Exercice périlleux que de faire un bilan technologique d’une année avant la fin de l’année officielle. C’est sûr : il n’y aura pas de nouvel iPhone d’ici au 31 décembre, pas plus qu’on ne trouvera encore de Google Glass dans les rayons de Darty. Mais parfois, les remous les plus forts n’ont besoin que de quelques jours pour devenir des lames de fond.
Tenez, prenez par exemple la branche d’un groupe qui ne doit pas passer les meilleures fêtes de fin d’année : Sony Pictures. Tout allait plutôt bien pour la division production cinématographique du géant japonais de la tech’, et pourtant, le 24 novembre, tout a basculé. En quelques jours, des hackers du gang dénommé « Guardians of Peace » ont lancé un ultimatum au groupe, lui intimant l’ordre de répondre à ses exigences, toujours inconnues, sans quoi une avalanche d’ennuis s’abattrait sur lui.
Peut-être un peu trop sûr de lui, Sony Pictures n’a pas réagi à temps et depuis, l’avalanche s’est abattue : fuites de films non sortis, de scripts, de mails, d’échanges confidentiels entre dirigeants, producteurs et acteurs, de pseudonymes de stars et plus récemment, de données permettant d’identifier chaque ordinateur au sein du réseau local de la firme, serveurs compris.
Alors que les hackers, que l’on suppose malgré ses déclarations au service d’une Corée du Nord mécontente de The Interview, le film parodique sur son grand leader, ont promis une cerise sur le gâteau empoisonné pour célébrer Noël, Sony n’a rien trouvé de mieux que de sommer la presse à ne pas couvrir l’affaire ou à ne pas relayer les données. Autant dire inviter les journalistes qui n’aiment pas l’ingérence dans leur travail à redoubler d’attention.
À mesure que l’histoire se développe, on apprend petit à petit que Sony était au courant des failles de sécurité dans son écosystème, ce qui amène, un an plus tard, à une conclusion que l’on aurait pu faire en commentant les révélations d’Edward Snowden : Internet n’est pas une ère de jeu, mais un outil puissant qu’il faut savoir maîtriser, notamment pour se protéger à titre individuel ou collectif.
Splendeur et misère
L’année 2014, c’est aussi celle d’Uber. Non, pas parce que la startup de San Francisco s’est lancée cette année, mais parce qu’elle est à elle seule un cas d’école pour au moins trois questionnements liés aux technologies récemment devenues mainstream. Premièrement, c’est évidemment l’obsolescence de certains corps de métier, que les nouveaux arrivants rendent caduques en étant plus flexibles et plus tourné vers l’innovation.
Oui, Uber a fait du mal aux taxis en France et fera du mal aux professions de transport bien installées où que l’une de ses déclinaisons locales puisse choisir de poser un pied. Il se murmure d’ailleurs que Baidu, le Google chinois, aurait pris des billes dans la compagnie pour lui permettre de s’implanter plus facilement sur l’immense territoire asiatique. Un marché juteux qui n’attend qu’à être conquis. Mais le mal que cause Uber est lié à la qualité de son service : transparent, rapide, pratique, moderne, peu onéreux. En somme, Uber a complètement ringardisé les taxis et le co-voiturage grâce à un outil technologique puissant et une offre premium parfaitement maîtrisée, attirant aussi bien les investisseurs que les utilisateurs.
Mais le succès fulgurant et exponentiel d’Uber en 2014 a porté l’entreprise sous des projecteurs qu’elle aurait aimé laisser éteints. Le God View d’Uber, par exemple, qui permet à à peu près n’importe quel employé de la société d’espionner les trajets empruntés par ses clients, aurait dû rester caché. Au lieu de cela, Josh Mohrer, manager d’Uber à New York, a préféré annoncer de but en blanc à la journaliste de Buzzfeed Johana Bhuyian qui lui rendait visite qu’il la traquait.
