Google développe un bot pour jouer en coop à vos jeux vidéo préférés

 
Google travaille au développement d’une intelligence artificielle basée sur DeepMind, une de plus. Celle-ci doit pouvoir comprendre un monde virtuel et se diriger dedans, tout en obéissant à des commandes vocales. De quoi en faire un véritable compagnon de jeu.
Une manette de Xbox // Source : Sam Pak – Unsplash

On ne sait vraiment plus où donner de la tête tant des concepts d’intelligence artificielle naissent régulièrement. Cette fois-ci, c’est encore Google et sa filiale DeepMind dont les chercheurs ont développé une IA capable d’être une compagnonne de jeu. L’entreprise avait déjà développé des outils dédiés aux jeux vidéo, comme une IA pour Quake III Arena.

ValheimSatisfactoryNo Man’s Sky : cette IA s’est entraînée sur plusieurs jeux vidéo

De son petit nom Scalable, Instructable, Multiworld Agent (ou plus simplement SIMA), cette IA est développée par des chercheurs de DeepMind et de l’Université de British Columbia. Leur ambition : « développer un agent capable de suivre des instructions et d’accomplir tout ce qu’un humain peut faire dans n’importe quel environnement 3D simulé. » C’est pourquoi cette IA se comporte comme un être humain : elle observe des images du jeu ainsi que les diverses instructions linguistiques et sort des actions via un clavier et une souris. De quoi en faire une intelligence artificielle la plus générale possible, pouvant s’adapter à n’importe quel jeu vidéo. Ce qui augmente la difficulté.

Quelques jeux auxquels SIMA a été entraînée // Source : Google DeepMind

SIMA a été entraîné sur plusieurs jeux vidéo, dont Goat Simulator 3No Man’s SkySatisfactoryTeardown ou encore Valheim. Pour cela, Google s’est associé à huit studios de jeux, sur des titres dans des mondes ouverts. Le tout en plus d’environnements 3D dédiés à la recherche scientifique. Pour lui faire déclencher des actions, plusieurs instructions textuelles ont été développées : la pression de touches, mais aussi des choses plus complexes, comme la fabrication, le fait de se nourrir, de détruire ou de construire des éléments, de personnaliser son personnage, etc.

Un aperçu des compétences de SIMA // Source : Google DeepMind

Au total, ce sont 600 compétences que SIMA possède. Selon Google, son IA est presque aussi compétente que des outils développés spécifiquement pour les jeux en question. Bien que sa capacité à réagir et à s’adapter reste limitée.

Cette IA ne servira pas qu’au jeu vidéo

Les chercheurs de DeepMind en sont convaincus : « construire des systèmes d’IA incarnés capables de suivre des instructions linguistiques arbitraires dans n’importe quel environnement 3D est un défi majeur pour la création d’une IA générale. » Cela n’est pas sans rappeler le métavers : des environnements virtuels, du langage. À terme, SIMA pourrait très bien être intégré dans des métavers, afin d’être un véritable assistant et pas uniquement vocal, qui pourrait interagir avec plein d’éléments.

À l’avenir, on pense à un autre usage : le modding. Si SIMA est mise à disposition de manière publique, elle pourrait très bien fonctionner sur n’importe quel jeu, à condition d’avoir beaucoup de puissance de calcul. Ce ne sera sans doute pas possible avant plusieurs années. Mais on peut tout de même rêver d’une IA qui arrive dans son jeu par le biais de mods. La grande force de SIMA, c’est que contrairement à nombre d’autres IA, elle ne nécessite pas d’accès au code source du jeu.


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