Mercredes EQE vs. BMW i4 : laquelle est la meilleure voiture électrique ?

 
Les berlines électriques allemandes sont à l’honneur aujourd’hui, avec d’un côté la Mercedes EQE, et de l’autre la BMW i4. Voyons les similitudes et les différences entre les deux, pour tenter de déterminer celle qui est considérée comme la meilleure.

BMW a bien étoffé son offre de véhicules électriques depuis l’époque de la BMW i3, désormais indisponible à la vente. La berline électrifiée du groupe, la BMW i4, vient aujourd’hui se confronter à la nouvelle référence d’un autre constructeur allemand : la Mercedes EQE.

Offrant toutes deux des prestations de haute tenue et un confort remarquable, nous allons examiner les similitudes et différences entre les offres des deux géants allemands. Voyons ensemble qui de la Mercedes EQE ou de la BMW i4 est la meilleure voiture électrique.

Fiches techniques des Mercedes EQE et BMW i4

Modèle Mercedes EQE BMW i4 eDrive 40
Dimensions 4,946 m x 1,961 m x 1,512 m 4,783 m x 1,852 m x 1,448 m
Puissance (chevaux) 292 chevaux 340 chevaux
0 à 100km/h 6,4 s 5,7 s
Niveau d’autonomie Conduite semi-autonome (niveau 2) Conduite semi-autonome (niveau 2)
Vitesse max 210 km/h 190 km/h
Taille de l’écran principal 12,3 pouces 14,9 pouces
Prise côté voiture Type 2 Combo (CCS) Type 2 Combo (CCS)
Prix entrée de gamme 75000 euros 59700 euros
Prix 76 250 € 53 550 €
Essayez-la   Essayez-la   Fiche produit Voir l’essai Fiche produit Voir l’essai

Dimensions, poids et design extérieur

Résolument berline, la Mercedes EQE a des dimensions généreuses : 4,95 mètres de long, 1,96 mètre de large et 1,51 mètre de haut. Les petites places de parking étriquées ne sont donc pas les amies de l’électrique de Mercedes, mais elle profite de sa longueur pour avoir un Cx de 0,23, qui lui confère un avantage à haute vitesse vis à vis de la consommation.

Un signe distinctif de la Mercedes EQE est à trouver au niveau de l’avant, où le capot va d’un passage de roue à l’autre d’un seul tenant. Hormis cela, un grand bandeau LED à l’arrière parcourant le coffre attire l’œil, sans quoi le véhicule serait très discret.

En face, la BMW i4 et son énorme grille en forme de double haricot au niveau du pare-chocs avant se font remarquer, et jouent moins la carte de la discrétion. Quelques liserés bleus ici et là sur la carrosserie sont visibles, tranchant ainsi avec les versions thermiques de BMW au gabarit similaire.

Au niveau des dimensions, nous sommes en présence d’un véhicule plus petit que la Mercedes EQE, avec une longueur de 4,78 mètres, une largeur de 1,85 mètre et une hauteur de 1,45 mètre. Enfin, sur la balance, la BMW i4 affiche un poids compris entre 2 065 et 2 290 kilogrammes, contre entre 2 385 et 2 525 kilogrammes pour la Mercedes EQE.

À l’intérieur

Ambiance grand luxe à l’intérieur de la Mercedes EQE, qui est appréciée par son côté cocon que nous avons d’ailleurs souligné lors de notre essai. Un soin tout particulier est apporté à la sellerie, avec des fauteuils multicontours qui s’adaptent à toutes les morphologies à l’avant.

La planche de bord est elle aussi très réussie, avec un combiné d’instrumentalisation qui regroupe soit deux écrans, soit le fameux Hypercreen si l’option correspondante est choisie.

En termes d’espace disponible, la Mercedes EQE et son coffre de 430 litres ne font pas le poids face à la BMW i4 et son hayon de 470 litres. En effet, lorsque l’on ouvre le coffre, le volume utile est clairement en faveur de la BMW i4 qui permet de loger plus d’affaires, mais aussi des objets volumineux grâce à sa grande ouverture.

Si le volume du coffre est plus important, l’habitabilité aux places arrière est elle aussi correcte sur la BMW i4, mais la place au centre est sacrifiée à cause du tunnel central massif hérité des versions thermiques.

