Le jeu mobile s’est beaucoup développé au cours des dernières années. Et au-delà de la sempiternelle opposition entre titres gratuits et payants, on peut se réjouir de voir une telle diversité de gameplay. Aujourd’hui, sur le Play Store, qu’ils soient difficiles ou à la portée de tous, on trouve des jeux MMORPG, clicker, d’aventures, de gestion, de logique, de combat et tellement d’autres genres dont je ne connais même pas le nom.
Et dans cette myriade de choix, on a forcément quelques coups de cœur. On mentionnera notamment l’adorable, poétique et reposant Monument Valley 2 qui a été désigné meilleur jeu mobile de l’année 2017. Mais aujourd’hui c’est une toute autre application qui nous intéresse et elle s’appelle Reigns : Her Majesty.
La Reine est morte, vive la Reine !
Proposé par Devolver Digital, ce jeu est la suite spirituelle — et non canonique, l’histoire n’appartenant pas à la même diégèse — du premier opus sobrement intitulé Reigns. Sauf que, contrairement à l’épisode précédent, le personnage qu’on incarne n’est pas un roi, mais une reine. Et cette simple nuance entraîne un important lot de changements dans l’expérience de jeu. Mais avant de nous attarder sur ce détail, revoyons rapidement le concept du jeu.
Vous êtes une monarque d’un pays sans nom et vous devez interagir avec la Cour, vos sujets et le roi, votre époux — mais il apparait vite évident que ce n’est pas lui, mais vous la vraie force politique de l’État. Toutes ces discussions se font par le biais de cartes et, à chaque fois, votre interlocuteur vous demande de faire un choix en swipant vers la gauche ou la droite, comme sur Tinder. Deux réponses sont alors possibles :
- vous acceptez la requête de la personne, ce qui lui fait plaisir
- ou, au contraire, vous refusez sa demande, ce qui provoque ou aggrave son mécontentement
On a d’ailleurs fait une petite vidéo pour vous montrer le concept du jeu :
Chaque décision ainsi faite a des conséquences plus ou moins lourdes sur l’Église, le peuple, l’armée et le budget. Ces quatre factions sont représentées par des jauges de satisfaction en haut de l’écran et vous devez toujours garder un œil dessus. Logiquement, si l’une des jauges tombe trop bas, vous mourrez, souvent victime d’un coup d’État. Mais la subtilité, c’est qu’il ne faut pas non plus que la moindre jauge atteigne son maximum. Par exemple, si la jauge de l’Église est au summum, elle a plus de pouvoir que vous et c’est également game over.
L’un des buts du jeu est également de mourir de toutes les manières possibles
Or, si telle décision peut plaire à l’armée, elle pourrait avoir un impact néfaste sur le peuple et le budget. Vous devrez user de tout votre art de la diplomatie pour trouver le bon équilibre et garder votre tête couronnée sur les épaules. Faire de la politique quoi.
Quand une reine meurt, une autre vient prendre sa place et le cours de l’Histoire (avec un grand H) se poursuit jusqu’à la mort de celle-ci et ainsi de suite. À chaque fois, vous aurez des objectifs à remplir pour débloquer davantage de personnages et, par conséquent, plus d’interactions différentes.
Quelques ajouts bien pensés
Jusqu’ici, les mécanismes de jeu sont identiques à Reigns, premier du nom. Mais quelques ajouts bienvenus font leur apparition. En effet tout au long du jeu, on dispose d’un inventaire d’objet, en bas de l’écran, que l’on peut utiliser sur les personnages pour les faire réagir d’une manière ou d’une autre. Par exemple, j’ai diffusé mon parfum sur la disciple d’une religion païenne ainsi que sur le chasseur du roi ou encore l’explorateur et cela m’a permis de développer une relation plus qu’amicale avec ces derniers — *clin d’œil appuyé* — et donc d’explorer d’autres intrigues.
Sur l’image de droite, j’ai pu discuter avec le chat grâce à un objet placé dans mon inventaire
D’autres objets viennent remplir votre besace et, donc, toujours plus diversifier le gameplay. Sachez par ailleurs que les items et personnages débloqués par une reine le restent pour ses successeures (eh ouais, j’utilise le mot féminin). Petit à petit, on se rend compte que pour réussir les missions assignées par le jeu, il faut deviner le bon enchaînement de réponses et savoir utiliser tel ou tel objet au bon moment. Par ailleurs, une petite touche de fantaisie pimente un peu le jeu avec sorcières et pouvoirs magiques, sans oublier la dose de complexité ajoutée par les signes astrologiques. Mais je ne vous en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir.
Sachez aussi que le jeu est sensiblement plus difficile que le premier Reigns.
Une petite dose de féminisme très appréciable
En plus d’être extrêmement divertissant, Reigns : Her Majesty se permet aussi quelques bonnes touches d’humour qui font toujours plaisir et, surtout, quelques piques féministes bien senties. Il faut en effet rappeler que l’intrigue a lieu dans un univers médiéval qui n’est pas forcément le plus bienveillant envers les femmes.
Or, vous incarnez justement une femme, et forte qui plus est. Personnellement, j’ai pris un malin plaisir à aller à l’encontre de l’idéologie machiste prônée par l’Église dans ce jeu, surtout quand celle-ci me demandait d’opter pour un accoutrement plus chaste, ou me faisait comprendre que l’ironie ne seyait guère à une dame.
Le féminisme n’est jamais vraiment mis en avant dans ce jeu, mais il est toujours présent, en trame de fond, et fait partie intégrante de Reigns : Her Majesty. Il est vraiment plaisant de voir un titre à l’apparence simpliste offrir diverses grilles de lecture. On ressent ainsi une vraie petite satisfaction quand, à un moment dans le jeu, la reine obtient une place pérenne au sein du Conseil royal.
Reigns : Her Majesty mérite vraiment qu’on lui prête attention, ne serait-ce que pour son efficacité à faire passer rapidement et agréablement les plus longs trajets en transport en commun. Disponible sur Android et iOS, le jeu coûte 3,09 sur le Play Store et 3,49 euros sur l’App Store. Je vous le recommande vivement.
Et vive la reine.
Galerie d’images
Pour aller plus loin
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[…] in Reigns, we embodied the King, in Reigns: Her Majesty, we play, logically, the role of the Queen. The title comes in the form of a card and role-playing […]
[…] that throne. Displayed at .ninety nine euros in its place of three.19 euros. For people intrigued, a sequel has not too long ago been […]
Reigns était super, même si sur la fin j'avais du mal (le donjon maudit, la fuite aveugle..). J'ai hâte de toucher à Her Majesty pour renouveler un peu l'expérience.
Ça et le bio ?
Au fur et à mesure des morts et des années, de nouveaux événements apparaissent + des objectifs à long terme. Le jeu vous a peut être paru répétitif mais à coup die and retry on peut vite faire défiler les rois sans y faire attention.
Au fur et à mesure des morts et des années, de nouveaux événements apparaissent + des objectifs à long terme. Le jeu vous a peut être paru répétitif mais à coup die and retry on peut vite faire défiler les rois sans y faire attention.
Bof, le premier du nom était amusant quelques minutes, mais au bout de 5 ou 6 morts, on en a marre et on dé-installe
Vous avez vu la dernière pub d'Apple ? 1159 euros pour pouvoir avoir un caca qui chante ? Le pire, c'est qu'ils l'ont placé au milieu de 2 autres émoticones... Apple, ou transformer la connerie humaine en monnaie sonnante et trébuchante ?
J'pensais pas qu'on en arriverai au point où la mention "féministe" serait un argument marketing supplémentaire. Haha cette défaite :D
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