Une erreur de communication en plus d’être une erreur éthique qui a fait chuter petit à petit la réputation de la firme, scandale après scandale : lobbyistes malveillants, consignes de mensonge aux journalistes adressées aux chauffeurs, concurrence déloyale voire complètement illégale quand elle devient violente… Un enchaînement d’affaires qui a montré à quel point on pouvait avoir un bon produit et des leaders mal intentionnés. Et à quel point également les clients et les investisseurs n’en tenaient pas compte… jusqu’à l’erreur de trop.
Car c’est peut-être l’illégalité qui freinera Uber dans sa course. À l’heure où ces lignes sont écrites, la France vient d’interdire le service UberPOP, la moins chère des options, parce qu’il n’entrait pas dans le cadre juridique prévu pour l’encadrement des taxis et des VTC. Ce troisième cas d’école déclenché par Uber en 2014 montre à quel point l’entrelacement de l’innovation et de la loi est une matière complexe, leurs mouvements n’étant pas toujours harmonieux.
D’aucuns diront que le gouvernement recule devant une transformation qui devra arriver tôt ou tard et qu’il n’est pas capable d’adapter ses codes à la nouveauté. C’est oublier, peut-être, qu’il a été élu et représente a priori l’intérêt général et non l’intérêt particulier des entreprises : Sergey Brin ne rêvait-il pas lui-même d’une terre sans gouvernement où il pourrait tester comme il le souhaite ses innovations sans se poser de questions juridiques voire éthiques ? Au prisme de ces frictions se dessine en creux l’avenir de nos systèmes sociaux à l’heure où Google, Microsoft ou Elon Musk souhaitent dépasser leur statut d’entrepreneurs technologiques et changer l’humanité. Faire confiance aux machines qui grincent, mais qui tournent toujours ou se laisser emporter par les vagues agréables des nouveaux inventeurs, à chacun de choisir.
Flexion, extension
Si certains romanciers de science fiction ont bien cerné l’homme augmenté en train de naître, peu ont prévu l’étape intermédiaire que nous connaissons aujourd’hui et qui pourrait se résumer à l’extension des capacités du smartphone, grande tendance de 2014. Avec la domotique, les objets connectés et les nouvelles pratiques liées au mobile, le trans-smartphonisme a devancé de quelques années le transhumanisme — et balbutie encore. Sur le corps, deux types d’objets ont été développés par les constructeurs : les bracelets clairement orientés fitness et les montres un peu plus smart que celles de nos grands-parents. La tendance s’est clairement affirmée en 2014 sans pour autant qu’il y ait de sortie tonitruante, faisant changer radicalement les comportements : le smartphone est le centre d’un écosystème qui va en grandissant.
À de rares exceptions près, les objets connectés sont tous dépendant d’un smartphone — ou prennent tout leur potentiel grâce à lui. Qu’il s’agisse des lampes Hue de Philips, des bracelets Fitbit, des drones Parrot ou de la fameuse Apple Watch qui tarde à pointer le bout de son nez après avoir aguiché les utilisateurs lors de la conférence dédiée à l’iPhone 6, le meilleur de ces produits s’obtient par l’interaction avec un appareil mobile. Et tout cela sans parler des interactions quotidiennes bien réelles qui, elles aussi, partent d’un smartphone : l’Uber déjà cité, mais également Tinder qui a fait son boom en France cette année ou encore, Wakie, la nouvelle application sociale à la mode qui souhaite transformer votre réveil en un moment partagé avec un inconnu.
Plus que jamais, l’informatique mobile devient le cœur de notre activité au contact avec la technologie et il est de plus en plus difficile de s’en passer. C’est pourtant le signe que deux courbes se croisent : si les comportements de demain commencent à peine à s’affirmer aujourd’hui, c’est que le smartphone, en tant qu’objet, est devenu un objet bien commun, au même titre que le téléviseur dans les années 1990 et l’ordinateur dans les années 2000. Qu’est-ce que mon smartphone ne fait pas aujourd’hui et qu’un autre ferait mieux ? Pas grand chose. L’heure n’est plus aux guerres claniques : les différents systèmes d’exploitation ont leurs défauts et leurs qualités, mais tous sont à peu près capables des mêmes choses. La sélection technologique ayant fait son oeuvre, ceux qui n’ont pas su s’adapter ont disparu. Même les grands procès de la guerre des brevets se sont montrés plus rares.
