Samsung Galaxy Z Flip 6 vs Motorola Razr 50 Ultra : quel smartphone pliable acheter ?

 
Toujours largement leader du marché des smartphones pliants, Samsung doit néanmoins garder le cap face à une concurrence qui s’organise, et qui le fait bien ! Preuve en est avec ce Razr 50 Ultra qui gomme presque tous les défauts de ses prédécesseurs.

Alors comment être sûr de faire le bon choix entre ces deux références de smartphones pliables alléchantes, mais qui, nous allons l’explorer, proposent malgré tout une expérience assez différente ? C’est tout l’objet de ce nouveau comparatif. Le Samsung Galaxy Z Flip 6 et Motorola Razr 50 Ultra sont tous deux disponibles à partir de 1199€. Ils font partie des meilleurs smartphones du marché certes, mais lequel choisir ?

Les fiches techniques des Samsung Galaxy Z Flip 6 et Motorola Razr 50 Ultra

Modèle Samsung Galaxy Z Flip 6 Motorola Razr 50 Ultra
Dimensions 71,9 mm x 165,1 mm x 6,9 mm 73,99 mm x 171,42 mm x 7,09 mm
Interface constructeur One UI Hello UI
Taille de l’écran 6,7 pouces, 3,4 pouces 6,9 pouces, 4,0 pouces
Définition 2640 x 1080 pixels 2640 x 1080 pixels
Densité de pixels N/C 413 ppp
Technologie AMOLED OLED
SoC Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3 Qualcomm Snapdragon 8s Gen 3
Puce graphique Qualcomm Adreno 750 N/C
Stockage interne 256 Go, 512 Go 512 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 50 Mp
Capteur 2 : 12 Mp
Capteur 1 : 50 Mp
Capteur 2 : 50 Mp
Capteur photo frontal 10 Mp 32 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K @ 60 fps 4K @ 60 fps
Wi-fi Wi-Fi 6E Wi-Fi 7 (be)
Bluetooth 5.3 5.4
5G Oui Oui
NFC Oui Oui
Capteur d’empreintes latéral latéral
Type de connecteur USB Type-C USB Type-C
Capacité de la batterie 4000 mAh 4000 mAh
Poids 187 g 189 g
Couleurs Bleu, Vert, Jaune, Gris Bleu, Vert, Rose
Fiche produit Voir le test Fiche produit Voir le test

Deux smartphones à clapet difficiles à départager

Cela ne vous aura pas échappé : nous sommes face à deux smartphones pliants partageant la même philosophie de design. C’est-à-dire une certaine idée d’un revival des téléphones à clapet du début du millénaire.

Des deux, c’est le Motorola qui présente les dimensions les plus généreuses — de peu, une affaire de millimètres. Non, la différence qui saute aux yeux, c’est bien la taille de l’écran de couverture qui atteint ici 4″, contre 3,4″ sur le Galaxy Z Flip 6. Il est donc plus facilement utilisable, plus pratique aussi, que celui de son concurrent.

En termes de résistance, Samsung a une petite longueur d’avance avec un écran protégé par un verre Gorilla Glass Victus 2, là où le Razr se contente de la première génération. Sa certification IPX8, bien qu’assurant une bonne protection contre l’eau, protège moins contre la poussière ou tout type de corps étranger que la IP48 du Galaxy Z Flip 6.

Un duel serré sur les écrans

Chose rare : il est apparu dans nos tests que l’écran du Motorola Razr 50 Ultra était souvent meilleur que celui du Flip 6. À quoi cela se joue-t-il ? Essentiellement en matière de colorimétrie. Le Razr couvre plus de 118% du gamut DCI-P3, là où le Galaxy se contente de 88%.

Aussi, la justesse est prise plus au sérieux sur le smartphone pliant de Motorola, dont le delta E n’excède pas 3,3. Chez Samsung, c’est comme d’habitude un peu à côté des clous avec un delta dépassant 5.

