Principalement connu pour ses amplificateurs numériques, ses enceintes Phantom au look atypique et l’exceptionnelle barre de son Dione, le fabricant français Devialet s’aventure un peu plus dans l’univers de l’audio nomade avec les Gemini II. Pour cette seconde itération, l’accent a été mis sur la réduction de bruit active, qui réduirait jusqu’à 40 dB certains sons parasites autour de l’auditeur. Une condition sine qua non à une expérience sonore confortable à l’extérieur, et particulièrement dans les transports en commun. Le passage au titane pour les transducteurs apporte également une nouvelle signature, plus incisive, mais pas sans défauts…
Fiche technique
Modèle | Devialet Gemini II |
---|---|
Format | Ecouteurs sans fil |
Batterie amovible | Non |
Microphone | Oui |
Réduction de bruit active | Oui |
Autonomie annoncée | 22 heures |
Type de connecteur | USB Type-C |
Poids | 12 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec des écouteurs prêtés par Devialet
Des écouteurs très agréables à porter
Les Devialet Gemini II sont assez proches esthétiquement des Gemini de première génération. Pas de révolution de ce côté, le format bouton a été reconduit, avec une zone de contrôle tactile circulaire, frappée du logo Devialet. Les microphones de conversation et d’ANC sont installés tout à côté la zone tactile et dissimulés par une fine grille. Les petites coques sont dessinées aux formes du pavillon de l’oreille afin d’y prendre appui et s’y arrimer solidement.
Il ne faut néanmoins pas se presser au moment de les enfiler, car il n’est alors pas rare de les faire tomber. Une fois le coup de main pris, les Gemini II ne bougent plus et restent stables en toutes circonstances. Les Gemini II sont certifiés IP54 et ne craignent ni la transpiration, ni la pluie et les projections (raisonnables) d’eau.
Le boîtier de rangement est lui aussi plutôt petit et recouvert d’un bandeau horizontal en plastique brillant, avec une LED d’état en façade et un bouton d’appairage Bluetooth à l’arrière. Il est compatible avec la charge par induction Qi et par câble USB-C.
Une application aux réglages complets
Pour tirer convenablement parti des zones tactiles des Devialet Gemini II, il faut en passer par l’app Devialet Gemini. Chaque zone peut être paramétrée individuellement pour répondre à une pression unique, une pression prolongée ou une double pression. On trouve les fonctions courantes de lecture (pause, pistes suivante ou précédente), de prise d’appels téléphoniques, l’activation des modes ANC et transparence, ainsi que l’invocation de l’assistant vocal du smartphone ou de l’ordinateur. Il est également possible d’ajuster le volume depuis les écouteurs. Pour ce faire, il faudra appuyer deux fois puis conserver le doigt sur la zone tactile. Un bon point, tant il est rare de ne jamais ajuster le volume en cours de lecture, le niveau d’enregistrement d’un titre à un autre étant variable.
L’app est bien agencée et ne noie pas l’utilisateur sous les fonctions inutiles. On trouve un égaliseur à bandes, des présélections et — rareté — une balance stéréo. Un héritage de la hi-fi à papa, du temps où l’on pensait encore aux oreilles vieillissantes et au déséquilibre de perception entre tympans gauche et droit.
Les Devialet Gemini II embarquent des détecteurs de port et placent automatiquement la lecture en pause lorsqu’un ou les deux écouteurs sont ôtés. Cette option permet de continuer à écouter de la musique dans l’écouteur resté en place, ou d’interrompre totalement la lecture, au choix de l’utilisateur.
Bluetooth multipoint et faible latence
Le contrôleur Bluetooth est compatible avec la connexion multipoint, pour utiliser simultanément deux sources et passer de l’une à l’autre instantanément. Le protocole Google Fast Pair est aussi de la partie, afin d’associer très rapidement les écouteurs à un smartphone Android. La liaison radio est stable et ne craint ni les cloisons minces ni les planchers en bois, jusqu’à 10 mètres environ.
La latence de transmission est plus faible que la moyenne et la désynchronisation entre l’image et le son dans les jeux vidéo est peu perceptible (le son arrive en très léger retard). Aucun problème en revanche avec les contenus vidéo, image et son sont parfaitement synchrones. Trois technologies de compression audio sont supportées (SBC, AAC et aptX).
Une réduction de bruit de haute volée
C’est l’incontestable point fort des écouteurs Devialet Gemini II. La réduction de bruit est très impressionnante et diminue efficacement les sons graves et moyens. En voiture, plus aucun bruit de roulement à basse vitesse n’est audible et la plupart des sons clairs sont largement atténués.