Et pourtant, côté objets connectés, on attend encore la prochaine étape, celle à laquelle songe déjà Apple, celle qui ne fera pas des objets connectés un outil en plus greffé maladroitement aux objets du quotidien, mais un objet à l’esthétique connue dont les fonctionnalités auraient été augmentées. Peut-être que si, au lieu d’un bracelet peu élégant, pensé pour des tenues sportives, on avait dans nos habits eux-mêmes les capteurs et les puces qui servent à récupérer les données, convenablement protégés pour le passage en machine, le saut vers les smart clothes serait plus simple. Et plus élégant.
Balle au centre
Pour les géants derrière le marché des smartphones, qui se retrouvent au centre d’un jeu dont ils ne sont plus les maîtres absolus, l’année 2014 aura peut-être été celle de l’harmonisation. Les systèmes d’exploitation corrigent petit à petit leurs péchés originels. Si l’on s’amuse avec Android L, on voit immédiatement que Google a cherché, enfin, à donner une ligne directrice artistique cohérente à son système qui n’a cessé de changer de look de version en version. Le Material Design unifie l’interface en donnant une ressemblance bienvenue aux applications.
L’utilisateur se sent alors beaucoup plus en sécurité, dans un environnement logiciel qu’il reconnaît. Google aura mis du temps, mais a sûrement trouvé sa voie cette année en travaillant ces défauts qu’on reprochait depuis longtemps à son système.
Chiffrement des données par défaut et fonctionnalité pour tuer l’appareil à distance sont aussi des ajouts parfaits pour vendre Android dans le monde professionnel. Sur un marché où la Chine semble bien décider à prendre le dessus sur la Corée du Sud (Samsung n’a-t-il pas pris en cette fin d’année sa première claque sur le marché du mobile qu’il dominait ?), tous les outils qui pourraient empêcher un constructeur ou un gouvernement mal avisé d’installer des mouchards sur ses appareils grand public sont les bienvenus.
De son côté, iOS 8 amène l’harmonisation au niveau de l’écosystème Apple, préparant les futurs développements d’objets connectés. C’est en travaillant de concert avec un Mac que l’on parvient à saisir tous les petits changements faits au système d’exploitation depuis iOS 7 qui avait vu débarquer un nouveau design. AirDrop permet désormais d’envoyer des fichiers à un Mac. On peut recevoir SMS et appels directement sur l’ordinateur et y répondre, bien entendu. Les logiciels lancés sur le Mac correspondent en permanence avec leurs équivalents sur l’iPhone : allez sur un site sur Safari, déverrouillez votre iPhone en touchant la petite icône au bas gauche de l’écran et vous retrouverez la page consultée sur l’appareil mobile.
Apple a également prévu les avancées côté santé, prévoyant la tendance au monitoring de soi que l’on sent déjà cette année. Son application Santé permet d’indexer toutes les informations fournies par des applications tierces et des objets connectés, dans des domaines aussi variés que les déplacements physiques, la nutrition ou le sommeil. La fiche de santé pourrait sauver des vies si elle tend à se démocratiser, que les utilisateurs la remplissent et que les médecins et secouristes connaissent son existence : depuis l’écran verrouillé, un médecin peut avoir accès aux informations sur son patient, du groupe sanguin aux allergies, en passant par les traitements suivis et les données physiques.
Vers 2015
Pas de grand pavé technologique dans la mare en 2014, les annonces sont loin de ressembler à celle du premier smartphone entièrement tactile, mais on sent que tous les ingrédients sont là pour préparer des évolutions beaucoup plus radicales dans les années à venir, qui vont changer de nouveau nos comportements au quotidien.
Les constructeurs ont pensé écosystème, objets connectés et extension de leur univers, de nouveaux joueurs entrent dans la partie, le marché du mobile atteint son rythme de croisière et se tourne vers les pays émergeants, des renommées se font et se défont en un rien de temps : en 2014, on a posé le décor. Reste à tourner le film.
