Un premier aperçu du BQ Aquaris E4.5 Ubuntu Edition

 
La firme espagnole bq a profité de la présentation des Aquaris M pour apporter dans ses bagages l’Aquaris E4.5 Ubuntu Edition, son smartphone sans Android. Un produit qui s’adresse visiblement plus à un public de geeks plutôt qu’au grand public.
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BQ se fait remarquer. Le constructeur espagnol essaie de faire les choses rapidement, et différemment des autres. À peine débarqué en France, il renouvelle ses gammes et veut lancer de nouveaux produits sous Android, comme en témoigne l’officialisation des Aquaris M. Mais pas seulement. Il lance également un autre smartphone de la gamme Aquaris, mais fonctionnant sous le système d’exploitation Ubuntu Touch, encore méconnu du grand public. Justement, c’est ce grand public que le constructeur espère bien séduire si l’on en croit ses mots.

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Ce Ubuntu Edition se présente avec le même physique que les autres smartphones de la gamme Aquaris. Il adopte ce fameux format rectangulaire aux coins arrondis, où tous les détails du mobile se rapportent à cette charte esthétique. Seul détail qui saute aux yeux lorsque l’on joue un peu avec le smartphone : il n’y a pas de boutons sensitifs. Alors on essai en vain d’appuyer sur retour, home ou d’accéder au gestionnaire d’applications, mais rien ne se passe. C’est une impression d’autant plus étrange que la place est justement laissée à des touches au bas de l’appareil.

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Pour avoir essayé cette interface pendant quelques minutes, on confirme la bonne tenue du logiciel qui semble fluide. En revanche, il faut vraiment s’y faire pour apprendre à naviguer dans l’interface où on a sans cesse l’impression d’être dans un menu. Quoique les aficionados d’Ubuntu puissent en penser, c’est sûrement là que se situe déjà la limite de l’OS. C’est original, mais on ne va pas réapprendre à des milliards de personnes à se servir d’un smartphone, eux qui ont l’habitude d’avoir un écran d’accueil et d’accéder à des applications depuis un launcher (Android, Windows Phone) ou directement depuis l’accueil (iOS, certains Android).

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Est-ce que l’originalité est suffisante pour réellement grignoter des parts de marché ? Le constructeur espagnol semble en tout cas penser que oui, expliquant que « rien n’est figé dans le monde de la high-tech ». C’est là où le travail des développeurs sera important, et Ubuntu pourrait un jour posséder l’avantage de demander les mêmes sources pour une application Ubuntu Touch et Ubuntu Desktop. C’est en tout le souhait d’Ubuntu.

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Ces applications, justement, elles ne sont pas nombreuses pour l’instant. Ou du moins, il en manque quelques essentielles pour en faire un produit grand public, à l’image de WhatsApp. Toutefois, il ne faut pas jeter la pierre à l’OS pour ça puisque Windows Phone ne fait pas forcément mieux, avec des applications tierces qui viennent combler l’absence d’applications officielles. Il faut être patient. Toutefois, l’accès à ces applications est un peu désordonné. On a à la fois un menu d’applications, et une barre verticale qui apparait lorsqu’on tire la gauche de l’écran pour permettre un accès rapide, et quel que soit la page sur laquelle on se trouve. Un encombrement de l’interface, mais qui pourrait être finalement pratique pour s’éviter des retours à l’écran d’accueil intempestifs.

On verra lors de tests approfondis comment se comporte cet Aquaris sous Ubuntu Touch, et si on finit par s’habituer à utiliser un nouveau système d’exploitation mobile.


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