Tesla : quelles sont les fonctionnalités les plus attendues qui n’arriveront sans doute jamais ?

 
Bien que mises à jour très fréquemment, les véhicules Tesla manquent encore et toujours de certaines fonctionnalités que les propriétaires réclament de longue date. Nous présentons ici les principales requêtes qui resteront malheureusement sans doute absentes à tout jamais.
Tesla Model 3 // Source : Unsplash

Vous n’êtes pas sans savoir que les véhicules Tesla sont de véritables ordinateurs sur roues, mis à jour à distance de manière assez fréquente. De la même manière, les chaînes de production évoluent elles aussi au fur et à mesure de l’année pour ajouter ou corriger certains points matériels des voitures qui sortent des usines.

Toutefois, de nombreuses fonctions manquent à l’appel, tant au niveau logiciel que matériel, malgré les réclamations fréquentes des propriétaires. Dans ce dossier, nous allons faire le tour des principales demandes qui restent à ce jour non traitées, et pour lesquelles il ne vaut mieux pas avoir trop d’espoir, même si Elon Musk donne parfois de l’espoir sur son compte Twitter.

Mais où sont Apple CarPlay et Android Auto ?

C’est l’une des plus grandes déceptions : Apple CarPlay et Android Auto sont aux abonnés absent. En effet, bien que la firme d’Elon Musk soit très avancée en matière de technologies embarquées, que ce soit en terme de réactivité ou de fonctionnalités proposées, ne comptez pas porter l’interface de votre smartphone sur l’écran de votre Tesla.

Depuis de nombreuses années, la quasi totalité des possesseurs de Tesla réclament la possibilité d’utiliser soit Android Auto, soit Apple CarPlay. Que ce soit par exemple pour la planification d’itinéraires qui serait plus aisée qu’avec la navigation embarquée, ou bien pour utiliser des applications d’écoute musicale qui ne sont pas disponibles nativement sur le logiciel d’origine Tesla.

Malheureusement, après tout ce temps, il apparaît très improbable que Tesla change de point de vue et autorise les systèmes de Google et Apple à s’incruster dans le système d’infodivertissement des véhicules de la firme d’Elon Musk. Au grand dam des possesseurs de Tesla Model 3 ou Model Y, il faudra composer avec uniquement ce qui est proposé par défaut sur le logiciel embarqué. Cela est bien entendu fort regrettable, car malgré les petits ajouts réalisés au fur et à mesure des mises à jours logicielles, il reste encore un fossée conséquent entre la proposition de Tesla et celle d’Apple ou Google.

Pas d’affichage tête-haute, de réalité augmentée, ou de vue à 360 degrés

La plupart des constructeurs proposent de nos jours deux fonctionnalités pratiques et appréciés des conducteurs, que Tesla n’a toujours pas implémenté à ce jour : un affichage tête-haute et une vue à 360 degrés. Lorsque la Tesla Model 3 avait été présentée en avril 2016, les premières critiques sur l’unique écran central avaient été assez virulentes. En effet, beaucoup n’étaient pas convaincus par le fait de devoir détourner le regard de la route pour apercevoir la vitesse ou encore les indications de navigation.

Source : Frandroid

Plus de six années après, l’interface de la Tesla Model 3 n’a pas évolué : il n’y a pas d’affichage tête-haute, qui permettrait de pallier ce souci. Si vous n’avez jamais eu l’expérience d’un véhicule proposant un affichage tête-haute, il est probable que ce manque ne vous impacte pas trop, mais il y a fort à parier que vous seriez conquis après quelques jours passés au volant d’une voiture qui utilise cette technologie.

Pour rappel, il s’agit d’une petite projection (soit sur le pare-brise, soit sur un petit écran transparent), visible uniquement par le conducteur, et destinée à afficher clairement quelques informations primordiales comme la vitesse ou l’itinéraire à suivre. Sur les Tesla Model S et Model X, il n’y a pas d’affichage tête-haute non plus, mais un écran est présent derrière le volant en plus de l’écran central, contrairement aux Model 3 et Model Y de la marque. Cela est assez regrettable de ne pas voir Tesla explorer cette piste, car l’agrément de conduite serait encore meilleur.

