Après s’être concentré pendant deux ans sur les smartphones à caméra rotative, Asus a décidé d’ajouter une corde à son arc en cette année 2021. Le Zenfone 8 se distingue de la concurrence non pas par son module photo, mais par son format compact. Un format pour lequel le constructeur a dû faire quelques compromis. L’équilibre est-il respecté et la promesse d’un smartphone premium dans un gabarit compact est-elle tenue ? C’est ce qu’on va voir dans ce test complet.
Prise en main en vidéo de l’Asus Zenfone 8
Fiche technique de l’Asus Zenfone 8
Modèle | Asus Zenfone 8 |
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Dimensions | 68,5 mm x 148 mm x 8,9 mm |
Interface constructeur | ZenUI |
Taille de l’écran | 5,9 pouces |
Définition | 2400 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 445 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 888 |
Puce graphique | Adreno 660 |
Stockage interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 64 Mp Capteur 2 : 12 Mp |
Capteur photo frontal | 12 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 8K |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4000 mAh |
Poids | 169 g |
Couleurs | Noir, Argent |
Prix | 599 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un exemplaire prêté par le constructeur.
Design : un smartphone agréable à prendre en main
En ouvrant la boîte du Zenfone 8, on a très vite l’impression de revenir deux ou trois ans en arrière, avant que les smartphones aux écrans de 6,7 ou 6,4 pouces ne deviennent la norme. Une époque où, certes, les téléphones profitaient d’écrans plus petits, moins confortables pour regarder des vidéos, mais où ils pouvaient facilement tenir dans la main.
Il faut dire que l’Asus Zenfone 8 est un poids plume par rapport à ce qui se fait actuellement sur le marché des smartphones haut de gamme. Aujourd’hui, à quelques exceptions près comme l’iPhone 12 Mini, on ne trouve plus de smartphones dotés d’un affichage de moins de six pouces de diagonales. Même le petit format des Galaxy S21 monte à 6,2 pouces tandis que le Google Pixel 5 affiche tout juste 6 pouces de diagonale.
L’Asus Zenfone 8 joue ainsi la carte du petit format — du moins pour un smartphone sorti en 2021 — avec un gabarit de 148 x 68,5 x 8,9 mm. C’est bien plus agréable à prendre en main que les modèles avec une hauteur de 160 mm qui inondent le marché. Certes, le choix d’un smartphone grand ou petit sera avant tout une affaire de goût, mais, lorsqu’on utilise son téléphone de préférence à une main comme c’est mon cas, c’est un véritable confort. Sans même parler des poches de pantalon dans lesquels le smartphone rentrera bien plus facilement.
Du côté du design en lui-même, Asus a joué la carte de la sobriété. En façade, on retrouve un écran qui occupe une large place de la face avant, mais avec des bordures bien visibles autour de l’affichage plat. Heureusement, ces bordures sont à peu près équilibrées, même si celle sous l’écran, le fameux menton, est un peu plus large que les autres. Notons également que le Zenfone 8 profite d’un écran percé en haut à gauche pour intégrer l’appareil photo pour les selfies.
Au dos du smartphone, c’est un revêtement en verre dépoli qu’a intégré Asus. Sur le modèle noir que j’ai pu tester, le matériau a l’avantage de ne pas capturer les traces de doigts. Par ailleurs, à l’exception de la mention « Asus Zenfone » inscrite au centre du dos, le Zenfone 8 est plutôt discret et seul un module photo, composé de deux capteurs à la verticale, est visible dans l’angle supérieur gauche.
Les contours du Zenfone 8 sont quant à eux en aluminium. On va y retrouver les touches de volume et de mise en veille sur la tranche droite, une prise casque sur la tranche supérieure et le haut-parleur, la prise USB-C et la trappe pour deux cartes SIM — sans extension de stockage — sur la tranche inférieure.
C’est également sur le bas du smartphone qu’Asus a intégré sa LED de notifications. Certains regretteront ce choix, puisque la LED ne sera pas visible lorsque le smartphone est posé à la verticale, mais c’est tout de même un point positif tant la plupart des constructeurs ont délaissé ces diodes au fur et à mesure des années.
