On le sait depuis des mois : Amazon se prépare à rendre son assistant vocal Alexa plus intelligent. Comment ? Grâce au recours à un LLM, un grand modèle de langage, ce qu’utilise aussi ChatGPT. De quoi en faire une intelligence artificielle « générative » qui soit plus performante. Mais cette technologie a un coût, et pour le compenser, Amazon ferait souscrire un abonnement à ses utilisateurs. Pour le moment, l’entreprise s’est refusée à tout commentaire.
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Un abonnement pour rentabiliser la version ChatGPT d’Alexa
D’ici la fin de l’année, Amazon devrait lancer une version plus « conversationnelle » d’Alexa. De quoi en faire un véritable chatbot, ou assistant vocal, à la manière de la version vocale de ChatGPT ou bien de Gemini prochainement. Faire fonctionner cette technologie a un coût, estimé à deux centimes par requête, selon une source de CNBC. Il y a quelques mois, l’ancien vice-président des appareils et services d’Amazon David Limp avait déclaré qu’Amazon envisageait de lancer une version plus puissante d’Alexa qui serait payante.
L’abonnement pourrait être proposé à 20 dollars par mois selon l’une des sources. Cependant, l’une des autres sources du média a mentionné un prix à un chiffre : l’idée serait d’être moins cher que ChatGPT Plus ou que Gemini Advanced.
Toutefois, l’abonnement serait en option pour les abonnés à Amazon Prime. Le service ne sera pas inclus dans l’abonnement, pour le moment proposé à 69,90 euros par an en France. Il pourrait s’appeler Alexa Plus si l’on en croit cette précédente rumeur. Le lancement pourrait arriver dès fin juin et la technologie serait testée en ce moment auprès de 15 000 clients externes.
Quels intérêts à améliorer l’assistant vocal d’Amazon ?
Chez Amazon, cela semble être le branle-bas de combat. Alors que la division en charge d’Alexa était plutôt tranquille jusqu’à présent, la pression semble avoir augmenté. Les pressions auraient augmenté depuis le départ de Jeff Bezos de l’entreprise, avec des impératifs plus stricts et davantage d’objectifs de rentabilité. C’est en 2021 que la situation aurait changé, avec l’arrivée d’Andy Jassy à la direction d’Amazon, selon les sources de CNBC.
Avec lui, Alexa est quelque peu passée à la trappe dans les priorités d’Amazon, d’autant plus que Jassy aurait été déçu des capacités d’Alexa. Cependant, comme le note le média américain, l’équipe « a fait l’objet d’une réorganisation massive, une grande partie de l’équipe ayant été transférée à l’équipe d’intelligence artificielle générale (AGI), selon les trois sources. » Désormais, au sein de la division Alexa, on compte des milliers de salariés.
En 2023, on apprenait qu’Amazon avait vendu au total plus de 500 millions d’appareils équipés d’Alexa : enceintes connectées, écrans connectés, etc. De quoi en faire un vivier d’appareils susceptibles de communiquer avec la nouvelle version d’Alexa. Derrière ces appareils, des clients potentiels de cet abonnement, ce qui représente une énorme opportunité. D’autant plus qu’Alexa est le troisième assistant vocal le plus utilisé aux États-Unis, à 9 millions d’utilisateurs derrière Siri et Google Assistant.
D’un autre côté, les enjeux sont plus élevés : Alexa devra comprendre les requêtes et se montrer fiable lorsque sa nouvelle version sera commercialisée. Pour cela, Amazon utiliserait son propre LLM, baptisé Titan et dévoilé il y a quelques mois.
Une pression de la concurrence sur l’IA générative de plus en plus grande
L’objectif pour Amazon est clair : rivaliser avec ses concurrents que sont Apple, Google, Microsoft et depuis quelques mois, OpenAI. Sur ce terrain, la firme fondée par Jeff Bezos semble avoir pris du retard, avec un Alexa qui existe depuis dix ans et qui n’a pas eu droit à de grands changements. D’autant plus que la concurrence accélère : nous avons eu droit à la présentation de GPT-4o ce mois-ci par OpenAI, ainsi qu’aux nouveautés réservées à Gemini lors de la Google I/O.
Concernant ce dernier, d’autres annonces pourraient être faites lors de la prochaine conférence Made by Google qui pourrait se dérouler en octobre prochain. Microsoft n’est pas en reste avec ses dernières présentations autour de son chatbot, Copilot. Enfin, Apple est attendu au tournant début juin lors de sa WWDC, son événement dédié aux développeurs, avec la potentielle arrivée de l’IA générative sur iOS 18 via Siri.
Ce que provoque cette tendance de l’intelligence artificielle générative, c’est aussi une concurrence dans le recrutement de personnels spécialisés. Comme le note CNBC, toutes les entreprises recrutent aux mêmes endroits, dans les mêmes universités.
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