Volkswagen a pris un virage électrique qui n’est pas passé inaperçu tant il y a aujourd’hui de modèles différents disponibles au sein des multiples marques du groupe. Nous allons aujourd’hui confronter la Volkswagen ID.4 à un nouveau rival arrivée du Japon : le Nissan Ariya.
Entre autonomies, sensations de conduite, performances de charge rapide ou encore espace disponible à bord, nous comparerons les deux SUV électriques pour vous permettre de définir celle qui répond le mieux à vos besoins. Voyons ensemble qui du Nissan Ariya ou de la Volkswagen ID.4 est la meilleure voiture électrique.
Fiches techniques des Nissan Ariya et Volkswagen ID.4
Modèle | Nissan Ariya | Volkswagen ID.4 |
---|---|---|
Dimensions | 4,595 m x 1,85 m x 1,66 m | 4,584 m x 1,852 m x 1,612 m |
Puissance (chevaux) | 217 chevaux | 204 chevaux |
0 à 100km/h | 7,5 s | 8,5 s |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
Vitesse max | 160 km/h | 160 km/h |
Taille de l’écran principal | 12,3 pouces | 12 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) | Type 2 Combo (CCS) |
Prix entrée de gamme | N/C | 43000 euros |
Prix | 47 300 € | 43 000 € |
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Dimensions, poids et design extérieur
Les coloris proposés sur le Nissan Ariya sortent de l’ordinaire, pour notre plus grand plaisir. En effet, alors que les différents véhicules du paysage automobile se ressemblent de plus en plus, trouver une voiture qui se distingue est un vent de fraîcheur bienvenu. Outre les couleurs inédites, les designers de Nissan ont souhaité incorporer quelques éléments liés à l’art traditionnel japonais sur leur SUV, à l’image de la calandre pleine en face avant, qui est ornée de divers motifs originaux.
Résolument SUV, le Nissan Ariya n’a pas fait dans l’originalité au niveau des dimensions : 4,60 mètres de long pour 1,85 mètre de large et 1,62 mètre de haut, c’est du classique pour le segment. En face, la Volkswagen ID.4 est un cheveu plus courte, avec 4,58 mètres de long, et fait jeu égal sur la largeur et la hauteur. Sur la balance, même combat puisqu’il est difficile d’identifier l’Ariya de l’ID.4 en les pesant, avec dans tous les cas entre 1,9 et 2,2 tonnes pour les deux véhicules en fonction de leur configuration.
Le design extérieur de la Volkswagen ID.4 est moins original que celui de l’Ariya, et on retrouve ainsi les formes propres aux SUV de la marque allemande, avec un avant assez épuré et une signature lumineuse dynamique. Pour son originalité, nous donnons l’avantage à l’Ariya au niveau du look.
À l’intérieur
Si l’extérieur de l’Ariya vous avait plu par son côté original, vous allez aimer l’intérieur. En effet, Nissan propose un ensemble assez inédit, avec une rangée à l’avant qui est séparée uniquement par l’accoudoir qui repose sur une console centrale coulissante. Esthétiquement, c’est très réussi, mais malheureusement cela empêche de disposer de beaucoup de rangements pour poser quelques effets personnels.
Les sièges à l’avant comme à l’arrière sont d’excellente qualité, et l’ambiance à bord est très relaxante. On sent que l’ergonomie a été travaillée, et l’insert en bois qui regroupe les différentes commandes nécessaires pour la conduite au niveau de l’accoudoir central est plutôt réussi. Globalement, l’intérieur du Nissan Ariya laisse une excellente impression.
Du côté de la Volkswagen ID.4, le minimalisme est de mise avec une disposition assez perturbante, notamment due au sélecteur de vitesses situé à droite du volant. Les matériaux utilisés à l’avant ne sont pas excellents, et on sent que l’accent à plutôt été mis sur les technologies embarquées que sur la robustesse et la sensation de qualité perçue.
Au niveau du volume de coffre, l’ID.4 l’emporte sur l’Ariya, avec 543 litres disponibles pour l’allemande, contre seulement 468 litres pour le SUV de Nissan. Malgré tout, avec un intérieur bien plus qualitatif et innovant, le point va au Nissan Ariya pour cette manche.
Technologies embarquées
Il serait plus aisé de décrire ce qu’il manque en terme de technologies embarquées à bord du Nissan Ariya tant le constructeur a souhaité mettre le paquet. On retrouve par exemple un écran en guise de rétroviseur intérieur, qui permet de voir aisément la caméra arrière plutôt que d’utiliser un miroir. Cela peut paraître gadget, mais c’est plutôt réussi.
