Malgré les nombreuses polémiques et changements, l’un des principaux sujets de discussion autour de l’acquisition de Twitter par Elon Musk est le projet de facturer les utilisateurs pour être vérifié. Alors que les premières indiscrétions internes indiquaient à l’origine que cela deviendrait payant, pour 20 dollars par mois, les derniers tweets d’Elon Musk indiquent que la vérification coûtera finalement 8 dollars par mois.
Que peut-on prétendre avoir pour 8 dollars par mois ?
Ce que l’on sait de cet abonnement payant sur Twitter est qu’il sera établi à partir de Twitter Blue, un abonnement déjà disponible dans certains pays anglophones. Elon Musk confirme donc que ce nouvel abonnement sera massivement déployé et son prix sera ajusté par pays en fonction « du pouvoir d’achat ».
Elon Musk a continué à discuter de Twitter tout au long de la journée. Il a ainsi expliqué que cet abonnement permettrait à ses abonnés d’avoir la priorité dans les réponses, les mentions et la recherche, la possibilité de publier de longues vidéos et audio, et voir moitié moins de publicités. Selon Elon Musk, c’est aussi un moyen de collaborer avec des médias qui souhaitent proposer un contournement de paywall contre des revenus. Elon Musk affirme que ce système d’abonnement donnera à Twitter un revenu pour « récompenser les créateurs de contenu ».
Ce qui semble surprenant ici est de voir Elon Musk prendre des décisions à la va-vite, en fonction des réponses qu’il obtient, ou des tweets qu’il voit passer. Par exemple, c’est en découvrant un tweet de Stephen King, l’écrivain, qu’il aurait décidé de ne faire payer que 8 dollars au lieu de 20.
Après cet échange, Elon Musk a écrit : « J‘expliquerai le raisonnement sous une forme plus longue avant que cela ne soit mis en œuvre. C’est le seul moyen de vaincre les robots et les trolls. ». Rendre Twitter payant permettrait donc de lutter efficacement contre les bots et le spam selon lui.
Ces fonctionnalités s’ajouteraient à celle de l’abonnement Blue actuel, qui coûte 5 dollars par mois et disponible aux États-Unis, au Canada, en Australie ou encore en Nouvelle-Zélande.. Il permet aux utilisateurs de modifier leurs tweets, d’accéder en avant-première à de nouvelles fonctionnalités et ainsi de suite. Cependant, Twitter Blue et le système de vérification sont entièrement séparés, du moins pour le moment.
Les critiques soulignent que ce nouveau système pourrait aller à l’encontre de l’objectif actuel de la vérification : montrer qu’un compte Twitter appartient réellement à la marque, à la célébrité, au journaliste, à l’influenceur ou à l’auteur qu’il prétend être.
Une incertitude sur l’avenir de Twitter
Nous devons encore voir comment cela se déroule, mais pour l’instant, les utilisateurs de Twitter sont confrontés à de nombreuses incertitudes quant à l’avenir du réseau social.
Quiconque a utilisé Twitter sait qu’il peut souvent s’agir d’un réseau social où le harcèlement, l’intimidation et les théories du complot sont présents. Néanmoins, durant les dernières années, Twitter a mis en place des équipes internes dédiées à la modération du contenu et à la sécurité des utilisateurs pour tenter d’améliorer l’expérience utilisateur. La prise de contrôle par Elon Musk pourrait mettre ces améliorations en danger. Le milliardaire explique qu’il ne croit pas que Twitter devrait faire autant de modération de contenu et il a également déclaré qu’il ne supprimerait aucun contenu légal.
De l’autre côté de l’Atlantique, la remarque d’Elon Musk sur la libération de l’oiseau a été accueillie avec une mise en garde de Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur. Dans une réponse à l’entrepreneur, qui sonne comme un rappel à l’ordre, le responsable politique a rappelé, le 28 octobre 2022, « qu’en Europe, l’oiseau volera selon nos règles ».
Déjà en avril, Thierry Breton avait signalé que le Twitter à la sauce d’Elon Musk ne pourrait pas s’exonérer de respecter la loi en Europe, quoi qu’il puisse dire. En cas de besoin, le DSA (Digital Services Act) autorise des sanctions atteignant potentiellement jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial. Si des infractions sont répétées, un bannissement du Vieux Continent est même possible.
Pour le moment, Twitter n’a pas changé sa politique de modération. Néanmoins, Elon Musk a annoncé la formation d’un « Conseil de modération du contenu ». Il a déclaré que le nouvel organe rassemblerait « des points de vue très divers » et qu’aucune décision sur la politique de contenu ou le rétablissement des comptes ne sera prise tant que le conseil ne se sera pas réuni.
Selon Bloomberg, dont l’information a été reprise par Numerama, Elon Musk aurait pris comme première décision d’annuler les exclusions à vie du réseau social. Cela sera sans doute le cas de Donald Trump, qui devrait pouvoir bientôt tweeter de nouveau. Concernant le long terme, on attend d’en savoir plus sur le projet X déjà évoqué par Elon Musk.
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