Notons également que le Zenfone 8 est disponible en deux coloris, noir ou argent, et qu’il est certifié IP68.
Du côté de la prise en main, comme je l’ai indiqué précédemment, le Zenfone 8 est un plaisir à utiliser au quotidien. L’épaisseur du smartphone, de près de 9 mm, aide à bien le caler dans la paume de la main tandis que le petit format et les bords arrondis viennent renforcer le confort d’utilisation.
Finalement, le Zenfone 8 m’a beaucoup rappelé le Huawei P30, un smartphone que j’ai utilisé pendant un an, presque aussi compact, et qui profitait, lui aussi, d’une prise casque.
Un écran de bonne qualité et très bien défini
Si Asus a dû faire quelques compromis pour proposer un Zenfone 8 dans un gabarit plutôt restreint, ce n’est clairement pas au niveau de l’écran que ça s’est fait. Le smartphone est en effet équipé d’une dalle de 5,9 pouces de diagonale, certes, mais avec une technologie Oled, une définition Full HD+ de 2400 x 1080 pixels — pour une densité de 445 pixels par pouce et un ratio 20:9 — et surtout un taux de rafraîchissement de 120 Hz.
À l’usage, on profite donc non seulement d’un écran particulièrement bien défini — à définition égale, un petit écran aura un affichage plus dense — mais également lumineux et bien contrasté. J’ai pu utiliser le Zenfone 8 dehors, en plein soleil, sans être gêné par les reflets du ciel bleu. En termes de contraste, la technologie Oled assure quant à elle des pixels noirs parfaitement noirs puisqu’ils sont tout simplement éteints.
Avec les paramètres par défaut, on pourra cependant regretter une tendance de l’écran à trop tirer vers le bleu. Une impression confirmée par nos mesures à l’aide d’une sonde colorimétrique et du logiciel Calman Ultimate de Portrait Displays.
Par défaut, le Zenfone 8 affiche en effet une température de la lumière blanche à 7766 K, bien plus froide que les 6500 K de la lumière blanche de référence du soleil. Le smartphone propose également une bonne couverture colorimétrique — avec 142 % du spectre sRGB et 95 % du DCI-P3 — même si la fidélité des couleurs peut laisser à désirer comme l’indique le delta E de 4,07 quand on vise généralement un chiffre autour de 3. Enfin, la luminosité maximale est suffisamment élevée, montant à 723 cd/m².
Ces quelques défauts peuvent cependant être facilement corrigés en sélectionnant le mode d’affichage « cinématique » et en réchauffant légèrement l’affichage de l’écran.
Avec ces paramètres, on tombe certes à une couverture à 136 % de l’espace colorimétrique sRGB — et à 91 % du DCI-P3 — mais les couleurs affichées sont bien plus fidèles, avec un delta E de 2,34, et la température du blanc est plus proche de la lumière du soleil, à 6444 K.
À condition de paramétrer proprement l’écran du smartphone, le Zenfone 8 peut donc proposer un affichage de belle qualité. Surtout que le mode 120 Hz est un véritable plaisir à utiliser. On le répète souvent, mais une fois qu’on a goûté à cette technologie, il devient difficile de s’en passer. C’est le cas ici. Asus propose par ailleurs plusieurs modes pour le rafraîchissement de l’écran, avec un choix « automatique » activé par défaut qui va activer le 120 Hz dans les applications le supportant, un mode 120 Hz, un mode 90 Hz et un mode 60 Hz si on souhaite économiser de la batterie.
Un logiciel agréable, mais quelques ratés
Au premier abord, le Zenfone 8 propose une interface très proche de celle des Pixel de Google. On retrouve en effet le même style d’icônes, un menu Paramètres identique, le même tiroir de notifications et l’ensemble des applications Google par défaut. Le smartphone profite par exemple de l’application Google Téléphone pour les appels, de Google Messages pour les SMS et même de Google Discover pour les suggestions d’articles, à gauche de l’écran d’accueil.
Il s’agit en fait de l’interface ZenUI, basée sur Android 11. Le Zenfone 8 profite par ailleurs du patch de sécurité du 5 mars à son lancement.
