DS 9 et Aero Sport Lounge : du concept-car à la série, découvrez les technos du Premium à la française

 
Un concept-car doté d’une IA qui expédie le 0 à 100 km/h en moins de 3s grâce à une motorisation électrique de 680 ch. Une autonomie qui atteint les 650 km assurée par une grosse batterie de 110 kWh. Et une berline longue de près de 5m qui reprend le meilleur de la technologie du constructeur premium français… nous vous présentons (en vidéo) ces deux autos qui illustrent la vision de l’automobile à plus long terme du constructeur français.

DS Aero Sport Lounge : l’impressionnant concept-car bardé de technos

Avouez qu’il est impressionnant avec ses cinq mètres de longueur et ses lignes très marquées ce concept-car Aero Sport Lounge de DS Automobiles. Ici, c’est l’aérodynamisme qui dicte le style et le caractère sportif de l’auto. Car en la matière, un concept-car peut tout se permettre, comme annoncer une puissance de 500 kW soit 680 chevaux ou encore une accélération du 0 à 100 km/h en 2,8 secondes. Et puis à défaut de vérifier cela sur la route (pour l’instant), autant être optimiste et faire rêver les automobilistes avec une autonomie annoncée à 650 km grâce à un pack de batteries de 110 kW/h intégré dans le soubassement du concept.

Nous vous en parlions fin février dans nos colonnes, le constructeur DS Automobiles avait prévu de dévoiler sur le salon de Genève deux véhicules, la DS9, vitrine technologique du constructeur, mais aussi et surtout l’impressionnant concept-car DS Aero Sport Lounge.  Deux autos qui devaient être présentées sur le salon automobile de Genève, le fameux « GIMS » (pour Geneva International Motor Show), mais comme vous le savez celui-ci a été annulé. Qu’à cela ne tienne, le constructeur a organisé pour la presse une présentation en studio et nous avons pu passer de l’autre côté du grand rideau noir.

Mais outre la fiche technique, il y a des choses que nous avons déjà pu tester dans ce studio comme la technologie de commandes gestuelles dans l’air développée en partenariat avec Ultra Leap (fusion de Leap Motion et Ultrahaptics). Dans la console centrale, un système à ultra-sons assuré par des enceintes qu’on ne voit pas, mais qu’on perçoit très bien dans l’air au contact de la main, permet de manipuler le système. On pince du bout des doigts pour valider une commande, on tire sur fil imaginaire pour régler le volume ou encore on balaye de la paume de gauche à droite pour naviguer dans les menus… les interactions avec les quelques fonctionnalités multimédias se passent bien.

Les manipulations dans l’air réagissent plutôt bien

Au-dessus de la console centrale, Aero Sport Lounge est dépouillé de tout écran physique. En lieu et place, un dispositif de vidéoprojection diffuse les informations sur toute la largeur ce tableau de bord. Pour l’heure, les menus sont assez minimalistes, mais avec un tel dispositif, il est évident que le constructeur s’offre des possibilités quasi infinies, surtout si ce concept-car doit préfigurer de ce que sera la conduite autonome chez DS. Et de manière assez étonnante d’ailleurs, le constructeur n’est pas très bavard sur ce sujet, ou en tout cas, il n’associe pas directement Aero Sport Lounge à sa vision du véhicule autonome ou semi-autonome.

Pourtant, certaines technologies nous paraissent déjà toutes adaptées, comme les écrans de 10 pouces intégrés dans les contre-portes. Aujourd’hui dédiés à la rétro vision des caméras, ils permettent aussi d’afficher du contenu multimédia et cela de manière totalement indépendante pour la personne installée sur le siège conducteur et celle au siège passager.

DS9 : la grande berline hybride qui veut

La grande DS9 est l’autre nouveauté présentée en studio. Troisième modèle né DS (les DS3 Crossback et DS7 Crossback étant les deux autres modèles), cette DS9 ambitionne de concurrencer les berlines Premium… a fortiori Allemandes, mais pas seulement. Cela passe d’abord par une stature imposante avec une carrosserie typée « fastback » longue de 4,93 m (large de 1,86 m et haute de 1,48 m), la promesse d’un confort inégalé avec des sièges massants et ventilés à l’avant comme à l’arrière, de finition très soignée et, bien entendue, le recourt massif à la technologie.

