Votre PC ne pourra plus chercher d’extraterrestres, mais peut combattre le Coronavirus

Quitter l'espace pour la microbiologie !

 
Le projet Folding@home qui exploite la puissance de calcul des ordinateurs de plusieurs personnes à travers le monde pour faire avancer la recherche scientifique va concentrer ses efforts sur la lutte contre la propagation du coronavirus. Dans le même temps, le programme SETI@home qui sondait l’espace en quête de traces de vie extraterrestre intelligente va prendre fin.
Crédits photo : Chokniti Khongchum sur Pexels

Un projet se termine, un autre débute… et c’est toujours pour une noble cause. Commençons par la bonne nouvelle. Le projet Folding@home initié par l’université de Stanford va en effet être exploité dans le cadre de la recherche scientifique contre la propagation du Coronavirus COVID-19 qui touche progressivement de plus en plus de pays.

Mais c’est quoi Folding@home ? Ce programme a pour objectif d’exploiter la puissance de calcul des CPU des ordinateurs de plusieurs personnes à travers le monde pour générer des données exploitables dans la recherche d’un traitement contre le coronavirus.

Une protéine spiculaire qui fait spéculer

Les responsables du projet rappellent en effet que le COVID-19 vient « s’accrocher » aux cellules des poumons par le biais de ce qu’on appelle une protéine spiculaire. Afin de développer des anticorps efficaces empêchant cette protéine d’agir de la sorte, les chercheurs ont besoin de mieux comprendre sa structure. Or, pour cela, il faut calculer des modèles.

Les éléments en rouge représentent la protéine spiculaire qui s’accroche aux poumons

C’est là que veut intervenir Folding@home. Les responsables expliquent qu’en téléchargeant leur logiciel sur votre ordinateur depuis le site dédié, vous pourrez apporter votre pierre à l’édifice et allouer une partie de votre CPU aux calculs de ces précieux modèles et envoyer les informations ainsi générées aux laboratoires concernés.

Au revoir les martiens

Dans le même temps, un autre projet du même genre prend fin, et c’est ça la nouvelle un peu triste. En effet, le programme SETI@home, lancé en 1999, n’enverra plus les données générées par les utilisateurs à partir du 31 mars 2020.

SETI — pour Search for Extraterrestrial Intelligence — avait également pour but d’utiliser la puissance de calcul de vos appareils, mais ici l’objectif était de détecter des signes de vie extraterrestre intelligente. Ce projet était mené par une équipe de l’université de Californie basée à Berkeley.

Ce genre de projets collaboratifs n’est pas sans rappeler l’application mobile DreamLab qui suit exactement la même logique sur votre smartphone pour faire avancer les projets scientifiques de lutte contre le cancer.


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