Avec le ROG Strix SCAR 18 et la version qui nous a été prêtée par Asus (G834JY), nous avons entre les mains l’un des ordinateurs portables comptant parmi les plus puissants jamais créés ! Asus nous fait profiter d’une machine survitaminée dont les promesses sont très alléchantes sur le papier.
On retrouve à son bord un processeur Intel Core i9-13980HX, un inédit sur plateforme mobile puisqu’il compte 24 cœurs et 32 threads, ainsi qu’une autre nouveauté du côté graphique avec une carte Nvidia GeForce RTX 4090 qui dispose d’un TGP max de 175 W. Ajoutons à cela un système de refroidissement totalement repensé avec la technologie Tri-Fan d’Asus, ainsi qu’un nouvel écran Nebula très généreux avec sa diagonale de 18 pouces, son format 16:10 et son refresh rate de 240 Hz. En bref, une formule des plus alléchantes pour les joueurs comme pour les créateurs qu’il nous tardait de tester.
Fiche technique de l’Asus ROG Strix SCAR 18
Modèle | Asus ROG Strix SCAR 18 (G834J) |
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Dimensions | 294,35 mm x 30,6 mm |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Technologie d’affichage | mini-LED |
Écran tactile | Inconnu |
Puce graphique (GPU) | Nvidia GPU |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 16 Go, 32 Go, 64 Go |
Mémoire interne | 0 Go, 1000 Go, 2000 Go, 4000 Go |
Apparence | Plastique |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 3300 grammes |
Profondeur | 399,9 mm |
Prix | |
Fiche produit |
Le PC a été prêté par Asus pour ce test.
Design et ergonomie : du lourd, au sens propre
Plus imposant que le ROG Strix Scar 17 (G733C) que nous avons eu l’occasion de tester l’an passé, cette nouvelle version fait preuve de quelques mises à jour intéressantes par rapport aux modèles précédents de la gamme. D’abord, l’écran de 18 pouces nous fait profiter d’un espace d’affichage bien plus généreux, non seulement en raison de la diagonale supérieure, mais surtout du format 16:10 très agréable à l’usage sur un tel écran.
En revanche, alors que nous avions jugé le Scar 17 « difficile à transporter », ce Scar 18 l’est d’autant plus. Avec des dimensions qui atteignent quasiment 40 x 30 cm et un poids de 3,1 kg, le ROG Strix Scar 18 tient difficilement dans un sac à dos, à moins d’en trouver un adapté à un ordinateur de cette taille. Et ce sans compter l’épais bloc d’alimentation de 330 W, lui aussi particulièrement imposant. Forcément, le Scar 18 convient mieux pour remplacer un ordinateur de bureau, sur un poste fixe, plutôt que pour son caractère transportable.
Concernant la conception de ce PC, Asus a revu certaines choses, mais, dans l’ensemble, ce Scar 18 ressemble beaucoup à ses prédécesseurs. C’est le cas des matériaux utilisés, principalement du plastique pour le châssis et les bordures d’écrans, mais le capot et les charnières sont bien réalisés en aluminium. Le changement le plus important n’est autre que le système de refroidissement qui occupe tout l’espace à l’arrière de la machine ; par conséquent, les connectiques ont été déplacées sur les flancs. Enfin, pour laisser le plus d’espace possible à l’affichage, la webcam est désormais intégrée au sein d’une encoche qui facilite également l’ouverture du PC.
On n’échappe pas à l’habituel éclairage RGB, intégré sur toute la partie avant du châssis, mais aussi sur quelques centimètres sur les deux flancs, ainsi qu’à l’arrière au-dessus du large évent de refroidissement et enfin au niveau du logo.
Clavier et touchpad
Le clavier profite légèrement du gain d’espace libéré grâce à ce format de 18 pouces. Les flèches directionnelles sont dorénavant intégrées entre le pavé numérique et le clavier avec des touches de tailles standard alors qu’elles étaient minuscules sur le Scar 17. Les touches raccourcies, M1 à M5, sont toujours de la partie ainsi que ce bouton d’alimentation qui fait encore une fois l’impasse sur une quelconque authentification biométrique.
Enfin, les LED d’état, positionnées différemment par rapport à l’an passé, perturbent toujours autant la visualisation de l’écran, surtout dans la pénombre. La LED du bouton d’alimentation est également allumée en permanence. On s’en serait bien passé !
De son côté, le pavé tactile se pare d’un revêtement en verre et gagne 10 % de surface. Le touchpad est excellent à l’usage avec une bonne sensation au touché, mais surtout un clic silencieux ou presque. Le clavier est quant à lui assez banal (mais RGB) puisqu’il utilise des touches à membranes, la sensation est très bonne en bureautique, mais l’est forcément un peu moins en jeu. Pour terminer, notons que le châssis conserve toujours autant les traces de doigts.
La connectique
Comme évoqué précédemment, les connectiques ont été déplacées sur les flancs cette année afin de laisser toute place au nouveau système de dissipation thermique. Seuls deux ports USB-A sont placés à droite tandis que le flanc gauche réunit l’essentiel de la connectique, à savoir le connecteur d’alimentation, un port HDMI 2.1, deux ports USB-C, une prise mini-jack et enfin un connecteur RJ45.
Précisons pour finir que l’un des ports USB-C supporte le Thunderbolt 4 avec DisplayPort (iGPU) et G-Sync, tandis que l’autre prend en charge le DisplayPort (via le GPU dédié) et la charge jusqu’à 100 W. Du côté de la connectivité, on retrouve le Wi-Fi 6E et le Bluetooth 5.2 sur ce laptop.
Webcam et audio
La webcam a beau être désormais intégrée au sein d’une encoche, elle ne propose pas la reconnaissance faciale et se limite à une qualité d’image sans grand potentiel, en 720p.
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Il en va autrement de l’audio ! Asus a intégré quatre haut-parleurs dans le châssis du Scar 18, le volume peut monter assez haut et emplit bien l’espace. On distingue bien les basses et, dans l’ensemble, le son est assez impressionnant en tenant compte qu’il s’agit d’un PC portable. Rien de transcendant non plus, mais il apporte un minimum de confort pour regarder des vidéos ou même visionner un film.
L’écran parfait pour la productivité
L’écran ROG Nebula est équipé d’une dalle IPS, il affiche une image de 2560 x 1600 pixels (WQXGA) au format 16:10. Les premiers jours, l’écran parait vraiment grand et imposant, le gain en confort et en productivité est toutefois substantiel : la diagonale de 18 pouces et le format 16:10 se montrent parfaits pour un usage bureautique.
Pour le jeu, le taux de rafraichissement de 240 Hz et le faible temps de réponse annoncé (3 ms), ainsi que le support du G-Sync, rendent l’affichage parfait en termes de fluidité d’image. Du côté de la qualité d’image et de la colorimétrie, le SCAR 18 reste limité par sa dalle IPS et son contraste relativement faible par rapport à d’autres technologies d’affichage. Le rapport de contraste est mesuré à 1 064:1, la luminosité maximale à 397 cd/m², tandis qu’on le perçoit (dans la pénombre) quelques fuites de lumière vers le bas de l’écran.
En revanche, Asus a soigné sa copie en ce qui concerne l’étalonnage. Dans son mode d’image par défaut, l’affichage se montre avec une température moyenne de 6 488 K, un gamma très proche de ce que nous attendons et des courbes bien linéaires dans l’ensemble. Le Delta E moyen est de 0,88, avec une valeur maximale qui atteint 1,8, l’espace sRGB est couvert en intégralité. Sur ce point, c’est un sans-faute.
Terminons par évoquer le revêtement de la dalle. Celui-ci se montre très efficace pour contrer les reflets ; la luminosité de l’écran est par ailleurs suffisante pour conserver une image lumineuse dans la plupart des situations. Enfin, la luminosité peut descendre jusqu’à 23 cd/m², avec une luminance du noir qui est alors de seulement 0,022 cd/m² ; l’écran du SCAR 18 est tout à fait confortable à utiliser dans un environnement sombre.
Logiciel
Asus déploie une offre très cohérente en matière de logiciel sur ses PC, bien que l’on puisse sans doute se dire qu’il y a un peu trop de logiciels préinstallés à notre gout. C’est le cas avec le Scar 18 qui intègre notamment l’excellent Armoury Crate, un logiciel qui réunit l’essentiel, et un peu plus, au sein d’une même interface. On y trouve tout un tas de statistiques de performances des composants, un éditeur de macros, mais aussi des fonctions bien utiles, par exemple pour modifier la directivité des microphones intégrés et ajuster la suppression de bruit par IA ou encore gérer les effets d’éclairage avec des effets de base comme via Aura Creator, un autre logiciel dédié à cette tâche.