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C'est comme le chiffrement des données sur Android (et iOS) ça me fait doucement rigoler... les données sont cryptées SUR le smartphone (ceux qui empêchera un voleur d'accéder à vos données, mais en général il s'en tape le voleur de vos données, lui ce qu'il veut c'est revendre le smartphone), mais les éditeurs divers et variés d'apps, eux, ont bel et bien reçu , traité, vendu et revendu les informations nécessaires pour nous "espionner"... sinon expliquer moi le modèle économique de Google?? Le système économique de Google s'appuie majoritairement sur le flicage de masse, rien d'autre.
Que je sache les particuliers qui offrent leur services via Uber ne payent pas d'impôts sur leur revenu de transport? Et c'est là que le bas blesse, car avec ces nouvelles techno, on peut appliquer ce concept à énormément de jobs (les métiers d'artisans par ex.), et si plus personne ne payent d'impots, qui va fabriquer les routes et faire rouler les voitures, payer les profs pour eduquer les gosses, les flics pour arrêter les enfoirés, les infirmières pour soigner papi etc ...? Pas les boites comme Uber je pense ? D'autant que les géants du Net (Gougle, cro$oft, maZone etc...) sont les derniers à les payer les impôts, trop doués qu'ils sont pour échapper aux fiscs de tous pays.
Je crois que vous avez raison. Une ère de jeu voudrait dire que nous sommes à une époque ludique. Était-ce cela que voulait écrire l'auteur?
lol quel rapport? des journaux j'en ouvre et pourtqnt je vois toujours pas le rapport. la vanne qui sert a rien. vas dormir
Le reportage de cash investigation n'a fait que montrer le pire de l'industrie des smartphones, fabriqués en Chine. Il s'agissait de téléphones Huawei en particulier. Pourtant cette entreprise est détenue pour une partie importante par ses salariés et emploie des milliers d'ingénieurs. Ce n'est donc pas la société esclavagiste que l'on pourrait croire. De plus si l'on parle de la Chine l'industrie des smartphones est loin d'être celle qui offre les pires conditions de travail ... On peut citer, parmi les secteurs où les ouvriers sont les plus mal traités, l'extraction du charbon qui est faite sur place. Les conditions de travail y sont encore plus scandaleuse mais le sujet est moins sexy et on ne peut pas dire "regardez ces pauvres gens qui travaillent dans des conditions inhumaines pour produire vos smartphones". Oui mais voilà toutes les entreprises contribuent à brûler le charbon dont je parlais lorsqu'elles font tourner leurs machines. Et donc on pourrait dire que tous les produits made in China sont pour partie moralement inacceptables. Pour ma part je ne pense pas que le boycott soit la bonne solution (à moins de vouloir remettre profondément en cause la façon dont fonctionne le monde ). Par contre je veux croire que le reportage qui a été fait a eu de l'effet car quand on pratique "les chinois" on s'aperçoit que ce qu'ils appellent "la face" est particulièrement précieux. Je suis donc à peu près certain que du ménage a été fait...
Attention aux visions finalistes de l'avenir, si la destinée du monde existe, elle vient d'en bas, et non d'en haut. Entendre qu'affirmer, par exemple, que les smartphones sont une transition vers le transhumanisme, sous-entend qu'on arrivera forcément aux hommes bioniques et tout le bazar. Prenons les choses dans l'ordre svp, ne spéculons pas, et contentons-nous de perfectionner les technologies du moment avant de fantasmer. Nous ne sommes dans la transition de rien du tout. J'ajouterai que le transhumanisme existe déjà, non ? Il s'agit avant tout d'un courant de pensée, éthique et politique. Encore une fois, ne pas confondre fatalité et causalité. Deux Ex ou Gunnm, c'est pas pour tout de suite. Même chose avec Uber : "une transformation qui arrivera tôt ou tard", et j'en passe. Faire un bilan ne suppose pas l'anticipation, personne ici n'est devin. Enfin, certains anthropologues américains s'intéressent à la question de la "cyborg anthropology", courant en plein essor. Une des têtes d'affiche de ce courant affirme qu'il faut repenser nos catégories de voir les "augmentations" de l'Homme, de ne pas rester figés sur les stéréotypes véhiculés par les oeuvres de fiction. Et une de ses thèses (très) intéressante est que le smartphone et ses dérivés "smart" quelque chose, sont des augmentations de l'Homme, déjà. Pas de rétine bionique, ou d'implant cérébral, mais au bout de notre pouce, nous avons sans cesse des augmentations de nos capacités biologiques. Tout cela pour dire que penser c'est bien, mais, comme on dirait dans Matrix, les choix sont déjà faits, à n'importe quel moment, à l'avance, et les questions ne sont pas à poser sur le "qu'est-ce qu'il faut faire", mais "pourquoi avons-nous choisi d'en être où nous en sommes, maintenant, et pas en 2020" ?