Néanmoins, le Razr se prend les pieds dans le tapis avec sa balance des blancs. Par défaut, l’écran est glacial, très bleuté. Avantage Samsung sur ce point donc.

Un avantage que le Sud-Coréen conservera d’ailleurs en matière de luminosité, relevée à 2500 nits sur l’écran interne, contre 2188 nits sur celui du Razr. Sur l’écran de façade, l’écart se réduit et Moto repasse devant avec 1500 nits mesurés.

Précisons pour conclure que le Razr 50 Ultra propose une fréquence de rafraîchissement un peu baroque de 165 Hz, dont l’intérêt face aux 120 Hz du Flip 6 ne saute pas vraiment aux yeux.

Le Galaxy au firmament de l’IA

Ces dernières années, Motorola s’est rarement illustré sur sa proposition logicielle, et on n’est pas surpris le moins du monde de voir que le Galaxy Z Flip 6 surpasse son concurrent sans beaucoup d’efforts sur ce point.

Il y a déjà la politique de suivi et de mises à jour, imbattable. Samsung mettre, en effet, son smartphone pliant à jour pendant sept ans, contre trois ans (plus une année de rab de patchs de sécurité) pour Motorola.

Viennent ensuite les fonctionnalités. One UI 6.1 est très personnalisable, et surtout rendu beaucoup plus fun grâce à toute la galaxie (badum tss) de gadgets IA désormais intégrés dans l’expérience. C’est notamment en photo et en manipulation d’images que le Z Flip 6 tire son épingle du jeu, avec des features Galaxy AI intuitives et bien pensées pour s’amuser.

Cela étant dit, le Motorola Razr 50 Ultra permet d’utiliser l’écran de façade de façon très naturelle, exactement comme l’écran interne. Toutes les applications sont compatibles nativement avec l’écran de 4″, qui ne demande finalement qu’une concession en termes d’espace disponible. Sur le Z Flip, l’écran avant propose une version diminuée d’Android, plus limitée. Cet écran est considéré comme un accessoire, pas comme un véritable remplaçant à l’afficheur principal.

Un Flip mieux armé pour les performances

Malgré leur positionnement tarifaire identique, les deux concurrents du jour ne profitent pas tout à fait de la même configuration technique. En effet, si le Z Flip 6 est équipé de la puce Snapdragon 8 Gen 3, la meilleure du marché actuel, le Razr opte pour le modèle juste en dessous, la 8s Gen 3. De la même façon, on compte 12 Go de RAM de chaque côté du ring, pour des performances que l’on suppose proches.

Ce n’est pas tout à fait le cas. En effet, nos tests synthétiques montrent une légère avance pour le Samsung. Cela est notamment dû à un CPU et GPU plus performants, mais aussi à une meilleure dissipation thermique, qui réduit le risque de throttling. Nous notons, en effet, dans notre test, que le Razr 50 Ultra grimpe rapidement dans les tours, chauffe beaucoup, ce qui aura tendance à tirer les performances vers le bas.

En navigation quotidienne, bien entendu, les deux smartphones répondent au doigt et à l’œil. Mais en termes techniques purs, le Z Flip 6 est un cran au-dessus.

Un duel de focales

Si, pour leur optique principale, les Z Flip 6 et Razr 50 Ultra jouent à armes égales avec un grand-angle de 50 mégapixels, les deux pliants demandent de faire son choix entre un ultra grand-angle (Galaxy Z Flip 6) et un téléobjectif (Razr 50 Ultra). Alors, quel est le meilleur smartphone pour la photographie ?

Samsung Galaxy Z Flip 6

  • Grand-angle : 50 Mpx, ƒ/1.8, OIS ;
  • Ultra grand-angle : 12 Mpx, ƒ/2.2 ;
  • Selfie : 10 Mpx, ƒ/2.2.

