Cyberghost VS Surfshark : lequel est le meilleur VPN ?

👻 VS 🦈

 
Parmi les VPN les plus populaires du marché, Cyberghost et Surfshark sont plutôt bien placés. Quand l’un mise sur sa longévité et son savoir-faire, l’autre met en avant ses fonctionnalités. Nous avons donc décidé de passer aux cribles les deux services pour les départager.
Versus VPN pour Surfshark et Cyberghost

Encore peu répandus et réservés à un public averti il y a quelques années, les services de VPN ont connu dernièrement une popularité sans précédent, notamment par l’apport du matraquage publicitaire de leur part. Mais derrière cette apparente course à la communication, il s’avère qu’un VPN peut être utile à tout à chacun, notamment pour contourner les géoblocages, mais aussi, et surtout pour sa sécurité sur internet.

Utiliser un VPN est aujourd’hui bien plus simple qu’autrefois et les différents services nous le prouvent grâce à des interfaces intuitives et des performances toujours plus intéressantes. Aujourd’hui, nous avons décidé de faire s’affronter deux des meilleurs acteurs du marché en 2021 selon notre comparateur dédié, à savoir CyberGhost et Surfshark. Lequel de ces services est le meilleur ? Réponse dans ce comparatif.

CyberGhost vs Surfshark : applications et fonctionnalités

Pour se démarquer de la concurrence, un VPN ne peut plus se contenter de n’être qu’un simple service de réseau virtuel. Il se doit d’être fonctionnel, accessible depuis n’importe quel appareil et surtout d’avoir une structure applicative rapide et simple. C’est un élément que l’on met fortement en avant dans notre comparateur. De ce côté on peut dire que CyberGhost profite d’une expérience de près de 10 ans dans le domaine. Ce dernier est accessible depuis un nombre important d’appareils, de Windows à macOS ou Linux en passant par les applications mobiles sur Android et iOS. Il est même possible d’en profiter sur des plateformes comme Android TV, Fire TV ou même de configurer directement le VPN depuis son routeur. Côté interface, le service est on ne peut plus limpide avec en prime une cohérence notable entre le desktop et le mobile. Sur Windows par exemple, un simple clic permet d’être dirigé vers le serveur sécurisé le plus proche et bénéficier de la meilleure bande passante tout en étant protégé. Il est bien sûr possible de choisir le serveur de son choix dans la liste proposée.

Fait intéressant, Cyberghost propose une liste de serveurs spécifiques pour l’usage choisi, comme le streaming de SVOD depuis l’étranger, le gaming ou pour le téléchargement de torrent. Il est même possible de demander au VPN une adresse IP dédiée en fonction de celles disponibles ou, depuis peu, de configurer un Serveur DNS et ainsi profiter de toute sa bande passante même en étant localisé à l’étranger. D’autres fonctionnalités quasi indispensables sont également présentes, comme le blocage des domaines DNS pour éviter les pubs et les traqueurs ou encore le kill switch automatique permettant de couper la connexion automatiquement si un problème de serveur venait à survenir.

Côté Mobile, l’interface est également du même acabit, simple et fonctionnelle, et il ne faut qu’un simple geste pour être automatiquement connecté là où on le souhaite. Il est à noter qu’il est possible de configurer jusqu’à 7 appareils sur un seul compte, de quoi en faire profiter sa famille et ses amis.

De son côté, Surfshark est un service bien plus récent qui mise avant tout sur la simplicité. Le VPN est cependant tout aussi accessible que son concurrent avec une disponibilité sur un nombre important d’appareils. Pêle-mêle, on note les classiques Windows, macOS, Linux, Android et iOS, mais aussi les appareils sous Android TV et Fire TV. Il est aussi possible de configurer un routeur depuis l’interface Web du service. En Revanche, côté interface, Surfshark accuse le coup de sa jeunesse. Elle est en effet simple — peut-être un peu trop –, avec peu de configuration possible. Le tout est un peu austère, quelques traductions ne sont pas faites correctement et l’application est pour le moment réglée par défaut en anglais, même si le français est accessible depuis les paramètres. Le choix du serveur se fait exclusivement via la liste de pays proposés, même si un bouton de connexion automatique redirige vers le plus optimisé. En revanche, la connexion est rapide et aucun saut de réseau n’est à déplorer pendant le processus.