Il t'en faut pas beaucoup... T'as jamais du ouvrir un vrai journal de ta vie...
Non mais il y a un parti pris. Je ne dis pas que c'est mal, mais on a encore le droit de ne pas l'approuver ?
J'ai été voir tes commentaires ici : https://www.frandroid.com/applications/258124_uberpop-sera-interdit-en-france-uber-deja-prevu-contre-attaque Je ne parlais pas d'Uberpop (qui est, à mon avis, un service-délictueux qui devrait conduire à condamner globalement la société Uber sur le territoire français) mais des logiciels de VTC.
Le reste du vocabulaire employé dans tout le reste de l'article monte pourtant un parti pris : la fiche santé made In Apple? Super. Ça facilitera les soins, rendra la vie plus simple. Les objets connectés partout : oh oui c'est super pratique donnez en nous.
Le rédacteur ne fait que décrire les forces qui s'opposent, il ne prétend pas que ceci est bien et cela est mal.
Tres bon article. Bravo-------Envoyé depuis l'application Humanoid pour smartphone
Pour mieux l'enfoncer la ligne suivante : "Au prisme de ces frictions se dessine en creux l’avenir de nos systèmes sociaux à l’heure où Google, Microsoft ou Elon Musk souhaitent dépasser leur statut d’entrepreneurs technologiques et changer l’humanité. Faire confiance aux machines qui grincent, mais qui tournent toujours ou se laisser emporter par les vagues agréables des nouveaux inventeurs, à chacun de choisir."
Je te laisse aller lire les discussions qui ont eu lieu sur l'article. Je ne vais pas me répéter et c'est hors sujet.
article «envoyé depuis mon ipad» Ah non, il a pensé à enlever la signature..
Justement, non. Le problème maintenant c'est qu'on a déjà atteint un point de non retour. Alors on a deux solutions : soit on assume et on se prépare à vivre avec toute la pollution et tout, et on développe des technos pour survivre, soit on change radicalement nos modes de vie. Et les politiques ont trop peur de pas être réélu pour faire ni l'un ni l'autre. Alors oui, la Terre en a vu d'autre, mais on ne parle justement pas de détruire la Terre, mais de détruire l'Homme et la vie en général.
Le rédacteur ne se range pas du tout du côté de ce Sergey Brin. Au contraire, il rappelle que "c’est oublier, peut-être, que ce gouvernement a été élu et représente a priori l’intérêt général et non l’intérêt particulier des entreprises".