Motorola Razr 50 Ultra

  • Grand-angle : 50 Mpx, ƒ/1.7, OIS ;
  • Téléobjectif 2x : 50 Mpx, ƒ/2.0 ;
  • Selfie : 32 Mpx, ƒ/2.4.

C’est de moins en moins déterminant : le grand-angle des smartphones haut de gamme d’aujourd’hui est parfaitement capable de proposer des clichés de grande qualité. C’est davantage le traitement numérique, la patte propre à chaque constructeur, qui va faire la différence. Ici, Samsung est fidèle à lui-même avec des photos très saturées, très flatteuses, là où Motorola sait se montrer plus naturel — sans rien défaire de la qualité des photographies. On apprécie d’ailleurs sa prudence dans la montée en ISO de nuit. Un avantage, selon nous, par rapport au Z Flip 6, qui cherche parfois à trop en faire au risque d’inviter trop de bruit dans l’image.

Maintenant, on pourrait écrire que le positionnement de Motorola est un peu maladroit. C’est sûr, les téléobjectifs ont la cote. Ils apportent indéniablement un côté très « hors du commun » à des scènes que l’on a l’habitude de voir à des focales proches des 35 mm. Néanmoins, dans un monde où les capteurs 50 mégapixels, très capables pour proposer des zooms numérique (jusqu’à un certain point) font foi, est-il vraiment intéressant de préférer un téléobjectif 2x à un ultra grand-angle ?

Malheureusement, on ne pourra pas le décider pour vous. Toujours est-il que, techniquement parlant, le Z Flip 6 peut proposer les mêmes photos que le Razr 50 Ultra (moyennant quelques petites concessions en qualité), mais l’inverse n’est pas vrai. Seul le Samsung est en mesure de proposer des clichés ultralarges, adaptés aux paysages.

Vous l’aurez compris, les deux smartphones se valent largement en photographie. Mais notre cœur penche malgré tout en faveur du Samsung Galaxy Z Flip 6 pour sa plus grande polyvalence. Même si son zoom n’est que numérique, il peut techniquement couvrir une plage focale plus étendue que son concurrent (12-52 mm environ).

En endurance, avantage Samsung

Pour terminer ce tour d’horizon, intéressons-nous à l’autonomie. Les deux smartphones sont dotés d’une batterie modeste, de 4000 mAh. Mais, malgré un processeur moins puissant, le Razr 50 Ultra s’écrase face à l’endurance du Galaxy Z Flip 6.

Dans notre test automatisé avec ViSer, ce dernier a tenu presque 12h, contre seulement 9h30 pour le Motorola Razr 50 Ultra. Un écart qui peut faire une vraie différence entre un smartphone qu’il faudra recharger tous les jours, et un appareil capable de passer la nuit sans être perfusé à une prise murale.

Notez malgré tout que le Razr 50 Ultra passe devant si l’on parle de vitesse de recharge. Avec son chargeur 68W inclus, il ne demande qu’une heure tout rond pour passer de 0 à 100% d’autonomie. Chez Samsung, en s’offrant le chargeur 45W vendu séparément, on arrive au même résultat en 1h30.

Samsung Galaxy Z Flip 6 vs Motorola Razr 50 Ultra : lequel choisir ?

Comparer deux téléphones aussi proches, conceptuellement, et vendus au même tarif, est toujours très enrichissant. Mais, si Motorola a fait de très gros efforts cette année pour parfaire sa copie, force est de constater que le Samsung Galaxy Z Flip 6 reste, selon nous, devant.

Plus polyvalent en photo, plus performant et, surtout, plus autonome, il cède néanmoins un peu de terrain à Motorola du côté de l’écran, qui est étonnamment bon sur le Razr 50 Ultra.

Reste que si un seul critère devait faire foi, rappelez-vous que seul Samsung permettra de mettre à jour votre smartphone pendant sept ans. Et quand on dépense 1200€ dans un appareil, la moindre des choses qu’on puisse espérer est qu’il durera dans le temps !


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