Si ZenUI est très proche de ce que propose Google avec son interface Pixel, des changements sont bien présents, à commencer par un mode une main. Asus a beau avoir dédié son Zenfone 8 aux personnes préférant utiliser leur smartphone avec une seule main, certains éléments de l’interface, en haut à gauche de l’écran par exemple, restent difficile d’accès. Pour y remédier, le constructeur propose un raccourci afin de descendre l’interface vers le bas de l’écran. Une geste qui ressemble à s’y méprendre à celui d’iOS, puisqu’il suffit de glisser son doigt du bas du smartphone vers le bas.
Parmi les fonctions classiques attendues sur une interface Android aboutie, on va bien évidemment retrouver la navigation par gestes ainsi que le thème sombre système. Mais c’est également la personnalisation du bouton de veille qui va nous intéresser ici. Il ne s’agit pas que d’une touche servant à allumer ou étendre l’écran, Asus en parlant comme d’un bouton « smart key ». Concrètement, cela signifie que vous pouvez choisir différentes fonctions selon que vous appuyez deux fois ou de manière prolongée sur le bouton.
Par exemple, vous pouvez faire en sorte qu’un double appui lance Google Assistant et qu’un appui long ouvre l’application photo, ou n’importe quelle autre application. Il est également possible de modifier ces interactions pour activer le Wi-Fi, faire une capture d’écran, passer un appel à un contact enregistré ou même ouvrir une fonction de vos applications préférées — comme envoyer un tweet sur l’application Twitter.
Maintenant que l’on a vu les points agréables de ZenUI, il est temps de passer à ceux qui fâchent. Le smartphone est logiquement doté d’une petite batterie, compte tenu de son gabarit. Dès lors, Asus compte sur les optimisations logicielles pour augmenter l’autonomie. Il en résulte des notifications souvent reçues en retard, une avalanche de notifications dès que vous déverrouillez votre smartphone et des applications souvent fermées de force en arrière-plan.
Ce dernier problème est d’autant plus embêtant lorsque vous utilisez une application de réveil qui n’est pas celle fournie de base par Asus — dans mon cas Alarmy. Pendant les quatre premiers jours de mon test, mon réveil n’a tout simplement pas sonné. Même après avoir fouillé dans les droits de l’application ou dans les paramètres de la batterie, rien n’y a fait. Il aura finalement fallu que j’appuie de manière prolongée sur l’icône de l’application, puis sur « restriction en arrière-plan » pour empêcher le Zenfone 8 de fermer l’application.
Pour finir sur un bon point, signalons la présence de deux types de déverrouillage biométrique : une reconnaissance faciale 2D — qui fonctionne même avec un masque, mais pas les yeux fermés — et un lecteur d’empreintes digitales. C’est sur ce second point qu’Asus a soigné les détails. Le capteur est en effet positionné suffisamment haut pour ne pas avoir à se tordre le pouce, là où il est particulièrement proche de la bordure inférieure sur la plupart des constructeurs. C’est surprenant au début quand on a l’habitude de ce type de capteur sur d’autres smartphones, mais c’est finalement bien plus agréable.
Enfin, signalons que le Zenfone 8 est compatible avec le système de gestion des DRM Widevine au niveau L1. Il est donc parfaitement capable de lire des contenus en haute définition sur Netflix, myCanal ou Disney Plus.
Une excellente qualité audio
On l’a vu un peu plus tôt, Asus a particulièrement soigné la qualité audio de son Zenfone 8, jusqu’à lui intégrer une prise casque, vestige d’une époque que la plupart des concurrents considèrent comme révolue. Les amateurs de casques ou écouteurs filaires apprécieront.
Le smartphone est également équipé de haut-parleurs stéréo — un sur la tranche inférieure et un au niveau du haut-parleur d’appel. De quoi profiter d’un son spatialisé lorsqu’on regarde des vidéos ou qu’on joue à un jeu en mode paysage. C’est avec le spécialiste suédois Dirac qu’Asus s’est à nouveau associé, après un premier partenariat sur le ROG Phone 5.
Il en résulte un son particulièrement agréable et bien maitrisé, même à haut volume sonore. Surtout, contrairement à nombre de smartphones, les basses ne sont pas sacrifiées et sont bien présentes, malgré la petite taille de l’appareil. Le son est riche et maîtrisé. Seul regret, le volume sonore est plutôt limité et ne permettra pas de couvrir une conversation. Ne comptez donc pas sur le téléphone pour animer, seul, vos soirées une fois que le confinement sera levé.