De la même manière, Tesla ne propose pas de vue à 360 degrés du véhicule pour faciliter les manœuvres de parking, ou encore d’affichage en réalité augmentée. Que ce soient Nissan, BMW, Mercedes ou même MG, tous offrent une version de ce système visant à aider le conducteur pour ses manœuvres à basse vitesse. Avec la disposition actuelle des caméras de Tesla, cela ne semble pas possible, malheureusement. Il manque notamment une caméra au niveau du pare-chocs avant, qui serait très utile lorsqu’on doit s’avancer très proche d’un mur, étant donné que la précision des capteurs de proximité reste limitée.

Les caméras présentes sur une Tesla // Source : Tesla

Sans aucun doute pour limiter les coûts, il est improbable de voir Tesla ajouter du matériel pour pouvoir offrir une vue à 360 degrés, en réalité augmentée, ou même simplement ajouter une caméra au niveau du pare-chocs avant. Pourtant, Elon Musk avait indiqué sur Twitter en 2018 que la vue 360 degrés serait disponible. Pour ce qui est de l’affichage tête-haute, il ne vaut mieux pas y croire non plus : le constructeur américain semble assez borné dans ses choix, pour le meilleur comme pour le pire.

Des suspensions pilotées : ce n’est pas au programme des Model 3 et Model Y

Le confort des Tesla Model 3 et Model Y est bien souvent pointé du doigt

, surtout par les habitués des véhicules haut de gamme. Bien que Tesla ait petit à petit amélioré ce point, en réajustant les joints d’isolation, en ajoutant du double vitrage, ou encore en améliorant le confort des sièges, une fonctionnalité relative aux suspensions manque à l’appel : il s’agit des suspensions adaptatives.

Présent sur les vaisseaux-amiraux que sont les Tesla Model S et Model X, et un temps pressenti sur les Model 3 et Model Y, il a fallu se rendre à l’évidence pour celles et ceux qui attendaient des suspensions pneumatiques adaptatives sur les deux véhicules les plus populaires de Tesla. L’intérêt de telles suspensions est bien entendu d’améliorer le confort, en gommant toutes les aspérités de la route sans que l’on s’en rende compte, mais cela peut aussi améliorer l’efficience, notamment à haute vitesse, en baissant la garde au sol du véhicule.

Tesla model 3 Propulsion-1
Source : Anthony Wonner – Frandroid

Les Tesla Model 3 Performance pourraient aussi profiter de suspensions pneumatiques adaptatives pour augmenter leur garde au sol, et ainsi éviter de frotter les bas de caisse ou les plastiques sous le châssis lors des descentes dans des parkings souterrains ou lors de passages surélevés qui sont un peu trop hauts. En effet, avec seulement 13 centimètres de garde au sol et un empattement relativement long (2,88 mètres), il n’est malheureusement pas rare de frotter légèrement sous le véhicule, ce qui reste sans gravité dans la majeure partie des cas fort heureusement.

Sur la Tesla Model Y, qui a vocation à être plus familiale que sportive, l’ajout en option de suspensions pneumatiques pilotées serait effectivement bienvenue, et Tesla a l’expérience de ces suspensions grâce à ses Model S et Model X qui en sont équipées depuis de nombreuses années. Lorsque l’on compare ce SUV à la concurrence, cela apparaît comme un manque pour certains potentiels acheteurs, qui accepteront alors de se diriger vers d’autres références comme l’Audi Q4 e-tron par exemple, qui propose des suspensions pilotées. Quoi qu’il en soit, mieux vaut ne pas avoir d’espoir sur l’arrivée éventuelle de cette option sur Tesla Model 3 ou Model Y : cela n’a que très peu de chance de voir le jour.

Nuançons toutefois ce manque par le fait que les Model 3 et Model Y ne sont pas inconfortables. Ils sont en effet typés « sport » avec un chassis et des suspensions plutôt fermes, mais rien de rédhibitoire pour autant.

Où sont les sièges massants et ventilés ?

