Mauvaise nouvelle pour l’autonomie de la nouvelle Citroën ë-C3 électrique abordable ? Pas si vite

 
Annoncée à 320 kilomètres, l’autonomie de la nouvelle Citroën ë-C3 électrique passe officiellement à « seulement » 300 kilomètres. Une déception qui risque d’avoir du mal à passer auprès des clients du constructeur, surtout face à la Renault 5 E-Tech. Mais il semblerait que ce soit « juste » une raison légale et temporaire.
Citroën ë-C3 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Article actualisé : Citroën a contacté notre collègue de Numerama pour l’informer que l’autonomie, en baisse, était une simple marge de sécurité légale, en attendant l’homologation officielle. Avant de préciser que « nous maintenons la valeur de 320 km en autonomie pour la Citroën ë-C3, et même de 324 km pour la meilleure version« .


Les Français sont de plus en plus ouverts au passage à la voiture électrique, c’est un fait qui se confirme par les chiffres de vente. Ces derniers sont en effet en hausse en France depuis quelques années, et cela devrait encore continuer.

Une autonomie décevante

Cependant, de nombreux conducteurs sont encore freinés par le prix mais surtout par l’autonomie. Ils estiment que celle proposée par la plupart des voitures électriques du marché est insuffisante, alors qu’ils voudraient avoir au moins 400 kilomètres. Même si ce raisonnement est en fait erroné. Cependant, les marques font tout leur possible pour proposer des voitures répondant aux exigences des potentiels clients, afin de les rassurer.

Ce n’est pas le cas de tous, et notamment de Citroën. Et pour cause, la firme a récemment levé le voile sur sa nouvelle ë-C3, qui embarque une petite batterie de 44 kWh. Cette dernière permet à la citadine électrique, que nous avons récemment pu découvrir, de parcourir, sur le papier, jusqu’à 320 kilomètres en une seule charge. Ce qui reste assez peu, mais qui est supérieur aux 230 kilomètres d’autonomie sur le cycle mixte WLTP de sa rivale, la Dacia Spring. Néanmoins, on découvre une mauvaise surprise…

Citroën ë-C3 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Sur son site, Citroën nous donne de nombreuses informations sur sa nouvelle arrivante, qui devrait aussi chasser sur les terres de la Renault 5 E-Tech. Et là, c’est la douche froide. Car ce n’est plus 320 kilomètres qui apparaissent, mais seulement 300. Une sacrée différence de 20 kilomètres, qui peut sembler anodine mais qui ne l’est pas tant que ça à ce niveau d’autonomie. Autant dire que la citadine aux chevrons risque d’avoir du mal à s’imposer face à sa rivale au losange.

Car cette dernière promet quant à elle jusqu’à 400 kilomètres selon l’homologation européenne WLTP. Un chiffre cependant valable pour la version la plus haut de gamme, tandis que la moins chère se cantonnera également à 300 kilomètres. Mais alors, qu’est-ce qui explique ce changement pour la Citroën ?

Un souci de batteries

En fait, il faut savoir que la Citroën ë-C3 n’est pas la seule voiture du groupe Stellantis à revoir ses prévisions à la baisse. C’est aussi le cas de la Peugeot e-3008, que nous avions pu tester en conditions réelles quelques semaines plus tôt. Si sa version la plus haut de gamme était annoncée à 700 kilomètres, elle devra finalement se contenter de 680 kilomètres WLTP. Une différence toutefois moins importante que pour la citadine aux chevrons.

Et ce n’est pas le poids qui explique cet écart entre les annonces officielles et les informations sur le site. Dans les deux cas, les constructeurs affirment que les données sont encore en cours d’homologation et qu’elles ne sont donc pas définitives. Il faudra patienter avant de connaître les valeurs exactes. Mais selon les journalistes de Numerama, les batteries ont bien quelque chose à voir avec cette histoire.

Citroën ë-C3 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

En effet, une partie de l’explication pourrait venir du fait que la Peugeot e-3008 utilise des batteries fournies par BYD, qui seront ensuite remplacées par des cellules assemblées en France par ACC. Ainsi, elles pourraient ne pas être tout à fait identiques, ce qui serait la raison de cette différence. Sauf que la Citroën ë-C3 n’est pas concernée et fait appel à une chimie LFP (lithium – fer – phosphate), différente du SUV électrique.

Il faudra donc attendre les homologations officielles, puisque les constructeurs ont parfois tendance à sous-estimer les autonomies réelles. Citroën, comme Peugeot, ont-ils peur d’annoncer des chiffres trop hauts et de décevoir les clients, au point de revoir leurs estimations à la baisse ? Peut-être. Mais cela mérite quelques éclaircissements.

Dans tous les cas, il ne s’agit que d’une différence de 9 % dans le cas de la Citroën. Cela ne devrait pas sensiblement se ressentir au quotidien. Mais c’est tout de même dommage.


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