Les claviers gamer compacts ont de plus en plus de succès ces dernières années et les constructeurs grand public commencent à s’y mettre progressivement. C’est désormais au tour de Corsair de se lancer sur ce marché avec le K65 Mini, un clavier « 60 % », donc dépourvu de pavé numérique et flèches directionnelles.
Proposé au tarif assez élevé de 129,99 euros, ce nouveau modèle joue la carte de la simplicité avec un châssis en plastique et des interrupteurs mécaniques Cherry MX Red. Il profite également d’un éclairage RGB et de la technologie AXON sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir.
Une brique de plastique
Corsair n’a pas été très inspiré en ce qui concerne la conception du K65 Mini. On retrouve ici un châssis en plastique très simple et finalement dans les standards du marché en ce qui concerne ce type de clavier. Aucune excentricité ne vient édulcorer cet aspect simpliste si ce n’est la très discrète mention « K65 » présente sur la tranche gauche.
Le PCB est installé légèrement en retrait au sein du châssis et profite d’une finition blanche permettant une meilleure diffusion de l’éclairage RGB intégré aux interrupteurs Cherry MX. Sur ce point, il n’y a rien à redire puisque les effets lumineux ressortent effectivement très bien et apportent un peu plus de vie au clavier.
La base des touches affleure tout juste à hauteur des bords du châssis du K65 Mini. Le clavier se montre donc relativement épais et n’est pas fourni avec un repose-poignet. C’est un point à prendre en considération, car cela peut générer quelques douleurs au niveau des poignets chez certains utilisateurs. Il reste cependant possible d’y adjoindre un repose-poignet d’une autre marque. Notons également l’absence de pieds escamotables, ce qui empêchera de modifier l’orientation du clavier.
Pour revenir aux touches en elles-mêmes, Corsair a eu la bonne idée de fournir des touches en PBT à double injection. Un matériau plus résistant à l’épreuve du temps et aux traces de graisse que l’on pouvait déjà retrouver sur le K100 que nous avons testé il y a quelques mois. Tous les caractères sont parfaitement lisibles et profitent de l’éclairage intégré à l’exception des indications de fonction présentes sur la tranche des touches et sur lesquelles nous reviendrons dans la suite du test.
Du côté de la connectique, on dispose d’un câble USB C vers USB A amovible, un point positif qu’il est important de souligner. Celui-ci est suffisamment long et discret et permettra d’amener le clavier en vadrouille plus facilement. On regrette, en revanche, l’emplacement du connecteur qui n’est pas parfaitement centré sur la tranche arrière du clavier.
Enfin, la boite du clavier est plutôt bien fournie puisqu’en plus du K65 Mini et de son câble, on profite d’une barre espace à motifs et une seconde touche « Echap » arborant le logo de la marque. Corsair a également eu la bonne idée de fournir un petit outil permettant d’extraire plus facilement les touches.
Vous l’aurez compris, ce nouveau clavier va clairement à l’essentiel en ce qui concerne son design. Ce n’est pas forcément un reproche puisque l’écrasante majorité des claviers 60 % visent avant tout la compacité et ne font donc pas dans la surenchère d’artifices visuels. On regrette par contre sa conception entièrement en plastique qui, en plus d’être moins durable, aura des conséquences sur l’expérience de frappe.
Un lifting pour Corsair iCue
L’arrivée de ce nouveau clavier coïncide avec la sortie d’une toute nouvelle version du logiciel iCue, indispensable pour configurer finement tous les aspects des périphériques de la marque. Si le fonctionnement global de l’outil ne semble pas avoir beaucoup changé, l’interface a, quant à elle, été complètement remaniée.
Un relooking qui n’est pas forcément pour nous déplaire, tant l’outil commençait à être poussif à l’utilisation depuis quelques mois. Une fois sur l’interface dédiée au clavier, on y découvre les menus que l’on connaît déjà bien. Le premier est dédié à l’attribution des touches qui pourra être modifiée à souhait. Malheureusement, cela n’a pas forcément beaucoup d’intérêt sur un clavier si petit où toutes les touches sont plus ou moins indispensables.
En ce qui concerne les effets d’éclairage, ils sont là encore très nombreux et personnalisables. Chaque touche pourra être configurée avec une couleur spécifique et on pourra évidemment utiliser les nombreux réglages existants. Tout comme pour les attributions, le logiciel sépare les effets et configurations qui nécessitent obligatoirement l’utilisation de iCue et celles pouvant être sauvegardées directement sur la mémoire du clavier.
