Voilà un appareil qui était particulièrement attendu par la rédaction de Frandroid. L’Apple Vision Pro cumule plusieurs éléments qui ont de quoi rendre un journaliste enthousiaste. Tout d’abord, ce n’est pas tous les jours qu’Apple fait un pari dans un nouveau domaine avec une toute nouvelle catégorie de produits. C’est aussi un appareil qui se veut ultra haut de gamme, jusqu’à un prix de vente le mettant hors de portée de beaucoup de monde. Autrement dit, pouvoir le tester est une vraie chance que nous mesurons. D’autant que l’appareil n’est pas encore commercialisé en France.
D’après Apple, son Vision Pro doit permettre à la fois de remplacer un MacBook pour travailler et remplacer un téléviseur pour le divertissement. La marque ajoute une promesse de réalité augmentée avec quelques jeux/applications. C’est tout cela que nous avons voulu mettre à l’épreuve pour savoir si Apple avait ou non la bonne… vision. Oui, c’est un jeu de mots éculé, mais il est approprié. Dernier élément de contextualisation : l’auteur de ce test a éprouvé un PlayStation VR 2 et un casque Meta Quest. Nous avons également testé plusieurs casques de VR au cours des dernières années, de quoi donner des éléments de comparaison avec ce que propose Apple.
Fiche technique
Modèle | Apple Vision Pro |
---|---|
Définition | 3660 x 3200 pixels |
Fréquence d’affichage | 100 Hz |
Système d’exploitation | visionOS |
Standalone | Oui |
Poids | 600 g |
Apparence | Metal |
Suivi de la position dans l’espace | Oui |
Compatibilité avec des manettes | Non |
Fiche produit |
Le casque Apple Vision Pro a été acheté par la rédaction dans le cadre de ce test et celui de Numerama.
Un design qui fascine
Un bijou de technologie. C’est la meilleure façon de décrire l’Apple Vision Pro en quelques mots. Impossible de ne pas être bluffé par la miniaturisation opérée par Apple pour une visière regroupant à la fois une puissante puce Apple M2, une puce Apple R1, huit caméras externes et quatre caméras internes (pour le suivi des yeux) ainsi que les autres composants comme les haut-parleurs ou la ventilation. Oui, l’objet est encore un peu imposant face au fantasme d’une simple paire de lunettes, mais il faut mesurer le niveau de technologie atteint ici pour créer cet appareil.
On n’évoque pas ici le confort sur lequel on va revenir un peu plus bas, mais vraiment la qualité de fabrication de l’objet. Avec son mélange de verre, de métal et de tissu, Apple a fait les choses bien pour impressionner. Même la forme arrondie, similaire à des lunettes de sky, contribue à lui donner cet aspect futuriste assez plaisant.
Derrière une forme générale assez simple, l’Apple Vision Pro est criblé de détails. Les deux boutons sur le dessus identifiables au doigt, un bouton classique à gauche et une couronne façon Apple Watch à droite. Les haut-parleurs au niveau de chaque oreille, ou encore la molette à l’arrière pour régler la sangle. On peut à ce titre identifier les différents éléments qui ont permis à la marque de concevoir son casque au fil des années.
La sangle est directement issue du travail sur l’Apple Watch Ultra par exemple, on retrouve aussi une puce Apple Silicon héritée des MacBook, et des capteurs photo déjà identifiés sur les iPhone.
La limite de notre avis plutôt enthousiaste sur le design du casque, c’est sa batterie externe très disgracieuse. Apple a fait le choix remarqué de créer une batterie de poche pour son casque plutôt que de la placer à l’arrière du crâne comme chez les concurrents.
Maintenant, il est temps de parler du confort, et vous allez le voir, les choses peuvent vite s’inverser.
Un confort discutable
Car cette fameuse batterie externe, toute disgracieuse est-elle, est une très bonne idée d’Apple. Dans les faits, on l’oublie très vite une fois glissée dans notre poche. Il y a certes le câble qui relie la batterie au casque, mais puisqu’il est près du corps, il ne se met pas vraiment pas dans le chemin.