Du côté des casques, écouteurs et enceintes Bluetooth, le Zenfone 8 est compatible avec les principaux codecs audio Bluetooth proposés, qu’il s’agisse du SBC, du AAC, de l’aptX, de l’aptX Adaptive ou du LDAC.
Par ailleurs, dans les paramètres sonores du smartphone, Asus propose une application « assistant audio » vous permettant d’ajuster la qualité sonore en fonction du type de contenu écouté (dynamique, musique, cinéma ou jeu). L’application conçue par Dirac permet également de profiter d’un égaliseur dix bandes pour ajuster la balance sonore comme bon vous semble.
Un smartphone performant, mais très chauffant
Le Zenfone 8 est équipé du Snapdragon 888, la dernière puce haut de gamme de Qualcomm, adossée ici à 8 ou 16 Go de RAM LPDDR5 et 128 ou 256 Go de stockage UFS 3.1 selon la version. Notons néanmoins que le stockage ne peut malheureusement pas être étendu, le smartphone ne proposant aucun emplacement pour carte microSD.
À l’usage, le smartphone se comporte évidemment comme un charme. Même en forçant le mode 120 Hz, le smartphone ne rame jamais, se montre toujours très fluide et aucun ralentissement n’est à déplorer. C’est bien évidemment le cas dans les réseaux sociaux, sur navigateur, dans les menus, dans les jeux 2D et même dans les jeux 3D.
Par exemple, Fortnite se lance par défaut en mode épique avec 30 images par seconde et une résolution 3D à 75 %. En poussant la résolution 3D à 100 % — malheureusement on ne peut pas augmenter la fluidité — le jeu ne souffre d’aucun ralentissement. Fortnite reste fluide entre 29 et 30 FPS l’immense majorité du temps, avec quelques rares chutes à 24 ou 26 FPS. Cependant, ce test nous permet également de constater à quel point le smartphone peut chauffer lorsque le Snapdragon 888 est mis à contribution, notamment d’un point de vue graphique.
Pour comparer le Zenfone 8 à ses concurrents, je l’ai soumis à plusieurs benchmarks et confronté les résultats à d’autres smartphones vendus à un prix similaire — entre 550 et 800 euros — ou avec un gabarit similaire : le Samsung Galaxy S21, le Google Pixel 5 et le OnePlus 9.
Modèle | Asus Zenfone 8 | Samsung Galaxy S21 | Google Pixel 5 | OnePlus 9 |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 728051 | N/C | N/C | 791012 |
AnTuTu 8 | N/C | 647131 | 289395 | N/C |
AnTuTu CPU | 180479 | 178483 | 104403 | 206875 |
AnTuTu GPU | 284475 | 268720 | 56040 | 319204 |
AnTuTu MEM | 123340 | 115695 | 70569 | 138063 |
AnTuTu UX | 139757 | 84233 | 58383 | 126870 |
PC Mark 2.0 | 16223 | 12466 | 8979 | 10775 |
3DMark Slingshot Extreme | N/C | 8216 | 2298 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | N/C | 11129 | 2091 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Physics | N/C | 4288 | 3519 | N/C |
3DMark Wild Life | 5730 | 5843 | N/C | 5798 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 34.30 FPS | 35 FPS | N/C | 34.7 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 44 / 29 FPS | 38 / 31 FPS | 8.4 / 5.7 FPS | 43 / 32 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 57 / 65 FPS | 54 / 66 FPS | 12 / 12 FPS | 58 / 71 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 116 / 150 FPS | N/C | 29 / 32 FPS | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 1889 / 784 Mo/s | 1868 / 1300 Mo/s | 942 / 415 Mo/s | 1893 / 749 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 75173 / 70728 IOPS | 78431 / 72742 IOPS | 49584 / 53398 IOPS | 65869 / 64244 IOPS |
Le Zenfone 8 s’en sort très bien dans les tests graphiques par rapport à ses trois concurrents. Surtout, il s’avère bien plus performant que le Google Pixel 5. C’est logique, puisque le smartphone est équipé d’une puce moins puissante, le Snapdragon 765. Globalement le smartphone d’Asus fait donc jeu égal avec le Galaxy S21 et le OnePlus 9. Cependant, on pourra noter un défaut de taille sur le smartphone d’Asus : sa tendance à chauffer.
