Le Bitcoin est une aberration écologique. Pour se départir des banques centrales, la plus célèbre des monnaies virtuelles repose sur un système de blockchain et de proof of work nécessitant une quantité considérable d’énergie pour fonctionner. Si l’idée est socialement intéressante, elle représente une hérésie écologique à l’heure où chaque économie est comptée. Et pourtant, selon certains grands noms de la Tech, l’existence de cette cryptomonnaie pourrait favoriser le développement des énergies renouvelables (EnR) et ainsi jouer en faveur de la transition énergétique.
Le Bitcoin et l’écologie
Tout d’abord, rappelons comment fonctionne le Bitcoin dans ses grandes lignes. Il s’agit d’une monnaie décentralisée, se passant des banques et autres grands organismes financiers pour fonctionner et noter les nombreuses transactions à travers le monde. Pour cela, cette cryptomonnaie — comme beaucoup d’autres — repose sur le principe de minage et de « preuve de travail » (ou proof of work en anglais).
Simplifions les choses. Chaque échange de Bitcoin est noté dans le registre virtuel qu’est la blockchain, permettant ainsi de déterminer à tout moment qui détient quel Bitcoin. Ce sont les mineurs qui s’occupent de tenir à jour ce registre en échange de récompenses sous forme de Bitcoin (ou plutôt de Satoshi, nom donné à 0,000 000 01 Bitcoin). Bien sûr, de nombreuses sécurités sont mises en place pour rendre ce registre infalsifiable et pour attribuer correctement les récompenses aux mineurs ayant contribué au bon fonctionnement du réseau, mais pour cela, les mineurs doivent fournir une preuve de leur travail sous forme de résultat d’un calcul extrêmement complexe demandant une grande quantité de puissance informatique.
Cette puissance informatique représente un coût. Un coût matériel tout d’abord, puisque les mineurs utilisent généralement de puissantes cartes graphiques pour réaliser un maximum de calculs (entrainant régulièrement des pénuries), mais aussi un coût énergétique puisque ces cartes graphiques nécessitent de l’électricité pour fonctionner. Or, dans le monde, l’électricité est en grande partie générée par des énergies fossiles, générant des émissions de CO2.
Selon certaines études, le fonctionnement du Bitcoin nécessiterait à peu près autant d’énergie que l’alimentation en électricité de la Norvège ou de l’Argentine. Il s’agit bien évidemment d’une approximation, mais cela donne une échelle de grandeur.
Et si le Bitcoin pouvait être bénéfique à l’environnement ?
Donc oui, le Bitcoin est une aberration écologique. Mais pourrait-il servir la cause de la transition énergétique ? C’est en tout cas ce qu’imagine Square, une entreprise américaine spécialisée dans le paiement électronique montée par Jack Dorsey (le créateur de Twitter), dans un livre blanc publié récemment.
L’idée derrière cela est que le marché tend naturellement vers l’économie pour faire plus de profits. C’est le cas par exemple de nombreux data centers qui améliorent leurs technologies afin de consommer moins d’énergie — et par conséquent réduire leur impact environnemental — malgré une hausse de la demande pour des raisons strictement pécuniaires. De même, le Bitcoin pourrait favoriser le développement des EnR.
Les énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien souffrent d’un problème de taille : leur dépendance aux conditions climatiques. S’il fait beau et qu’il y a du vent, beaucoup d’énergie sera générée, que la demande soit présente ou non. Et à défaut de stockage efficace, cette énergie se retrouve souvent perdue. À l’inverse, les EnR ont un avantage certain d’un point de vue capitaliste : elles coûtent bien moins cher à produire que les énergies fossiles.
Imaginons maintenant qu’un monde idéal ne fonctionne qu’avec des énergies renouvelables. Pour soutenir les périodes où la demande d’énergie est au plus haut, il faudrait de très nombreuses éoliennes et autres panneaux solaires qui tourneraient dans le vide lors des heures « creuses ». Cette énergie, pourtant moins chère à produire, serait alors perdue, générant un manque à gagner pour les producteurs d’énergie.
Square y voit là une convergence particulièrement intéressante avec le Bitcoin, dont la charge est interruptible à volonté. Toute l’énergie excédentaire durant ces périodes pourrait en effet être revendue aux mineurs de Bitcoin, faisant de la cryptomonnaie un « complément idéal » à la génération d’énergie propre, créant ainsi des profits non négligeables pour les producteurs d’énergie. On pourrait ainsi voir apparaître des marketplaces de l’énergie où les mineurs s’arracheront à prix d’or cette énergie supplémentaire.
