Sorti le vendredi 24 juin dans les rayons, le MacBook Pro M2 13 pouces ne change pas grand-chose par rapport à son prédécesseur, si ce n’est bien évidemment sa nouvelle puce M2 qui vient tout juste d’être officialisée par Apple. C’est ce qui a donné au youtubeur Luke Miani l’idée un peu saugrenue d’essayer de placer une puce M2 dans le châssis d’un MacBook Pro M1.
Un élan de curiosité
Ce youtubeur avait déjà réalisé d’autres expériences de ce genre par le passé. Il avait, par exemple, déjà pu transformer un iMac en Studio Display ou avait encore créé de toutes pièces le premier iMac tournant avec une puce ARM d’Apple en utilisant les composants d’un Mac Mini M1.
Dans une nouvelle vidéo, il nous montre comment il s’y est pris pour créer son monstre de Mac-enstein M2. On peut voir qu’à l’intérieur aussi les deux machines semblent pratiquement identiques, ce qui laisserait penser à une intercompatibilité des composants entre les deux appareils.
On retrouve à l’intérieur du MacBook Pro M2 13 pouces la plupart des composants que possède sa version M1. Les connecteurs semblent eux aussi correspondre.
Mais bien évidemment, il reste juste assez de différences entre ces deux ordinateurs pour rendre cette expérience irréalisable. En effet, après avoir échangé les logic boards (partie de la carte mère où se situe la puce M1 ou M2) des deux PC, le vidéaste se retrouve face un appareil qui ne démarre plus. Ce qui est aussi le cas lorsque l’on échange le capteur d’empreintes Touch ID d’ailleurs.
Le youtubeur est alors passé par d’autres voies pour pouvoir ranimer sa création, mais rien n’y a fait. Même passer la machine en recovery mode avec Apple Configurator n’a pas fonctionné. Il a quand même pu finalement réintégrer les différents composants dans leurs machines respectives.
Une expérience instructive
Il va sans dire que personne n’irait s’aventurer à tenter pareille expérimentation sans une solide expérience en la matière, mais le processus reste très intéressant à observer. Cependant, on peut constater que malgré l’apparente similarité des deux machines, il existe encore des barrières logicielles qui empêchent quiconque de remplacer sa puce par une autre plus récente.
Cela paraît logique du point de vue d’Apple qui ne pourrait pas se permettre par exemple de voir quelqu’un acheter une ancienne machine pour y inclure un SoC plus rapide à moindres frais.
On peut imaginer que la puce M2 fera son chemin jusqu’au Mac Mini qui représente le maillon le plus accessible de la gamme d’Apple dans un futur proche. Si compatibilité il y avait, la mise à jour vers un SoC de nouvelle génération pourrait alors se faire plus beaucoup facilement (et pour moins cher) et Apple n’y gagnerait rien.
Avec ce choix de conception, on peut penser qu’Apple suit une logique financière en empêchant l’intercompatibilité entre ses générations de produits. On peut aussi miser sur des raisons liées à la sécurité des données de l’utilisateur ou tout simplement une justification technique au niveau de la fabrication des composants dans une période à forte contrainte sur la production. Avec les progrès réalisés en matière de droit à la réparation, comme l’illustre le PC Framework, on espère qu’Apple pourra améliorer ce point à l’avenir.
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