Côté fonctionnalité, c’est aussi mince, même si Surfshark inclut certaines options intéressantes. Le mode baptisé Multihop par exemple propose une double sécurité en connectant l’utilisateur à deux serveurs distants de deux pays différents. Une sérénité en plus qui a naturellement un impact radical sur le débit, mais qui peut avoir son intérêt pour certaines régions du globe. Le gros avantage de Surfshark par rapport à son concurrent vient de la possibilité de contourner les géoblocages des pays autoritaires comme la Chine avec des serveurs dédiés, ce qui est assez rare chez la plupart des VPN du marché.

Bien sûr, il est possible de se connecter très facilement aux serveurs américains pour avoir accès aux catalogues des services de VOD du pays. Une option baptisée CleanWeb permet également de bloquer les pubs, les traqueurs et les logiciels malveillants et, comme tout bon VPN, il est possible de mettre certains sites en liste blanche afin que le VPN ne s’y active pas.

Pourtant, l’application mobile n’est pas de mauvaise facture et se montre beaucoup plus simple d’utilisation que son homologue sur PC. Il est tout de même à noter que les connexions simultanées sont illimitées sur un seul compte et qu’il est donc possible d’en faire profiter toute sa famille et même ses amis en même temps. À voir tout de même si Surshark continuera ses efforts sur la durée pour proposer une vraie synergie dans son écosystème à l’avenir et, pourquoi pas, s’imposer sur ce round.

  • Vainqueur : CyberGhost

CyberGhost vs Surfshark : les performances et le streaming

En général, la première caractéristique que l’on demande à un VPN, c’est d’être performant. Et comment ne pas être d’accord avec cela tant il n’y a rien de plus frustrant d’attendre le chargement d’une page Web ou d’être régulièrement coupé dans le visionnage de sa série du moment. Du côté des chiffres, Cyberghost est largement devant Surfsahark puisque le service dispose de pas moins de 7400 serveurs dans 88 pays à travers le monde. Ce chiffre descend à 3200 serveurs dans 65 pays pour Surfshark, mais voyons voir comment cela se passe concrètement côté performances.

Afin d’être le plus objectif possible, nous avons effectué le même protocole de test pour nos 2 concurrents, à savoir un test via serveur défini automatiquement en France et un autre test via un serveur américain, statistiquement les plus utilisés depuis la France. Mais avant cela, nous avons effectué un premier test sans utiliser de VPN. Vous pouvez d’ailleurs suivre notre article tutoriel dédié pour savoir comment faire. L’ensemble de ces tests sont réalisés à partir d’une connexion Wifi sur un ordinateur portable.

Voici les résultats pour une connexion sans VPN depuis le site speedtest.net

  • Serveur : Paris
  • Ping : 5 ms
  • débit descendant (download) : 252.3 Mbps / 31,5 Mo/s
  • débit ascendant (upload) : 318.5 Mbps / 39,8 Mo/s

Passons maintenant aux résultats avec les VPN activés, commençons par Cyberghost :

DOWNLOAD (Mb/S)UPLOAD (Mb/S)PING
SANS VPN9226772
SERVEUR FRANCAIS (AUTO)1841593
SERVEUR FRANCAIS (STRASBOURG)21829617
SERVEUR US (OPTIMISE STREAMING / NETFLIX US)9738145
SERVEUR US (LOS ANGELES)190211279
SERVEUR JAPONAIS 1466460
SERVEUR HONGKONGAIS 1837377
SERVEUR SUD AFRICAIN2318307
SERVEUR FINLANDAIS8210060

Dans les deux cas, les débits sont plutôt bons. Le flux baisse tout de même en France à cause de la redirection vers un serveur aléatoire, mais il est tout de même très bon, notamment grâce au fait que le Ping soit assez bas et presque au niveau d’une connexion régulière, ce qui est le plus important. Depuis les États-Unis c’est un résultat correct, mais sans plus. Cela permet de profiter des services de VOD comme Netflix, Amazon Prime ou autre dans de bonnes conditions en HD seulement ; la 4K UHD et HDR risque d’être à l’étroit. Il ne faut en revanche pas compter sur du streaming en direct comme le cloud gaming, le ping étant beaucoup trop élevé pour que ce soit acceptable.