La planche de bord de la BMW i4 reprend les éléments connus de la marque, avec un ensemble d’écrans allant de la gauche du volant jusqu’au centre du véhicule, où l’ergonomie est malheureusement imparfaite. Fort heureusement, le constructeur se rattrape sur la qualité des matériaux qui sont excellents, et sur la position de conduite qui est idéale.

Pour son hayon plus volumineux, la BMW i4 l’emporte sur la Mercedes EQE sur le plan de l’habitabilité.

Technologies embarquées

Mercedes est parmi les constructeurs les plus en avance sur de nombreuses technologies dont l’EQE profite. Son interface MBUX est aujourd’hui très aboutie, avec des possibilités de personnalisation qui raviront les plus technophiles d’entre nous.

Un affichage tête-haute est disponible, tout comme moult aides au stationnement et à la conduite : vue à 360 degrés, visualisation en réalité augmentée des alentours du véhicule, affichage dynamique des feux de signalisation, régulateur de vitesse adaptatif ou encore maintien actif dans la voie, tout y est.

Android Auto et Apple CarPlay sont de la partie sur la Mercedes EQE tout comme c’est le cas pour la BMW i4. Le grand écran incurvé de la BMW i4 cache en réalité deux écrans séparés, un de 12 pouces pour la partie instrumentalisation, et un de 13 pouces pour l’infodivertissement.

Malheureusement, l’ergonomie n’est pas des meilleures, avec beaucoup de fonctions cachées dans certains menus comme nous l’avions souligné dans l’essai de la BMW i4 M50.

Les aides à la conduite de la BMW i4 sont au niveau de ce que l’on fait de mieux sur le marché, avec notamment le régulateur de vitesse adaptatif, le maintien dans la voie, le centrage dans la voie, la caméra à 360 degrés, la surveillance des angles morts ou autre freinage d’urgence automatique.

Pour son côté plus travaillé et très complet, l’avantage est toutefois à la Mercedes EQE sur le plan des technologies embarquées.

Sur la route

Le tapis volant qu’est la Mercedes EQE ravit le conducteur comme ses passagers en termes de confort. En effet, avec des suspensions pilotées qui gomment aisément les imperfections de la chaussée, ainsi qu’un silence de cathédrale à bord, même les plus exigeants sont comblés.

Les différents modes de conduite sont là pour s’adapter au profil de la personne qui est derrière le volant, avec un dosage des différents niveaux de freinage régénératif allant jusqu’à la conduite à une pédale. Les performances vont de la simple berline familiale à la véritable voiture de sport selon les configurations, qui sont détaillées dans la section suivante.

Sur la BMW i4, les différents modèles sont moins disparates en termes de performances, avec un comportement sportif assumé dès l’entrée de gamme. Tout de même, si l’accent est mis sur la conduite sportive, il faut rappeler que nous sommes en présence d’un véhicule de plus de deux tonnes, ce qui ne permet pas d’avoir un comportement des plus joueurs.

Quatre niveaux de récupération d’énergie sont disponibles sur la BMW i4, assurant d’aller jusqu’à l’arrêt complet sans toucher à la pédale de frein. Malheureusement, il est nécessaire d’aller fouiller dans des menus pour régler l’intensité du freinage régénératif, là où le système de palettes au volant de l’EQE est plus agréable à l’utilisation.

Le confort étant tout de même inférieur à celui proposé à bord de la Mercedes EQE, le point va à l’EQE face à la BMW i4 au niveau du comportement routier.

Les différentes motorisations proposées

La Mercedes EQE est disponible dans trois versions différentes :

  • EQE 300 : propulsion, moteur arrière de 180 kW (245 ch), vitesse maximale de 210 km/h et 0 à 100 km/h en 7,3 secondes ;
  • EQE 350 : propulsion, moteur arrière de 215 kW (292 ch), vitesse maximale de 210 km/h et 0 à 100 km/h en 6,4 secondes ;
  • EQE 53 4MATIC+ : transmission intégrale, moteur avant et arrière de 460 kW au total (625 ch), vitesse maximale de 220 km/h et 0 à 100 km/h en 3,5 secondes.