En tram, sans que le silence soit parfait, l’isolation est saisissante. Le travail effectué par Devialet est remarquable et les Gemini II rivalisent de ce point de vue avec les meilleurs écouteurs Bose ou Sony. Le mode transparence, qui permet de mélanger à la musique écoutée les bruits environnants est de bonne qualité, sans égaler toutefois les Apple AirPods Pro 2, références de la catégorie.
Quelques duretés inattendues dans la qualité sonore
Devialet a utilisé le titane pour améliorer les performances des transducteurs de 10 mm intégrés aux Gemini II. Il s’agit du matériau utilisé dans les modèles d’enceintes Phantom haut de gamme pour les tweeters. Ultra-rigide, le titane est seulement dépassé par le béryllium pour sa capacité à monter en fréquence avec un minimum de distorsion. Il y a un mais… les membranes en titane, si elles ne sont pas correctement amorties et suspendues, peuvent engendrer des duretés sur les sons moyens. Or c’est précisément ce qui se passe avec les Devialet Gemini II et, pour ne rien arranger, leur courbe de réponse en fréquence est flanquée de pics de volume à des fréquences sensibles.
C’est le cas avec l’énorme bosse entre 1 et 2 kHz, fréquences auxquelles notre oreille est ultra sensible. Ce pic de niveau a un intérêt, puisqu’il apporte un éclairage important sur le cœur du spectre audio, mais avec tant de niveaux il dénature les enregistrements. Un peu plus haut sur la courbe mesurée, la plage de 6 à 12 kHz (aigu) ajoute de la brillance à tout ce qu’on écoute et réduit les dimensions de la scène sonore. Trop. Heureusement, l’égaliseur de l’app permet de corriger ces défauts et de rétablir une signature tonale plus équilibrée, mais des résonances métalliques (merci le titane) subsistent. Les Devialet Gemini II délivrent un son dynamique, c’est incontestable, mais cette énergie est loin d’être répartie de façon équitable du grave à l’aigu. Alors que des transducteurs de 10 mm assurent généralement une assise solide dans le bas du spectre, ceux des Gemini II déçoivent un brin et semblent favoriser certaines basses fréquences plus que d’autres.
- Grave : extension convenable, mais palette décevante pour des écouteurs haut de gamme
- Médium : beaucoup d’informations, mais des duretés à volume soutenu
- Aigu : brillant et séduisant
Comportement dynamique et scène sonore
Surprise, la marge dynamique est limitée et les écouteurs peinent à restituer les grands écarts dynamiques. À ce niveau de gamme, c’était inattendu. De fait, l’étagement des plans sonores est tout juste satisfaisant. Ça manque d’air. Le fort accent sur le registre médium réduit la profondeur de la scène dans l’axe frontal et tout est tassé au centre. En revanche, la latéralisation est agréable.
Des appels clairs et au calme
Les Devialet Gemini II sont doués pour les appels téléphoniques. Les bruits environnants sont convenablement atténués (le brouhaha lointain de la ville totalement) et il n’y a guère que les bruits intenses (travaux sur la voie publique) qui perturbent un peu l’excellente qualité des appels.
La voix de l’auditeur est semble-t-il légèrement amplifiée, ce qui la rend encore plus claire. À l’inverse, on entend très bien son interlocuteur, d’autant que la réduction de bruit active vous isole très efficacement. Mission accomplie.
Une autonomie en deçà de la concurrence
Devialet annonce jusqu’à 5 heures d’autonomie pour les Gemini II. Réduction de bruit active et à 50 % du volume, en jouant une playlist de titres jazz, pop et rock, les écouteurs ont tenu 4 h 20 avant de s’éteindre. Une autonomie loin d’être stellaire et que les performances acoustiques — un son de qualité est souvent énergivore — ne justifient pas. Sans doute est-ce dû à l’excellence de la réduction de bruit active, qui implique d’émettre des sons graves en inversion de phase à très fort volume, pour annuler ceux autour de l’auditeur. Pour la plupart des utilisateurs, 4 heures d’affilées devraient suffire, mais sembleront justes aux marathoniens du son. Heureusement, le boîtier recharge vite les écouteurs (jusqu’à 3 fois).
Prix et date de sortie
Les écouteurs Devialet Gemini II sont proposés dans les coloris Iconic White, Matte Black et Gold, au prix de 399 €. Pour qui souhaite des écouteurs True Wireless haut de gamme, un coup d’oreilles aux Apple AirPods Pro 2 ou aux récents Denon PerL Pro s’impose.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix