Pierre-Yves Ricau (Square) : « Google exprime clairement comment il faut faire du design »

 
Présent comme bon nombre de firmes californiennes à la Droidcon Paris, édition 2014, Pierre-Yves Ricau, membre de l’équipe Square, dont l’activité est dédiée à la création d’outils de commerce sur les plateformes mobiles, a répondu à nos questions. Nous avons évoqué ensemble les activités de Square mais aussi les dernières orientations d’Android.
Square
Pierre-Yves Ricau

Square n’est pas disponible en France, mais l’est aux États-Unis, son pays natal, ainsi qu’au Canada. Cette solution de paiement permet, via un petit lecteur gratuit à brancher sur la prise audio d’un téléphone ou d’une tablette, de lire la bande magnétique d’une carte de crédit. Une application mobile baptisée Square Register (Android et iOS) complète le tout, et permet même d’envoyer les reçus par email aux clients.

L’intérêt de cette solution créée par la startup californienne, c’est d’autoriser des micro-entreprises, des particuliers, bref n’importe quel professionnel n’ayant « pas les moyen pour accéder à la machinerie pour accepter les cartes de crédit » d’accepter des paiements en cartes bancaires. Des vendeurs de rue, des chauffeurs de taxi, des artisans, des coiffeurs… : la cible est large pour Square. Pour compléter le paiement, puisque c’est obligatoire aux États-Unis, il faudra tout de même signer sur l’écran pour compléter la transaction, comme on le ferait sur un justificatif de paiement.

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D’autres services sont proposés par Square, à l’image de Square Cash : l’app permet de faire un virement rapidement, par exemple pour rembourser une addition partagée : « l’argent est déposé directement sur le compte en banque, en instantané. » 

Pierre-Yves Ricau revient sur son statut de développeur à San Francisco, dans ce qui ne ressemble plus vraiment à la startup qu’elle était à ses débuts, il y a cinq ans. « Ils étaient 500 employés à mon arrivée il y a un an et demi, et sont 1000 maintenant ». Et de rappeler que les profils d’ingénieurs Android comme le sien sont très recherchés du côté de San Francisco, où « l’environnement de travail est différent, (…) beaucoup moins hiérarchique, [avec] une espèce de priorité au confort de vie ». Côté organisation, il est à noter que plusieurs méthodes sont employées par Square : l’utilisation de « feature teams« , c’est-à-dire des équipes tournées vers une seule fonctionnalité, regroupant un chef de produit, un designer, des développeurs : « cela permet d’avancer beaucoup plus vite ». La firme est également adepte du « dog fooding« , utilisé notamment pour se placer du point de vue de l’acheteur.

« C’est sympa de voir Google y aller à fond et dire « c’est comme ça qu’on fait » et donner tous les outils » 

Le développeur revient sur les dernières évolutions d’Android, et notamment sur le Material Design. « La peinture est encore fraîche, ce n’est pas encore terminé », indique-t-il alors que l’envie de tester ces nouveautés est bien présente. « On ne va pas mettre ça à la charge de Google car c’est aussi la première fois qu’ils lancent quelque chose avant que ce soit terminé. (...) C’est sympa de voir Google y aller à fond et dire « c’est comme ça qu’on fait » et donner tous les outils » . Il est moins convaincu par les effets 3D mais « aime le fait de toucher un élément et de voir d’où ça part ». « Je trouve bien que Google exprime clairement comment il faut faire du design ». 

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De temps en temps, Square organise des « piscines » où les employés peuvent développer leur créativité autour des solutions de l’entreprise

Pierre-Yves Ricau porte au poignet une Moto 360. Pourtant dans le domaine d’Android Wear, il a « une préférence pour la Samsung Gear Live ». « La Moto 360 est plus jolie d’extérieur mais la batterie est suffisante si tu te lèves tard et que tu ne sors pas le soir », analyse-t-il. « D’un point de vue ingénieur et développeur, la Moto 360 n’est pas très pratique pour développer » du fait qu’elle ne dispose pas d’un port USB. Quant à « parler à sa montre ? On a l’air un peu bête, 90 % du temps il y a trop de bruit autour pour que ça marche ». « Il y a encore beaucoup de travail mais c’est assez prometteur », conclut-il pour le cas d’Android Wear.


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