Fraîchement arrivée sur le marché français, la MG5 reprend une formule qui semble bien fonctionner pour le constructeur chinois : proposer un véhicule électrique sans fioriture, à un tarif très alléchant. Nous avons souhaité mettre en face l’une des références en vogue du moment, à savoir la Renault Mégane e-Tech.
Entre autonomie, technologies embarquées, design et tarifs, voyons ensemble qui de la française ou de la chinoise sera la voiture électrique parfaite pour vous.
Fiches techniques des MG5 et Renault Mégane e-tech
Modèle | MG MG5 Electric | Renault Mégane E-Tech (2021) |
---|---|---|
Dimensions | 4,6 m x 1,818 m x 1,513 m | 4,21 m x 1,78 m x 1,5 m |
Puissance (chevaux) | 176 chevaux | 220 chevaux |
0 à 100km/h | 8,3 s | 7,4 s |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
Vitesse max | 185 km/h | 160 km/h |
OS embarqué | N/C | Android Automotive OS |
Taille de l’écran principal | 10,25 pouces | 12,3 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) | Type 1 |
Prix | 26 990 € | 30 000 € |
Fiche produit Voir l’essai | Fiche produit Voir l’essai |
Dimensions, poids et design extérieur
Aller à l’essentiel est le maître mot de la MG5 vu de l’extérieur. En effet, ce break électrique n’a aucun élément de design caractéristique, mais n’est pas vilain pour autant. Résolument break de profil, il se confond toutefois dans la masse de véhicules en circulation, et on ne se retourne pas sur son passage.
On ne peut pas en dire autant de la Renault Mégane e-Tech, qui mise bel et bien sur l’originalité et le mélange des genres. Ni totalement berline, ni compacte, ni SUV, la française se joue des codes pour proposer un design assez inédit.
La signature lumineuse et le logo caractéristique à l’avant du véhicule en font une voiture électrique qui sort du lot, ce qui ne déplaît pas.
En termes de dimensions, la MG5 est bien plus longue que la Renault Mégane e-Tech (4,60 contre 4,21 mètres), ce qui joue en sa faveur au niveau du volume utile. Quoi qu’il en soit, grâce à son allure inédite, le point va à la française sur le plan du design extérieur.
À l’intérieur
Le gabarit de la MG5 lui permet d’afficher un volume de coffre de 479 litres, de quoi partir en vadrouille sans problème. Toutefois, l’avantage classique des breaks consistant en un plancher plat lorsque les sièges de la seconde rangée sont rabattus n’est pas présent, et il n’y a pas de trappe à skis permettant de loger de longs objets aisément.
Le cockpit de la MG5 est plutôt réussi, avec une grosse console centrale séparant les deux passagers avant, et les matériaux utilisés sont assez robustes. Un bémol est cependant à considérer au niveau de la hauteur du plancher, qui ne permet pas d’être à l’aise pour les grands gabarits qui auront leurs jambes trop pliées, altérant le confort des longs trajets.
Renault impressionne avec l’intérieur de la Mégane e-Tech, qui sort de l’ordinaire presque autant que son design extérieur. L’agencement du poste de conduite est particulièrement réussi avec un ensemble d’écrans qui est très bien pensé.
La différence de longueur entre les deux véhicules se remarque dès l’ouverture du coffre : avec 389 litres affichés, il faut faire preuve d’ingéniosité pour loger de nombreux bagages à bord de la Renault Mégane e-Tech. De même, les places arrière sont plus exiguës que celles de la MG5, ce qui nous pousse à donner le point de l’habitabilité à la MG5.
Technologies embarquées
Les deux écrans qui nous accueillent à bord de la MG5 reprennent une disposition des plus classiques : l’instrumentalisation est derrière le volant et l’infodivertissement est au centre de la planche de bord. La réactivité de l’écran central n’est pas parmi les meilleures du marché, et la qualité de la caméra de recul laisse à désirer.
En ce qui concerne les assistances à la conduite, on retrouve de série le nécessaire pour permettre une conduite autonome de niveau 2 : régulateur de vitesse adaptatif et maintien dans les lignes. Android Auto et Apple CarPlay sont de la partie, et sont quasiment indispensables puisqu’il n’y a pas de planificateur d’itinéraires tenant compte des arrêts recharge sur la MG5. Enfin, la présence du V2L est un petit plus appréciable sur le break électrique de MG, permettant de recharger par exemple un vélo électrique lorsque le véhicule est stationné.
L’accent est clairement mis sur la technologie à bord de la Renault Mégane e-Tech, qui porte très bien son nom. Tout d’abord, dans sa version haut de gamme, la française tire parti de l’écosystème Google au niveau de l’infodivertissement. Google Maps, Google Assistant ou encore le Play Store sont présents nativement, ce qui permet de bénéficier de la puissance de Google au sein du véhicule.
En outre, la qualité des graphismes sur les deux écrans du cockpit est excellente, en plus de présenter joliment l’ensemble des informations nécessaires pour la conduite. Enfin, on retrouve tous les gadgets en vogue du moment, comme un écran en guise de rétroviseur intérieur, une caméra à 360 degrés ou encore la possibilité de mettre à jour le véhicule à distance.
Sans surprise, c’est bien la Renault Mégane e-Tech qui l’emporte sur la MG5 au niveau des technologies embarquées.