Les sièges avants et arrières des Tesla Model 3 et Model Y sont chauffants, et même électriques à l’avant, mais il manque quelques options de confort qui se retrouvent parfois dans des véhicules situés dans la même gamme tarifaire : il s’agit des sièges ventilés et des sièges massants. En plus d’apporter du confort, les sièges ventilés permettent de réduire légèrement la consommation de la climatisation. En effet, en augmentant la sensation de fraicheur, les sièges ventilés ont pour effet de réduire le besoin en climatisation de l’habitacle.

Si les sièges chauffants sont très efficaces pour apporter une sensation de chaleur immédiate, les sièges ventilés le sont tout autant pour rafraîchir le corps, et il est bien dommage que Tesla ne le propose que sur les Tesla Model S et Model X. Ce serait particulièrement utile si vous optez pour l’intérieur noir, qui a tendance à beaucoup chauffer au niveau des sièges en été. Si vous récupérez votre véhicule après avoir stationné au soleil pendant quelques heures, il est très probable que les sièges soient brûlants, et s’ils étaient ventilés cela permettrait de ne pas avoir à subir cette sensation désagréable.

Les sièges d’une Tesla Model 3

Pour ce qui est des sièges massants, là aussi c’est une option qui existe chez certains autres constructeurs, et qui permet en conduite comme à l’arrêt (lors d’une charge rapide par exemple) de détendre le dos et les lombaires des occupants. Toutefois, pour ces deux options relatives aux sièges, il faut là encore rester réaliste : leur chance de voir le jour sur les Tesla Model 3 et Model Y sont quasi nulles, étant donné que Tesla cherche plutôt à retirer des composants que d’en ajouter (le constructeur a notamment retiré le support lombaire des Tesla Model 3 et Model Y en fin d’année 2021). Mais il reste tout de même un peu d’espoir sur certaines fonctions, comme nous allons le voir en conclusion.

Reste-t-il des choses à espérer pour le futur ?

Comme nous l’avons vu précédemment, de nombreuses fonctionnalités demandées ne semblent absolument pas d’actualité : Android Auto ou Apple CarPlay, affichage tête-haute, suspensions pilotées ou encore sièges ventilés sont des rêves qui n’ont aucune chance de voir le jour sous peu. Pour autant, toutes les requêtes des propriétaires de Tesla ne restent pas toujours vaines. Nous pouvons par exemple citer la planification de la charge qui est arrivée dans l’application, la navigation par étapes, ou encore l’ajout d’un coffre arrière électrique sur la Tesla Model 3 depuis 2021.

Récemment, Tidal est arrivé sur le système d’infodivertissement, et aujourd’hui c’est Apple Music qui est pressenti comme étant le prochain service de streaming musical qui sera disponible directement à bord des véhicules de la marque. Avec la sortie des pick-ups électriques que sont le Rivian R1T et le Ford F-150 Lightning, beaucoup ont pointé du doigt le fait que le coffre avant soit électrique, alors que chez Tesla il est nécessaire de l’ouvrir et le fermer manuellement. Sans doute pouvons-nous espérer un changement sur ce point dans un futur proche, mais rien n’est moins sûr.

Tesla est encore un constructeur qui a pour objectif une croissance annuelle d’environ 50 % (en nombre de véhicules vendus) et il est nécessaire de limiter la complexité de la fabrication au maximum pour atteindre ce but. C’est pourquoi chaque changement, ajout ou modification d’un processus de fabrication doit être extrêmement bien réfléchi pour ne poser aucun problème.

Citons également la contrainte liée au prix. Ajouter un élément de confort augmenterait forcément le prix de vente du véhicule, réduisant ainsi son attrait pour les consommateurs. Et Tesla ne souhaite pas proposer une liste d’options à rallonge comme peuvent le faire certains constructeurs, afin de conserver une production simple et rapide.

Et enfin, malheureusement pour ceux qui attendent des fonctionnalités qui n’arriveront jamais : Tesla semble vendre ses véhicules sans aucun mal, avec des délais qui continuent de s’allonger. Pourquoi alors devraient-ils améliorer leur offre, si l’actuelle se vend si bien ?


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