En effet, après les benchmarks, le smartphone est devenu brûlant, avec une température du SoC atteignant les 62 degrés. C’est très chaud et particulièrement inconfortable pour un usage au quotidien. Il faut dire que, dans un aussi petit gabarit, il n’est pas aisé pour Asus de proposer un système de refroidissement aussi efficace que celui du ROG Phone 5.
Un mode HDR très poussé sur l’appareil photo
Pour la photo, le Zenfone 8 d’Asus embarque deux appareils photo à l’arrière :
- Appareil photo grand-angle IMX686 de 64 mégapixels, équivalent 26,6 mm (f/1,8)
- Appareil ultra grand-angle IMX363 de 12 mégapixels, équivalent 14,3 mm (f/2,2)
On n’a donc pas de téléobjectif comme c’est le cas par exemple sur le Zenfone 8 Flip. Ici, il faudra se contenter de la prise de vue en ultra grand-angle ou en grand-angle, et compter sur la grande définition de 64 mégapixels du capteur photo principal pour espérer profiter d’une bonne qualité de photo en zoom numérique x2. Notons par ailleurs que si le capteur principal propose une définition de 64 mégapixels, les clichés sont pris par défaut avec une définition de 16 mégapixels.
Dans les photos suivantes, j’ai capturé différentes scènes en extérieur, en intérieur ou de nuit avec les trois focales : l’ultra grand-angle, le grand-angle et le zoom numérique x2. À chaque fois, le smartphone était défini en mode automatique.
Dans l’ensemble, le Zenfone 8 s’en sort plutôt bien, même en basse lumière. On pourra cependant regretter un manque de cohérence colorimétrique entre les deux capteurs, l’ultra grand-angle tirant légèrement plus vers le jaune et le capteur principal vers le rouge. Bien évidemment, on regrettera également un capteur ultra grand-angle plus sombre, qui souffre davantage dans les conditions de basse lumière.
À propos des photos de nuit, il convient de préciser que le Zenfone 8 repère automatiquement le contexte et qu’il bascule directement en mode nuit depuis le mode automatique. Cela explique la bonne luminosité des trois dernières séries de photo.
Mais ce qui frappe le plus à l’œil, c’est la tendance du smartphone à pousser fortement le HDR. Il en résulte des clichés très — souvent trop — contrastés. C’est le cas notamment de la première série de photos avec des feuilles très vertes, un ciel très bleu et des branches dont la netteté semble avoir été exagérée.
Le mode 64 mégapixels du Zenfone 8
On l’a vu plus tôt, le capteur principal du Zenfone 8 est un capteur de 64 mégapixels, mais qui capture par défaut des clichés en mode 16 mégapixels. Il est cependant possible d’accéder au mode 64 mégapixels dans les paramètres de l’appareil photo. Sur les photos ci-dessous, j’ai ainsi utilisé le mode par défaut, puis le mode 64 mégapixels, et zoomé dans l’image pour voir si la plus haute définition permet réellement d’améliorer la netteté de l’image.
Concrètement, le mode 64 mégapixels ajoute bel et bien de la netteté aux photos, comme on peut le voir sur la 4e de couverture du livre. Les lettres sont moins floues, plus détaillées, et le texte en petit caractère, en bas de page, y est bien lisible. Notons cependant que le mode 16 mégapixels garde son intérêt en basse lumière, puisqu’il va permettre de réduire le bruit numérique en fusionnant les pixels par groupe de quatre.
Le mode nuit du Zenfone 8
Activé par défaut en mode automatique lorsque les conditions le nécessitent, le mode nuit du Zenfone 8 peut cependant être désactivé. Sur les photos ci-dessous, on peut ainsi voir la différence entre deux photos prises avec ou sans mode nuit.