Sur la route
Si la MG5 est plutôt agréable à conduire en ville avec une direction légère et un bon agrément de conduite, elle ne brille pas lorsque l’on s’éloigne des milieux urbains. En effet, la prise de roulis est assez marquée à cause des suspensions typées confort, et la conduite en bon père de famille est donc de mise pour que les trajets soient agréables.
Qui plus est, la position de conduite est rapidement fatigante à cause du plancher un peu trop haut, obligeant les grands conducteurs à se dégourdir les jambes assez rapidement. Saluons toutefois la possibilité de choisir parmi trois niveaux de freinage régénératif, même si nous regrettons que la conduite à une pédale ne soit pas possible.
Contrairement à la MG5, la Renault Mégane e-Tech brille hors des villes, comme nous l’avions souligné lors de notre essai routier. Le silence à bord est particulièrement appréciable, tout comme le confort pour les passagers.
L’équilibre entre confort et dynamisme est parfaitement maîtrisé, ce qui permet à la petite française de se montrer très agile sur les routes sinueuses. Le petit bémol à apporter est l’absence d’un mode de conduite à une pédale, même si les quatre niveaux de freinage régénératif sont appréciables.
Pour son comportement routier et son dynamisme, le point va à la Renault Mégane e-Tech.
Les différentes motorisations proposées
La MG5 est disponible en deux configurations différentes, selon la taille de batterie choisie :
- Autonomie Standard 2 roues motrices, traction avec batterie de 50 kWh : moteur avant de 130 kW, 0 à 100 km/h en 8,3 secondes, vitesse maximale de 185 km/h ;
- Autonomie Étendue 2 roues motrices, traction avec batterie de 61 kWh : moteur avant de 115 kW, 0 à 100 km/h en 8,3 secondes, vitesse maximale de 185 km/h ;
On retrouve trois versions de la Mégane E-Tech au catalogue Renault aujourd’hui :
- E-Tech EV40 boost charge : moteur de 96 kW, 0 à 100 km/h en 10 secondes, vitesse maximale de 150 km/h ;
- E-Tech EV60 super charge : moteur de 160 kW, 0 à 100 km/h en 7,4 secondes, vitesse maximale de 160 km/h ;
- E-Tech EV60 optimum charge : moteur de 160 kW, 0 à 100 km/h en 7,4 secondes, vitesse maximale de 160 km/h.
Autonomie, batterie et recharge
Deux tailles de batterie sont disponibles sur la MG5 : 50 ou 61 kWh. La plus petite affiche une autonomie WLTP de 310 à 320 kilomètres, lorsque la plus grande en promet entre 380 et 400. En conditions réelles comme dans notre test, cela sera toutefois plus proche des 300 kilomètres d’autonomie pour la batterie de 61 kWh.
Le chargeur embarqué est de 11 kW, ce qui assure de passer de 0 à 100 % de batterie en cinq ou six heures selon la taille de la batterie. Enfin, la charge rapide ajoute 80 % de batterie en 40 minutes sur une borne en courant continu, avec une puissance maximale atteinte affichée à 87 kW (70 kW pour la batterie de 50 kWh).
La Renault Mégane e-Tech affiche une autonomie d’environ 300 kilomètres WLTP avec la batterie de 40 kWh, et jusqu’à 454 kilomètres avec la batterie de 60 kWh.
Les modèles proposés en ce moment bénéficient tous de la charge rapide de série, avec une puissance maximale acceptée de 85 kW ou 130 kW selon la batterie.
En charge en courant alternatif, la Renault Mégane e-Tech a un avantage de taille, puisqu’un chargeur embarqué de 22 kW est proposé en option, permettant de remplir intégralement la batterie en moins de trois heures.
Pour sa puissance de charge rapide et son autonomie plus conséquente, la Mégane e-Tech l’emporte.
Prix
MG est toujours agressif dans son placement tarifaire, et c’est ce qui fait son succès sur le marché de l’électrique. Ainsi, la MG5 est disponible à partir de 32 990 euros, et les configurations les plus onéreuses ne dépassent pas 35 500 euros. Le bonus écologique est à retrancher de ces tarifs, ce qui permet d’obtenir une MG5 pour moins de 27 000 euros.
Chez Renault, l’addition est plus salée puisque la Mégane e-Tech la moins chère est plus onéreuse que la MG5 haut de gamme. Ce ne sont pas moins de 37 200 euros qui sont nécessaires pour commander une Mégane e-Tech d’entrée de gamme, et 46 990 euros pour la version la plus haut de gamme.
Bien entendu, le bonus écologique est à enlever, ce qui donne un intervalle compris entre 31 200 et 40 990 euros à payer pour la française.
Laquelle choisir entre la MG5 et la Renault Mégane e-tech ?
Le prix étant bien souvent le nerf de la guerre lorsque l’on souhaite acquérir un nouveau véhicule, autant le dire dès le début : la MG5 est bien mieux placée que la Renault Mégane e-Tech.
Avec 27 000 euros en poche, il est possible de rouler en MG5, là où il faut ajouter 15 % de plus pour la Mégane e-Tech au minimum. Toutefois, l’agrément de conduite est meilleur sur la Française, et son design sort clairement de l’ordinaire.
Le coffre plus petit peut être un point négatif selon vos besoins, mais si ce n’est pas rédhibitoire, nous vous conseillons de vous tourner vers la Mégane e-Tech plutôt que la MG5 : design, puissance de charge, technologies embarquées ou confort, tout est en faveur de l’électrique de Renault. Cependant, il faut accepter un surcoût non négligeable.
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