On est loin de l’utilisation d’un casque de VR filaire comme le PS VR2 par exemple. Bref, oui la batterie est moche et oui Apple fait tout pour la cacher dans ses publicités de façon un peu futile, mais le choix technologique est bon. Pour une fois, Apple fait passer le pratique avant l’esthétique et on ne peut que les encourager.
En revanche, là où on a apprécié le design du Vision Pro pour le choix des matériaux et la raisonnable compacité de l’appareil, notre avis s’inverse quand il s’agit du confort. Comme le reste de la presse, nous constatons un poids trop élevé sur ce casque de première génération. Les 600 – 650 grammes du casque se ressentent très vite sur le nez, en particulier avec la sangle d’origine.
Apple propose un autre système d’attache, avec une sangle par-dessus le crâne, un peu plus confortable, mais qui ne fait pas de miracle. Il s’agit d’un casque avec beaucoup de métal et de verre et cela pèse. Les autres constructeurs font le choix d’un plastique plus léger et agréable à porter. Vous vous souvenez quand on disait qu’Apple faisait souvent passer l’esthétique avant le pratique ? Le design du Vision Pro en est un bon exemple.
J’ai essayé de le faire porter à des amis et des collègues et tous étaient unanimes : le casque est inconfortable dès les premières minutes où on le porte. Toutes et tous l’ont jugé trop lourd, soit immédiatement, soit à la fin d’une démonstration de quelques minutes. Il faut tout de même prendre en compte que l’on ajuste généralement pas parfaitement le casque pendant ce genre de courte démo, mais tout de même, le constat unanime est notable.
Pour notre part, nous avons pu faire de vraies sessions assez longues avec le casque, de plusieurs heures. De quoi réellement avoir une trace sur tout le contour du visage, façon lunettes de ski, une fois l’appareil retiré.
En ajustant correctement le casque, l’utilisation sur plusieurs heures ne posait pas vraiment de problèmes. Toutefois, on en ressort toujours en se disant qu’une prochaine génération plus légère sera vraiment bienvenue.
Logiciel : que vaut visionOS à ses débuts ?
L’Apple Vision Pro embarque un nouveau système d’exploitation d’Apple : visionOS. Il reprend les codes et les fonctionnalités de ce que l’on connait déjà sur iOS et surtout iPadOS. Apple a vraiment repris ce dernier comme socle technologique de visionOS, au point où les applications et sites reconnaissent le Vision Pro comme un iPad Pro de 3e génération. Nous avons testé le Vision Pro avec visionOS 1.0 puis 1.1. Apple est revenu à quelque chose de très basique avec ce système, et il manque à la fois de nombreuses fonctions et de nombreuses applications.
En effet, si l’App Store est bien présent, il ne propose que deux types d’applications : les applications natives pour visionOS, rarissimes à ce stade, et les applications « compatibles » venant de l’iPad. Pour ces dernières, le développeur ne doit pas avoir bloqué le téléchargement depuis un Vision Pro. C’est le cas par exemple de YouTube, Twitch et plusieurs autres applications de divertissements qui n’existent donc pas sur visionOS sans passer par une version web et le navigateur Safari.
Navigation simple et intuitive
Pour ce départ, Apple a fait les choses simples. Tout se contrôle avec seulement quelques interactions : regardez un élément pour le sélectionner et pincer pour valider l’option. Revenir au menu principal se fait avec un appui sur la couronne.
Cette dernière permet aussi de régler le volume audio ou le niveau d’immersion entre réalité virtuelle ou réalité augmentée. Vous pourrez aussi maintenir le pincement quand il s’agit de maintenir la sélection sur un objet. Par exemple, pincer une fenêtre et maintenir pour la déplacer ou la redimensionner.