Logiquement, le mode nuit va ainsi permettre d’éclairer davantage la scène lorsque la lumière vient à manquer. C’est particulièrement visible sur la dernière photo, celle du ciel. Sur le cliché sans longue exposition, les nuages se dessinent, mais les étoiles sont à peine visibles. Sur la photo en mode nuit, on perçoit bien plus nettement la Grande Ourse.
Néanmoins, notons que le mode nuit nécessite de garder son smartphone le plus droit et le plus stable possible, sans quoi du flou sera bien visible. Dommage, puisque beaucoup de smartphones concurrents parviennent désormais à bien mieux annuler les effets de mouvement du smartphone sur ce type de prise de vue.
Le mode portrait du Zenfone 8
L’Asus Zenfone 8 profite bien d’un mode portrait. Sur les photos ci-dessous, j’ai pu prendre plusieurs photos avec le mode normal, puis ce mode portrait avec flou d’arrière-plan.
Avant toute chose, précisons que le mode portrait d’Asus permet de régler l’intensité du flou d’arrière-plan simulé. Comme on peut le voir sur les photos ci-dessous, il change également de focale. Il ne s’agit cependant pas d’un zoom numérique x2, mais d’un zoom numérique x1,5, soit une longueur focale équivalent 40 mm. Un choix qui a l’intérêt de grossir les éléments en arrière-plan.
Malgré les conditions difficiles de ces photos, prises à contre-jour ou en basse lumière, le Zenfone 8 s’en sort correctement et parvient bien à découper la silhouette. Notons cependant quelques mèches de cheveux qui passent à l’as. Le smartphone peut cependant être parfois capricieux, notamment pour les scènes à contre-jour, puisqu’il aura fallu deux essais pour que je n’apparaisse pas comme complètement sombre à l’image.
Les selfies du Zenfone 8
En façade, c’est un capteur de 12 mégapixels avec objectif équivalent 27,7 mm (f/2,45) qui a été intégré dans le poinçon par Asus pour les selfies.
Le smartphone propose bel et bien un mode portrait en selfie, mais loin d’être aussi convaincant qu’avec le module arrière. Le smartphone ne permet en effet pas de profiter du HDR une fois ce mode portrait activé, d’où les arrière-plans brûlés sur la deuxième et la troisième photo. En extérieur en revanche, aucun problème.
Enfin, pour la vidéo, signalons que le smartphone d’Asus peut capturer des séquences jusqu’en 8K à 24 FPS avec EIS, en 4K à 60 FPS avec EIS ou Full HD à 60 FPS avec HyperSteady.
Une autonomie plutôt moyenne
Qui dit petit smartphone dit généralement autonomie au rabais. Logique, puisque dans un appareil doté d’un grand écran, le châssis est plus important et le constructeur peut donc intégrer une batterie plus volumineuse. Néanmoins, Asus a tout de même réussi à proposer une batterie de 4000 mAh dans son Zenfone 8. Surtout, le constructeur se targue de proposer tout un tas d’optimisations logicielles afin de préserver la batterie du smartphone. Malheureusement, comme on l’a vu dans la partie logicielle, cela signifie également que le Zenfone 8 a tendance à un peu trop supprimer les applications en arrière-plan.
À l’usage, j’ai cependant pu tenir des journées complètes avec la batterie de Zenfone 8. Certes, on est loin des deux ou trois jours permis par des smartphones plus larges, mais c’est tout de même impressionnant. Surtout que, la plupart du temps, le smartphone était configuré en mode 120 Hz.
À titre d’exemple, avec le mode 120 Hz activé, j’ai pu tenir pendant 28 heures avant de tomber de 100 à 10 % de batterie. Sur cette période, l’écran est pourtant resté allumé pendant 4 heures et 20 minutes, donc 25 minutes sur TikTok, 30 minutes sur Chrome, 44 minutes sur Twitter ou une heure sur YouTube.
Une autre session en mode 120 Hz m’a permis d’utiliser le smartphone pendant 36 heures, dont 4 heures et 16 minutes avec l’écran allumé, 32 minutes d’appels téléphoniques, 51 minutes sur Chrome et 36 minutes sur Twitter. Enfin, en mode rafraîchissement automatique de l’écran, le Zenfone 8 a tenu 49 heures. Il faut dire que j’ai beaucoup moins utilisé le smartphone, avec l’écran allumé pendant 2 heures et 43 minutes, dont une heure sur Fortnite et 25 minutes sur Twitter.