À l’extérieur, les projecteurs LED directionnels devraient assurer une visibilité de nuit optimale tandis que la caméra installée au sommet du pare-brise veille au confort et à la sécurité des passagers. Côté confort d’abord, puisque la caméra lit la route et analyse son relief et ses défauts en vue d’adapter en temps réel les réglages de chacune des quatre suspensions pilotées de la DS9.

Du côté de la sécurité, la caméra lit le marquage au sol pour assurer un maintien de cap et ainsi compenser d’éventuelles erreurs de trajectoire ou louvoiement d’un conducteur un peu distrait ou fatigué. D’ailleurs sur à ce sujet, comme sur DS7 Crosskback, on retrouve sur la partie haute du centre du volant une caméra infrarouge ayant une double mission.

La première, s’assurer que le conducteur ne montre pas de signe de fatigue en analysant le rythme de clignement des paupières, par exemple. La seconde, est de s’assurer que le conducteur, quand bien même il ne serait pas fatigué, porte son attention sur la route et ne détourne pas trop le regard sur les systèmes d’infodivertissement, son smartphone ou encore si son regard ne se balade pas trop sur ce qu’il se passe autour de lui.

Pour en revenir à cette technologie de maintien de cap, DS Automobiles propose ici une configuration assez intéressante. Vous connaissez peut-être cette sensation d’une auto qui vous ramène parfaitement au centre de la voie ? Sauf que dans bien des situations, le passage des motos et scooters entre les voies de circulation vous met mal à l’aise et vous oblige finalement de vous priver de cette technologie.

Chez DS, grâce aux fonctions « Lane Positioning Assist » et « Road Edge », une fois cette assistance de niveau 2 activée et couplée au régulateur de vitesse actif, la DS9 est capable de tenir son cap, là où elle est positionnée au moment de l’activation de la fonction. Bien entendu, la caméra et les capteurs ultra-sons veillent à ce l’auto ne dérive pas ou ne percute un obstacle qui se présenterait en bordure de voie. Enfin, DS9 reprend toutes les autres technologies du constructeur comme la lecture de panneau, le préconditionnement de l’habitacle sur les modèles hybrides rechargeables, la connectivité avec le smartphone ou encore le stationnement totalement automatisé. En l’occurrence, le conducteur ne gère ni le frein, ni l’accélérateur, ni le passage des rapports. Il se contente de presser un bouton dédié pour indiquer à l’auto qu’il est bien présent dans le véhicule et l’auto se charge du reste.

Une longue berline de près de 4,93 m

DS n’indique aucun tarif pour sa DS9 qui sera déclinée en version essence de 225 chevaux, mais aussi dans trois autres versions hybrides (base EMP2) appelées DS9 E-Tense :

  • Moteur essence 1,6 L de 180 ch couplé à un moteur électrique de 80 kW pour une puissance totale de 225 ch
  • Moteur essence 1,6 L de 200 ch couplé à un moteur de 80 kW pour une puissance totale de 250 ch
  • Moteur essence 1,6 L de 200 ch couplé à deux moteurs de 80 kW pour une puissance totale de 360 ch et une transmission intégrale. À noter que la seconde machine électrique se désactive au-delà de 190 km/h, rebasculant alors sur un mode traction « classique ».

Les autonomies en mode « full électrique » de ces autos ne sont pas communiquées puisqu’elles n’ont pas passé les cycles d’homologation. En revanche, DS estime que celle-ci sera d’environ 50 km puisque les autos embarquent un pack de batteries de 12 kWh pour la version 225 ch et 16 kWh (environ) pour les versions 250 et 360 ch.

Dans cette ambition de concurrencer les plus grandes marques allemandes, il faut bien reconnaître que quelques éléments nous manquent. On pense notamment à la présence d’un siège passager avant motorisé qui pourrait se rabattre presque totalement pour offrir un espace « lounge » au passager arrière. Pas d’écran non plus intégré dans les appuis têtes pour ces mêmes occupants du rang 2. Dommage, non ?

L’absence d’écran à l’arrière et de modularité des sièges fait défaut.

La DS indique que sa DS9 sera disponible à la fin du deuxième de l’année 2020, sauf contrariété dans le planning. En effet, la DS9 sera fabriquée dans l’usine PSA de Shenzhen (inaugurée en 2013), une usine qui a été arrêtée en raison de l’épidémie du Coronavirus. Et même si le constructeur paraît confiant lors de notre interview, la remise en route de cette usine et l’approvisionnement des pièces par les fournisseurs restent des problématiques qui pourraient retarder cette production.


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