MyAsus est quant à lui installé sur tous les laptops de la marque, et non seulement sur les modèles gaming comme notre exemplaire du jour. Il permet de garder un œil sur les mises à jour de la machine, de contacter le service client, ou encore de personnaliser certains paramètres concernant l’alimentation ou la connectivité. On y trouve enfin des services comme Link to MyAsus, ScreenXpert et GlideX pour peaufiner l’expérience utilisateur. C’est également la première fois que nous croisons « Virtual Pet », un assistant qui apparait à l’écran et qui s’avère inutile dans le meilleur des cas.
Performances : une montée en puissance
Comme certains de ses concurrents, le SCAR 18 fait appel aux toutes dernières innovations en matière de processeur et de carte graphique afin de se propulser comme l’un des ordinateurs portables les plus puissants de sa génération. Pour ce faire, le ROG Strix SCAR 18 fait appel à un processeur Intel Core i9-13980HX qui n’est autre que la puce mobile la mieux dotée du fabricant pour 2023. Elle s’accompagne d’une carte graphique Nvidia GeForce RTX 4090. C’est tout simplement la première fois qu’une carte Nvidia de série 90 est proposée sur plateforme mobile. Enfin, 16 Go de mémoire vive DDR5 — sur les 64 Go que peut accueillir ce SCAR 18 –, cadencée à 4 800 MHz vient épauler tout ce beau monde.
Dans le détail, notre processeur Raptor Lake-HX embarque 24 cœurs et 32 threads, suivant l’architecture hybride à laquelle elle a recours qui comprend 8 P-cores (cœurs hautes performances) et 16 E-cores (cœurs haute efficacité). Le tout est cadencé à une fréquence maximale de 4 GHz et une fréquence Turbo de 5,6 GHz avec un TDP de 55 W et un cache L3 de 36 Mo. Il nous reste à savoir ce que cette configuration est capable de déployer sous d’importantes charges et si Intel, comme Nvidia, tiennent leurs promesses vis-à-vis de la montée en puissance par rapport aux générations précédentes.
Regardons d’abord les performances du Core i9-13980HX, réellement impressionnante par rapport aux processeurs de 12e génération. Sous Cinebench R23, la puce d’Intel obtient un score multi-core de 30 219 points et 2 098 points en single-core, une puissance de calcul énorme qui permet sans aucune difficulté d’exercer tous types d’activités gourmandes avec le SCAR 18. Intel parvient logiquement à déloger les puces les plus performantes d’Apple, à la différence que l’on ne retrouve ces excellentes performances que lorsque l’ordinateur est branché sur secteur.
Pour résumer, le SCAR 18 déploie des performances presque deux fois plus importantes que celles relevées l’an passé sur le SCAR 17 avec son processeur Core i9-12950HX. Face à cette montée en puissance chez Intel, nous sommes impatients de voir ce qu’AMD propose cette année avec ses processeurs Zen et notamment la série HX conçu pour alimenter des laptops gaming comme celui-ci.
Les résultats époustouflants obtenus par ce processeur se vérifient également en lançant des benchmarks plus exigeants pour jauger les capacités du PC dans des tâches quotidiennes de productivité. C’est le cas avec Modern Office de PCMark 10 où notre configuration rafle le score global de 9 374 points ; il s’agit du meilleur score que nous ayons atteint sur l’ensemble de nos tests d’ordinateurs portables. Notre habituel test d’encodage avec HandBrake s’est lui aussi déroulé sans accroc, et plus rapidement qu’avec n’importe quelle configuration. La vidéo a été encodée en seulement 3 minutes et 31 secondes avec un framerate moyen de 84 FPS.
La solution de stockage proposée ici, un SSD NVMe de 2 To signé Samsung, se montre également taillée pour la tâche avec d’excellents débits en lecture comme en écriture, ce que vous pouvez constater sur notre capture ci-dessus.
Performances graphiques
Passons maintenant au GPU avec une implémentation très généreuse puisque la RTX 4090 qui équipe ce ROG Strix SCAR 18 est proposée avec son TGP maximal, soit 175 W, une enveloppe thermique qui englobe les 25 W apportés par la fonction Dynamic Boost 2.0. À côté des spécifications techniques de cette carte graphique et son architecture Ada Lovelace, Nvidia a encore poussé un peu plus loin son expertise en matière de logiciels. Certaines nouveautés boostées par l’IA, et principalement le DLSS 3.0, permettent d’accroitre considérablement le confort de jeu en profitant d’un plus grand nombre d’images par seconde sans pour autant sacrifier la qualité d’image. Nous revenons plus en détail sur les innovations technologiques de l’écosystème Max-Q de 5e génération dans notre test dédié à la Nvidia GeForce RTX 4090 mobile.