En partant de ce principe, la croissance du Bitcoin pourrait pousser les compagnies d’énergie à se tourner beaucoup plus rapidement vers les énergies renouvelables, non seulement pour des raisons écologiques, mais aussi pour des raisons pécuniaires beaucoup plus pragmatiques dans un environnement capitaliste concurrentiel, et ainsi favoriser la transition énergétique.
Une théorie qui fait débat
Cette théorie récente n’est bien sûr pas du goût de tout le monde. Si elle reçoit l’approbation de figures emblématiques du monde des cryptomonnaies telles que Jack Dorsey ou même le fantasque Elon Musk, d’autres n’y croient pas du tout.
Mati Greenspan, un chercheur dans le domaine des FinTech, décrit par exemple ce rapport comme « justifiant la consommation d’énergie massive du Bitcoin » et présage « une boucle rétroactive énergivore ». Selon lui, il ne s’agit pas pour Square de chercher des solutions que de « brosser un tableau optimiste sur l’impact positive [que le Bitcoin pourrait avoir] sur le secteur de l’énergie propre ».
Pourtant, un peu d’optimisme fait toujours du bien, surtout quand on imagine mal la folie du Bitcoin se tarir dans le bull run actuel ayant amené le Bitcoin à un sommet à près de 65 000 dollars, générant toujours plus d’échanges d’opportunistes venus grappiller quelques sous.
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[…] An additional source of consumption. We know that the calculation of Bitcoin or Ethereum is currently an environmental horror. That’s not […]
[…] Une source de consommation supplémentaire. On sait que le calcul de Bitcoin ou d’Ethereum est pour le moment une horreur environnementale. Ce n’est pas […]
[…] Une source de consommation supplémentaire. On sait que le calcul de Bitcoin ou d’Ethereum est pour le moment une horreur environnementale. Ce n’est pas […]
en profiter... voila bien le terme .
soyons serieux, les amateurs de ce type de transactions se fichent royalement du pseudo aspect energetique des transactions.
le bitcoin, comme d'autre, n'est qu'un moyen de speculer, sans stabilité, volatile, et hors la loi. On ne bati pas une monnaie sur ce type de transaction, et on favorise le banditisme.
"Il est pratiquement certain que si le Bitcoin remplaçait le système bancaire traditionnel" ceci est complètement faux.
Le bitcoin ne va jamais remplacer le système bancaire classique, sauf si tu comptes forcer les gens à utiliser du bitcoin? Et pourquoi bitcoin et pas une des innombrables autres cryptomonnaies? D'ailleurs, le système bancaire classique compte des milliards de milliards de transactions pour des milliards de personnes et entreprises, et bitcoin consomme presque autant avec une infime fraction de transactions. Bitcoin n'a pas de futur.
Il y a une manipulation énorme pour spéculer sur le bitcoin, qui est clairement la pire crypto qui ne va jamais être majoritaire.
Sur le principe, la blockchain est intéressante mais comme toujours, elle n'est pas utilisée comme elle devrait et en tous cas ce pourquoi elle a été conçu. Le vieux principe de la charrue avant les bœufs d'une part, l'aspect évidemment spéculatif du bitcoin et la récupération in fine des gafam car beaucoup utilisent leur cloud...ce qui est un pur non sens, mais finalement, le monde informatique est tenu par des mastodontes qui n'ont aucun intérêt à ce que cela fonctionne à leur désavantage. Je pense qu'il y a encore une fois d'autre solutions qui peuvent nous permettre de nous émanciper de ce carcan.( je le cite dans mon précédent message) Encore faut il réellement le vouloir. L'autre solution est de rentrer dans le moule, de la boucler et d'essayer tant bien que mal d'en profiter. L'individualisme exacerbé. Le monde fonctionne comme cela. L'allégorie de la caverne 500 ans avant "Jean Claude" explique très bien cela. Platon "superstar"? Je crains surtout que ce soit: " Platon forever"!
La bonne blague des ressources gaspillées, produites en surnombre que les mineurs utilisent dans leur grande bonté... Il y a des solutions de régulation et de stockage des surplus d'énergie, particulièrement adaptées aux énergies renouvelables qui sont très fluctuantes. Les consommer avec du brassage de vent comme le bitcoin, une monnaie de singe, voilà le vrai gaspillage !