La BMW i4 est proposée elle aussi en trois motorisations en France :

  • i4 eDrive35 : propulsion, moteur arrière de 210 kW (286 ch), vitesse maximale de 190 km/h et 0 à 100 km/h en 6 secondes ;
  • i4 eDrive40 : propulsion, moteur arrière de 250 kW (340 ch), vitesse maximale de 190 km/h et 0 à 100 km/h en 5,7 secondes ;
  • i4 M50 : propulsion, moteur arrière de 400 kW (544 ch), vitesse maximale de 225 km/h et 0 à 100 km/h en 3,9 secondes.

Autonomie, batterie et recharge

L’entrée de gamme de la Mercedes EQE est équipée d’une batterie de 89 kWh, contre 91 kWh pour la version 53 4MATIC+. Toutefois, l’autonomie est bien moindre sur la version 4MATIC+ (527 kilomètres WLTP contre 645 pour l’EQE 300), qui est axée sur les performances.

Les performances de charge rapide sont similaires sur toute la gamme, avec une puissance maximale admise de 170 kW, et une durée de 32 minutes pour passer de 10 à 80 % de batterie en conditions idéales. Le chargeur embarqué pour se brancher sur une Wallbox est quant à lui de 11 kW de série, avec une option pour passer à 22 kW. Avec le chargeur embarqué de 22 kW, il ne faut que cinq heures pour remplir la batterie intégralement.

Du côté de la BMW i4, on retrouve une batterie de 81 kWh utiles sur les versions eDrive 40 et M50, et une batterie de 66 kWh environ. Ainsi, l’autonomie de l’entrée de gamme est affichée à 483 kilomètres au maximum, contre 589 kilomètres pour la version eDrive 40. La BMW i4 M50, quant à elle, a une autonomie WLTP de 519 kilomètres au maximum.

BMW i4 sur Tesla Superchargeurs / Source : D. Nogueira

La BMW eDrive35 a une puissance de charge rapide de 180 kW au maximum, contre 205 kW pour les autres versions. Dans tous les cas, le constructeur annonce autour de 31 minutes pour passer de 10 à 80 % en conditions idéales. Le chargeur embarqué est quant à lui cantonné à 11 kW, assurant de remplir la batterie en 7 ou 8 heures environ.

Bien que la puissance de charge rapide soit plus élevée sur la BMW i4, c’est bien la Mercedes EQE qui l’emporte sur le plan de l’autonomie avec plus de 640 kilomètres dans sa version la plus endurante.

Prix

Débutant à 76 500 euros, la Mercedes EQE d’entrée de gamme est considérablement plus onéreuse que la BMW i4 eDrive35, qui commence à 53 550 euros. Elle est même plus chère que la BMW i4 M50, qui débute à 74 900 euros.

Bien entendu, ce seront deux configurations très différentes, notamment avec la BMW i4 M50 qui est très axée sur le côté sportif, là où l’EQE 300 mise clairement sur le confort. Le configurateur Mercedes peut rapidement faire tourner la tête tant l’addition devient salée : plus de 165 000 euros pour l’EQE 53 4MATIC+ toute option, assez loin des quelques 90 000 euros d’une BMW i4 M50 optionnée.

Laquelle choisir entre la Mercedes EQE et la BMW i4 ?

Avec de telles différences de tarif selon les configurations, il est évident que tous les modèles de BMW i4 et de Mercedes EQE ne jouent pas dans la même cour. Le cœur de la gamme cependant peut être comparé, avec des modèles situés autour des 80 000 euros, tout de même réservés aux poches les plus profondes.

Dans cette gamme tarifaire, les acheteurs ne veulent plus faire de concessions, et malheureusement la BMW i4 en fait sur quelques points : l’ergonomie est à revoir pour la partie infodivertissement, et les technologies embarquées de la Mercedes EQE sont globalement un niveau au-dessus.

Il n’y a que celles et ceux pour qui le coffre de la Mercedes EQE est rédhibitoire qui doivent se tourner vers la BMW i4, sans quoi l’EQE est meilleure sur tous les plans. Du silence à bord au confort routier en passant par l’autonomie, l’EQE bat la BMW i4, qui reste toutefois une excellente voiture électrique, mais qui ne fait pas le poids dans ce comparatif.

Pour aller plus loin
La voiture électrique est-elle un véhicule propre ?


Le saviez-vous ? Google News vous permet de choisir vos médias. Ne passez pas à côté de Frandroid et Numerama.

Les derniers articles