Si Sony, JBL ou Bang & Olufsen proposent depuis longtemps des écouteurs sans fil, ce n’est pas le cas de Bowers & Wilkins. Le constructeur britannique, réputé pour ses solutions audio haut de gamme et particulièrement design, aura mis le temps avant de se lancer sur le marché des écouteurs true wireless. C’est finalement chose faite avec les PI7, des écouteurs proposés à près de 400 euros. Mais à ce prix, valent-ils le coup ? C’est ce qu’on va voir dans ce test complet.
Pour aller plus loin
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Fiche technique des Bowers & Wilkins PI7
Modèle | Bowers & Wilkins PI7 |
---|---|
Format | Ecouteurs sans fil |
Batterie amovible | Non |
Microphone | Oui |
Réduction de bruit active | Oui |
Autonomie annoncée | 20 heures |
Type de connecteur | USB Type-C |
Longueur du cable | 20 cm |
Poids | 14 g |
Prix | 333 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec des écouteurs qui nous ont été fournis par Bowers & Wilkins.
Des finitions soignées et un design confortable
De prime abord, les Bowers & Wilkins PI7 font fortement penser aux écouteurs haut de gamme de Sony, les WF-1000XM3. Il faut dire qu’ils partagent de nombreux points communs, à commencer par le boîtier. Comme chez le constructeur japonais, B&W a choisi de proposer un boîtier de charge rectangulaire, avec un couvercle plat, mais un côté complètement arrondi. Deux coloris sont d’ailleurs disponibles : blanc ou gris foncé. Pour le modèle blanc que j’ai pu tester, le nom de la marque est indiqué en blanc sur le couvercle doré.
Du fait de son format, le boîtier des PI7 ne tiendra pas facilement debout, à moins de le poser sur la tête. Il se veut par ailleurs plutôt encombrant avec un gabarit de 60 x 28 x 57 mm. C’est plutôt large, mais ça peut encore tenir dans une poche… à condition de ne pas porter de jean slim. Le boîtier peut par ailleurs s’ouvrir assez facilement, sans trop de résistance. Le couvercle est bien maintenu par la charnière qui semble pour le moins solide.
Sur le boîtier, on va retrouver une large bande LED RGB qui va permettre de donner l’état des écouteurs — leur niveau de charge ou l’appairage Bluetooth. Juste en dessous, un gros bouton permet quant à lui d’allumer la LED afin de connaître le niveau de batterie d’un coup d’œil. Enfin, en ouvrant la boîte, on va retrouver un bouton plus petit, entre les deux écouteurs, servant cette fois à leur appairage Bluetooth.
Une fois le boîtier ouvert, on va pouvoir découvrir les écouteurs en eux-mêmes. Là aussi, ceux-ci rappellent grossièrement le format des Sony WF-1000XM3. On a ainsi affaire à des écouteurs intra-auriculaires, avec trois paires d’embouts en silicone, mais également à une forme légèrement prolongée, pour mieux s’introduire dans le pavillon auriculaire. Une excroissance couleur métal intègre quant à elle la surface tactile utilisée pour contrôler les écouteurs.
Les Bowers & Wilkins PI7 s’avèrent particulièrement confortables une fois dans les oreilles. Certes, il s’agit d’écouteurs intra-auriculaires, un format qui pourra gêner certains en raison de l’introduction d’embouts dans le conduit auditif, mais pour ce type de produit, B&W parvient à fournir une copie propre, sans gêne particulière.
Même après deux à trois heures d’utilisation consécutives, je n’ai eu à déplorer aucune douleur. Les écouteurs tiennent par ailleurs très bien en place, même en pleine course, avec des mouvements de mâchoire ou en secouant la tête. À propos de course, signalons que les Bowers & Wilkins PI7 sont certifiés IP54 et sont donc résistants à la pluie, la transpiration ou les éclaboussures.
Des écouteurs qui se connectent à vos sources sans Bluetooth
Pour connecter les PI7, rien de plus simple sur le papier. Les écouteurs sont en effet compatibles avec le système Fast Pair de Google. Si vous utilisez un smartphone Android, la première fois que vous ouvrez le boîtier, une petite fenêtre s’affichera pour vous inviter à appairer les écouteurs à votre téléphone. Rien de plus simple.
Par la suite, si vous souhaitez connecter un autre smartphone — ou un iPhone — vous pouvez appuyer plusieurs secondes sur le bouton à l’intérieur du boîtier pour que la LED s’allume en bleue et que les écouteurs soient détectés. Bref, du très classique jusque-là.
Du côté des contrôles, là aussi B&W fait dans le classique. Un appui simple sur l’écouteur gauche ou droit va ainsi mettre la musique en pause, un double appui va passer au titre suivant et un triple appui va permettre de revenir au début du morceau, ou de revenir au titre précédent. L’appui long va cependant être différent selon qu’il est fait sur l’écouteur gauche ou l’écouteur droit. Un appui long à gauche va ainsi modifier la réduction de bruit, tandis qu’un appui long à droite lancera l’assistant vocal.