Outre cela, Android Auto et Apple CarPlay sont de la partie, et le combiné d’instrumentalisation regroupant deux écrans de 12,3 pouces est complété par un affichage tête-haute permettant au conducteur d’avoir toutes les informations dont il a besoin sans quitter la route des yeux. Des aides à la conduite combinant un régulateur de vitesse adaptatif et un maintien actif dans la voie sont présentes, ainsi qu’une vue à 360 degrés du véhicule permettant de faciliter les manœuvres de stationnement.
Sur la Volkswagen ID.4, on retrouve tout le catalogue de technologies du groupe, notamment avec l’arrivée récente d’un affichage tête-haute en réalité augmentée, avec une projection sur le pare-brise pour créer l’illusion que les indications sont à dix mètres de distance, au niveau de la route.
Outre le régulateur de vitesse adaptatif et le maintien dans la voie, une option d’assistance au dépassement sur autoroute est disponible, rendant la conduite sur voie rapide plus reposante. Enfin, il est aussi possible de mémoriser les manœuvres de parking en marche avant pour que le véhicule les reproduise à l’identique en marche arrière au besoin, de quoi se sortir de situations compliquées.
Compte tenu de l’offre plus complète de Volkswagen, l’ID.4 l’emporte sur le Nissan Ariya en ce qui concerne les technologies embarquées.
Sur la route
Silencieuse et confortable, le Nissan Ariya sait se faire apprécier sur les routes du réseau secondaire, notamment grâce à son faible appétit en énergie. Nous l’avions signalé dans notre test du Nissan Ariya 63 kWh, la consommation relevée était située sous les 17 kWh aux 100 kilomètres, ce qui est plutôt bon pour un SUV électrique de près de deux tonnes. Toutefois, à haute vitesse les résultats seront sans doute bien différents, il est important de le garder en tête.
Nissan a privilégié le confort plutôt que le dynamisme avec l’Ariya, et une conduite raisonnable est donc à privilégier plutôt que des sessions plus sportives. Le freinage régénératif dispose d’un mode ralentissant jusqu’à environ 15 km/h, mais il n’est pas possible d’aller jusqu’à l’arrêt complet sans toucher la pédale de frein.
Du côté de la Volkswagen ID.4, pas de conduite à une pédale non plus, mais simplement un « mode B » qui permet de maximiser le freinage régénératif pour que la conduite soit plus aisée. Le confort était très satisfaisant à bord de l’ID.4 que nous avions testée, et l’insonorisation en particulier était très réussie.
Avec des suspensions pilotées dans certains modèles, force est de reconnaître que Volkswagen a bien su doser l’amortissement pour proposer des voyages très confortables pour les passagers avant comme arrière. La consommation en milieu périurbain était elle aussi comprise entre 16 et 17 kWh aux 100 kilomètres, ce qui fait que l’ID.4 n’est pas forcément une plus grosse consommatrice d’électrons que le Nissan Ariya.
Ainsi, c’est un point en faveur de l’ID.4 en ce qui concerne l’agrément de conduite et le confort.
Les différentes motorisations proposées
La Nissan Ariya est proposée en trois motorisations différentes, avec deux tailles de batterie :
- Traction avec batterie de 63 kWh : moteur avant de 218 chevaux, 0 à 100 km/h en 7,5 secondes, vitesse maximale de 160 km/h
- Traction avec batterie de 87 kWh : moteur avant de 242 chevaux, 0 à 100 km/h en 7,6 secondes, vitesse maximale de 160 km/h
- Transmission intégrale avec batterie de 87 kWh : moteur avant et arrière de 306 chevaux, 0 à 100 km/h en 5,7 secondes, vitesse maximale de 200 km/h
La Volkswagen ID.4 est quant à elle disponible en cinq motorisations différentes, avec deux tailles de batteries :
- ID.4 Pure, propulsion avec batterie de 52 kWh : moteur arrière uniquement (149 ch), 0 à 100 km/h en 10,9 secondes, vitesse maximale de 160 km/h ;
- ID.4 Pure Performance, propulsion avec batterie de 52 kWh : moteur arrière uniquement (170 ch), 0 à 100 km/h en 9 secondes, vitesse maximale de 160 km/h ;
- ID.4 Pro, propulsion avec batterie de 77 kWh : moteur arrière uniquement (174 ch), 0 à 100 km/h en 8,9 secondes, vitesse maximale de 160 km/h ;
- ID.4 Pro Performance, propulsion avec batterie de 77 kWh : moteur arrière uniquement (204 ch), 0 à 100 km/h en 8,5 secondes, vitesse maximale de 160 km/h ;
- ID.4 GTX, transmission intégrale avec batterie de 77 kWh : moteur avant et arrière (299 ch), 0 à 100 km/h en 6,2 secondes, vitesse maximale de 180 km/h.