Tout cela fonctionne extrêmement bien. Le suivi du regard est au moins aussi performant que celui du PlayStation VR 2 et la reconnaissance du pincement est juste bluffante. En effet, le champ de vision du casque d’Apple est vraiment très étendu.
Vous pouvez pincer avec votre main au repos sur votre cuisse ou au niveau de votre poche, et le casque n’aura pas de problème à le détecter.
Le seul couac vraiment important est l’accès au centre de contrôle. Il se fait en regardant vers le haut à l’aide d’un tout petit bouton permettant de dévoiler les notifications, l’heure et l’accès au centre de contrôle.
Non seulement le bouton est beaucoup trop petit, mais la hauteur à laquelle il faut regarder change toujours. Parfois il faut carrément regarder le plafond pour vraiment réussir à le déclencher. Ce n’est pas un geste fiable ni pratique au quotidien pour un menu dont on peut se servir régulièrement. On imagine mal Apple ne pas retravailler cette idée avec une future version de visionOS.
L’avatar 3D pour vos discussions vidéo
La conversation vidéo au travail ou dans sa vie personnelle a gagné en popularité, en particulier depuis la pandémie du Covid. Évidemment, avec un casque sur la tête, vous ne pouvez pas vraiment participer à ce genre de réunion.
Alors Apple vous propose de créer votre propre avatar 3D. il ne s’agit pas d’un memoji, ici Apple veut proposer quelque chose de réaliste, au risque de tomber dans la Valée de l’étrange. Pour le moment la fonction est en beta, signe que la firme n’est pas encore très confiante sur la qualité du rendu.
Pour le créer, vous devez lancer un assistant de création de l’avatar 3D puis retirer le casque. Il va utiliser les caméras frontales pour vous modéliser en 3D avec des instructions à l’oral et sur l’écran présent à l’extérieur de l’appareil.
Un peu à l’image de la configuration de FaceID, vous allez incliner votre visage dans plusieurs directions. Le Vision Pro va aussi capturer vos expressions : yeux fermés, sourire sans les dents puis en montrant les dents.
Une fois que l’avatar est réalisé, vous pouvez l’utiliser dans toutes les applications qui demandent habituellement la caméra selfie : Microsoft Teams, Google Meet, Zoom ou, bien sûr, Apple FaceTime.
Une première version avec des bugs
Nous avons commencé notre test sur visionOS 1.0 puis sur la version 1.1 qui a apporté une bonne dose de stabilité. Malgré cette mise à jour, le système d’exploitation proposé par Apple reste sensible aux bugs et aux crashs. Nous avons été contraints à plusieurs reprises de forcer un redémarrage de l’appareil ou plus simplement de forcer la fermeture de certaines applications.
Le mode « démo » en particulier, pour prêter le casque momentanément à un ami, est très sensible aux plantages. Un redémarrage s’est aussi imposé par exemple après une session de démo où le suivi du regard n’était plus correctement ajusté. Apple propose bien un menu dans les paramètres pour recommencer le calibrage, mais dans notre cas, l’opération n’a pas réussi à corriger le problème.
On peut dire que Vision OS est encore dans sa première version pour l’excuser, mais ce serait oublié qu’Apple a bâti son système sur iPadOS et commercialise l’appareil à un prix exorbitant. Dès lors, il nous paraît difficile de ne pas marteler à quel point il est problématique de lancer un casque avec un OS aussi faillible.
Indiquons-le ici, l’appareil photo intégré du Vision Pro refuse de filmer en condition de basse luminosité. Il ne s’agit pas d’un bug, mais d’un blocage souhaité par Apple, probablement craintif de voir des vidéos de mauvaise qualité prises avec le Vision Pro fleurir sur les réseaux sociaux. Mais voilà une marque qui décide pour vous de ne pas vous laisser accéder à une fonction importante de son casque à 3500 dollars.