Le problème n'est pas de gagner ou perdre, mais de continuer à s'inscrire dans son milieu (au lieu de développer systématiquement des milieux artificiels qui obéissent à d'autres règles). Si la société peut, à moindre frais (bien sûr, il y aura des mécontents, il y en a toujours, à chaque changement) rester en phase avec la faisabilité technologique, il faut laisser les choses se faire. Ca ne veut pas dire qu'il faut laisser des monopoles se créer, mais qu'il faut se donner une ligne de conduite permettant l'émergence de plusieurs services en ligne concurrents, permettant d'appeler des VTC. Sinon, à force de créer des règles artificielles pour soutenir chaque domaine contre l'émergence des technologies, on devient amish. Uber, c'est pas la bombe atomique. Uber apporte un vrai plus à pas mal de gens. Et quand tu écris qu'Uber n'apporte rien à personne sauf à lui-même, c'est simplement faux. Le client est content d'avoir un service de VTC répondant à des standards élevés et qui dépend de ses commentaires. Les taxis n'ont aucun compte à rendre aux clients. Les chauffeurs de VTC si ... et ça fait toute la différence. Celui qui démarre une activité de VTC avec un service comme Uber il est content aussi. Alors explique moi qui n'est pas content à part les taxis ? Explique-moi ce que tu fais quand le taxi qui te prend en charge pue la gerbe et passe trois fois dans la même rue avant de te déposer à 200 m de l'endroit où tu voulais aller avec armes et bagages ? Quels sont tes recours ? Explique-moi ce que tu fais quand t'es obligé de prendre un taxi à 1h du matin et que le chauffeur passe toute la course a essayer de te convaincre d'aller dans un cabaret "qu'il connait". Explique -moi ce que tu fais quand trois taxis passent, te demandent où tu veux aller ... et finalement te disent qu'ils sont pas libres parce que ta destination de leur convient pas ? Le service de VTC, c'est un parcours annoncé ... et un prestataire qui s'engage, y compris sur le prix. On est à 1000 km de ce qu'on a toujours appelé Taxi en France. SI tu luttes contre Uber aujourd'hui, tu feras quoi demain quand les sociétés acceptant Uber donneront naissance à des service encore plus évolués (on peut concevoir d'autres services dans le véhicule) ? Tu continueras à appeler au hasard tes taxis miteux qui auront 15 € au compteur quand tu monteras dedans et te traiteront toujours comme de la merde ?
on lit et entend ca depuis que l'homme a vu son nombril. Si l'homme detruisait la planete, elle nous aurait detruit depuis longtemps. mes deux centimes c'est que chaque particules fait parti e puzzle, toute chose meme le plastique est vivante, l'homme ne detruit pas la planete, il l'a transforme. je pense que la terre a du en voir bien d'autre chose plus grave qu'une ile de bouteilles en plastique ou qu'une montagne de dechets informatique dans un port indien. faut aretter le delire un peu.
J'ajoute que j'ai déjà donné mon avis sur Uber (pop) sur l'article qui y était consacré et que la vision que tu as du problème est très restreinte. Je ne redevelopperai pas tous mes arguments, mais a mon avis, personne - et je dis bien personne a part peut-être Uber eux-mêmes- n'a rien a gagner a la légalisation d'un tel service en France.
Pourtant ce qu'il décrit fait bien partie des sujets abordés par l'article...
perso je viens de m'offrir la smartwatch 3, au debut c'etait juste pour le sport, vu qu'une montre de sport serieuse coute 300 euros et qu'un simple ipod nano coute deja 179 euros, je me suis dis, ok tentes le coup smartwatch 3 car il ya un gps dedan et que je peux courir et ecouter de la musique depuis ma montre sans emporter mon telephone, en deux jours j'ai du sortir mon portable deux ou tris fois de ma poche, just pour lancer de la musique, sinon tout passe par la montre, c'est vrai que ca fait bcp, ordi, smartphone, smartwatch mais finalement je me trouve plus libre avec, pas besoin de trainer mon tel partout, finalement quand j'y reflechis, si je devais choisir un produit qui fait tracker d'activite a 100 euros et plus, un montre normal qui a moins de 200 euros sera pas fiable longtemps, ou une smartwatch au environ de 150/200 euros ( avec ce que cela implique, besoin de recharger plus souvent qu'un tracker, moins fiabe qu'une vraie montre, et quid de l'obsolescence) ben je rachèterai une smartwatch sans hesiter, juste parce que comme pour les smartphone dans leur debut, pourquoi avoir le moins quand on peut avoir le plus. pour la course tech je suis d'accord avec toi, je trouve ca ridicule, mais finalement c'est aussi parce que le haut de gamme s'ameliore sans cesse que ton moto moyenne gamme est quand meme genial.