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Contrairement à de nombreux écouteurs sans fil, vous noterez que je n’ai pas indiqué qu’il s’agissait là des contrôles par défaut… tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas être modifiés. Certes, B&W propose bien son application Bowers & Wilkins Headphones, disponible sur le Google Play Store et l’App Store d’Apple, mais elle ne permet pas de modifier ces contrôles tactiles. Impossible donc de modifier le volume sonore des écouteurs seulement à l’aide des contrôles tactiles.
Cela ne signifie pas pour autant que l’application mobile de B&W est à jeter. Elle propose en effet de nombreuses fonctionnalités. C’est là par exemple que vous pourrez gérer la réduction de bruit active. Sur chaque écouteur, B&W a en effet intégré deux microphones pour analyser les bruits ambiants et proposer une inversion de phase pour les filtrer de manière logicielle.
On a ici affaire à une réduction de bruit plutôt correcte dans l’ensemble, qui s’avère efficace pour filtrer les bruits les plus persistants comme le vrombissement d’un lave-linge ou les bruits de la circulation. Attention cependant, vous entendrez toujours assez bien les frappes sur un clavier ou des personnes à proximité qui discuteraient à un volume plutôt élevé. Néanmoins, l’atténuation reste particulièrement convaincante, notamment dans les basses fréquences.
L’application ne va pas permettre de modifier le niveau de réduction de bruit, mais elle permet simplement de l’activer — comme avec l’appui long à gauche — ou de la passer en automatique. En théorie, ce mode auto doit permettre de régler la réduction de bruit selon les bruits environnants et donc d’optimiser la batterie. Dans les faits, j’ai cependant trouvé qu’elle proposait une réduction de bruit moins efficace.
Les écouteurs proposent également un mode « transfert ambiant » disponible dans l’application. Derrière ce nom plutôt abscons se cache en fait un mode transparent. Celui-ci peut être réglé à l’aide d’une jauge et propose un rendu assez peu naturel. On sent clairement que l’on entend l’extérieur d’abord à l’aide de microphones.
Les écouteurs fonctionnent correctement si vous en rangez un dans le boîtier et gardez le second à l’oreille. Seulement, le smartphone ne va alors pas envoyer un signal mono, mais uniquement le canal stéréo dédié à cet écouteur. Toujours du côté de la connexion Bluetooth, signalons que les PI7 ne peuvent pas être connectés simultanément à deux sources, même s’ils peuvent garder plusieurs appareils en mémoire. Impossible donc de vous connecter en même temps à un ordinateur portable et à votre smartphone.
Enfin, dans l’ensemble, les Bowers & Wilkins PI7 proposent une connexion plutôt stable. Ils souffrent certes de quelques microcoupures — notamment avec le smartphone dans une poche et la main par-dessus — mais c’est le lot de la plupart des écouteurs sans fil.
Avec ses PI7, B&W propose également une fonction encore inédite sur le marché. Les écouteurs sont fournis avec un câble USB-C vers jack 3,5 mm. Concrètement, il est ainsi possible de brancher le boîtier de charge à une source audio qui ne propose pas de Bluetooth. Il est ainsi possible de connecter les écouteurs à la prise casque d’une vieille chaîne hi-fi, d’un baladeur MP3 ou d’un téléviseur. La configuration est on ne peut plus simple, puisqu’il suffit de brancher le câble à la source pour que le boîtier passe automatiquement en mode transmission.
Néanmoins, à l’usage, difficile d’y trouver une utilité. La transmission du boîtier vers les écouteurs se fait en Bluetooth classique. Il y a donc peu d’intérêt de brancher le boîtier à une chaîne hi-fi. On peut toutefois envisager d’utiliser cette fonction dans un avion, en utilisant ses propres écouteurs plutôt qu’un casque bon marché fourni par la compagnie aérienne.
Outre la gestion de la réduction de bruit, l’application compagnon va également proposer la liste des appareils déjà connectés aux écouteurs, des environnements sonores (plage, montagne, forêt, etc.) ou la mise à jour du firmware des écouteurs.
Une qualité audio impressionnante
Pour gérer le son de ses écouteurs PI7, Bowers & Wilkins s’appuie sur un système de deux haut-parleurs par écouteur. Ils sont en effet équipés de haut-parleurs hybrides avec un transducteur dynamique de 9,2 mm pour les basses et les médiums et un transducteur à armature équilibrée pour les aigus.
De quoi permettre une meilleure polyvalence des écouteurs sans qu’un seul transducteur n’ait à produire toutes les fréquences avec une qualité moyenne. C’est peu ou prou le même système que l’on va retrouver dans des haut-parleurs au format bibliothèque ou dans les écouteurs Galaxy Buds Pro de Samsung.