Les fonctions manquantes
Les bugs ne sont pas les seuls problèmes de visionOS. Il y a aussi toutes les fonctions criantes par leurs absences. Nous en avons listé plusieurs dans un article dédié : l’impossibilité par exemple de déverrouiller son iPhone par biométrie depuis le Vision Pro, et l’absence d’un mode miroir de l’écran de l’iPhone.
On ne peut pas non plus réorganiser l’écran d’accueil du Vision Pro. Ce n’est pas trop problématique tant qu’il y a si peu d’applications disponibles sur la plateforme, mais espérons qu’Apple n’attendre pas quatre mises à jour avant de proposer une fonction de personnalisation aussi essentielle. Aujourd’hui, vous devrez vous souvenir si l’application que vous avez installée est une application « compatible » (auquel cas, elle sera bloquée dans un dossier de la première page du lancer), ou une application native (dans ce cas, elle sera disponible à partir de la page 2). L’utilisateur ne devrait pas avoir besoin de savoir ça pour retrouver une application.
Le manque de compatibilité du Bluetooth est l’un des éléments qui nous ont également déçus avec ce Vision Pro. Vous pouvez connecter un clavier Bluetooth, mais visionOS limite la compatibilité des souris aux seuls trackpads d’Apple. De même, impossible de connecter un casque Bluetooth Bose à l’appareil. Il fallait obligatoirement passer par des AirPods de la marque. Ce n’est pas notre cas.
L’écran externe et vos yeux
Apple fait le choix assez unique d’intégrer un écran à l’extérieur du casque au niveau de la visière. Il est notamment utilisé pour créer un faux regard sur votre visage pour les interlocuteurs autour de vous. Avec des effets de stéréoscopies, Apple arrive à plaquer ce faux regard au niveau de là où devrait se trouver votre visage à l’intérieur du casque, comme si vous aviez une paire de lunettes de skis par exemple.
L’illusion finit par opérer, mais toutes les personnes que j’ai eu en face de moi ont trouvé que c’était un effet très étrange. On ne peut pas dire que l’on a l’impression de discuter avec nous comme si l’on n’avait pas le casque sur les yeux.
Cet écran a d’autres usages. Il permet, par exemple, de notifier les gens autour de vous lorsque vous enclenchez la caméra pour respecter leur vie privée et ne pas les filmer à leur insu. Seulement, l’avertissement est très peu clair. Il s’agit d’une sorte de voile coloré au niveau de la visière qu’absolument personne n’associe naturellement avec l’idée que l’utilisateur est en train de filmer.
Il aurait fallu un message encore plus explicite, par exemple un rond rouge, ou carrément un message. En effet, la troisième fonction de cet écran est de permettre d’afficher des icônes et des messages. Par exemple le logo d’Apple quand l’appareil démarre, ou une barre de progression à l’installation d’une mise à jour de visionOS.
Performances
L’Apple Vision Pro intègre une puce Apple M2 ce qui lui permet de rivaliser en termes de puissance théorique avec les MacBook Air et les iPad Pro. Nous avons fait tourner quelques benchmarks par curiosité. Le casque obtient un score de 2442 points en monocoeur et 8129 points en multicœurs sur Geekbench 6. Côté GPU, toujours sur Geekbench 6, le Vision Pro atteint un score de 39 367 points.
Avec ces résultats, le Vision Pro propose plutôt un niveau de performance proche de l’iPad Pro de 3e génération équipé avec une puce Apple M1. Ces scores de références vont surtout nous permettre de suivre les progrès d’Apple avec les prochaines générations.
À l’usage, on ne subit aucun ralentissement, ce qui est évidemment très plaisant sur un casque de réalité virtuelle. Le contraire ferait immédiatement sortir de l’expérience. Il faut dire que l’Apple Vision Pro ne permet pas encore de réaliser des tâches trop lourdes : vous ne ferez pas de montage vidéo, de programmation ou même de la retouche photo.