Je parle de tout l'article. Pas que des taxis. C'est en filigrane dans plein de petites phrases dans le texte. Et aussi avec cette façon de décrire toutes les eventuelles avancées technologiques comme "plus simple", "plus élégantes" sans jamais se poser la question de ce que ça implique en matière d'éthique. Je bosse dans ces domaines (les nouvelles technos, pas l'ethique). Sérieusement, j'en ai discuté une fois avec un chercheur, aujourd'hui dans les labos, les entreprises, les gens font. Ils ne s'arretent jamais pour penser a l'impact que peut avoir ce qu'ils sont en train de developper, ils le font juste. Alors montrer toutes ces technos comme le nec le plus ultra pour améliorer ta qualité de vie et en parallèle cracher sur tous ceux qui ont encore a coeur de réfléchir a l'impact que peuvent avoir les technologies sur nos vies dans le même article, je suis désolée mais c'est un parti pris dont il est nécessaire de mettre en avant la nature. Surtout parce qu'au vu de ton commentaire et de ce qu'écrit la presse d'aujourd'hui, ça semble être la façon de penser la plus répandue sans que pour autant il y ait l'air d'y avoir eu une vraie réflexion ou remise en question sur le sujet.
wow, un vrai journaliste, ca devient rare sur le web comme sur papier. bel article
Tu parles de l'histoire des taxis ? Normalement, une licence de taxi, ça devrait se vendre entre 0 et 400 000 euros. Le fait que certains étaient prêts à mettre une somme à 5 zéros (et plus proche de 400 000 que de 0) sur la table n'engage qu'eux : ça ne donne pas à ce numérus closus des droits qu'il n'a pas, à savoir celui d'empêcher les VTC de bosser avec l'aide d'un logiciel. Si ce logiciel doit, petit à petit, obliger les taxis à l'utiliser aussi (parce que les gens aiment cette façon de commander une voiture), et bien soit ! Je ne vois pas en quoi ça fout quiconque au chomage. Celui qui est taxi, il peut au moins devenir VTC (et garder sa plaque). Le véritable enjeu de toute cette comédie autour d'Uber, c'est pas l'attitude de la direction de CE logiciel, mais le psycho-drame qui ne porte pas son vrai nom : le fait que certains en ont gros sur la patate parce qu'ils n'ont pas su anticiper l'arrivée d'une technique de transport cassant une partie de l’intérêt de la profession de taxi.
C'est pas du tout ça que je reproche a cet article... On a quand même une grosse trame de fond qui glorifie le progrès technologique a tout prix.
C'est quand même meilleur que si c'était en plus confus et mal écrit (je veux dire : le coté narratif est bon). Après, on ne peut rien faire contre l'adoration d'Apple (le premier téléphone entièrement tactile ... euh, et avec avec un bouton physique), du material design et de deux ou trois autres trucs ...
C'est très bien écrit : j'ai lu ça avec plaisir, d'autant qu'il y a de bonnes idées dedans !
L'idée des objets connectés ce n'est pas de bipper a chaque fois que tu reçois des SMS. L'idée c'est justement de te connecter de façon non intrusive a internet. Pour l'instant ce n'est pas "au point" mais l'objectif c'est plus a terme de te montrer tes SMS à des moments pertinents basés sur l'urgence du message, et ta disponibilité pour les lire, déterminée a partir de tes habitudes, de capteurs qui t'entourent ou que tu portes sur toi que de te spammer h24 d'informations. Le problème c'est qu'aujourd'hui on n'en est pas encore là, alors on fait ce qu'on sait faire : on te prévient tout le temps de tout.
C'etait un commentaire. Il n'est pas ecrit en gros edito, et le parti pris reste quand même discutable...
Ou m'as tu vu parlé de l'influence de la nourriture pour chien sur la qualité des oeufs de cailles??? Alors ne dis pas n'importe quoi steuplé
C'est bien parce que c'est fascinant qu'on est nombreux a vouloir voir la suite. Mais quand tu sais que ce sera quasiment irréversible...
Oui, d'un point de vue philosophique ça fait très peur, d'un autre côté toute cette évolution technologique est fascinante... Et puis finalement pendant tout ce temps détruit la planète à force de puiser toujours plus de matières premières pour alimenter notre surconsommation technologique où l'obsolescence programmée devenue une normalité...<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
non sérieux explique nous, qu'est ce que t'as compris dans l'article? Parce visiblement pas ce qui est écrit...<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Tout à fait d'accord ! Un peu comme la décongolexomatisation des lois du marché !
Je te le fais pas dire...