Du côté de la transmission en Bluetooth, Bowers & Wilkins a intégré ce qui se fait de mieux en termes de codecs audio. On va bien évidemment retrouver une compatibilité avec le AAC et le SBC, les codecs les plus communs du marché, mais également avec les codecs les plus performants de Qualcomm : aptX, aptX HD, aptX Low Latency et aptX Adaptive. Une connexion à un smartphone Android permettra ainsi de profiter de la meilleure qualité audio possible. Rappelons néanmoins que les iPhone sont limités aux seuls codecs AAC et SBC.
Pour aller plus loin
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Pour tester les Bowers & Wilkins PI7, j’ai utilisé un smartphone Oppo Find X2 Pro, connecté en aptX Adaptive aux écouteurs. Les fichiers audio écoutés proviennent directement de Spotify en qualité très élevée, ou sont des fichiers FLAC lus avec le lecteur du smartphone.
Globalement, les PI7 produisent un son très équilibré avec une restitution sonore efficace. Dans les basses, les écouteurs parviennent à proposer un son rond et chaleureux, sans pour autant que les fréquences graves ne prennent l’ascendant sur les autres fréquences, même à fort volume. Il en va de même pour les médiums. Vous pouvez écouter du jazz, du rap ou des chansons mettant largement en avant la voix des artistes sans que les écouteurs ne dénaturent les performances. Sur Come Away With Me, par exemple, le chant de Norah Jones est bien mis en avant et restitué avec précision.
Pour les aigus aussi, les transducteurs à armature équilibrée font leur effet en produisant un son net et bien ciselé. Notons cependant que les hautes fréquences sont un peu moins mises en avant par défaut que les médiums ont les graves. Malheureusement, l’application de Bowers & Wilkins ne permet pas de gérer directement l’égalisation si vous souhaitez profiter d’une signature différente. Il reste cependant possible d’utiliser l’égalisateur de votre smartphone ou de votre lecteur de musique.
Mais outre la signature sonore des PI7, ce sont surtout leur spatialisation et leur dynamique qui impressionnent. Les écouteurs proposent une scène large, très large. En fermant les yeux, on a parfois l’impression, comme sur le début de Thriller de Michael Jackson, d’être au beau milieu de la pièce avec les musiciens. Par ailleurs, à condition d’écouter des fichiers en haute qualité, la dynamique est également particulièrement soignée. C’est-à-dire que les notes les plus fortes et les plus faibles ne vont pas être quasiment au même niveau sonore, comme sur un fichier MP3 compressé, mais bien espacées.
Plus que la signature sonore et la qualité soignée dans toute la gamme de fréquences, ce sont surtout ces deux points qui font des PI7 des écouteurs à part. À l’exception des Sennheiser Momentum True Wireless 2, rarement des écouteurs sans fil auront produit un son aussi équilibré, vivant, bref, naturel.
Une autonomie décevante
Selon Bowers & Wilkins, les écouteurs peuvent fonctionner pendant 4,5 heures avant de tomber à court de batterie. Le boîtier permet quant à lui de profiter de 16 heures supplémentaires d’autonomie, pour un total de 20,5 heures.
Dans mon cas, c’est une autonomie nettement moindre que j’ai pu mesurer. En lançant l’écoute en aptX Adaptive avec la réduction de bruit activée et le volume à 75 %, les écouteurs — chargés initialement à 100 % — se sont éteints au bout de 3h07. Une autonomie 33 % moindre que celle annoncée par le constructeur. C’est surtout bien inférieur à la plupart des écouteurs du marché, dont certains atteignent désormais les six à huit heures d’autonomie.
Pour la recharge, B&W indique qu’il suffit de 15 minutes dans le boîtier pour récupérer 100 % de batterie. De mon côté, en rangeant les écouteurs complètement déchargés dans leur étui, j’ai pu récupérer l’intégralité de la batterie en environ une heure et demie.
Pour la recharge du boîtier en lui-même, Bowers & Wilkins fournit un câble USB-C vers USB-C. Malheureusement, il vous faudra donc avoir un chargeur avec une prise USB-C ou un ordinateur doté de cette connectique pour charger le boîtier. Dommage, on aurait aimé que l’une des extrémités profite d’une prise USB-A, encore plus répandue sur les chargeurs ou les PC, notamment de bureau.
Les Bowers & Wilkins PI7 profitent également d’une fonctionnalité plutôt intéressante pour les personnes équipées : leur boîtier peut se recharger avec la charge sans fil.
Prix et disponibilité des Bowers & Wilkins PI7
Les écouteurs Bowers & Wilkins PI7 sont proposés en deux coloris : blanc ou gris foncé. Ils sont d’ores et déjà disponibles au prix de 399 euros.
Pour aller plus loin
Écouteurs sans fil : les meilleurs écouteurs Bluetooth à choisir en 2024
Vous devriez mettre les codecs audio dans votre tableau des caractéristiques. Autonomie bof bof, en gros ne jamais trop s'éloigner du fil de recharge...
Attention, Ce test ne s'applique pas du tout au modèle PI5.
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