Pour regarder des films, les quelques expériences vidéoludiques ou utiliser Safari, le casque d’Apple présente des performances optimales.
Autonomie
S’il y a un élément sur lequel Apple ne fait pas de grandes promesses, c’est bien l’autonomie. La firme annonce deux heures d’utilisation mixte avec son casque, ce que l’on peut atteindre très facilement. Nous avons plutôt constaté une autonomie moyenne de trois heures sur une seule charge.
Il est possible d’utiliser le casque pendant qu’il charge. Le fait que la batterie soit externe facilite d’ailleurs cet usage. Vous n’avez pas besoin de retirer le casque pour le mettre en charge, et il ne chauffe pas davantage pendant cette opération.
Le casque se charge en USB-C, un câble de 1,5 m et un chargeur de 30 W sont fournis.
L’autonomie est suffisante pour les usages prévus par Apple pour cette première génération. On imagine mal remplacer son MacBook par ce casque pour passer une journée loin d’une prise. En revanche, le casque nous semble idéal pour un usage sédentaire et branché, où l’on pourra se séparer occasionnellement du chargeur.
On fait quoi avec un Vision Pro ?
Passer en revue le design, le confort du casque, son autonomie et ses performances, c’est intéressant, mais ça ne retranscrit pas vraiment l’expérience du quotidien avec le premier « ordinateur spatial » d’Apple.
Sur la tête et devant les yeux, le casque d’Apple est bluffant pour tout ce qu’il réussit à faire. Il les réalise d’ailleurs si bien qu’on les oublie très vite, car le cerveau ne voit pas ce qui lui est naturel. Le passthrough en est un excellent exemple.
Le Vision Pro est un casque de réalité virtuelle : vous avez un écran et des lentilles devant vos yeux, et non votre environnement réel. Pourtant, grâce à ce que filment les caméras extérieures, et au travail d’analyse 3D en temps réel fait par le casque, vous percevez bien votre environnement autour de vous, à la bonne échelle et avec les bonnes distances.
C’est ce qui permet de continuer de ramasser des objets, parler avec d’autres personnes en les regardant, sans jamais que vous ayez à comprendre que vous êtes en réalité dans un casque de VR.
On l’a dit, mais la reconnaissance de geste fonctionne très bien, tout comme le suivi du regard, bien qu’il soit perturbant de devoir naviguer avec ce que vous regardez. On n’a pas forcément l’habitude de conscientiser ce que l’on regarde à chaque instant.
Tout cela permet d’utiliser le Vision Pro à la maison ou au travail sans avoir besoin de le retirer pour des tâches simples. Aller se chercher une boisson au réfrigérateur ou même étendre du linge tout en gardant le casque sur les yeux est possible sans problème. C’est même plutôt pratique de pouvoir faire suivre sa vidéo YouTube ou son podcast d’une pièce à l’autre tout en réalisant quelques tâches ménagères.
Nous avons tenté de remplacer notre MacBook par le Vision Pro pour travailler. Ici nous n’utilisons pas le mode miroir permettant de prendre le contrôle du MacBook depuis le casque. Non, on veut réellement remplacer l’un par l’autre comme le veut la promesse d’Apple. On fait alors rapidement face aux limites logicielles du Vision Pro. Nous l’avons dit plusieurs fois, il est basé sur l’iPad et non sur macOS.
Vous allez donc manquer de beaucoup de logiciels et d’applications pro. Même le Finder, l’explorateur de fichier, est particulièrement lacunaire. Nous avons tout de même pu installer plusieurs applications comme Bitwarden ou AdGuard qui se sont naturellement intégrés au système. Par exemple, la biométrie TouchID ou FaceID est remplacée par OpticID, la reconnaissance d’iris, sans demander aucun travail au développeur de l’application.
