonctionner le LiveDock. Il sert ici à recharger le téléphone, au travers du câble blanc de l’accessoire. Il a donc deux utilités : recharger et transmettre les informations du périphérique.

Petite note concernant l’USB sur la droite, il est monté de telle sorte à ce que le logo USB soit orienté vers le bas. Il ne s’agit aucunement d’un problème, mais juste d’un signalement.

Une fois le LiveDock retourné, on observe trois bandes anti-dérapantes grises. Mesurant uniquement quelques millimètres, elles seront invisibles, tout en opérant parfaitement leur travail.

3] L’application LiveWare

Sur le téléphone, il faut que l’application LiveWare soit installée. Normalement, elle devrait déjà l’être, mais si toutefois elle était manquante, sachez qu’elle est disponible sur l’Android Market. Par ailleurs, si des mises à jour sont proposées, n’hésitez pas à les effectuer, car elles ne devraient – normalement et logiquement – apporter que des modifications positives.

A chaque fois que vous allez connecter un périphérique quelconque (même les écouteurs ou des appareils connectés en Bluetooth), LiveWare est appelée. Elle va pouvoir lancer une autre application.

Chaque LiveDock (si vous en possédez plusieurs) est reconnu comme une entité différente. Par conséquent, vous allez pouvoir assigner, pour chaque accessoire, l’application qui va être lancée. Par exemple, pour celui du salon, vous souhaiterez afficher la galerie. Dans votre bureau, vous préférerez l’application GMail…

Pour chaque accessoire connecté sur le LiveDock, LiveWare les identifiera à nouveau de manière unique. Vous pourrez donc leur attribuer une action spécifique. Clavier : messagerie, manette : jeu de course…

Un menu Plug-ins est affiché, mais ne semble pas être utilisable en l’état avec les différents accessoires testés. En revanche, cette section est fonctionnelle avec le LiveView.

4] Les différents périphériques

Il ne reste plus qu’à connecter des périphériques sur le LiveDock et voir le résultat !

Pour rappel, il n’est en aucun cas nécessaire d’utiliser le cordon microUSB (à brancher sur l’accessoire). La batterie du téléphone sera tout simplement plus sollicitée, car elle devrait également fournir en énergie un élément externe.

4.1] Souris 

Lorsqu’une souris est connectée, immédiatement un curseur est affiché à l’écran. En la déplaçant, le pointeur suit de manière instantanée et fluide vos mouvements.

Pour ce qui est des boutons, le clic gauche est équivalent à l’appui sur l’écran tactile. Le bouton droit reprend le bouton Android retour. La molette a plusieurs fonctionnalités : un clic génère l’événement associé au bouton Android « menu » et la roulette sert à faire défiler les éléments.

Si la souris possède plus de boutons, ils ne sont pas utilisés et utilisables. En effet, aucune configuration n’est possible. Par conséquent, si vous êtes gaucher, vous devrez donc vous acclimater de cette situation.

4.2] Clavier

Le clavier fonctionne à merveille… enfin presque ! Si par malheur vous en possédez un de type AZERTY (le cas pour la majorité des français et des belges), le téléphone s’obstinera à utiliser l’agencement QWERTY. Il faudra donc soit coller des étiquettes sur les touches, soit acheter un clavier QWERTY. Quel dommage de ne pas permettre cette configuration !

La touche « Windows » est équivalente au bouton Accueil et l’appui long est même géré !

En revanche, un gros point positif : les touches multimédia sont parfaitement reconnues. Vous pourrez ainsi modifier le volume et interagir avec le lecteur multimédia (précédent – suivant – lecture/pause).

4.3] Manette de jeu

Une manette de jeu basique (non testé avec celles des PS3 – XBOX…) fonctionne à merveille. Avec un jeu de course, cela semble parfait. En revanche, dès qu’il faut utiliser le tactile, l’utilisation de ce type d’accessoire perd de son sens, car beaucoup moins intuitif.

Il s’agit du principal argument de vente de Sony Ericsson : « Vous voulez transformer votre téléphone en mini-PC miniature ou en console de jeux ? ». Il est donc juste, d’autant plus lorsque le terminal est connecté à une télévision.

4.4] D’autres périphériques ?

Les trois montrés juste auparavant étaient les seuls dont je disposais. S’agissant d’un port USB Host, je me suis dit qu’il était possible d’y connecter des clés USB. Malheureusement à la connexion, le périphérique n’est pas reconnu (« Un appareil USB non pris en charge est connecté »). J’ai également essayé le Xperia Mini Pro en mode Mass Storage et MTP et dans les deux cas, la situation s’est soldée par un échec.

Il y a peut-être d’autres accessoires compatibles avec le LiveDock, mais l’absence de support des clés USB est une grosse lacune.

5] Vidéo résumant le test

Si vous n’avez pas envie de lire ce test ou que vous souhaitez voir une démonstration du LiveDock, vous trouverez votre bonheur dans cette vidéo :

6] Conclusion

Points positifs :

– Concept
– Design peu conventionnel
– Une solution originale pour la connexion de périphériques
– Stabilité (aucun bug rencontré)
– Reconnaissance des touches multimédia du clavier

Point négatif :

– Impossibilité d’utiliser des clés USB
– Impossibilité de choisir l’agencement du clavier

Note finale : 14/20

En conclusion, cet accessoire est plutôt destiné aux modèles ayant un port HDMI. Bien que les terminaux aient des tailles d’écran s’échelonnant jusqu’à 4 pouces (le Xperia Arc), l’utilisation de périphériques externes n’est pas adaptée sur un écran aussi petit. En revanche, dès que le contenu est dupliqué (mode miroir) sur une télévision, une telle connectique se révèle très appréciable. Imaginez par exemple une manette connectée au téléphone et jouer à un jeu. On se croirait presque avec une console !

Mais il existe des cas où l’HDMI n’est pas nécessaire. Les appareils qui n’ont pas un clavier coulissant et dont les utilisateurs ont du mal à utiliser le clavier virtuel peuvent se tourner vers un élément plus familier, avec lequel la frappe devrait être plus rapide.

Le seul défaut majeur du LiveDock est l’impossibilité d’y connecter des clés USB (ou tout autre périphérique en Mass Storage ou MTP). A priori, l’absence de configuration pour la souris ou le clavier ne devrait être qu’une question de temps.

Merci à Sony Ericsson France pour le prêt de cet accessoire et du Xperia Ray (prochainement en test). Par ailleurs, n’hésitez pas à questionner le compte Twitter de la marque, qui se montre toujours très rapide dans les réponses.

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