Dans l’ensemble, rapporté à son gabarit, le Zenfone 8 propose donc une autonomie plutôt correcte. Certes, on est loin des standards actuels du marché et on aurait évidemment préféré une autonomie de deux jours en usage intense, mais le smartphone d’Asus permet au moins de durer sur une journée et c’est là l’essentiel.
Pour la recharge, le Zenfone 8 n’est malheureusement pas compatible avec la charge sans fil. Un bloc de charge de 30 W (12 V, 2,5 A) est par ailleurs fourni avec le smartphone — on aurait préféré une puissance plus élevée — assurant une recharge de 4 à 100 % en 1 heure et 22 minutes.
Réseau et communication de l’Asus Zenfone 8
L’Asus Zenfone 8 est bien évidemment compatible avec l’ensemble des bandes 4G disponibles en France, quel que soit votre opérateur. Smartphone haut de gamme oblige, il est également compatible 5G, aussi bien pour la 5G stand alone (SA) que la 5G non stand alone. Il est compatible avec l’ensemble des bandes de fréquence 5G disponibles en France. Néanmoins, le smartphone n’est pas compatible avec la 5G millimétrique dont le déploiement est attendu pour les prochaines années.
Pour aller plus loin
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Pour le reste de la connectivité, le Zenfone 8 propose également une compatibilité Wi-Fi 6 ainsi que la version 5.2 du Bluetooth. Le smartphone est également compatible avec les services de géolocalisation Galileo, Glonass, QZSS, GPS et NavIC. Enfin, le smartphone profite également du NFC pour le paiement sans contact ou les titres de transport.
Du côté des appels vocaux, le Zenfone 8 parvient bien à gommer les bruits environnants, qu’il s’agisse d’un camion poubelle à proximité ou du robinet d’eau qui coule. En revanche, le smartphone a plus de mal à gérer les bruits plus ponctuels, comme des frappes sur un clavier. La voix est par ailleurs claire pour votre interlocuteur… à condition néanmoins d’être dans un endroit calme. Dans un environnement plus bruyant, il entendra votre voix de manière plus compressée à cause du traitement audio et de la réduction de bruit du smartphone.
Prix et disponibilité de l’Asus Zenfone 8
L’Asus Zenfone 8 est décliné en deux coloris : noir ou argent. Le smartphone est d’ores et déjà proposé en précommandes et sera disponible à compter du 31 mai. Trois configurations sont proposées selon la mémoire vive et le stockage : 8/128 Go pour 699 euros, 8/256 Go pour 749 euros et 16/256 Go pour 819 euros.
Par ailleurs, pendant la période de précommandes, la version 8/128 Go est proposée à 100 euros de moins, pour un prix de 599 euros.
L'avis d'un proche qui vient de l'acquérir est un regret profond du a une autonomie qui ne tient pas la journée.
Salut, j'hésite à acheter ce téléphone. Avec ton utilisation quotidienne depuis ~7 mois, que penses-tu de ce téléphone ?
Merci pour ce test complet, je voulais vous demander, étant possesseur depuis peu de ce smartphone, j'ai remarqué que la caméra selfie fait un petit bruit mécanique lorsque je la ferme, est ce normal ?
Format contenu, soc puissant, prise casque, écran 120 Hz adaptatif, son stéréo... A vue de nez c'est un sans faute, donc je me lance en remplacement de mon S10e. Je me ferais mon propre avis en utilisation quotidienne. En attendant a fait plaisir de retrouver un téléphone haut de gamme aux dimensions et poids raisonnables.
Effectivement, je ne comprend pas pourquoi le téléphone se fait autant basher pour ça alors que c'est monnaie courante chez Xiaomi et les autres chinois. Et outre le fait que vous êtes plus ou moins le seul test à le relever, je rajouterai que ce genre d'optimisation, une fois désactivée, le reste. Comprenez par là, on est pas chez Oneplus.
Mrwhostheboss mentionne pourtant une recharge sans fil de 15w dans son test...