Bonjour, Je ne crois pas ce soit le Bitcoin en temps que tel qui soit une hérésie mais plutôt la façon dont il est produit. L'efficience ne serait elle pas plutôt par-delà l'utilisation de ressource autres que fossile, l'utilisation maximum des ressources gaspillées ? ( l'une n'étant pas incompatible avec l'autre). Il existe une technologie autre que bitcoin qui est beaucoup plus efficiente et qui est elle véritablement décentralisé: Elle s'appelle Holochain.
Et on ne spécule pas sur l'avenir de notre planete.
le paradoxe, fumer , mais de l'herbe bio. Et non, il n'y a pas d'energie verte
C'est fou le greenwhasing n'a pas de limite. Les énergies vertes ne seront pas majoritaire avant des années et actuellement ont s'arrange pour réguler la consommation électriques avec les énergies fossiles. Donc le Bitcoin qui utiliserait uniquement les énergies gaspillés du renouvelable, bof... Surtout que si c'est rentable les mines de cryptos vont tourner 24h/24, personne me fera croire qu'on va stopper le minage aux heures de pointe si le minage reste rentable aux heures de pointes. Bref on est en plein greenwhasing.
Bitcoin = Consommation de l’électricité mondiale 0,4% pour moins de 0,4% des transactions mondiales. Clairement elle est claqué au sol la blockchain du Bitcoin. Avec une consommation aussi nul que le Bitcoin le système bancaire devrait bouffer plus que toute la production mondiale. Un actif que tout le monde achète pour spéculer à la recherche d'argent facile sans effort n'est pas la monnaie du futur, c'est une bulle.
Non pas du tout, sauf que ceux qui spécule sur le Bitcoin sont très malhonnête et n'hésite pas à pratiquer le greenwashing pour faire croire que leur crypto est écolo. C'est pas compliqué, le Bitcoin c'est 0,4% de la production mondiale d'électricité (sans compter l'électricité gaspillé pour faire les Asics et GPUs). Si le réseau Visa était aussi inefficient que Bitcoin il faudra la consommation totale de 10 fois la planète juste pour alimenter les transactions Visa. Oui il faut mettre en corrélation la consommation par rapport aux nombre de transactions qu'elle traite sinon c'est absurde. 0,4% de la consommation totale pour max 7-8 transaction par seconde c'est minable. Visa c'est plusieurs milliers de transactions par seconde.
C'est complètement faux ! Des études ont montré qu'une seule transaction bitcoin équivaut en consommation électrique (et à peu près en durée) à 700.000 transactions visa. 700.000 ! Le bitcoin est juste une hérésie.. .
[…] www.frandroid.com/crypto-monnaie/922759_bitcoin-encourage-les-energies-renouvelables-lidee-folle-de-… […]
Mdrrrrr ! Où est-ce que tu as pu lire ces c*nneries ? Sur des sites vantant le bitcoin, non ? Sinon, les monnaies officielles actuelles n'ont qu'à juste passer à la cryptographie et problème résolu et surtout fin de ces fausses cryptomonnaies qui minent le monde financier actuel. Les états y pensent.
[…] Our Reference […]
Je trouve intéressant que l'article parle d'hérésie écologique du Bitcoin tout en étant rédigé par quelqu'un qui met dans son profil "J'ai toujours plus de smartphones sur moi que je n'ai de poches dans mes pantalons". L'addition des petites hérésies écologiques individuelles constitue une énorme hérésie écologique collective.
Voilà une très bonne question... Il est pratiquement certain que si le Bitcoin remplaçait le système bancaire traditionnel, il serait considérablement plus efficient en consommation d'énergie (selon ce que j'ai pu lire sur le sujet, en tous cas), le système bancaire mondial représentant une consommation énergétique considérablement plus élevée que celle du réseau Bitcoin. Le problème semble donc résider dans la cohabitation de deux solutions de paiement (l'une naissante mais plus efficiente, l'autre vieille comme Mathusalem mais que nous sommes habitués à utiliser).
Miner vert OK, mais le principe de base c'est une transition vers l'énergie verte de la consommation existante, pas d'augmenter la capacité verte pour la consommer avec de nouveaux usages, surtout avec la hausse de conso à prévoir pour la voiture électrique. Après si ça apporte du budget R&D pour optimiser les rendements, c'est peut-être pas tout perdu.
Mais du coup combien coûte la consommation électrique du système bancaire classique, que le Bitcoin souhaite remplacer ? N'est-ce pas kiff kiff ?
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