Les réglages peuvent être enregistrés dans des profils à associer aux jeux et applications. Ces mêmes profils pourront également être enregistrés dans la mémoire interne du clavier pour être utilisés sur n’importe quelle machine, sans avoir besoin d’y installer le pilote iCue.
En plus de toutes ces fonctionnalités et du fait de sa taille, le K65 Mini dispose de très nombreux raccourcis intégrés et accessibles grâce à la touche Fn. La marque a d’ailleurs eu la bonne idée d’intégrer au pilote un petit résumé des différents raccourcis disponibles.
Il est ainsi possible de naviguer entre les profils sauvegardés, de modifier l’éclairage à la volée et évidemment accéder aux touches d’actions et de fonctions habituellement présentes sur un clavier classique. On profite également de raccourcis multimédias pas forcément très accessibles.
Enfin, et de façon plus étonnante, le K65 Mini dispose de raccourcis permettant de déplacer le curseur de la souris et d’effectuer les différents clics de cette dernière. De notre côté, nous n’avons pas vraiment trouvé d’utilité à cette fonctionnalité, mais elle a au moins le mérite d’exister.
Sur le plan des fonctions, le K65 Mini a donc tout d’un grand avec un pilote très complet dont le lifting n’est pas pour nous déplaire. Le clavier profite en plus d’un lot de raccourcis intégrés non négligeable qui permet de couvrir l’immense majorité des besoins.
Performances correctes, sonorité plastique
Le K65 Mini que nous avons reçu est équipé d’interrupteurs mécaniques Cherry MX Red. Il s’agit donc d’interrupteurs linéaires très classiques et plutôt réactifs. Sur le papier, leur course totale est de 4 mm avec un point d’activation positionné à 2 mm. Quant à la force d’activation nécessaire, elle est de 45 grammes.
Il n’y a donc pas de réelle surprise en ce qui concerne l’expérience de frappe puisque ces interrupteurs sont déjà bien connus et depuis de nombreuses années maintenant. Le clavier est donc relativement réactif et agréable à utiliser, que ce soit en jeu ou en rédaction pure. Les joueurs les plus exigeants n’y trouveront peut-être pas leur compte et préféreront se tourner vers un clavier équipé d’interrupteurs plus réactifs et au touché plus agréable.
Il est dommage que Corsair n’ait pas décidé d’utiliser les interrupteurs optiques que nous retrouvions sur le K100 RGB. En faisant le choix d’utiliser de « basiques » interrupteurs Cherry, la marque ne permet pas à son clavier de se démarquer de la concurrence. Nous restons également prudents sur l’absence de repose-poignet ainsi que de réglage de l’inclinaison et vous invitons à tester le clavier avant de l’acheter, car son épaisseur pourrait ne pas vous convenir.
De la même façon, le choix d’un châssis entièrement en plastique induit une « expérience sonore » en demi-teinte caractérisée par un fort raisonnement du clavier à chaque frappe. Pas forcément agréable à l’oreille, cette signature sonore est particulièrement ressentie lors de la rédaction et donne au clavier un aspect bas de gamme dommageable quand on repense à son tarif de 130 euros.
Pour finir, Corsair a équipé le K65 Mini de sa technologie Axon permettant d’une part d’offrir des effets lumineux complets, mais également d’apporter des performances plus intéressantes aux périphériques de la marque. En pratique, il est possible de configurer le K65 Mini pour utiliser une fréquence d’interrogation de 8000 Hz (contre 1000 Hz pour la plupart des périphériques), faisant descendre son temps de réponse à 0,25 ms.
Si cette caractéristique peut avoir du sens sur les souris, nous doutons de la réelle plus-value d’une telle fréquence sur un clavier qui sera logiquement moins sollicité qu’une souris. D’autant que le passage à 8000 Hz augmente significativement la charge système.
Au final, on regrette le manque d’innovation de Corsair sur ce nouveau modèle qui ne profite pas des interrupteurs OPX de la marque, pourtant très convaincants. De plus, l’utilisation d’un châssis en plastique vient clairement entacher l’expérience de frappe. Dommage.
Prix et disponibilité du Corsair K65 Mini.
Le clavier Corsair K65 Mini est disponible au prix conseillé de 129,99 euros sur le site de Corsair, ainsi qu’auprès des revendeurs partenaires comme LDLC ou Materiel.net.
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
Je ne vois pas qui peut être intéressé par un tel clavier compte tenu du format et du prix 🤨
Touche en PBT ? Si c'est pas le cas, alors ça doit être très désagréable. Ducky channel fait mieux en 60%
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