Un bon chèque de Qualcomm et des fabricants à FrAndroid et hop, la déontologie des " journalistes " s'évanouit comme par magie :) Enfin, bon, ici, ce n'est pas les scrupules qui les étouffent, se faire acheter ne leur pose visiblement aucun problème...
Merci pour le test. En recherche d un telephone compact depuis des mois, il devrait faire l'affaire.
Merci pour le test. Beau boulot Asus en tout cas. Par contre, je reste persuadé que la demande de smartphone compact, c'est une minorité bruyante. Suffit de voir les ventes d'Iphone 12 Mini pour se rendre compte que la demande est basse pour ce type d'appareil. J'espère sincèrement avoir tort et qu’Asus va réussir à prendre des parts de marché avec ce modèle.
Ca ne me dérangerait pas d'avoir un téléphone épais, surtout si ça ajoute de l'autonomie au téléphone. Les smartphones lourds ne me dérange pas, je préfère bien le sentir dans la main.
Un téléphone bien calibré sur juste le maximum physiologique c'est une consommation minimale avec une épaisseur minimale. Tout le monde a déjà oublié Retina... Tout téléphone n'ayant pas une autonomie de 24 heures devrait avoir un malus de 3 ou 4 points. L'épaisseur, le poids c'est normal. Le marketing est totalement délirant, comme les constructeurs automobiles, il faut inciter les producteurs d'équipements électriques à consommer moins d'énergie... 4 ou 5 milliards de téléphones, c'est énorme comme conséquence. Pour toi bientôt, ce sera 0,2 mm, une résolution 8k à 960 hz et 5 minutes d'autonomie, génial car c'est un accessoire de mode, tu as dans ta poche un powerbank de 10 000 mA.
C'est un grand OUI. En haut de la liste avec le Xperia 5 II pour remplacer mon S9 (la batterie a bien baissé en performance mais il est toujours en forme après + de 2 ans). Peut-être le temps que le prix baisse encore un peu.
Le problème c’est qu’il est déjà trop épais enfaite Mon téléphone fait 8.1mm et je trouve déjà que c’est une brique alors 1mm de plus c’est vraiment le maximum du maximum
Enfin un digne successeur du Zenfone 2?
Je vous trouve dur sur l'autonomie et l'histoire du "restriction en arrière plan" qui est monnaie courante notamment sur les modèle Xiaomi. Il m'a l'air convaincant ce "petit" mobile !
Encore des caractéristiques au delà de la physiologie humaine... Il va falloir arrêter le toujours plus pour rien ou très peu de choses. Enfin si, une autonomie plus faible et des € en plus ;-))) Quant à cette autonomie, quelques millimètres de plus et hop 3 jours. Ca pose quoi comme problème 1 ou 2 millimètres de plus ? Pourquoi moins épais c'est mieux ? Ça fait style de se promener avec sa powerbank...
"Principaux Codecs Bluetooth"...non il manque LC3. LC3 est le codec standard qui va avec la norme Low Energy Audio et le Bluetooth 5.2. Qualcomm s'assoit sur le standard...je pense de façon volontaire et contre l'intérêt du consommateur. Qualcomm veut nous enfermer dans sa solution propriétaire aptX, contrôler le marché avec ses licences et obliger en pratique les constructeurs et les consommateurs à se tourner vers du smartphone à base de puces Qualcomm et des casques à base de puces Qualcomm... Pour l'heure, peu de monde se pose la moindre question. La méthode est sournoise et devrait être dénoncée par les médias. C'est assez fou que le codec de référence LC3 (et son évolution LC3 Plus) choisit par Bluetooth soit ignoré par les médias (Voir votre article sur les Codecs audio...qui est par ailleurs plutôt intéressant).
Merci pour votre test Je cherche toujours un smartphone compact de qualité Cela n'existe quasiment plus (Pixel 4a?) Je trouve - perso - les phones actuels bien trop grands, trop fins, trop fragiles du coup trop pénibles à utiliser Celui là semble extra même si je cherche plutôt une taille de 140mm (ici nous sommes malgré tout à 148mm) La coque n'est pas brillante et ne prend pas les traces de doigts ;-) Il offre même (miracle!) une LED de notification Décidément Asus est une marque que j'aime bien A ce prix ce n'est pas pour moi, mais bravo Asus
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