"D’aucuns diront que le gouvernement recule devant une transformation qui devra arriver tôt ou tard et qu’il n’est pas capable d’adapter ses codes à la nouveauté. C’est oublier, peut-être, qu’il a été élu et représente a priori l’intérêt général et non l’intérêt particulier des entreprises : Sergey Brin ne rêvait-il pas lui-même d’une terre sans gouvernement où il pourrait tester comme il le souhaite ses innovations sans se poser de questions juridiques voire éthiques ? " Vous voulez quoi l'anarchie ? Un monde diriger par Google ? Franchement, j'ai jamais vu un aussi gros parti pris sur Frandroid, que dans cet article. Et dire que l'interdiction d'Uber c'est choisir de protéger une seule entreprise, et non l'intérêt général , c'est vraiment faire preuve d'anti-intellect au possible. Vous raisonner en terme de consommation pure, sans prendre en compte la structure de la société dans son ensemble. Si Uber concurrence déloyalement les autres taxis, ben ces derniers se retrouveront au chômage. Si le chômage augmente, il faudra bien trouver un moyen d'augmenter les revenu de l'état pour payer les allocations. Et donc vous payerais plus d'impôts. Ah mais non, vous ne voulez plus d'état, donc plus d'alloc., plus rien. Ok, donc on en fait quoi des chômeurs ? On les tue ? On les lobotomise pour les utiliser comme des machine comme dans la série Continuum ? Non sérieux expliquer moi ? C'est quoi votre solution magique ?
Blasphème.
Approuvez-moi ça ...
Dans la veine de cet article, il y'a les films / série « H+ » que je viens de découvrir et qui parle justement de transhumanisme-------Envoyé depuis l'application Humanoid pour smartphone
C'est un édito...
Paye ton parti pris dans cet article...
Un beau résumé qui mène à ĺa réflexion. J'ai l'impression qu'on est dans une période transitoire. Un peu comme dans une série quand les scénaristes élargissent l'intrigue afin de preparer les bouleversements à venir. Sauf que l'action a venir si l'on jette un oeil sur la biomecanique, la médecine, les technologies, la nano etc... Eh bien j'ai l'impression que ça ressemble à l'homme bionique que l'on connaissait dans la science fiction. Pas un petit changement en fait. Plutôt un grand chambardement qui va nous éloigner du naturel. J'ai aussi l'impression qu'on a encore le pouvoir de dire oui ou non, mais pas pour longtemps. Je trouve ça un peu angoissant.
C est pas une aire de jeu plutôt ? :3 Sinon bon article<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
excellent article
Un balbutiement des objets connectés, oui. J'ai encore du mal moi-même à voir l'intérêt des objets connectés comme extension de mon smartphone. A l'heure où j'essaye personnellement de passer moins de temps sur ces nouvelles technos et plus de temps avec mes proches, je ne me vois pas avec une montre qui bipe à chaque SMS reçu. Au niveau smartphones, 2014 aura été pour moi l'année du trop. Ecrans devenus trop grands, définition QHD devenue ridiculement over the top, Millions de pixels qui s'accumulent sans pour autant provoquer de révolution dans la photographie mobile. Mon moto X 2013 avec ses caractéristiques 2012 me convient toujours parfaitement, fluide, écran suffisant, définition suffisante, APN suffisant. Et c'est tant mieux puisque 2014 aura aussi été pour moi l'année du reportage de Cash Investigation. Je savais déjà tout ce qu'ils ont révélé, mais je ne l'avais pas vu. Les images mettent des visages sur les victimes, et d'autres visages sur l'hypocrisie et l'impunité. Notre pouvoir sur ce sujet est limité, mais je vais au moins essayer de faire durer mes smartphones plus longtemps, et je n'utiliserai ces nouveaux objets connectés que quand ils apporteront une réelle avancée dans notre quotidien.
Ce gars, il fait peu d'articles, mais quand il en fait , ils sont vraiment agréables à lire.
Quand j'ai lu le sous-titre : Flexion, extension ; j'ai bien cru qu'il parlerait de l'iphone 6 plus, vraiment.
Très bel article, merci !
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