Autonomie, batterie et recharge
Offrant entre 398 et 533 kilomètres d’autonomie WLTP selon les configurations, le Nissan Ariya semble prêt à remplacer un véhicule principal du foyer. La petite batterie de 63 kWh comme la plus grosse de 87 kWh demandent autour de 30 minutes pour passer de 20 à 80 % de batterie sur un chargeur rapide, où la puissance culmine à 130 kW.
En option est disponible un chargeur embarqué de 22 kW en courant alternatif permettant de faire un plein de batterie en moins de quatre heures, sans quoi il faut se limiter à 11 kW sur une Wallbox adaptée. La Volkswagen ID.4 de son côté ne propose qu’un chargeur embarqué de 11 kW dans le meilleur des cas, demandant près de huit heures pour remplir la batterie de 77 kWh.
La petite batterie de 52 kWh dispose d’un chargeur embarqué de 7 kW seulement, et il faut ainsi également huit heures pour la remplir sur une borne de recharge à domicile (ou jusqu’à 25 heures sur une prise domestique). Au niveau de la charge rapide, elle culmine à 135 kW sur l’ID.4, et passer de 5 à 80 % de batterie prend 30 minutes en conditions idéales.
L’autonomie en cycle WLTP est quant à elle comprise entre 334 et 359 kilomètres pour la version dotée de la batterie de 52 kWh, et entre 479 et 531 kilomètres pour les versions embarquant la batterie de 77 kWh.
C’est ainsi un match nul entre le Nissan Ariya et la Volkswagen ID.4, puisqu’elles offrent des autonomies et des puissances de charge rapide comparable. Petit avantage toutefois pour l’Ariya qui peut profiter des bornes de recharge en courant alternatif de 22 kW si l’option a été choisie à la commande.
Prix
L’entrée de gamme du Nissan Ariya est affiché à 47 300 euros hors bonus écologique, qui est bien entendu équipé de la batterie de 63 kWh. Les versions à l’autonomie plus importante, dotées de 87 kWh de batterie, débutent à 54 400 euros, et la version quatre roues motrices est disponible à partir de 61 900 euros.
En face, la Volkswagen ID.4 est proposée à partir de 43 000 euros hors bonus écologique, ce qui en fait un prix à payer aujourd’hui situé à 37 000 euros. Bien entendu, cela concerne la version d’entrée de gamme avec la plus petite batterie, mais c’est tout de même bien plus bas que le tarif de base de l’Ariya. Pour bénéficier de la plus grosse batterie, il faut débourser au minimum 50 850 euros, et la version la plus performante s’échange contre 57 900 euros au minimum.
Laquelle choisir entre la Nissan Ariya et la Volkswagen ID.4 ?
Si le Nissan Ariya propose un design intérieur comme extérieur innovant, et une dotation de série plutôt excellente, au moment du bilan, la réponse à la question de la meilleure voiture électrique entre cette dernière et la Volkswagen ID.4 n’est pas triviale. En effet, l’ID.4 dispose de plus d’espace à l’arrière et au niveau du coffre, et regroupe quelques gadgets technologiques supplémentaires.
En outre, la version d’entrée de gamme est tout de même bien moins onéreuse, ce qui fera la différence pour beaucoup de clients potentiels. Pour environ 3 500 euros de plus, le Nissan Ariya doté de la batterie de 87 kWh est à comparer avec la Volkswagen ID.4 Pro, et dans ce cas là l’avantage pourrait aller à la japonaise. En effet, avec 10 kWh de batterie en plus, un intérieur mieux fini et quelques options qui plairont aux technophiles, l’Ariya peut l’emporter sur l’ID.4.
Reste à définir ce que vous privilégiez le plus : si c’est le confort, l’ID.4 et ses suspensions pilotées auront votre faveur. Si c’est l’ergonomie et la qualité de l’intérieur, l’Ariya est fait pour vous. Dans tous les cas, il n’y a pas de gagnant clair sur ce comparatif : c’est un match nul !
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