Passons maintenant aux performances de Surfshark :

DOWNLOAD (Mb/S)UPLOAD (Mb/S)PING
SANS VPN8853372
SERVEUR FRANCAIS (AUTO)30094
SERVEUR US (NEW YORK)183781
SERVEUR US (LOS ANGELES)275161
SERVEUR JAPONAIS1534245
SERVEUR HONGKONGAIS 2445286
SERVEUR SUD AFRICAIN 2446178

Que ce soit sur mobile ou sur PC, les tests démontrent que Surfshark est loin d’être le VPN le plus performant du marché. Dans les faits, même si le débit descendant est suffisant pour le streaming, il peut être un peu chiche en ce qui concerne le téléchargement en P2P ou pour d’autres demandant un débit conséquent. Mais ce qui plombe le plus les résultats ce sont les débits montants qui ne dépassent pas les 10 Mb/s, quel que soit le serveur. C’est clairement un point sur lequel Surfshark devrait s’améliorer. Nous n’avons cependant détecté aucune fuite de DNS, quel que soit le serveur dans lequel nous nous sommes connectés.

Pour aller plus loin dans les tests, nous avons opté pour un changement de protocole. Dans la plupart des cas, le protocole IKEv2 est attribué par défaut, mais nous avons décidé de passer sur Wireguard — un protocole open source plus performant et sécurisé — pour tenter d’y déceler une différence. Et clairement, les résultats sont bien meilleurs :

Test effectué avec le protocole par défaut (IKEv2)
Test effectué avec le protocole Wireguard

Pensez donc à sélectionner le protocole Wireguard dans les options avancées avant d’utiliser Surfshark, cela aura un impact significatif sur votre expérience.

Sur ce round, Surfshark a su montrer sa supériorité, mais il faut tout de même noter que ces mesures sont faites à titre indicatif et peuvent varier d’un serveur à l’autre. Nous avons choisi une méthode allant au plus simple, mais il est possible d’optimiser son routage en choisissant un serveur performant en fonction de sa localité.

  • Vainqueur : Cyberghost

CyberGhost vs Surfshark : les tarifs, le support et la confidentialité

Sur le point de la tarification, il est assez difficile de démarquer réellement une offre d’une autre tant les prix sont variables d’une période à l’autre. Ce qui est certain c’est que les VPN misent à fond sur la distribution de codes promo pour faire baisser les prix ; si vous êtes un adepte de YouTube, vous savez de quoi on parle.

Toujours est-il que du côté de chez Cyberghost, on mise sur l’offre la plus durable dans le temps. En ce moment par exemple, le service facture 24 mois + 2 offerts à 49,4 euros (soit 1,90 euro par mois). L’offre 6 mois est à 5,39 euros par mois et la mensualité est à 11,99 euros. Autant dire que cette dernière n’est pas la plus recommandable.

Dans l’autre camp, Surfshark mise aussi sur l’engagement à long terme avec la mise en avant de son offre sur 24 mois à 51,42 euros (soit 2,14 euros par mois). Est également disponible l’offre 6 mois à 5,49 euros par mois et l’offre mensuelle à 10,99 euros. Surfshark propose aussi des services complémentaires payants comme les alertes phishing par mail — gratuit chez Cyberghost — ou un moteur de recherche dédié (pas franchement recommandable). D’un point de vue pragmatique, Cyberghost est le moins cher, à vous maintenant de voir si vous êtes prêt à vous engager sur 2 ans avec le service.

L’autre point important concerne le support. Il n’est pas rare de tomber sur un bug ou simplement d’avoir une question pertinente, et le service se doit d’être accessible, réactif, et dans le meilleur des cas, en français. Du côté de chez Cyberghost, ce n’est pas franchement une réussite. D’abord, le support n’est accessible que de deux manières : via formulaire ou via chat. Le premier est assez poussif et demande un nombre important d’informations, certes toutes ne sont pas obligatoires, mais passer par là n’est pas des plus pratique, surtout quand la réponse tarde par la suite. Le chat quant à lui est souvent indisponible en français et le bot Zendesk (outil de communication pour le service client) n’est pas des plus pertinent ni réactif. Un mauvais point pour un service ayant maintenant plus de 10 ans d’ancienneté.

Surfshark propose quant à lui un SAV entièrement géré par chat, en anglais, mais avec un module de traduction automatique. La plupart des articles disponibles sur le centre d’aide sont pertinents, mais encore indisponibles dans la langue de Molière. Il s’avère toutefois que le chat est réactif et l’outil de traduction automatique est intéressant quoique perfectible. L’ensemble demande tout de même à s’internationaliser un peu plus, quoi de plus normal pour un VPN me direz-vous.

Enfin, l’un des points critiques pour de nombreux utilisateurs concerne la confidentialité et la gestion des données par les différents services. Sur ce point, nous ne pouvons que nous fier aux dires des différents acteurs. Que ce soit du côté de chez Cyberghost ou de Surfshark, aucune donnée utilisateur n’est conservée. Cela concerne l’adresse IP de l’utilisateur, l’heure et la durée de la session interne qui passe par ses serveurs ou même les sites visités, bref rien qui ne concerne l’utilisation du service.

Les seules vraies données conservées sont les informations fournies lors de l’inscription à savoir le nom et prénom, l’adresse mail et le moyen de paiement, ce qui est commun à 90 % des autres fournisseurs de VPN. Surfshark est pourtant le seul à certifier cet aspect via des audits de sécurité indépendants et accessibles à tous. Et encore, cela vaut uniquement pour les extensions de navigateur sur Chrome et Firefow. Cyberghost met toutefois régulièrement en ligne des rapports de transparence rédigés par la société elle-même. Dans les deux cas, leur bonne foi est affichée — en français — sur la home des sites.

Difficile de départager les deux acteurs sur ce round tant l’appréciation de ses éléments sera affaire de chacun. Les prix sont somme toute similaires, même si l’on note un léger avantage côté Cyberghost. L’avantage va cependant à Surfshark du côté du support. Enfin, côté sécurité des données et confidentialité, Cyberghost a pour lui une plus grande longévité et donc une confiance qui s’est forgée sur la durée. La transparence est tout de même un aspect important de l’écosystème de Surfshark. Finalement, nous avons choisi de ne pas départager les deux services pour ce round tant l’expérience client est quasi similaire.

  • Match nul

Verdict

D’un point de vue comptable, c’est bien Cyberghost  qui ressort vainqueur de ce versus. Ce choix s’explique surtout par l’expérience utilisateur globale que propose le VPN au fantôme. Les interfaces desktop et mobiles sont intuitives et faciles d’accès, là où Surfshark manque peut-être de clarté et mériterait un design et une navigation moins spartiate. Le VPN au requin s’avère également  moins performant que son aînée avec des vitesses de connexion moyennes et un nombre de serveur amoindrie. Quant à l’expérience client, on aurait aimé bien plus d’efforts. Quel que soit le camp, il y a encore du progrès à faire, notamment sur le SAV.

Au final, le vétéran des VPN profite donc de son expérience qui le place devant son jeune concurrent.

Si vous souhaitez en savoir plus si les autres services de VPN, n’hésitez pas à consulter notre comparateur dédié. Vous pouvez aussi consulter nos autres versus de VPN :

  • NordVPN VS SurfShark : lequel est le meilleur VPN ?

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