3D Mark
Les résultats de nos benchmarks sont sans appel. Toujours en prenant comme référence le benchmark Time Spy Extreme et son rendu 4K avec DirectX 12, nous obtenons un score de 10 415 points pour la partie graphique, tandis que le score global est de 10 360 points. Au final, nous avons là un gain de performances de l’ordre de 38 % par rapport au PC portable le plus performant que nous avons eu entre les mains l’an passé, à savoir le MSI Raider GE76 et sa RTX 3080 au TGP de 160 W.
Le résultat est similaire sur les autres benchmarks que nous lançons habituellement, le SCAR 18 déploie des performances jamais vues et fait un bond surprenant en matière de ray tracing.
- Time Spy (Graphics score) : 21 222 points
- Port Royal : 13 362 points
- DirectX Ray Tracing feature test : 70,71 FPS
- Time Spy Stress Test : 98,3 % (stabilité du framerate)
En comparaison du SCAR 17, les résultats en ray tracing sont radicalement plus élevés. Le benchmark Port Royal affiche ainsi un score de 13 362 points, contre 8 840 points l’an passé ; de son côté le test sous DirectX Raytracing passe d’une moyenne de 37,75 FPS à … 70,71 FPS.
En jeu
En jeu, le SCAR 18 se comporte extrêmement bien, performances et fluidité sont au rendez-vous, avec ou sans ray tracing. Nous avons par relevés une moyenne de 111 FPS sur Red Dead Redemption 2 en ultra, une performance jamais atteinte encore sur un portable.
Le DLSS 3.0 fait lui aussi des merveilles, il nous permet d’atteindre 155 FPS sur Control, tandis qu’il faut se contenter de 80 FPS lorsqu’il n’est pas actif. Sans ray tracing ni DLSS, Control tourne en moyenne à 129 FPS.
En ce qui concerne Watch Dogs : Legion, nous parvenons à tenir 84 FPS avec le ray tracing en ultra et le DLSS, sinon quoi le jeu tourne à une moyenne de 60 FPS sans avoir recours aux artifices de Nvidia.
Dissipation thermique et bruit
Sans surprise, la ventilation du SCAR 18 n’est pas synonyme de discrétion, du moins lorsqu’il s’agit de lancer jeux et applications gourmandes en ressources. Aucun problème à signaler toutefois lorsqu’il s’agit d’un usage bureautique, le mode silencieux est d’ailleurs fidèle à son nom puisque l’ordinateur n’émet quasiment aucune nuisance lorsqu’il est sélectionné.
Le système Tri-Fan, associé à sept caloducs avec refroidissement au métal liquide Conductonaut Extreme pour le CPU et le GPU, ainsi que la ventilation généreusement disposée à l’arrière et sur le pourtour font preuve d’excellentes performances pour conserver des températures raisonnables et ne pas venir brider le PC. Pour rappel, nous avions relevé du thermal throttling l’an passé avec le SCAR 17 et des températures insuffisamment maitrisées au niveau du processeur. Asus a fait fort cette année avec ce système de dissipation totalement revu pour sa gamme SCAR.
Malgré quelques points chauds lors de charges exigeantes, l’élévation des températures ne se répercute que peu au niveau du clavier. Lors de nos benchmarks, les températures CPU et GPU n’ont pas excédé 90 °C, il s’agit toutefois d’un pic de températures, la moyenne se trouvant plus aux alentours de 80 °C.
Une autonomie correcte
En suivant notre protocole habituel, avec un écran calibré à environ 150 cd/m² et en jaugeant l’autonomie grâce à PCMark 10, le SCAR 18 a tenu 6 heures et 32 minutes sur sa batterie de 90 Wh, avec un indice de performance de 6 549 points. Ce n’est pas complètement génial, mais cela reste tout de même un bon résultat pour une telle machine.
Une charge complète prend approximativement deux heures. Comme mentionné plus tôt, le bloc d’alimentation est néanmoins lourd (plus d’un kilo) et encombrant. La charge par USB-C de 100 W se révèlera sans doute plus pratique lorsqu’il s’agira de transporter cette machine.
Prix et disponibilité
Le ROG Strix SCAR 18 est disponible à partir de 3999 euros. À ce tarif, il est équipé d’une RTX 4080, mais conserve le même processeur. Le modèle présenté dans ce test est le SCAR18-G834JY-N6005W ; celui-ci se vend actuellement contre 4899 euros. Les prix montent au-delà de 5000 euros pour des configurations encore plus musclées, notamment avec une dotation plus généreuse en matière de stockage et de mémoire vive.
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