Nous avons donc pu écrire plusieurs articles par le Vision Pro, mais c’était surtout dans le but d’accompagner ce test, « pour la science ». En ayant le choix, nous aurions toujours opté pour notre bon vieux MacBook. Il est plus confortable à utiliser, plus stable, avec un écosystème logiciel robuste. Pour travailler, il n’y a pas de comparaison qui tienne. De la même manière que l’on perdrait trop en confort en troquant notre MacBook pour un iPad Pro avec Magic Keyboard. L’équation est exactement la même. Sur le papier c’est faisable, mais on perd de rapidité de déplacement entre les tâches, d’extension pratique ou de raccourcis.
Autre usage promis par Apple : remplacer votre téléviseur. La première limite de ce cas d’usage est dans le partage avec d’autres membres du foyer. En revanche, pour une personne seule, l’usage est réellement bluffant. La qualité des haut-parleurs et surtout des écrans font que l’on est réellement en immersion dans une salle de cinéma. Les autres casques de VR proposent déjà ce genre de fonction depuis longtemps, mais les écrans micro-Oled à très haute définition d’Apple marquent ici leur différence avec la concurrence. Si l’on met de côté l’absence d’application comme Netflix ou Amazon Prime Video, cet usage est déjà très convaincant.
Pour ce qui est des jeux, on est surtout limité aux titres d’Apple Arcade jouables « en 2D », c’est-à-dire sur un écran plat virtuel. Il est également possible de jouer en remote play, avec Steam Link, ou en cloud gaming pour quelques sessions de jeu. Apple ne propose pas une compatibilité avec les jeux VR pour le moment, notamment par un manque de compatibilité avec les manettes utilisées dans le domaine. Vous avez bien quelques démos en réalité augmentée, comme la fameuse rencontre avec le dinosaure en 3D. Mais on est plus proche de la petite expérience du Futuroscope, que d’un vrai cas d’usage du casque.
Les limites du hardware
On s’est attardé plus haut sur les faiblesses du logiciel, mais en toute bonne première génération, l’Apple Vision Pro s’illustre aussi par quelques lacunes du côté du hardware. Le plus évident est la lourdeur du casque. On espère qu’Apple parviendra à alléger son appareil dès la deuxième génération comme il avait pu le faire avec l’iPad 2 en son temps.
La marque doit aussi améliorer la qualité des appareils photo pour augmenter le rendu en passthrough, mais aussi permettre de prendre des photos et des vidéos de meilleure qualité.
Apple doit encore améliorer la gestion de la chauffe sur son casque. C’est déjà très bien compte tenu de la puissance de l’appareil, mais sur une longue session, la chaleur dégagée par les ventilateurs se fait sentir.
Les écrans du Vision Pro sont d’excellente qualité, mais le système optique limite encore trop le champ de vision. On a toujours cette impression d’enfiler des lunettes de ski ou un masque de plongée. Rien de trop handicapant, mais dans un usage professionnel, nous avons remarqué que le clavier physique avait tendance à sortir de notre champ de vision avec le casque sur la tête.
Autre évolution hardware possible, une meilleure connectivité. Pour le moment, le casque se limite à une compatibilité Wi-Fi 6, alors que d’autres appareils proposent du Wi-Fi 6E ou 7. De même, il intègre une puce Apple M2, alors que le reste des ordinateurs Apple est déjà passé à l’Apple M3. Enfin, on peut aussi imaginer Apple intégrer un jour une connexion cellulaire 4G/5G, bien que son casque soit surtout pensé pour un usage en intérieur. Comme pour l’iPad, il s’agirait surtout de pouvoir avoir accès à Internet dans n’importe quelle pièce, n’importe où, plutôt que de pouvoir l’utiliser dans la rue.
Prix et disponibilité
L’Apple Vision Pro est disponible aux États-Unis à partir de 3499 dollars. Apple a initialement annoncé une sortie internationale pour l’année 2024, sans précision sur les pays concernés ou le prix.
On peut espérer une sortie en Europe à l’automne. Comptez probablement au moins 4000 euros lors de la sortie en France.
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